Texte intégral
Monsieur le Président,
Monsieur le Préfet, Directeur général de l'ONAC,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Merci, Monsieur le Président, cher Jacques GOUJAT pour votre invitation.
Comme vous l'avez souligné, je tiens à ce que nous puissions entretenir un dialogue régulier.
C'est la raison pour laquelle j'avais souhaité vous recevoir dès ma prise de fonction, et c'est la raison pour laquelle je me réjouis de ma venue parmi vous.
Il me semble en effet naturel que le ministre que je suis, puisse venir vous témoigner et son estime et son soutien comme je l'ai fait précédemment au Congrès de la Fédération Nationale André MAGINOT, ou encore au Congrès de l'Association Nationale des Médaillés de la Résistance Française.
Je veux aujourd'hui m'adresser à vous, et à travers vous à tous les membres des associations adhérant à l'UFAC, soit près de 1 500 000 membres.
L'UFAC joue en effet un rôle essentiel dans le monde combattant à la fois en poursuivant son oeuvre d'entraide au profit des Anciens Combattants et des victimes de guerre, et en s'attachant à préserver la mémoire des conflits et des sacrifices de ceux qui ont défendu les valeurs de paix et de liberté.
Hier, vous avez combattu pour défendre les valeurs de notre République et les valeurs du monde libre, et la patrie vous en sera éternellement reconnaissante.
Aujourd'hui, vous vous engagez avec la même énergie et la même loyauté au service de la cohésion sociale et de la solidarité nationale.
J'y vois pour ma part la preuve que les Anciens Combattants occupent une place éminente au sein de notre société.
Cet engagement, cette générosité et cet humanisme, vous les mettez depuis près de 60 ans maintenant au service de la paix dans le monde au travers de votre affiliation à la Fédération Mondiale des Anciens Combattants dont j'aurai l'honneur de recevoir prochainement, en votre compagnie, cher Jacques GOUJAT, le président Hamid IBRAHIM.
Le dialogue et la compréhension entre les peuples, parfois ennemis d'hier, doivent apaiser les tensions, et renforcer notre volonté à vivre ensemble.
C'est la raison pour laquelle je me félicite d'avoir convaincu le ministre des Anciens Combattants canadien, sir Gregory THOMPSON, lors de notre rencontre à DIEPPE en août dernier, d'organiser la deuxième édition "des rencontres internationales de la mémoire partagée".
Mais au-delà des symboles nécessaires parce qu'ils cimentent une Nation autour de valeurs communes, cette reconnaissance s'exprime également au travers de droits spécifiques que j'ai souhaité voir institués ou renforcés.
J'ai bien entendu, cher Jacques GOUJAT, chacune de vos remarques, et aussi critiques.
Je vais m'attacher à y répondre le plus justement possible.
Vous me permettrez de poser un postulat essentiel pour comprendre l'économie générale de ce projet de budget, c'est la date à laquelle j'ai été nommé, le 19 juin.
A cette date, mesdames et messieurs, il faut aussi savoir que le projet de budget avait déjà été initié par le Gouvernement précédent, et les mesures quasi-arrêtées par les services du ministère du Budget.
Je vous le répète, il s'agit d'un projet de budget qui sera soumis prochainement au Parlement qui aura la possibilité de le faire évoluer, selon la sagesse du législateur.
Alors, oui, je connais les engagements du Président de la République sur la durée de son quinquennat.
Alors oui, je connais vos attentes et préoccupations, mais soyez assurés que je mettrai toute ma détermination à ce que nous respections les promesses faites, ainsi sur la retraite du combattant, à un rythme qui soit compatible avec les exigences du budget comme le rappelle le Président de la République.
Je le répète, ce budget traduit un réel volontarisme.
J'en veux pour preuve que la dotation moyenne par pensionné augmente pour 2008 de 3,27 %.
En matière de solidarité, l'effort se portera principalement par la création pérenne d'une allocation destinée aux conjoints survivants des Anciens Combattants.
D'un montant de 5 millions d'euros dans le projet de loi de finances pour 2008, cette mesure doit permettre à ces conjoints de continuer à vivre de façon digne en assurant à chaque conjoint survivant un revenu mensuel au moins égal à 550euros.
Je sais que ce seuil vous interpelle.
J'ai donc demandé à l'ONAC de revoir la question afin d'étudier s'il est possible de porter ce seuil au niveau du minimum vieillesse.
A ce sujet, Monsieur le Président, j'en appelle aussi à une mobilisation renforcée de votre réseau.
Les premiers retours qui me sont faits démontrent en effet que les ayant-droits sont insuffisamment informés et sollicités, parfois quelques dossiers.
Je ne voudrais pas que ce dispositif, plutôt que de bénéficier d'une montée en puissance, soit condamné à terme.
Par ailleurs, il s'agira d'achever le processus de décristallisation engagée dès septembre 2006 aux bénéfices des Anciens Combattants des pays autrefois sous souveraineté française.
Le projet de budget 2008 comprend une dotation de 118Meuros à cet effet.
Concernant la campagne double, je vais être très clair.
Je m'étonne que le rapport commis à ce sujet ne vous ait pas été communiqué.
Je m'engage, pour ma part, à le rendre public ainsi que l'avis du Conseil d'Etat qui contrairement à ce qui est dit, ne confirme pas les propositions du rapport, mais au contraire les infléchit, les infirme.
J'ai, à la suite du Président de la République, la volonté d'aboutir à un résultat satisfaisant et équilibré en pleine collaboration avec les associations, et dans le cadre d'une parfaite démarche interministérielle.
En matière de politique de mémoire, j'ai souhaité que des investissements importants soient consacrés à ces hauts lieux que sont le cimetière de THESSALONIQUE en Grèce (400 000euros), le site de Notre Dame de Lorette (120 000euros), le Mont Valérien (400 000euros), la modernisation du Mémorial du Mont Faron (400 000euros), et l'historial Charles de Gaulle aux Invalides (17,5Meuros).
J'ai également décidé d'installer un commission présidée par le Professeur André KASPI afin de réfléchir aux voies du renouveau pour les cérémonies commémoratives dont certaines souffrent de désaffection.
Je vais le dire le plus simplement du monde, et je vais le dire de manière peu politiquement correct.
"Non, non ce n'est pas ringard de se réunir autour du monument aux morts pour célébrer la mémoire de ceux, illustres ou non, qui ont combattu pour la France, la mémoire de ceux, illustres ou non, qui ont été la victime de la folie meurtrière".
Je veux que ces moments ne cessent pas d'être cette occasion privilégiée de transmettre leur exemple, d'inculquer les valeurs qui font le ciment de notre République.
Gravée dans la pierre, je veux que leur mémoire soit aussi gravée dans nos coeurs.
Enfin, j'entends renforcer le lien entre armée-Nation tant au travers de la réserve opérationnelle que de la réserve citoyenne, et notamment à destination de la jeunesse afin de diffuser l'esprit de Défense parmi nos concitoyens.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Je vous ai parlé avec tout mon coeur.
Au-delà des chiffres et mesures techniques, je veux que vous reteniez ce lien qui nous unit désormais parce que je découvre avec vous un monde attachant, où j'ai toujours rendez-vous avec notre histoire, l'histoire de France, parce que je découvre un monde moderne où les notions que vous avancez, les valeurs que vous défendez ont été celles mises en avant, avec passion, par le Président de la République.
Enfin, les mots de "patrie", "d'amour de la France" sont réapparus, non pas comme un tabou, mais comme ce qui constitue notre essence de citoyen, notre condition pour vivre ensemble.
Et si je suis heureux d'être là c'est parce que je sais, Mesdames et Messieurs, que vous faites vivre au quotidien ces valeurs, sans lesquelles il n'y a pas de France possible.
Je vous remercie. Source http://www.defense.gouv.fr, le 23 octobre 2007
Monsieur le Préfet, Directeur général de l'ONAC,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Merci, Monsieur le Président, cher Jacques GOUJAT pour votre invitation.
Comme vous l'avez souligné, je tiens à ce que nous puissions entretenir un dialogue régulier.
C'est la raison pour laquelle j'avais souhaité vous recevoir dès ma prise de fonction, et c'est la raison pour laquelle je me réjouis de ma venue parmi vous.
Il me semble en effet naturel que le ministre que je suis, puisse venir vous témoigner et son estime et son soutien comme je l'ai fait précédemment au Congrès de la Fédération Nationale André MAGINOT, ou encore au Congrès de l'Association Nationale des Médaillés de la Résistance Française.
Je veux aujourd'hui m'adresser à vous, et à travers vous à tous les membres des associations adhérant à l'UFAC, soit près de 1 500 000 membres.
L'UFAC joue en effet un rôle essentiel dans le monde combattant à la fois en poursuivant son oeuvre d'entraide au profit des Anciens Combattants et des victimes de guerre, et en s'attachant à préserver la mémoire des conflits et des sacrifices de ceux qui ont défendu les valeurs de paix et de liberté.
Hier, vous avez combattu pour défendre les valeurs de notre République et les valeurs du monde libre, et la patrie vous en sera éternellement reconnaissante.
Aujourd'hui, vous vous engagez avec la même énergie et la même loyauté au service de la cohésion sociale et de la solidarité nationale.
J'y vois pour ma part la preuve que les Anciens Combattants occupent une place éminente au sein de notre société.
Cet engagement, cette générosité et cet humanisme, vous les mettez depuis près de 60 ans maintenant au service de la paix dans le monde au travers de votre affiliation à la Fédération Mondiale des Anciens Combattants dont j'aurai l'honneur de recevoir prochainement, en votre compagnie, cher Jacques GOUJAT, le président Hamid IBRAHIM.
Le dialogue et la compréhension entre les peuples, parfois ennemis d'hier, doivent apaiser les tensions, et renforcer notre volonté à vivre ensemble.
C'est la raison pour laquelle je me félicite d'avoir convaincu le ministre des Anciens Combattants canadien, sir Gregory THOMPSON, lors de notre rencontre à DIEPPE en août dernier, d'organiser la deuxième édition "des rencontres internationales de la mémoire partagée".
Mais au-delà des symboles nécessaires parce qu'ils cimentent une Nation autour de valeurs communes, cette reconnaissance s'exprime également au travers de droits spécifiques que j'ai souhaité voir institués ou renforcés.
J'ai bien entendu, cher Jacques GOUJAT, chacune de vos remarques, et aussi critiques.
Je vais m'attacher à y répondre le plus justement possible.
Vous me permettrez de poser un postulat essentiel pour comprendre l'économie générale de ce projet de budget, c'est la date à laquelle j'ai été nommé, le 19 juin.
A cette date, mesdames et messieurs, il faut aussi savoir que le projet de budget avait déjà été initié par le Gouvernement précédent, et les mesures quasi-arrêtées par les services du ministère du Budget.
Je vous le répète, il s'agit d'un projet de budget qui sera soumis prochainement au Parlement qui aura la possibilité de le faire évoluer, selon la sagesse du législateur.
Alors, oui, je connais les engagements du Président de la République sur la durée de son quinquennat.
Alors oui, je connais vos attentes et préoccupations, mais soyez assurés que je mettrai toute ma détermination à ce que nous respections les promesses faites, ainsi sur la retraite du combattant, à un rythme qui soit compatible avec les exigences du budget comme le rappelle le Président de la République.
Je le répète, ce budget traduit un réel volontarisme.
J'en veux pour preuve que la dotation moyenne par pensionné augmente pour 2008 de 3,27 %.
En matière de solidarité, l'effort se portera principalement par la création pérenne d'une allocation destinée aux conjoints survivants des Anciens Combattants.
D'un montant de 5 millions d'euros dans le projet de loi de finances pour 2008, cette mesure doit permettre à ces conjoints de continuer à vivre de façon digne en assurant à chaque conjoint survivant un revenu mensuel au moins égal à 550euros.
Je sais que ce seuil vous interpelle.
J'ai donc demandé à l'ONAC de revoir la question afin d'étudier s'il est possible de porter ce seuil au niveau du minimum vieillesse.
A ce sujet, Monsieur le Président, j'en appelle aussi à une mobilisation renforcée de votre réseau.
Les premiers retours qui me sont faits démontrent en effet que les ayant-droits sont insuffisamment informés et sollicités, parfois quelques dossiers.
Je ne voudrais pas que ce dispositif, plutôt que de bénéficier d'une montée en puissance, soit condamné à terme.
Par ailleurs, il s'agira d'achever le processus de décristallisation engagée dès septembre 2006 aux bénéfices des Anciens Combattants des pays autrefois sous souveraineté française.
Le projet de budget 2008 comprend une dotation de 118Meuros à cet effet.
Concernant la campagne double, je vais être très clair.
Je m'étonne que le rapport commis à ce sujet ne vous ait pas été communiqué.
Je m'engage, pour ma part, à le rendre public ainsi que l'avis du Conseil d'Etat qui contrairement à ce qui est dit, ne confirme pas les propositions du rapport, mais au contraire les infléchit, les infirme.
J'ai, à la suite du Président de la République, la volonté d'aboutir à un résultat satisfaisant et équilibré en pleine collaboration avec les associations, et dans le cadre d'une parfaite démarche interministérielle.
En matière de politique de mémoire, j'ai souhaité que des investissements importants soient consacrés à ces hauts lieux que sont le cimetière de THESSALONIQUE en Grèce (400 000euros), le site de Notre Dame de Lorette (120 000euros), le Mont Valérien (400 000euros), la modernisation du Mémorial du Mont Faron (400 000euros), et l'historial Charles de Gaulle aux Invalides (17,5Meuros).
J'ai également décidé d'installer un commission présidée par le Professeur André KASPI afin de réfléchir aux voies du renouveau pour les cérémonies commémoratives dont certaines souffrent de désaffection.
Je vais le dire le plus simplement du monde, et je vais le dire de manière peu politiquement correct.
"Non, non ce n'est pas ringard de se réunir autour du monument aux morts pour célébrer la mémoire de ceux, illustres ou non, qui ont combattu pour la France, la mémoire de ceux, illustres ou non, qui ont été la victime de la folie meurtrière".
Je veux que ces moments ne cessent pas d'être cette occasion privilégiée de transmettre leur exemple, d'inculquer les valeurs qui font le ciment de notre République.
Gravée dans la pierre, je veux que leur mémoire soit aussi gravée dans nos coeurs.
Enfin, j'entends renforcer le lien entre armée-Nation tant au travers de la réserve opérationnelle que de la réserve citoyenne, et notamment à destination de la jeunesse afin de diffuser l'esprit de Défense parmi nos concitoyens.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Je vous ai parlé avec tout mon coeur.
Au-delà des chiffres et mesures techniques, je veux que vous reteniez ce lien qui nous unit désormais parce que je découvre avec vous un monde attachant, où j'ai toujours rendez-vous avec notre histoire, l'histoire de France, parce que je découvre un monde moderne où les notions que vous avancez, les valeurs que vous défendez ont été celles mises en avant, avec passion, par le Président de la République.
Enfin, les mots de "patrie", "d'amour de la France" sont réapparus, non pas comme un tabou, mais comme ce qui constitue notre essence de citoyen, notre condition pour vivre ensemble.
Et si je suis heureux d'être là c'est parce que je sais, Mesdames et Messieurs, que vous faites vivre au quotidien ces valeurs, sans lesquelles il n'y a pas de France possible.
Je vous remercie. Source http://www.defense.gouv.fr, le 23 octobre 2007