Texte intégral
Vux à la presse de Michelle DEMESSINE, Secrétaire d'Etat au Tourisme (Paris, 22 janvier 1999)
Mesdames, Messieurs
Chers amis,
Tout dabord, permettez-moi de vous remercier davoir répondu à mon invitation et dêtre tous là, ce soir, pour partager un moment - certes traditionnel - mais plus propice que nimporte quel autre à un échange direct et sincère.
Merci donc dêtre là aujourdhui. Merci surtout davoir été présents tout au long de lannée qui vient de sachever, en marquant - chacun à votre manière - lintérêt que vous portez au développement du tourisme dans notre pays et, plus largement, au développement de nos échanges avec le monde entier.
En mon nom personnel, et en votre nom à tous, j'en profite, d'ailleurs, pour saluer nos amis étrangers, qui nous font le plaisir de participer à la cérémonie de ce soir.
- Cest donc avec un grand plaisir, et beaucoup de sincérité, que je veux présenter à chacune et chacun dentre vous tous mes voeux de bonheur et de succès pour la nouvelle année.
A vous, à vos proches, à tous ceux qui vous sont chers, je souhaite que 1999 apporte le meilleur sur le plan personnel et professionnel.
A nous tous qui oeuvrons, chaque jour, pour que le Tourisme soit reconnu comme une activité économique à part entière, créatrice de richesses et facteur de progrès social, je souhaite de poursuivre avec le même enthousiasme, la même énergie, la même volonté, le travail que, depuis dix-neuf mois, tous ensemble, nous avons entamé.
A ce propos, je veux vous dire combien, depuis mon arrivée au Secrétariat dEtat au Tourisme, japprécie le climat de franchise et de respect mutuel dans lequel nous parvenons à avancer.
Je ne sais si cest particulièrement dû au fait que nous nintervenons pas dans nimporte quel secteur - mais, bien, sur un terrain dactivités porteurs de valeurs (Celles de lamitié et de la fraternité entre les individus, entre les peuples. Celle de la paix aussi.) -, mais je constate, quau-delà de nos différences, de nos sensibilités respectives, nous avons tous conscience de la nécessité de travailler ensemble, pour sarmer face aux grands défis de lavenir, et faire en sorte de mieux répondre aux attentes de nos concitoyens et visiteurs étrangers.
- En 1999, les rendez-vous ne manqueront pas. Et je suis convaincue que nous les aborderons dans le même esprit.
Avant dévoquer les grandes échéances qui nous attendent, dont la première aura lieu vendredi prochain - jy reviendrai -, deux mots sur lannée qui vient de sachever pour vous féliciter davoir contribué à ce quelle soit une excellente année.
Pour le Tourisme français, 1998 a en effet été une année exceptionnelle, principalement marquée par cet événement extraordinaire qua constitué la Coupe du Monde de football.
Et même sil est encore trop tôt pour établir un relevé détaillé des retombées économiques, je peux déjà vous assurer quelles seront extrêmement positives, quoiquincomparables avec les bénéfices, en terme dimage, de la formidable mobilisation des professionnels, des pouvoirs publics et de la population pour faire que la Coupe du Monde soit un véritable succès.
Par cet effort de mobilisation générale, nous avons su faire valoir auprès du monde entier notre capacité à maîtriser un événement de cette ampleur.
Je veux vous en féliciter, et vous remercier davoir participer à cet élan. Et, si vous me le permettez, souligner le rôle moteur joué par les médias qui - à côté de lévénement sportif lui-même - ont su sintéresser à lorganisation de laccueil dans les régions concernées, et montrer aussi comment les régions qui n'accueillaient pas de matchs nont pas manqué dimagination pour sassocier à cette grande fête universelle.
Grâce à eux - mais surtout grâce à vous tous, acteurs de la grande famille du Tourisme, élus locaux et régionaux - cest le savoir-faire français qui a été mis en avant, en même temps quune France des régions plus accueillante et dynamique. En un mot: plus moderne.
Et cest cette modernisation que je souhaite continuer dimpulser.
En 1999, il est de notre responsabilité à tous de pousser lavantage.
Jai déjà eu loccasion de le dire, mais je veux le répéter ici:
Nous ne laisserons pas séchapper le bénéfice de la Coupe du Monde de football !
Nous ne nous endormirons pas sur nos lauriers... Au contraire.
De grands chantiers ouverts dès mon arrivée vont trouver, cette année, non pas un aboutissement, mais des relais.
Avec modestie, mais énormément de conviction, je veux vous dire combien je crois, dailleurs, que cette année charnière - à la croisée des siècles et des millénaires - va être loccasion de franchir encore un nouveau cap.
- Un cap en faveur de lemploi. Avec la présentation, vendredi prochain, des propositions pour améliorer la situation sociale et professionnelle des travailleurs saisonniers du Tourisme. Une mission d'étude, que nous avons, avec ma collègue Martine Aubry, confié à Monsieur Anicet Le Pors, ancien ministre et conseiller dEtat.
Son rapport, quil me remettra donc le 22 janvier, constituera une base sur laquelle, dans les six prochains mois, jentends discuter avec l'ensemble des partenaires sociaux, en collaboration permanente, bien sûr, avec mes collègues chargés de lemploi, du logement et de la santé.
Sans anticiper sur son contenu, ni sur les mesures que nous serons amenés à présenter, aux alentours du mois de juin, je veux vous dire, dès aujourdhui, combien je suis convaincue quune démarche de qualification des emplois saisonniers ne pourra que valoriser davantage la qualité de loffre du Tourisme français... et peut-être même servir dexemple pour dautres secteurs dactivités...
Elle sinscrit, en tout cas, dans cette volonté de réponse aux urgences sociales qui a conduit la Gauche plurielle au gouvernement, dans ce souci d'engager des réformes contribuant à améliorer la vie de nos concitoyens, qui guide depuis toujours mon action.
Elle représente aussi, pour moi, un exemple concret de la contribution que nous pouvons apporter pour construire une Europe, où l'efficacité économique sera nourrie par l'efficacité sociale.
En effet,
- Lorsque toutes les projections nous annoncent une multiplication par trois des flux touristiques dici 2010 ;
- Lorsque le pays tout entier sengage dans la réduction du temps de travail, en libérant autant de temps pour les loisirs ;
- Lorsque des experts nous affirment quils nous faudra créer de deux à trois millions demplois en Europe pour faire face à ces réalités ;
- Lorsque, surtout, tant de jeunes, tant dhommes, tant de femmes, souffrent dêtre écartés du monde du travail ;
Comment ne pas voir dans le Tourisme un formidable " réservoir demplois "?
Comment, surtout, ne pas saisir lopportunité de rendre les emplois de ce secteur plus attractifs, afin de mieux répondre, par la qualité, aux besoins dévasion, de découvertes et de divertissement que nous ressentons tous ?
Sincèrement, je crois que nous avons tout à y gagner.
Il y a là moyen dinventer de nouveaux métiers, en faisant de sorte que ceux qui existent déjà soient pérennisés.
Mais je sais que vous y êtes déjà sensibles.
Jen veux pour preuve la place de plus en plus importante prise, aujourd'hui, par le tourisme dans les stratégies économiques des régions et des départements et plus largement dans les préoccupations des élus.
Cest pour moi un signe dencouragement. La preuve que nous avons dépassé le fait que lorsquon parle du tourisme, chacun pense à ses propres vacances. La preuve, également, que le tourisme nest pas un secteur économique qui fonctionne tout seul.
De plus en plus, il est regardé comme un potentiel de développement et d'emploi.
Ce débat, nous aurons loccasion de le prolonger et de lélargir davantage encore, pendant cette année, qui sera aussi celle des négociations sur les futurs contrats de plan.
Contrats qui - comme vous le savez - peuvent être un formidable moyen davancer dans le sens dune meilleure répartition des flux touristiques sur lensemble du pays. Une ambition à laquelle je ne renoncerai jamais, tant je suis certaine que la mise en tourisme de nouveaux territoires contribuent toujours à leur développement économique.
Et puis, ne possédons-nous pas des richesses patrimoniales et naturelles exceptionnelles ! Quelle région, quelle ville, quelle village ne mérite pas de se faire connaître, dêtre visité ?
- En 1999, jespère encore aider notre pays à passer un cap vers plus de justice sociale, en continuant ce travail que nous avons déjà amorcé pour permettre à tous nos concitoyens daccéder aux vacances, tout en contribuant à un meilleur aménagement et développement touristique de notre territoire .
Vous le savez, jai souhaité élargir lattribution des chèques-vacances aux salariés des Petites et moyennes entreprises de moins de 50 salariés.
Et bien, ce projet de loi, qui devrait concerner 7 millions et demi de salariés et leurs familles, sera discuté à lAssemblée nationale le 6 avril prochain.
Je souhaite évidemment que son adoption se fasse le plus rapidement possible, afin, quau plus tôt, cette aide au départ puisse devenir effective. Pourquoi pas... en tous cas, cest mon souhait... dès lan 2.000 ?
Laccueil, très favorable, réservé par les professionnels à lannonce de cette mesure, conduit d'ailleurs à penser que ses effets sur la consommation touristique seront extrêmement positifs.
Mais déjà, pour les plus démunis de nos concitoyens, la Bourse-Solidarité-Vacances, que jai voulu mettre en place - sur lidée dun professionnel dailleurs! - va, dès cette année, permettre de rapprocher, dans une même démarche de solidarité, les professionnels du Tourisme, les associations de chômeurs et les organismes caritatifs, afin de mettre en commun les moyens et les compétences de chacun pour offrir à des familles qui ne partent jamais, la possibilité de rompre, elles-aussi, avec le quotidien.
Cette année, vous le savez, sera aussi loccasion de mettre à plat les enjeux qui se posent aujourdhui au Tourisme social et associatif, dont les Etats-Généraux se tiendront les 6 et 7 mai prochain.
- Le premier semestre 1999 sera certes placée sous le sceau du social, mais, vous connaissez mon ambition, je n'en serais pas moins la ministre de tous les tourismes. Au contraire.
Je ne vais pas ici en énumérer toutes les formes, mais je veux vous dire combien chacune d'entre elles constitue une formidable richesse pour notre pays et le socle de notre image de marque touristique.
Je peux vous assurer que le soutien que jai apporté en 1998 au secteur privé - en proposant, par exemple, une mesure fiscale favorisant la réhabilitation du parc de limmobilier de loisirs, à travers les Villages Résidentiels de Tourisme, ou encore en défendant un aménagement de la redevance audiovisuelle pour le secteur hôtelier - ne faiblira pas.
Mes interlocuteurs le savent. Ils ne se privent pas, d'ailleurs, de minterpeller sur les difficultés qu'ils rencontrent. Et ils ont raison. C'est comme cela que je conçois ma tâche. En étant toujours à l'écoute et disponible pour que nous travaillons, ensemble, dans la confrontation des idées, à la recherche des meilleures solutions.
En présentant un budget 1999 en augmentation de 7 %, jai d'ailleurs réaffirmé le rôle essentiel que lEtat doit jouer, à mes yeux, pour aider nos entreprises à innover, afin de mieux répondre aux nouvelles exigences des touristes.
En augmentant de plus de 24 %, celui de Maison de la France, j'ai choisi de promouvoir et de mieux faire connaître notre offre nationale à l'étranger.
Vous le savez, jai également voulu rendre plus performante encore lobservation économique, et dégager une vision plus prospective du tourisme dans notre pays, en confiant un certain nombre détudes à la direction du tourisme, comme au Conseil National du Tourisme. Etudes qui me seront rendues cette année, et devraient aider les professionnels à mieux cerner les besoins et les attentes de la population. Les aider à mieux préparer le futur.
- Car j'entends bien que la France, en 1999, mette encore plus le cap vers l'avenir.
Dailleurs, en accueillant, en juin prochain, la Conférence de lOrganisation Mondiale du Tourisme sur la mesure de limpact économique du tourisme, ce sera là encore loccasion de rappeler le poids de ce secteur dans léconomie internationale. Et dabord dans notre économie nationale, où - je vous le rappelle - il occupe toujours la première place. Puisquavec 66 milliards de francs dexcédents financiers chaque année, il se positionne devant lagro-alimentaire et lautomobile.
Enfin, je sais quun grand nombre dentre vous attendent un toilettage des grands textes régissant notre secteur dactivité. Je pense en particulier aux lois de 1992. Aussi mon ministère engagera-t-il, dès cette année, lélaboration dun projet de loi dorganisation du tourisme français.
Car: Première destination nous sommes. Première destination nous devons rester. Je puis vous assurer, en tout cas, que jy mettrai toute mon énergie. Et ce dautant plus que, dans maintenant 346 jours exactement, cest en France que nous donnons rendez-vous pour fêter, dans le pays des Droits de lHomme et du Citoyen, lentrée dans un nouveau millénaire.
Les festivités, vous le savez, se dérouleront, tout au long de lannée 2.000, sur lensemble du territoire. Et je suis sûre que, forts de lexpérience du Mondial, nous saurons travailler ensemble pour faire de cette célébration aussi un formidable succès.
Alors - avant que nous nous retrouvions autour du verre de lamitié -, permettez-moi encore de nous souhaiter à tous le même enthousiasme et la même volonté constructive qui nous ont guidé, lan passé.
Merci de continuer à mapportez votre énergie et votre soutien. Car cest tous ensemble que nous devons agir. Tous ensemble que nous construirons la France touristique de demain et pourrons contribuer à la construction d'une Europe, et plus largement dun monde, où l'épanouissement des individus soit enfin réellement la priorité.
Je vous souhaite encore une très bonne année !
(Source http://www.tourisme.gouv.fr le 16 mars 1999)
Mesdames, Messieurs
Chers amis,
Tout dabord, permettez-moi de vous remercier davoir répondu à mon invitation et dêtre tous là, ce soir, pour partager un moment - certes traditionnel - mais plus propice que nimporte quel autre à un échange direct et sincère.
Merci donc dêtre là aujourdhui. Merci surtout davoir été présents tout au long de lannée qui vient de sachever, en marquant - chacun à votre manière - lintérêt que vous portez au développement du tourisme dans notre pays et, plus largement, au développement de nos échanges avec le monde entier.
En mon nom personnel, et en votre nom à tous, j'en profite, d'ailleurs, pour saluer nos amis étrangers, qui nous font le plaisir de participer à la cérémonie de ce soir.
- Cest donc avec un grand plaisir, et beaucoup de sincérité, que je veux présenter à chacune et chacun dentre vous tous mes voeux de bonheur et de succès pour la nouvelle année.
A vous, à vos proches, à tous ceux qui vous sont chers, je souhaite que 1999 apporte le meilleur sur le plan personnel et professionnel.
A nous tous qui oeuvrons, chaque jour, pour que le Tourisme soit reconnu comme une activité économique à part entière, créatrice de richesses et facteur de progrès social, je souhaite de poursuivre avec le même enthousiasme, la même énergie, la même volonté, le travail que, depuis dix-neuf mois, tous ensemble, nous avons entamé.
A ce propos, je veux vous dire combien, depuis mon arrivée au Secrétariat dEtat au Tourisme, japprécie le climat de franchise et de respect mutuel dans lequel nous parvenons à avancer.
Je ne sais si cest particulièrement dû au fait que nous nintervenons pas dans nimporte quel secteur - mais, bien, sur un terrain dactivités porteurs de valeurs (Celles de lamitié et de la fraternité entre les individus, entre les peuples. Celle de la paix aussi.) -, mais je constate, quau-delà de nos différences, de nos sensibilités respectives, nous avons tous conscience de la nécessité de travailler ensemble, pour sarmer face aux grands défis de lavenir, et faire en sorte de mieux répondre aux attentes de nos concitoyens et visiteurs étrangers.
- En 1999, les rendez-vous ne manqueront pas. Et je suis convaincue que nous les aborderons dans le même esprit.
Avant dévoquer les grandes échéances qui nous attendent, dont la première aura lieu vendredi prochain - jy reviendrai -, deux mots sur lannée qui vient de sachever pour vous féliciter davoir contribué à ce quelle soit une excellente année.
Pour le Tourisme français, 1998 a en effet été une année exceptionnelle, principalement marquée par cet événement extraordinaire qua constitué la Coupe du Monde de football.
Et même sil est encore trop tôt pour établir un relevé détaillé des retombées économiques, je peux déjà vous assurer quelles seront extrêmement positives, quoiquincomparables avec les bénéfices, en terme dimage, de la formidable mobilisation des professionnels, des pouvoirs publics et de la population pour faire que la Coupe du Monde soit un véritable succès.
Par cet effort de mobilisation générale, nous avons su faire valoir auprès du monde entier notre capacité à maîtriser un événement de cette ampleur.
Je veux vous en féliciter, et vous remercier davoir participer à cet élan. Et, si vous me le permettez, souligner le rôle moteur joué par les médias qui - à côté de lévénement sportif lui-même - ont su sintéresser à lorganisation de laccueil dans les régions concernées, et montrer aussi comment les régions qui n'accueillaient pas de matchs nont pas manqué dimagination pour sassocier à cette grande fête universelle.
Grâce à eux - mais surtout grâce à vous tous, acteurs de la grande famille du Tourisme, élus locaux et régionaux - cest le savoir-faire français qui a été mis en avant, en même temps quune France des régions plus accueillante et dynamique. En un mot: plus moderne.
Et cest cette modernisation que je souhaite continuer dimpulser.
En 1999, il est de notre responsabilité à tous de pousser lavantage.
Jai déjà eu loccasion de le dire, mais je veux le répéter ici:
Nous ne laisserons pas séchapper le bénéfice de la Coupe du Monde de football !
Nous ne nous endormirons pas sur nos lauriers... Au contraire.
De grands chantiers ouverts dès mon arrivée vont trouver, cette année, non pas un aboutissement, mais des relais.
Avec modestie, mais énormément de conviction, je veux vous dire combien je crois, dailleurs, que cette année charnière - à la croisée des siècles et des millénaires - va être loccasion de franchir encore un nouveau cap.
- Un cap en faveur de lemploi. Avec la présentation, vendredi prochain, des propositions pour améliorer la situation sociale et professionnelle des travailleurs saisonniers du Tourisme. Une mission d'étude, que nous avons, avec ma collègue Martine Aubry, confié à Monsieur Anicet Le Pors, ancien ministre et conseiller dEtat.
Son rapport, quil me remettra donc le 22 janvier, constituera une base sur laquelle, dans les six prochains mois, jentends discuter avec l'ensemble des partenaires sociaux, en collaboration permanente, bien sûr, avec mes collègues chargés de lemploi, du logement et de la santé.
Sans anticiper sur son contenu, ni sur les mesures que nous serons amenés à présenter, aux alentours du mois de juin, je veux vous dire, dès aujourdhui, combien je suis convaincue quune démarche de qualification des emplois saisonniers ne pourra que valoriser davantage la qualité de loffre du Tourisme français... et peut-être même servir dexemple pour dautres secteurs dactivités...
Elle sinscrit, en tout cas, dans cette volonté de réponse aux urgences sociales qui a conduit la Gauche plurielle au gouvernement, dans ce souci d'engager des réformes contribuant à améliorer la vie de nos concitoyens, qui guide depuis toujours mon action.
Elle représente aussi, pour moi, un exemple concret de la contribution que nous pouvons apporter pour construire une Europe, où l'efficacité économique sera nourrie par l'efficacité sociale.
En effet,
- Lorsque toutes les projections nous annoncent une multiplication par trois des flux touristiques dici 2010 ;
- Lorsque le pays tout entier sengage dans la réduction du temps de travail, en libérant autant de temps pour les loisirs ;
- Lorsque des experts nous affirment quils nous faudra créer de deux à trois millions demplois en Europe pour faire face à ces réalités ;
- Lorsque, surtout, tant de jeunes, tant dhommes, tant de femmes, souffrent dêtre écartés du monde du travail ;
Comment ne pas voir dans le Tourisme un formidable " réservoir demplois "?
Comment, surtout, ne pas saisir lopportunité de rendre les emplois de ce secteur plus attractifs, afin de mieux répondre, par la qualité, aux besoins dévasion, de découvertes et de divertissement que nous ressentons tous ?
Sincèrement, je crois que nous avons tout à y gagner.
Il y a là moyen dinventer de nouveaux métiers, en faisant de sorte que ceux qui existent déjà soient pérennisés.
Mais je sais que vous y êtes déjà sensibles.
Jen veux pour preuve la place de plus en plus importante prise, aujourd'hui, par le tourisme dans les stratégies économiques des régions et des départements et plus largement dans les préoccupations des élus.
Cest pour moi un signe dencouragement. La preuve que nous avons dépassé le fait que lorsquon parle du tourisme, chacun pense à ses propres vacances. La preuve, également, que le tourisme nest pas un secteur économique qui fonctionne tout seul.
De plus en plus, il est regardé comme un potentiel de développement et d'emploi.
Ce débat, nous aurons loccasion de le prolonger et de lélargir davantage encore, pendant cette année, qui sera aussi celle des négociations sur les futurs contrats de plan.
Contrats qui - comme vous le savez - peuvent être un formidable moyen davancer dans le sens dune meilleure répartition des flux touristiques sur lensemble du pays. Une ambition à laquelle je ne renoncerai jamais, tant je suis certaine que la mise en tourisme de nouveaux territoires contribuent toujours à leur développement économique.
Et puis, ne possédons-nous pas des richesses patrimoniales et naturelles exceptionnelles ! Quelle région, quelle ville, quelle village ne mérite pas de se faire connaître, dêtre visité ?
- En 1999, jespère encore aider notre pays à passer un cap vers plus de justice sociale, en continuant ce travail que nous avons déjà amorcé pour permettre à tous nos concitoyens daccéder aux vacances, tout en contribuant à un meilleur aménagement et développement touristique de notre territoire .
Vous le savez, jai souhaité élargir lattribution des chèques-vacances aux salariés des Petites et moyennes entreprises de moins de 50 salariés.
Et bien, ce projet de loi, qui devrait concerner 7 millions et demi de salariés et leurs familles, sera discuté à lAssemblée nationale le 6 avril prochain.
Je souhaite évidemment que son adoption se fasse le plus rapidement possible, afin, quau plus tôt, cette aide au départ puisse devenir effective. Pourquoi pas... en tous cas, cest mon souhait... dès lan 2.000 ?
Laccueil, très favorable, réservé par les professionnels à lannonce de cette mesure, conduit d'ailleurs à penser que ses effets sur la consommation touristique seront extrêmement positifs.
Mais déjà, pour les plus démunis de nos concitoyens, la Bourse-Solidarité-Vacances, que jai voulu mettre en place - sur lidée dun professionnel dailleurs! - va, dès cette année, permettre de rapprocher, dans une même démarche de solidarité, les professionnels du Tourisme, les associations de chômeurs et les organismes caritatifs, afin de mettre en commun les moyens et les compétences de chacun pour offrir à des familles qui ne partent jamais, la possibilité de rompre, elles-aussi, avec le quotidien.
Cette année, vous le savez, sera aussi loccasion de mettre à plat les enjeux qui se posent aujourdhui au Tourisme social et associatif, dont les Etats-Généraux se tiendront les 6 et 7 mai prochain.
- Le premier semestre 1999 sera certes placée sous le sceau du social, mais, vous connaissez mon ambition, je n'en serais pas moins la ministre de tous les tourismes. Au contraire.
Je ne vais pas ici en énumérer toutes les formes, mais je veux vous dire combien chacune d'entre elles constitue une formidable richesse pour notre pays et le socle de notre image de marque touristique.
Je peux vous assurer que le soutien que jai apporté en 1998 au secteur privé - en proposant, par exemple, une mesure fiscale favorisant la réhabilitation du parc de limmobilier de loisirs, à travers les Villages Résidentiels de Tourisme, ou encore en défendant un aménagement de la redevance audiovisuelle pour le secteur hôtelier - ne faiblira pas.
Mes interlocuteurs le savent. Ils ne se privent pas, d'ailleurs, de minterpeller sur les difficultés qu'ils rencontrent. Et ils ont raison. C'est comme cela que je conçois ma tâche. En étant toujours à l'écoute et disponible pour que nous travaillons, ensemble, dans la confrontation des idées, à la recherche des meilleures solutions.
En présentant un budget 1999 en augmentation de 7 %, jai d'ailleurs réaffirmé le rôle essentiel que lEtat doit jouer, à mes yeux, pour aider nos entreprises à innover, afin de mieux répondre aux nouvelles exigences des touristes.
En augmentant de plus de 24 %, celui de Maison de la France, j'ai choisi de promouvoir et de mieux faire connaître notre offre nationale à l'étranger.
Vous le savez, jai également voulu rendre plus performante encore lobservation économique, et dégager une vision plus prospective du tourisme dans notre pays, en confiant un certain nombre détudes à la direction du tourisme, comme au Conseil National du Tourisme. Etudes qui me seront rendues cette année, et devraient aider les professionnels à mieux cerner les besoins et les attentes de la population. Les aider à mieux préparer le futur.
- Car j'entends bien que la France, en 1999, mette encore plus le cap vers l'avenir.
Dailleurs, en accueillant, en juin prochain, la Conférence de lOrganisation Mondiale du Tourisme sur la mesure de limpact économique du tourisme, ce sera là encore loccasion de rappeler le poids de ce secteur dans léconomie internationale. Et dabord dans notre économie nationale, où - je vous le rappelle - il occupe toujours la première place. Puisquavec 66 milliards de francs dexcédents financiers chaque année, il se positionne devant lagro-alimentaire et lautomobile.
Enfin, je sais quun grand nombre dentre vous attendent un toilettage des grands textes régissant notre secteur dactivité. Je pense en particulier aux lois de 1992. Aussi mon ministère engagera-t-il, dès cette année, lélaboration dun projet de loi dorganisation du tourisme français.
Car: Première destination nous sommes. Première destination nous devons rester. Je puis vous assurer, en tout cas, que jy mettrai toute mon énergie. Et ce dautant plus que, dans maintenant 346 jours exactement, cest en France que nous donnons rendez-vous pour fêter, dans le pays des Droits de lHomme et du Citoyen, lentrée dans un nouveau millénaire.
Les festivités, vous le savez, se dérouleront, tout au long de lannée 2.000, sur lensemble du territoire. Et je suis sûre que, forts de lexpérience du Mondial, nous saurons travailler ensemble pour faire de cette célébration aussi un formidable succès.
Alors - avant que nous nous retrouvions autour du verre de lamitié -, permettez-moi encore de nous souhaiter à tous le même enthousiasme et la même volonté constructive qui nous ont guidé, lan passé.
Merci de continuer à mapportez votre énergie et votre soutien. Car cest tous ensemble que nous devons agir. Tous ensemble que nous construirons la France touristique de demain et pourrons contribuer à la construction d'une Europe, et plus largement dun monde, où l'épanouissement des individus soit enfin réellement la priorité.
Je vous souhaite encore une très bonne année !
(Source http://www.tourisme.gouv.fr le 16 mars 1999)