Déclaration de M. Christian Poncelet, président du Sénat, sur les relations entre la France et l'Arménie, Paris le 13 juillet 2007.

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Circonstance : Déjeuner offert en l'honneur de Son Excellence M. Robert Kotcharian, président de la République d'Arménie, au Sénat le 13 juillet 2007

Texte intégral

Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Ministre,
Messieurs les Sénateurs, chers Collègues,
Messieurs les Ambassadeurs,
Chers Amis,
C'est un grand plaisir de vous accueillir à nouveau, avec tous mes collègues, au Sénat de la République française, dans ces salons chargés d'histoire.
Une fois de plus, le Sénat s'honore de recevoir un des dirigeants et, en l'occurrence, le plus haut dirigeant de la République d'Arménie.
Alors que se termine une année exceptionnelle, placée sous le signe de l'amitié et joliment intitulée « Arménie mon amie », votre visite constitue une nouvelle occasion de marquer combien nos deux pays s'apprécient et se respectent.
Je dis nos deux pays mais je dois aussi ajouter nos deux peuples, qui entretiennent tant de contacts, à tous les niveaux.
Permettez-moi par exemple d'évoquer la conférence des villes jumelées qui avait été organisée ici même, au Sénat, en octobre 2006 et avait été présidée par le défunt Premier ministre arménien, M. Andranik MARKARIAN, dont je tiens à saluer la mémoire.
Cette conférence avait témoigné de la profonde amitié qui lie le peuple français, les villes françaises, les régions françaises à leurs homologues arméniens.
La solidité de ces liens, renforcés par le temps et par les épreuves, est exemplaire. Elle est encore renforcée, bien sûr, par les quelque 500 000 Français qui n'oublient pas cette terre d'Arménie qui fut la leur ou celle de leurs ancêtres.
Nous savons tous dans quelles circonstances tragiques nombre d'entre eux sont arrivés en France pour échapper au martyre et trouver un refuge. Personne n'oublie non plus le souvenir de ceux qui sont tombés sans sépulture, mais dont notre coeur, tel un tombeau, conserve la mémoire.
Dans ces relations marquées par la confiance, le Sénat est heureux -et fier- d'avoir sa place.
Le groupe d'amitié France-Arménie, que préside mon collègue Bernard PIRAS, qui regrette beaucoup -il me l'a dit- de ne pouvoir être avec nous aujourd'hui, entretient, avec dynamisme, de nombreux et fructueux rapports avec votre pays, et tout particulièrement avec l'Assemblée nationale d'Arménie.
Monsieur le Président de la République,
Le Sénat s'est également engagé pour tenter d'apporter sa contribution à la recherche d'une solution au conflit douloureux du Haut Karabagh.
Convaincu, comme le disait Victor HUGO, « qu'aucune vertu ne peut se loger dans la haine », j'ai pris, il y a quelques années, vous le savez, l'initiative d'encourager la concertation entre les trois Parlements du Caucase du Sud.
Il est temps, en effet, que ces contrées de légende, où s'était arrêtée l'Arche de Noé et où vallées fertiles et plaines généreuses offraient un avant-goût du Paradis, retrouvent la paix.
Cette paix, à la recherche de laquelle la France, depuis plus de dix ans, n'a pas ménagé ses efforts au sein du Groupe de Minsk, viendra. J'en suis convaincu. On l'a vu en Europe après des siècles de guerres et de conflits.
Monsieur le Président,
Nous allons tout à l'heure -et je m'en réjouis particulièrement- visiter ensemble la magnifique exposition d'art contemporain arménien à l'Orangerie du Sénat, qui clôture brillamment, dans l'enceinte du Sénat de la République, l'Année de l'Arménie en France.
Les très nombreuses manifestations organisées dans le cadre de cette année culturelle ont permis d'évoquer et d'admirer, partout en France, l'exceptionnelle richesse du patrimoine arménien dont la remarquable vitalité est mise en valeur, avec éclat, par cette exposition.
J'y vois, là encore, le signe d'un avenir prometteur pour votre pays.
Mais la culture, c'est aussi l'art de la table...
Permettez-moi donc, pour terminer, de lever mon verre à l'amitié entre nos deux peuples.
Vive l'Arménie !
Vive la France !
Vive l'amitié franco-arménienne !Source http://www.senat.fr, le 16 juillet 2007