Entretien de M. Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes, avec la télévision russe Perviy Kanal le 17 septembre 2007 à Moscou, sur les relations franco-russes, et la question des visas.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Voyage en Russie de Bernard Kouchner les 17 et 18 septembre 2007

Texte intégral

Nos pays sont liés par l'histoire, la littérature et les champs de bataille. Je pense en premier lieu, naturellement, à la Seconde guerre mondiale.
Q - Avec le changement de pouvoir en France, tous pronostiquaient des changements d'orientation. Un virage de la politique étrangère de la France vers les Etats-Unis et une position intransigeante à l'endroit de la Russie. Quand la nomination de Bernard Kouchner à la tête du ministère des Affaires étrangères a été connue, les journaux russes ont écrit : "Sergueï Lavrov aura un interlocuteur vraiment pas facile".
R - Quel honneur de faire peur aux Russes. Surtout maintenant, quand le monde entier en a peur. Mais je sais qu'avec M. Lavrov nous parlons, d'habitude, franchement, y compris quand nous représentons les intérêts de nos pays. Nous avons, souvent, été en désaccord l'un et l'autre mais nos relations personnelles sont excellentes.
Q - La coopération bilatérale, la résolution des problèmes mondiaux, la liste des questions qui seront examinées dans les prochains entretiens à Moscou est large. La question des visas sera abordée.
R - La Russie occupe la première place en termes de nombre de demandes de visas pour la France. Cela nous fait plaisir.
Il y a des problèmes purement techniques, en attendant de passer aux passeports biométriques. Et, à mon avis, il est temps d'ouvrir un consulat européen. Nous travaillons déjà à cela avec nos collègues et nous en parlerons également à Moscou.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 septembre 2007