Texte intégral
Q - Vous avez dit, nous négocierons jusqu'au bout. Et en même temps, nous devons nous préparer. "Nous devons nous préparer pour le pire et le pire c'est la guerre". Vous faisiez référence à la menace que représente l'Iran et son programme d'armement nucléaire. Et cela a suscité beaucoup d'émoi quand vous avez dit ces mots. Expliquez à nos téléspectateurs ce que vous vouliez dire lorsque vous avez déclaré "nous devons nous préparer au pire".
R - Nous devons être préparés au pire. Et le pire, c'est la guerre. Mais nous ne sommes pas en train de préparer la guerre. C'est complètement différent. Nous devons être préparés parce que c'est une situation très difficile. Nous devons être préparés parce que c'est une région difficile. Une région explosive.
Q - Vous étiez vous-même en Irak. Et dans un entretien accordé à Newsweek Magazine, vous étiez cité ainsi, je vais vous le lire : "il semble que le président Bush tient à Nouri Al-Maliki mais le gouvernement ne fonctionne pas. J'ai dit à Condoleezza Rice, écoutez, il doit être remplacé". Vous voulez que Nouri Al-Maliki parte ?
R - C'était impossible, je n'avais pas à dire cela, donc je me suis excusé. Je reçois toutes ces remarques et critiques de la part de nombreuses personnes, membres du gouvernement de M. Maliki. Je ne suis pas un Irakien, je ne suis pas un Américain, mais je pense que ce gouvernement doit travailler à l'unité nationale. Tout ira pour le mieux lorsque celle-ci sera réalisée. Donc maintenant, je présente mes excuses.
Q - A qui présentez-vous vos excuses ?
R - A Maliki, bien sûr.
Q - Parce que vous disiez qu'il devrait partir ?
R - Ce n'est pas ce que j'ai dit.
Q - Mais croyez-vous que ce gouvernement à Bagdad ne fonctionne pas?
R - Ne me demandez pas de dire la même chose. C'est à vous de voir.
Q - Beaucoup de gens pensent que le gouvernement à Bagdad ne fonctionne pas. J'essaie d'avoir votre opinion.
R - Donc vous ajoutez des arguments à mon non-commentaire, très bien.
Q - Vous ne voulez pas entrer dans les détails. Vous avez dit ce que vous avez dit, vous vous êtes excusés auprès du gouvernement d'Irak pour l'avoir dit, et maintenant vous voulez tourner la page.
R - Je veux travailler avec les gens qui représentent les Irakiens - pour l'instant, il s'agit de M. Maliki - tant que cela contribue à la mise en oeuvre de la résolution des Nations unies.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 25 septembre 2007