Texte intégral
Je suis très frappé de voir comment l'Espagne a opéré une mutation exceptionnelle. L'Espagne est devenue aujourd'hui un des grands en Europe, un des pays qui font bouger les choses. C'est un pays qui a connu une vraie renaissance depuis un quart de siècle dans tous les domaines : démocratique, économique, artistique sans oublier le sport. C'est l'illustration que les peuples ne sont pas condamnés à l'impuissance publique. Et je voudrais dire que le 6 mai dernier, la France elle aussi a montré qu'elle voulait croire en son destin, et qu'elle voulait retrouver la même envie de réussir. Et depuis la rupture que constitue l'élection de Nicolas Sarkozy, vous avez trouvé en la France un partenaire ambitieux. Un partenaire ambitieux et un partenaire privilégié. Le président Nicolas Sarkozy l'a démontré en effectuant peu après son élection à la présidence de la République une visite de travail à Madrid le 31 mai dernier. Plusieurs membres du Gouvernement français se sont également déplacés en Espagne depuis la formation de mon Gouvernement : le ministre des Affaires étrangères, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes qui m'accompagne, le ministre de l'Agriculture, et nous aurons à la fin de l'année un grand sommet franco-espagnol. C'est dire toute l'importance que revêt pour la France la relation aujourd'hui avec l'Espagne.
Sur le plan économique, la France est le premier partenaire commercial de l'Espagne, la première destination de ses investissements. Nous avons travaillé ensemble au sein de l'Union européenne pour une politique européenne de la gestion des flux migratoires. L'Espagne et la France ont été aussi des éléments déterminants du Conseil européen du 20 et 22 juin dernier pour sortir de l'impasse institutionnelle, dans laquelle se trouvait, il y a encore très peu, le processus européen. Pourquoi, au fond, toutes ces convergences ? Parce que je crois que nous partageons une même vision pour l'Europe : une Europe qui a du sens, une Europe forte, une Europe proche des citoyens, une Europe capable de répondre à leurs préoccupations et de défendre leurs intérêts dans le monde, capable de promouvoir ses valeurs, répondre aux défis et en particulier sur le front sud où nous sommes plus particulièrement exposés.
Je voudrais vous dire quelques mots des conversations que nous avons eues avec le président Zapatero. Nous avons évoqué certains sujets économiques européens, notamment la manière dont l'Eurogroupe peut renforcer la cohérence d'une politique économique européenne axée sur la croissance et sur l'emploi. Il a été également très utile de nous parler à propos de la question de l'immigration, en particulier, de l'immigration subsaharienne. On connaît malheureusement sa dimension tragique sur le plan humain, comme on en a encore eu la démonstration récemment. Cette question est d'ailleurs en partie liée à celle de la Méditerranée. Il faut que la Méditerranée cesse d'être un fossé infranchissable pour redevenir le creuset d'échanges, de progrès et de civilisation qu'elle a toujours été. Nous avons abordé, bien entendu, les sujets plus directement bilatéraux, au premier rang desquels celui des interconnexions. C'est un sujet qui est extrêmement sensible pour le gouvernement espagnol, mais qui correspond totalement aux priorités du Gouvernement français. J'ai redit à José Luis Zapatero la volonté française, déjà exprimée par le président de la République ici, le 31 mai, de résoudre ce problème. Et donc, il ne doit y avoir aucun doute sur la détermination de mon gouvernement à cet égard. Nous allons employer les quelques mois qui nous séparent du sommet franco-espagnol de décembre pour résoudre toutes les questions techniques qui se posent. Choisir les meilleures solutions techniques, choisir les meilleures solutions de financement, pour pouvoir décider, lors du sommet franco-espagnol, de la mise en oeuvre des travaux, tant pour les liaisons ferroviaires - pour lesquelles, d'ailleurs, nous avons déjà fait les demandes de financement à l'Union européenne - que pour les liaisons en matière énergétique.
Nous ne pouvions pas ne pas parler de notre coopération en matière de lutte contre le terrorisme, que ce soit contre le terrorisme de l'ETA ou contre le terrorisme international. J'ai renouvelé au président Zapatero toute la détermination de la France à être aux côtés du Gouvernement espagnol pour éradiquer ce fléau qui a tant ensanglanté la démocratie espagnole. Et l'arrestation de quatre activistes de l'ETA est là pour marquer une fois de plus que le Gouvernement français prend ces affaires très au sérieux. J'en veux pour preuve le développement avec l'Espagne d'une coopération policière et judiciaire remarquable et innovante, avec, par exemple, pour la première fois, s'agissant de notre pays, la mise sur pied d'équipes d'enquête commune.
Avant de vous laisser poser les questions que vous souhaitez poser, je veux redire à quel point s'ouvrent de nouvelles relations entre le Gouvernement français et le Gouvernement espagnol, qui ont aujourd'hui beaucoup d'identité de vue sur la manière dont l'Europe doit se développer, et sur la manière dont l'Europe doit montrer le chemin, à bien des égards, au reste du monde. Je pense en particulier à la philosophie que nous partageons sur ce que doit être la mondialisation - une mondialisation au service de l'homme, une mondialisation éthique. Sur tous ces sujets il y a, entre le Gouvernement français et le Gouvernement espagnol, une identité de vues parfaite.
Questions des journalistes
AFP : est-ce que vous pouvez nous donner des pistes sur ce que peut être l'avenir d'une coopération franco-espagnole en matière d'immigration ?
François Fillon : Ce que nous souhaitons, c'est qu'il y ait une harmonisation des procédures, une harmonisation des législations sur le droit d'asile, pour faire en sorte que les personnes qui veulent venir vivre en Europe ne jouent pas sur les différences de législation entre les différents pays européens pour contourner les règles que nous essayons de mettre en place pour faire en sorte que l'immigration se fasse à un rythme qui permette son intégration. Parce qu'au fond, notre souci, c'est celui-là. Nous savons très bien que les flux migratoires iront plutôt en croissant ; par ailleurs, nous avons besoin d'accueillir des populations nouvelles sur nos territoires. La France s'est construite par les apports successifs de populations nouvelles depuis 2000 ans. La seule question qui est posée aujourd'hui, c'est celle du rythme de cette immigration, des conditions dans laquelle elle se déroule. Nous voulons qu'il y ait une vision globale des pays européens de ce rythme, des conditions d'intégration, des législations, qui permettent aux habitants du monde entier qui veulent venir vivre en Europe de pouvoir le faire. Et je suis convaincu que nous ferons de ce point de vue là un geste très positif pour l'équilibre de nos sociétés européennes ; mais en même temps nous ferons preuve d'humanité et de générosité à l'égard du reste du monde.
Radio nationale espagnole : Monsieur Fillon, les coups portés à l'ETA, vous le rappeliez, ces quatre personnes arrêtées, peuvent indiquer que la bande terroriste a encore une infrastructure importante en France. Peut-être pourrez vous nous en dire plus.
François Fillon : Ce que je peux dire simplement, c'est que depuis des années, grâce à cette coopération très étroite entre la France et l'Espagne, nous avons porté des coups décisifs à l'organisation de l'ETA. Ces quatre arrestations s'inscrivent dans une longue suite d'évènements, qui nous laissent penser que l'infrastructure de l'ETA est considérablement réduite sur le territoire français. Naturellement, il y a encore des efforts à faire mais toutes les indications que nous avons montrent qu'il y a une diminution, à la fois du nombre et peut-être, de la qualité de l'organisation des terroristes sur le territoire français. En l'occurrence, s'agissant des quatre derniers qui ont été arrêtés, on ne peut pas s'empêcher de sourire en pensant qu'ils avaient choisi de s'installer dans un appartement qui était loué par un gendarme... Ce n'était peut-être pas la meilleure façon d'assurer leur sécurité !
Journaliste de TF1 : Monsieur le Premier ministre cette question s'adresse à vous monsieur Fillon. Comment vous réagissez à la mise en examen de votre prédécesseur à Matignon,Dominique de Villepin, en France dans l'affaire Clearstream ?
François Fillon : Ne comptez pas sur moi pour réagir ni sur le sol espagnol - ce serait inconvenant à l'égard de mon hôte - ni même d'ailleurs sur le sol français. Quand une affaire judiciaire est en cours, vous connaissez la règle et c'est une règle que chaque responsable politique doit respecter : c'est la justice qui parle, c'est la justice qui s'exprime. Elle le fait de manière indépendante, et moins les responsables politiques s'expriment à ce sujet, moins il y a des confusions sur l'indépendance de la justice.
Journaliste du journal de Catalogne : J'aimerais demander : cette alliance qu'ils vont former, qu'ils vont fonder, pour avoir plus de présence dans différents domaines, j'aimerais que vous m'en disiez un peu plus. D'autre part, sur la ligne de haute tension, j'aimerais que vous me parliez de ce calendrier qui va être fixé d'ici la fin de l'année, de quelle date parle-t-on ?
François Fillon : Sur le premier sujet, j'ai proposé au président Zapatero de regarder comment joindre nos moyens diplomatiques dans certaines régions du monde - c'est ce que nous faisons déjà depuis quelques années avec l'Allemagne. Je pense que l'excellence de nos relations, l'identité de vue qui est la nôtre sur beaucoup de sujets, la coopération que nous conduisons à l'intérieur de l'Union européenne doit nous amener à organiser notre réseau diplomatique peut-être à l'avenir de façon plus rationnelle. Quant à la question des interconnexions, le sommet aura lieu avant la fin de l'année. Il est prévu pour le mois de décembre, la date n'est pas encore complètement arrêtée. Il aura lieu à Paris avant la fin du mois de décembre. Nous avons donné des instructions extrêmement claires aux responsables français en charge de ce dossier pour que des décisions soient proposées à ce sommet. Il ne vous a pas échappé que la culture du président de la République française et du nouveau Gouvernement est une culture de résultats. Nous ne pouvons pas continuer à parler de ce sujet en repoussant sans cesse les échéances. L'échéance, c'est la fin du mois de décembre, c'est le sommet franco-espagnol. Et à cette occasion, je prends l'engagement ici, devant vous à Madrid, qu'il y aura des décisions qui seront proposées.Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 3 août 2007
Sur le plan économique, la France est le premier partenaire commercial de l'Espagne, la première destination de ses investissements. Nous avons travaillé ensemble au sein de l'Union européenne pour une politique européenne de la gestion des flux migratoires. L'Espagne et la France ont été aussi des éléments déterminants du Conseil européen du 20 et 22 juin dernier pour sortir de l'impasse institutionnelle, dans laquelle se trouvait, il y a encore très peu, le processus européen. Pourquoi, au fond, toutes ces convergences ? Parce que je crois que nous partageons une même vision pour l'Europe : une Europe qui a du sens, une Europe forte, une Europe proche des citoyens, une Europe capable de répondre à leurs préoccupations et de défendre leurs intérêts dans le monde, capable de promouvoir ses valeurs, répondre aux défis et en particulier sur le front sud où nous sommes plus particulièrement exposés.
Je voudrais vous dire quelques mots des conversations que nous avons eues avec le président Zapatero. Nous avons évoqué certains sujets économiques européens, notamment la manière dont l'Eurogroupe peut renforcer la cohérence d'une politique économique européenne axée sur la croissance et sur l'emploi. Il a été également très utile de nous parler à propos de la question de l'immigration, en particulier, de l'immigration subsaharienne. On connaît malheureusement sa dimension tragique sur le plan humain, comme on en a encore eu la démonstration récemment. Cette question est d'ailleurs en partie liée à celle de la Méditerranée. Il faut que la Méditerranée cesse d'être un fossé infranchissable pour redevenir le creuset d'échanges, de progrès et de civilisation qu'elle a toujours été. Nous avons abordé, bien entendu, les sujets plus directement bilatéraux, au premier rang desquels celui des interconnexions. C'est un sujet qui est extrêmement sensible pour le gouvernement espagnol, mais qui correspond totalement aux priorités du Gouvernement français. J'ai redit à José Luis Zapatero la volonté française, déjà exprimée par le président de la République ici, le 31 mai, de résoudre ce problème. Et donc, il ne doit y avoir aucun doute sur la détermination de mon gouvernement à cet égard. Nous allons employer les quelques mois qui nous séparent du sommet franco-espagnol de décembre pour résoudre toutes les questions techniques qui se posent. Choisir les meilleures solutions techniques, choisir les meilleures solutions de financement, pour pouvoir décider, lors du sommet franco-espagnol, de la mise en oeuvre des travaux, tant pour les liaisons ferroviaires - pour lesquelles, d'ailleurs, nous avons déjà fait les demandes de financement à l'Union européenne - que pour les liaisons en matière énergétique.
Nous ne pouvions pas ne pas parler de notre coopération en matière de lutte contre le terrorisme, que ce soit contre le terrorisme de l'ETA ou contre le terrorisme international. J'ai renouvelé au président Zapatero toute la détermination de la France à être aux côtés du Gouvernement espagnol pour éradiquer ce fléau qui a tant ensanglanté la démocratie espagnole. Et l'arrestation de quatre activistes de l'ETA est là pour marquer une fois de plus que le Gouvernement français prend ces affaires très au sérieux. J'en veux pour preuve le développement avec l'Espagne d'une coopération policière et judiciaire remarquable et innovante, avec, par exemple, pour la première fois, s'agissant de notre pays, la mise sur pied d'équipes d'enquête commune.
Avant de vous laisser poser les questions que vous souhaitez poser, je veux redire à quel point s'ouvrent de nouvelles relations entre le Gouvernement français et le Gouvernement espagnol, qui ont aujourd'hui beaucoup d'identité de vue sur la manière dont l'Europe doit se développer, et sur la manière dont l'Europe doit montrer le chemin, à bien des égards, au reste du monde. Je pense en particulier à la philosophie que nous partageons sur ce que doit être la mondialisation - une mondialisation au service de l'homme, une mondialisation éthique. Sur tous ces sujets il y a, entre le Gouvernement français et le Gouvernement espagnol, une identité de vues parfaite.
Questions des journalistes
AFP : est-ce que vous pouvez nous donner des pistes sur ce que peut être l'avenir d'une coopération franco-espagnole en matière d'immigration ?
François Fillon : Ce que nous souhaitons, c'est qu'il y ait une harmonisation des procédures, une harmonisation des législations sur le droit d'asile, pour faire en sorte que les personnes qui veulent venir vivre en Europe ne jouent pas sur les différences de législation entre les différents pays européens pour contourner les règles que nous essayons de mettre en place pour faire en sorte que l'immigration se fasse à un rythme qui permette son intégration. Parce qu'au fond, notre souci, c'est celui-là. Nous savons très bien que les flux migratoires iront plutôt en croissant ; par ailleurs, nous avons besoin d'accueillir des populations nouvelles sur nos territoires. La France s'est construite par les apports successifs de populations nouvelles depuis 2000 ans. La seule question qui est posée aujourd'hui, c'est celle du rythme de cette immigration, des conditions dans laquelle elle se déroule. Nous voulons qu'il y ait une vision globale des pays européens de ce rythme, des conditions d'intégration, des législations, qui permettent aux habitants du monde entier qui veulent venir vivre en Europe de pouvoir le faire. Et je suis convaincu que nous ferons de ce point de vue là un geste très positif pour l'équilibre de nos sociétés européennes ; mais en même temps nous ferons preuve d'humanité et de générosité à l'égard du reste du monde.
Radio nationale espagnole : Monsieur Fillon, les coups portés à l'ETA, vous le rappeliez, ces quatre personnes arrêtées, peuvent indiquer que la bande terroriste a encore une infrastructure importante en France. Peut-être pourrez vous nous en dire plus.
François Fillon : Ce que je peux dire simplement, c'est que depuis des années, grâce à cette coopération très étroite entre la France et l'Espagne, nous avons porté des coups décisifs à l'organisation de l'ETA. Ces quatre arrestations s'inscrivent dans une longue suite d'évènements, qui nous laissent penser que l'infrastructure de l'ETA est considérablement réduite sur le territoire français. Naturellement, il y a encore des efforts à faire mais toutes les indications que nous avons montrent qu'il y a une diminution, à la fois du nombre et peut-être, de la qualité de l'organisation des terroristes sur le territoire français. En l'occurrence, s'agissant des quatre derniers qui ont été arrêtés, on ne peut pas s'empêcher de sourire en pensant qu'ils avaient choisi de s'installer dans un appartement qui était loué par un gendarme... Ce n'était peut-être pas la meilleure façon d'assurer leur sécurité !
Journaliste de TF1 : Monsieur le Premier ministre cette question s'adresse à vous monsieur Fillon. Comment vous réagissez à la mise en examen de votre prédécesseur à Matignon,Dominique de Villepin, en France dans l'affaire Clearstream ?
François Fillon : Ne comptez pas sur moi pour réagir ni sur le sol espagnol - ce serait inconvenant à l'égard de mon hôte - ni même d'ailleurs sur le sol français. Quand une affaire judiciaire est en cours, vous connaissez la règle et c'est une règle que chaque responsable politique doit respecter : c'est la justice qui parle, c'est la justice qui s'exprime. Elle le fait de manière indépendante, et moins les responsables politiques s'expriment à ce sujet, moins il y a des confusions sur l'indépendance de la justice.
Journaliste du journal de Catalogne : J'aimerais demander : cette alliance qu'ils vont former, qu'ils vont fonder, pour avoir plus de présence dans différents domaines, j'aimerais que vous m'en disiez un peu plus. D'autre part, sur la ligne de haute tension, j'aimerais que vous me parliez de ce calendrier qui va être fixé d'ici la fin de l'année, de quelle date parle-t-on ?
François Fillon : Sur le premier sujet, j'ai proposé au président Zapatero de regarder comment joindre nos moyens diplomatiques dans certaines régions du monde - c'est ce que nous faisons déjà depuis quelques années avec l'Allemagne. Je pense que l'excellence de nos relations, l'identité de vue qui est la nôtre sur beaucoup de sujets, la coopération que nous conduisons à l'intérieur de l'Union européenne doit nous amener à organiser notre réseau diplomatique peut-être à l'avenir de façon plus rationnelle. Quant à la question des interconnexions, le sommet aura lieu avant la fin de l'année. Il est prévu pour le mois de décembre, la date n'est pas encore complètement arrêtée. Il aura lieu à Paris avant la fin du mois de décembre. Nous avons donné des instructions extrêmement claires aux responsables français en charge de ce dossier pour que des décisions soient proposées à ce sommet. Il ne vous a pas échappé que la culture du président de la République française et du nouveau Gouvernement est une culture de résultats. Nous ne pouvons pas continuer à parler de ce sujet en repoussant sans cesse les échéances. L'échéance, c'est la fin du mois de décembre, c'est le sommet franco-espagnol. Et à cette occasion, je prends l'engagement ici, devant vous à Madrid, qu'il y aura des décisions qui seront proposées.Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 3 août 2007