Entretien de M. Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d'Etat aux affaires européennes, dans "Le Parisien" du 20 septembre 2007, sur la présidence de l'Union européenne, la politique de l'immigration au niveau de l'Europe et sur le développement du système Erasmus.

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Média : Le Parisien

Texte intégral

Q - La présidence française avec Nicolas Sarkozy, c'est un nouveau style...
R - Ce sera le premier grand rendez-vous des Français avec l'Europe depuis l'échec du référendum sur la Constitution européenne en mai 2005 : nous ne pouvons pas le manquer. Le président de la République a demandé au gouvernement d'être extrêmement mobilisé pour faire de notre Présidence de l'Union une présidence concrète, proche des réalités, moins institutionnelle et plus citoyenne. L'Europe aujourd'hui, c'est un peu comme la Régie Renault il y a vingt ans, cela ferme entre le 30 juillet et début septembre. Or, elle doit fonctionner de manière plus opérationnelle. En Europe aussi, le volontarisme paie.

Q - Mais comment cela peut-il se traduire concrètement ?
R - L'immigration sera notre première priorité de façon qu'il y ait des politiques communes. Dans tous les pays visités depuis ma prise de fonction, l'immigration est le problème numéro un. Comment réagir de la même façon ? Comment lutter contre l'immigration illégale ? Comment mettre en place des services d'intégration à la hauteur des défis que l'Europe va rencontrer ? Qu'on le veuille ou non, l'Europe aura encore besoin d'immigrations pour des raisons économiques et démographiques. Il y a aujourd'hui une prise de conscience de tous sur la nécessité de contrôles aux frontières, d'échanges de renseignements et de contrôle biométriques.

Q - Pouvez-vous nous annoncer d'autres innovations ?
R - Nous proposerons un développement du système Erasmus qui permettra aux jeunes Européens d'avoir un stage, une expérience professionnelle ou un parcours universitaire pendant six mois. Cela permettra de créer une véritable "génération Europe". Nous souhaitons aussi arriver à une gestion commune de la sécurité civile contre les catastrophes naturelles. Nous voulons enfin étendre notre dispositif "Alerte enlèvement".

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 septembre 2007