Texte intégral
Q - Un état des lieux est en cours au sein du ministère de la Défense...
R - Nous terminons effectivement un « diagnostic vérité » sur la situation du ministère de la Défense : quelle est notre situation budgétaire, quelle est notre capacité à tenir nos engagements par rapport aux commandes lancées et aux programmes en cours... Je vais le rendre dans les jours qui viennent au Premier-ministre et au Président. Il montre que nous arrivons à remplir le contrat opérationnel qui nous a été fixé par le Livre blanc précédent, en 1994. Et cela en dépit de nos faiblesses avérées : les avions de transports, l'aéromobilité par hélicoptères, le manque d'équipements pour le combat urbain et pour l'observation tactique...
Q - On parle aussi d'un Livre blanc...
R - Dans la foulée de ce diagnostic, nous rédigerons un nouveau Livre blanc. Ce ne sera pas uniquement un exercice diplomatico-militaire mais interministériel, auquel nous ferons participer des parlementaires de la majorité et de l'opposition, des personnalités extérieures... Nous analyserons les risques, les menaces, notre place dans les alliances, les missions, les capacités et le format des Armées. Nous en tireront un certain nombre de conclusions sur l'organisation de nos forces, leurs moyens, leur implantation territoriale éventuellement. Parallèlement, nous mènerons une revue des programmes d'équipements.
Q - Quelles sont les priorités que vous avez déjà identifiées ?
R - Notre armée doit disposer des équipements nécessaires pour remplir ses missions et rester parfaitement opérationnelle, avec un bon taux de disponibilité de ses matériels. C'est une priorité absolue. Or, sur les équipements, on sait que l'effort budgétaire à faire devrait être en moyenne sur les cinq prochaines années, d'environ 40 % supplémentaires.
Deux : il faut que nous ayons une armée qui soit en mesure de se projeter là où nous en avons besoin compte tenu de la place occupée par la France sur la scène internationale.
Trois : à l'égard du personnel militaire, il faut faire en sorte d'assurer une parité globale de rémunération entre les fonctionnaires en tenue (policiers...) et les militaires.
Quatre : il faut que nous ayons un système dans lequel la formation et la reconversion professionnelle marchent parfaitement. Nous avons trente mille départs par an dans les Armées.
Q - La solution réside-t-elle dans un coup de pouce budgétaire ?
R - La solution, c'est que nous ayons de la croissance en France, que nous fassions des économies dans le fonctionnement et dans l'organisation, et que l'on continue à consacrer à la Défense autour de 2 % du produit intérieur brut.
Q - Des économies ? Est-ce que ça veut dire des effectifs réduits ?
R - Nous verrons bien. Si, à l'issue du Livre blanc, il est décidé que nous n'avons plus besoin d'avoir 350 avions en ligne mais 280, c'est évident que cela aura des conséquences sur les implantations et les effectifs. Mais j'ai d'abord lancé une mission de recherche d'économies pour voir là où on peut supprimer des doublons, éviter les redondances, externaliser telle ou telle activité, pour voir si nous pouvons faire des partenariats public-privé... Cette mission rassemble des représentants de l'état-major et du contrôle général des Armées, les inspections y compris celle des Finances, un cabinet d'audit et d'anciens grands patrons du secteur privé.
Q - Et le fameux deuxième porte-avions ?
R - Nous travaillons dans la perspective de faire ce second porte- avions. L'intention, elle est là, clairement. Ceci dit, il faut voir ce que veulent vraiment les Britanniques : en l'absence de coopération, cela changerait, évidemment, les conditions d'organisation du programme. Mais, vraiment, l'idée, c'est qu'on fasse ce second porte-avions. source http://www.defense.gouv.fr, le 12 juillet 2007
R - Nous terminons effectivement un « diagnostic vérité » sur la situation du ministère de la Défense : quelle est notre situation budgétaire, quelle est notre capacité à tenir nos engagements par rapport aux commandes lancées et aux programmes en cours... Je vais le rendre dans les jours qui viennent au Premier-ministre et au Président. Il montre que nous arrivons à remplir le contrat opérationnel qui nous a été fixé par le Livre blanc précédent, en 1994. Et cela en dépit de nos faiblesses avérées : les avions de transports, l'aéromobilité par hélicoptères, le manque d'équipements pour le combat urbain et pour l'observation tactique...
Q - On parle aussi d'un Livre blanc...
R - Dans la foulée de ce diagnostic, nous rédigerons un nouveau Livre blanc. Ce ne sera pas uniquement un exercice diplomatico-militaire mais interministériel, auquel nous ferons participer des parlementaires de la majorité et de l'opposition, des personnalités extérieures... Nous analyserons les risques, les menaces, notre place dans les alliances, les missions, les capacités et le format des Armées. Nous en tireront un certain nombre de conclusions sur l'organisation de nos forces, leurs moyens, leur implantation territoriale éventuellement. Parallèlement, nous mènerons une revue des programmes d'équipements.
Q - Quelles sont les priorités que vous avez déjà identifiées ?
R - Notre armée doit disposer des équipements nécessaires pour remplir ses missions et rester parfaitement opérationnelle, avec un bon taux de disponibilité de ses matériels. C'est une priorité absolue. Or, sur les équipements, on sait que l'effort budgétaire à faire devrait être en moyenne sur les cinq prochaines années, d'environ 40 % supplémentaires.
Deux : il faut que nous ayons une armée qui soit en mesure de se projeter là où nous en avons besoin compte tenu de la place occupée par la France sur la scène internationale.
Trois : à l'égard du personnel militaire, il faut faire en sorte d'assurer une parité globale de rémunération entre les fonctionnaires en tenue (policiers...) et les militaires.
Quatre : il faut que nous ayons un système dans lequel la formation et la reconversion professionnelle marchent parfaitement. Nous avons trente mille départs par an dans les Armées.
Q - La solution réside-t-elle dans un coup de pouce budgétaire ?
R - La solution, c'est que nous ayons de la croissance en France, que nous fassions des économies dans le fonctionnement et dans l'organisation, et que l'on continue à consacrer à la Défense autour de 2 % du produit intérieur brut.
Q - Des économies ? Est-ce que ça veut dire des effectifs réduits ?
R - Nous verrons bien. Si, à l'issue du Livre blanc, il est décidé que nous n'avons plus besoin d'avoir 350 avions en ligne mais 280, c'est évident que cela aura des conséquences sur les implantations et les effectifs. Mais j'ai d'abord lancé une mission de recherche d'économies pour voir là où on peut supprimer des doublons, éviter les redondances, externaliser telle ou telle activité, pour voir si nous pouvons faire des partenariats public-privé... Cette mission rassemble des représentants de l'état-major et du contrôle général des Armées, les inspections y compris celle des Finances, un cabinet d'audit et d'anciens grands patrons du secteur privé.
Q - Et le fameux deuxième porte-avions ?
R - Nous travaillons dans la perspective de faire ce second porte- avions. L'intention, elle est là, clairement. Ceci dit, il faut voir ce que veulent vraiment les Britanniques : en l'absence de coopération, cela changerait, évidemment, les conditions d'organisation du programme. Mais, vraiment, l'idée, c'est qu'on fasse ce second porte-avions. source http://www.defense.gouv.fr, le 12 juillet 2007