Déclaration de M. Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes, sur le dialogue interlibanais en vue de la prochaine élection présidentielle, Beyrouth le 13 septembre 2007.

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Circonstance : Voyage de Bernard Kouchner au Proche-Orient du 10 au 13 septembre 2007 : entretien avec Saad Hariri, député du mouvement du 14 mars, le 13 à Beyrouth

Texte intégral

Q - Monsieur le Ministre, avec quelle conclusion quittez-vous le Liban ?
R - Avec aucune conclusion avant que ce ne soit terminé et les choses au Liban ne sont pas terminées. Je suis très heureux d'avoir rencontré M. Hariri, d'avoir pu parler avec lui de l'échéance prochaine, c'est à dire maintenant dans 13 jours, c'est très peu de temps.
Je crois qu'il faut profiter de cette ouverture qui a été initiée par M. Nabih Berry et auquel le mouvement du 14 mars, hier soir, par la voix de M. Hariri, a répondu de façon très bonne et très positive.
Si je peux résumer en disant qu'on écarte l'élection du président de la République à 51% et qu'on écarte, de l'autre côté, l'élection aux deux tiers, alors on peut commencer le dialogue. Ce qui va se passer, je l'espère, c'est que ce dialogue sera positif et qu'à partir du 25, c'est à dire dans 13 jours, c'est-à-dire moins de deux semaines, jusqu'au mois de novembre, les choses se dérouleront. Il faut que cette élection soit faite selon la Constitution, à la date prévue, qu'elle se déroule de la façon la plus ouverte et la plus démocratique. C'est cela qui compte et je pense qu'il y a quelque chance que cela se déroule ainsi. J'en suis très heureux.
Il peut y avoir des surprises mais j'ai vu mes amis du 14 mars tout à l'heure, j'ai vu M. Siniora, j'ai vu M. Nabih Berry, que je connais depuis longtemps, qui a fait preuve d'une grande ouverture d'esprit et qu'il faut remercier pour cela. Il paraît qu'il continue en ce moment, à la télévision, à faire preuve de cette ouverture d'esprit et je souhaite que cela dure.

Q - Vous croyez à un lancement du dialogue ?
R - J'espère. Comment voulez-vous trouver un candidat de consensus s'il n'y a pas de dialogue ? Si, de chaque côté, les deux groupes du 8 et 14 mars veulent un candidat de consensus - peut-être plusieurs, au début - ce sera naturellement cela et c'est ce que je souhaite au mouvement de M. Hariri et à ses amis. Je trouve admirable qu'ils aient pu rédiger ce texte, hier, alors qu'ils étaient quand même nombreux et que cela ne pouvait pas être facile.
Merci beaucoup et vous pouvez compter sur la France. A bientôt, au revoir.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 septembre 2007