Texte intégral
Q - Hubert Védrine le ministre des Affaires étrangères est rentré hier soir à Paris, après une visite éclair en Algérie. Les deux pays souhaitent développer leur coopération. Hubert Védrine rappelle que le gouvernement encourage les entreprises françaises à investir en Algérie malgré le climat de violence, même si ce dossier de la violence reste très sensible dans les coulisses du pouvoir algérien.
R - Quand on coopère avec l'Algérie, ça veut dire quoi ? Cela veut dire qu'on favorise les investissements, qu'on rouvre des consulats, qu'on prépare l'ouverture d'un lycée. On travaille pour l'Algérie dans 10 ans, dans 15 ans, dans 20 ans. On ne peut donc pas subordonner la reconstruction nécessaire de cette coopération uniquement à des questions sur la situation conjoncturelle.
Q - Et vous-même, avez-vous des doutes ou même des suspicions légitimes ?
R - Nous sommes, et je leur ai dit, très sensible à tous ces drames qui se poursuivent en Algérie. Cela nous heurte et souvent nous bouleverse. Je leur ai dit qu'ils devaient comprendre le désir d'information et de clarification qui vient de France et d'une partie de l'Algérie, les gens voudraient savoir plus clairement ce qui se passe pour savoir en sortir plus vite.
Q - Vous avez l'impression, après 3 heures et demie avec le président Bouteflika que l'homme a pleinement les moyens de mener sa politique ?
R - Le président Bouteflika connaît parfaitement ce système. Il y a évidemment des inerties, peut-être encore plus sur la question de la réforme, et dans d'autres domaines plus spectaculaires comme les questions de sécurité. Mais manifestement, les résistances sont très grandes.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 février 2001)
R - Quand on coopère avec l'Algérie, ça veut dire quoi ? Cela veut dire qu'on favorise les investissements, qu'on rouvre des consulats, qu'on prépare l'ouverture d'un lycée. On travaille pour l'Algérie dans 10 ans, dans 15 ans, dans 20 ans. On ne peut donc pas subordonner la reconstruction nécessaire de cette coopération uniquement à des questions sur la situation conjoncturelle.
Q - Et vous-même, avez-vous des doutes ou même des suspicions légitimes ?
R - Nous sommes, et je leur ai dit, très sensible à tous ces drames qui se poursuivent en Algérie. Cela nous heurte et souvent nous bouleverse. Je leur ai dit qu'ils devaient comprendre le désir d'information et de clarification qui vient de France et d'une partie de l'Algérie, les gens voudraient savoir plus clairement ce qui se passe pour savoir en sortir plus vite.
Q - Vous avez l'impression, après 3 heures et demie avec le président Bouteflika que l'homme a pleinement les moyens de mener sa politique ?
R - Le président Bouteflika connaît parfaitement ce système. Il y a évidemment des inerties, peut-être encore plus sur la question de la réforme, et dans d'autres domaines plus spectaculaires comme les questions de sécurité. Mais manifestement, les résistances sont très grandes.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 février 2001)