Déclaration de M. Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes, lors du point de presse conjoint avec M. Hoshyar Zebari, ministre irakien des affaires étrangères, sur le rapprochement franco-irakien, Bagdad le 19 août 2007.

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Circonstance : Voyage de Bernard Kouchner en Irak du 19 au 21 août 2007

Texte intégral

C'est un moment très particulier de retrouvailles avec les Irakiens, entre la France et l'Irak, entre la France et toutes les communautés irakiennes. Je ne suis pas venu pour vous proposer une initiative. Je suis venu, au nom du président de la République française, Nicolas Sarkozy, et du Premier ministre, M. François Fillon, vous écouter. Essayer de comprendre ce qui, pour certains paraît une direction positive, et qui vue de l'extérieur nous semble une situation horrible, une situation qui semble continuer de se dégrader. Et je ne demande pas mieux que d'être convaincu. Mon ami Hoshyar a rappelé la dimension du temps dans notre discussion. Oui, dans ce vieux pays, l'Irak, ce vieux pays qui a tant apporté à la culture du monde, à l'histoire des guerres, à l'histoire des trahisons, à l'histoire des dynasties affrontées, dans ce vieux pays, la dimension du temps est essentielle. Et nous sommes prêts à ne pas attendre des miracles immédiats.
Je suis venu à l'invitation du président Talabani, que je connais depuis si longtemps dans des circonstances que je pourrais vous rappeler si cela vous intéresse. Mais c'est très clair, je suis venu écouter. J'espère que cette attitude d'un pays de l'Union européenne entraînera d'autres curiosités. Et je suis venu participer au retour de l'espoir.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 août 2007