Texte intégral
Quel message le Ministre de l'Agriculture et de la Pêche souhaite-t-il faire passer, auprès des agriculteurs et du grand public à travers ce Salon International de l'Agriculture 1999 ?
Je souhaite que l'édition 99 du Salon International de l'Agriculture soit l'occasion pour le monde agricole de présenter au grand public non seulement le rôle économique majeur qu'il joue en France et en Europe, mais aussi ses autres fonctions essentielles, en matière d'emploi, d'aménagement du territoire, d'environnement, de préservation des paysages et de qualité agro-alimentaire. Les français sont attachés à leur agriculture, et il ont raison de l'être. Que le salon 99 donne l'occasion aux agriculteurs de donner au grand public l'image de professionnels responsables, solidaires, et décidés à relever les défis économiques et sociaux du troisième millénaire.
Votre ministère exposera au cours de ce salon, les changements induits par le projet de loi d'orientation. Concrètement, quels grands axes souhaitez-vous présenter en particulier ?
J'attache en effet une attention particulière au projet de Loi d'Orientation Agricole. Concrètement, je veux que le salon soit le point de départ d'un vaste débat avec les agriculteurs sur le principal volet de la loi : le Contrat Territorial d'Exploitation. Un colloque, que je présiderai, y sera consacré, et sera suivi de colloques régionaux dans les semaines qui suivront le salon. Le Contrat Territorial d'Exploitation est un nouvel outil dont les préfigurations en cours sont encourageantes. Mais il demeure que de nombreux agriculteurs s'interrogent sur ses modalités d'application. Profitons du salon pour développer la concertation, et le dialogue, si nécessaires à cette nouvelle démarche contractuelle et citoyenne.
La réforme de la Politique Agricole Commune est au cur de l'actualité. On risque d'en parler beaucoup dans les allées du Salon !
C'est vrai que le salon se tient au moment où se négocie la réforme de la Politique Agricole Commune. Mon objectif, que partagent de nombreux agriculteurs, est d'obtenir de Bruxelles une réorientation de la Politique Agricole Commune, vers plus d'équité, et de justice sociale, tout en respectant les équilibres budgétaires, plutôt que de poursuivre une course irresponsable au productivisme et à la concentration.
(Source http://www.agriculture.gouv.fr)