Texte intégral
Les organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) et patronales (MEDEF, CGPME, UPA) ont décidé de lancer une négociation sur la modernisation du marché du travail portant sur la sécurisation des parcours professionnels, le contrat de travail et l'assurance chômage.
C'est ce qui ressort de la rencontre de leurs dirigeants le 19 juin, au siège du MEDEF, dans le cadre de la délibération sociale.
Le choix du plein emploi
« Vous l'avez compris, les organisations syndicales et patronales ont décidé d'ouvrir une négociation portant sur la modernisation du marché du travail. C'est historique ! Si vous me le permettez, comme diraient les ados aujourd'hui : c'est énorme ! Quand nous décidons tous de nous engager dans une négociation de ce type, nous savons tous qu'elle sera difficile. Il va y avoir des hauts et des bas dans les mois qui vont suivre sur cette négociation. En même temps, nous savons tous que nous pouvons aboutir à un accord structurant la vie économique et sociale de notre pays.
Je crois que nous avons tous aujourd'hui le même objectif :
faire baisser significativement et durablement le chômage dans notre pays,
créer les conditions d'une mobilité professionnelle pour chacun à l'intérieur de son entreprise ou dans son secteur d'activité si on est déjà à l'intérieur du marché du travail, mais aussi une mobilité pour entrer dans le marché du travail si pour une raison ou une autre on n'y a pas eu encore accès.
C'est donc un moment très important. Nous avons pris une autre décision importante. Nous avons constaté que le processus engagé par nous-mêmes, les partenaires sociaux, le processus de la délibération sociale, avait permis d'avancer dans la compréhension des points de vue des uns et des autres. Nous avons donc décidé de poursuivre ce processus sur un autre enjeu : celui de la représentativité syndicale et d'une manière plus large, sur l'espace contractuel qu'il doit y avoir dans notre pays pour confier des responsabilités aux partenaires sociaux. Très vite après ce temps de délibération, nous allons ouvrir des négociations. Nous l'espérons d'ici la fin de l'année. Nous avons, nous tous, pris nos responsabilités, conscients des défis que notre pays a à relever et conscients aussi que nous avons un rôle à jouer pour aider à la modernisation de notre pays et notamment à faire en sorte que son économie soit plus performante et qu'à l'intérieur de l'économie, les salariés aient des perspectives plus enthousiasmantes qu'elles ne sont parfois. »
« Je crois que sur l'état des lieux nous sommes largement d'accord. Là où il est plus difficile de s'accorder c'est sur la question : que faut-il changer en premier pour que le cercle vertueux, que nous attendons tous, se mette en route ? Ce qu'il faut bien mesurer, c'est que nous sommes tombés d'accord aujourd'hui pour dire que le marché du travail ne fonctionne pas bien... Je crois que ce qui est le «non-dit » de cette négociation, c'est que nous voulons tous aller vers le plein-emploi. Très souvent on a dit : la France, les gouvernements, les partenaires sociaux ont fait le choix du chômage. Et bien aujourd'hui, les partenaires sociaux font le choix du plein-emploi. Nous voulons créer les conditions du plein-emploi. »Source http://www.medef.fr, le 21 juin 2007