Déclaration de M. Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes, sur la libération des infirmières bulgares détenues en Libye, à Paris le 19 juillet 2007.

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Circonstance : Point de presse conjoint avec Mmme Benita Ferrero-Waldner, commissaire européen en charge des relations extérieures et de la politique européenne de voisinage, à Paris le 19 juillet 2007

Texte intégral

Q - (A propos de la situation du personnel médical bulgare détenu en Libye) Qui a payé l'indemnisation aux familles ? D'où viennent les 400 millions de dollars ? Qui alimente la Fondation Kadhafi ?
R - C'est aux Libyens, puisqu'ils ont cette affaire en charge depuis des années, de participer, non seulement à l'indemnisation des familles, s'ils peuvent le faire, mais aussi à la médicalisation, disons à l'amélioration de tout l'appareil médical, comme nous l'avons fait nous-mêmes.
J'ai proposé à Benita Ferrero-Waldner que la France soit présente en Libye, non seulement pour entraîner et former les médecins, mais également pour réaliser des jumelages hospitaliers.
Nous nous sommes occupés des malades. Les Libyens devraient le faire aussi. La Fondation Kadhafi a été très largement dotée par le gouvernement et elle est dirigée par le fils du Guide.
Q - Pourquoi s'est-il écoulé tant de temps pour aboutir à un tel résultat ?
R - Je vous pose la question : pourquoi les avoir emprisonnés ? Pourquoi avoir décidé qu'elles étaient coupables ? Les Libyens l'ont fait, au terme d'un procès dont nous avons contesté, en tout cas, la validité de l'expertise médicale. Il y a eu, là-bas, des informations qui ont amené les familles des victimes à protester en pensant qu'elles étaient victimes d'un ostracisme vraiment dirigé contre elles. Nous n'y sommes pour rien.
Q - Le président Sarkozy se rendrait en Libye avant ou après la libération des infirmières ?
R - Je ne sais pas. Sa visite est prévue, en effet, pour mercredi prochain. Mais la date a déjà changé une fois, elle peut encore changer.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 10 août 2007