Texte intégral
Mes Chers Compatriotes,
Monsieur l'Ambassadeur,
Monsieur le Consul général,
Messieurs les Officiers,
Madame,
Chers Diplomates,
Mes Chers Compatriotes et Chers Amis,
Tout d'abord, vous êtes extrêmement nombreux dans cette belle salle. Je vous remercie de m'avoir attendu et vous prie de m'excuser - j'étais en retard -, et de venir pour écouter quelques paroles de chaleur, de sympathie et d'admiration à votre égard.
C'est ma première visite officielle aux Etats-Unis comme ministre des Affaires étrangères et des Affaires européennes, et cela coïncide avec la célébration du 250ème anniversaire de la naissance de La Fayette. Le 6 septembre dernier, je me trouvais à Chavagnac aux côtés de l'ambassadeur des Etats-Unis en France, M. Stapleton et j'ai rappelé combien nos peuples, depuis La Fayette, étaient proches et combien ils le sont encore. Je suis heureux de pouvoir aujourd'hui répéter ce message de l'autre côté de l'Atlantique, dans un pays où 40 villes, 7 comtés et une montagne portent le nom du héros des deux mondes. L'occasion nous est ainsi donnée de vérifier que les liens profonds qui unissent nos deux pays, le partage des valeurs communes, de démocratie et de liberté dépassent les difficultés de l'histoire immédiate.
Aujourd'hui, la France et les Etats-Unis se retrouvent après une période tendue que vous avez vécue au plus près. Les différends sont réels, les cultures sont différentes, les comportements sont différents, les hommes, les femmes, un par un, une par une, sont différents. Mais peut-être ces querelles ont-elles été excessives. Même si je ne veux pas regarder le passé, je dois rendre hommage à l'attitude courageuse qui a été la vôtre, Français de Washington, du Maryland et de Virginie, Français de toute l'Amérique qui avez continué de maintenir, malgré tout, l'amitié et la complicité des deux peuples. Je sais que, pour certains d'entre vous dans la vie quotidienne, ce ne fut pas facile et je vous remercie profondément, avec beaucoup d'admiration, pour certaines situations qui étaient des situations pénibles à supporter, avec des excès sans doute de part et d'autre, mais très singulièrement du côté américain. Pour avoir connu un petit peu cette époque, je me souviens des insultes que l'on recevait, puisque nous n'avions pas pris part à cette opération militaire en Irak et certains mots étaient très blessants, certains mots historiquement insupportables. Bon. Oublions tout ça ! Encore une fois, je sais que pour vous, ce ne fut pas facile. Votre communauté est jeune, elle est active, elle est remarquablement bien intégrée dans un pays, à la fois étonnamment familier et souvent déroutant, où les valeurs de travail et d'efforts de morale et de vertu, d'initiatives individuelles et de patriotisme prennent un sens tout particulier qu'il faut comprendre, comme il faudrait que nos amis américains comprennent que nous avons les mêmes valeurs, mêmes si nous les exprimons tous différemment.
Français d'ailleurs, malgré la distance, encore plus français parfois du fait des distances, vous êtes une chance pour notre pays. Si les Français ont souvent peur d'une mondialisation qui paraît parfois mettre en cause notre confort et notre rang, il nous appartient ensemble de les rassurer, de leur faire prendre conscience des opportunités formidables d'un monde en mouvement. C'est une tâche pour laquelle je compte sur vous. Je sais devoir compter, pouvoir compter sur vous. C'est aussi l'une des missions que je sais pouvoir assumer par le ministère des Affaires étrangères et européennes qui doit devenir celui de la mondialisation, d'une mondialisation positive qui rend à la France sa grandeur, son bonheur, son goût des grandes aventures.
Je vous invite donc, ce soir, à contribuer à l'écriture d'un nouveau chapitre, à cette histoire et dans l'histoire commune de la France et des Etats Unis. Face à la menace terroriste et aux dangers de la prolifération nucléaire, face à l'injustice du sous-développement et de la pauvreté, face à la dégradation de l'environnement et au réchauffement de la planète, nos deux pays doivent avoir la volonté d'agir ensemble. Nous ne serons pas toujours d'accord pour autant et nous ne serons pas d'accord sur tout, car c'est le propre de l'amitié que d'accepter de ses amis, qu'ils puissent penser différemment. Mais nous saurons toujours que les Etats-Unis d'Amérique sont un grand pays, un pays généreux et un pays ami de la France. Je compte sur vous pour faire vivre ce message de jour en jour et je vous remercie.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 septembre 2007
Monsieur l'Ambassadeur,
Monsieur le Consul général,
Messieurs les Officiers,
Madame,
Chers Diplomates,
Mes Chers Compatriotes et Chers Amis,
Tout d'abord, vous êtes extrêmement nombreux dans cette belle salle. Je vous remercie de m'avoir attendu et vous prie de m'excuser - j'étais en retard -, et de venir pour écouter quelques paroles de chaleur, de sympathie et d'admiration à votre égard.
C'est ma première visite officielle aux Etats-Unis comme ministre des Affaires étrangères et des Affaires européennes, et cela coïncide avec la célébration du 250ème anniversaire de la naissance de La Fayette. Le 6 septembre dernier, je me trouvais à Chavagnac aux côtés de l'ambassadeur des Etats-Unis en France, M. Stapleton et j'ai rappelé combien nos peuples, depuis La Fayette, étaient proches et combien ils le sont encore. Je suis heureux de pouvoir aujourd'hui répéter ce message de l'autre côté de l'Atlantique, dans un pays où 40 villes, 7 comtés et une montagne portent le nom du héros des deux mondes. L'occasion nous est ainsi donnée de vérifier que les liens profonds qui unissent nos deux pays, le partage des valeurs communes, de démocratie et de liberté dépassent les difficultés de l'histoire immédiate.
Aujourd'hui, la France et les Etats-Unis se retrouvent après une période tendue que vous avez vécue au plus près. Les différends sont réels, les cultures sont différentes, les comportements sont différents, les hommes, les femmes, un par un, une par une, sont différents. Mais peut-être ces querelles ont-elles été excessives. Même si je ne veux pas regarder le passé, je dois rendre hommage à l'attitude courageuse qui a été la vôtre, Français de Washington, du Maryland et de Virginie, Français de toute l'Amérique qui avez continué de maintenir, malgré tout, l'amitié et la complicité des deux peuples. Je sais que, pour certains d'entre vous dans la vie quotidienne, ce ne fut pas facile et je vous remercie profondément, avec beaucoup d'admiration, pour certaines situations qui étaient des situations pénibles à supporter, avec des excès sans doute de part et d'autre, mais très singulièrement du côté américain. Pour avoir connu un petit peu cette époque, je me souviens des insultes que l'on recevait, puisque nous n'avions pas pris part à cette opération militaire en Irak et certains mots étaient très blessants, certains mots historiquement insupportables. Bon. Oublions tout ça ! Encore une fois, je sais que pour vous, ce ne fut pas facile. Votre communauté est jeune, elle est active, elle est remarquablement bien intégrée dans un pays, à la fois étonnamment familier et souvent déroutant, où les valeurs de travail et d'efforts de morale et de vertu, d'initiatives individuelles et de patriotisme prennent un sens tout particulier qu'il faut comprendre, comme il faudrait que nos amis américains comprennent que nous avons les mêmes valeurs, mêmes si nous les exprimons tous différemment.
Français d'ailleurs, malgré la distance, encore plus français parfois du fait des distances, vous êtes une chance pour notre pays. Si les Français ont souvent peur d'une mondialisation qui paraît parfois mettre en cause notre confort et notre rang, il nous appartient ensemble de les rassurer, de leur faire prendre conscience des opportunités formidables d'un monde en mouvement. C'est une tâche pour laquelle je compte sur vous. Je sais devoir compter, pouvoir compter sur vous. C'est aussi l'une des missions que je sais pouvoir assumer par le ministère des Affaires étrangères et européennes qui doit devenir celui de la mondialisation, d'une mondialisation positive qui rend à la France sa grandeur, son bonheur, son goût des grandes aventures.
Je vous invite donc, ce soir, à contribuer à l'écriture d'un nouveau chapitre, à cette histoire et dans l'histoire commune de la France et des Etats Unis. Face à la menace terroriste et aux dangers de la prolifération nucléaire, face à l'injustice du sous-développement et de la pauvreté, face à la dégradation de l'environnement et au réchauffement de la planète, nos deux pays doivent avoir la volonté d'agir ensemble. Nous ne serons pas toujours d'accord pour autant et nous ne serons pas d'accord sur tout, car c'est le propre de l'amitié que d'accepter de ses amis, qu'ils puissent penser différemment. Mais nous saurons toujours que les Etats-Unis d'Amérique sont un grand pays, un pays généreux et un pays ami de la France. Je compte sur vous pour faire vivre ce message de jour en jour et je vous remercie.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 septembre 2007