Texte intégral
Je suis venu en Egypte représenter la France à la conférence internationale organisée à Charm El-Cheikh. J'ai participé à cette conférence Europe-Afrique-Moyen-Orient sur l'énergie qui s'est tenue le 1er novembre dernier. C'était une réunion très importante où j'ai notamment rappelé nos priorités sur la défense du climat.
Cela fait onze ans que je connais ce pays. Je vais poursuivre demain d'autres contacts notamment en matière culturelle. Vous savez que la France, et certains d'entre vous en sont les acteurs, est très présente au niveau des sites archéologiques en Egypte. Vous savez certainement que, d'ici le 1er décembre prochain, nous allons célébrer, à l'initiative et avec nos amis égyptiens, le quarantième anniversaire des fouilles de Karnak.
Je dois vous dire d'ailleurs, à ce propos, que j'ai rencontré cet après-midi le Secrétaire général du Conseil suprême des antiquités, le Dr Zahi Awass. Nous avons eu l'occasion de discuter longuement avec lui dans un climat extrêmement amical et chaleureux et on peut dire qu'aujourd'hui après toutes ces questions, les discussions, les ajustements, parce que le monde bouge, nous sommes sur la manière dont vont se poursuivre ces fouilles là ou ailleurs et sur d'autres projets d'ailleurs que nous avons ensemble, que ce soit à Louxor, au Caire ou à Alexandrie. Nous avons vraiment - et je le dis sans aucune langue de bois diplomatique - nous avons eu vraiment une vraie convergence de vues, une discussion extrêmement constructive.
Nous aurons également l'occasion demain d'évoquer la coopération militaire. Il y a actuellement un exercice en cours à l'initiative de l'armée égyptienne. Je rencontrerai le maréchal Tantawi, commandant en chef des forces armées égyptiennes et j'aurai également des contacts encore ce soir avec d'autres membres du gouvernement.
Je peux vous dire d'ailleurs qu'en matière de coopération culturelle, l'Agence française de développement renforcera sa présence en Egypte avec des modes de prêt et de financement innovants. Je crois que c'est important que nous soyons également présents sur ces projets. Nous avons bien sûr, à l'occasion de tous ces contacts ce soir, hier soir et tout au long des réunions que nous avons eues, évoqué aussi avec d'autres interlocuteurs des questions politiques pour constater une grande convergence de vue également sur les problèmes qui se posent aujourd'hui dans la région, sur la question du Liban, sur la question du processus de paix, sur la question évidemment du nucléaire iranien ou sur d'autres sujets et c'était évidemment très important de pouvoir, en tout cas pour moi, avoir ces discussions.
Je sais que notre communauté française est ici très présente également dans le domaine économique et dans le domaine de la francophonie. Je pense qu'il y a parmi vous des représentants d'entreprises françaises, et vous savez mieux que personne que l'Egypte est un pays actuellement en pleine croissance économique avec de nombreuses opportunités pour nos entreprises. Je pense que, ce faisant, nous participons également au développement du pays. Nous ne pouvons évidemment au niveau du gouvernement français qu'encourager cet engagement des entreprises françaises grandes ou petites ici.
Il y a également parmi vous un certain nombre d'organisations non-gouvernementales qui sont présentes, qui sont de plus en plus présentes. En tant que responsable ministériel de la coopération, je considère que ces ONG, avec les entreprises, en complément de l'aide publique au développement, font partie de la coalition pour le développement. C'est particulièrement vrai et important dans un pays qui joue un rôle essentiel à l'échelle régional, dans un pays à fort potentiel comme l'Egypte.
Nous allons également évoquer demain notre coopération en matière de francophonie, d'éducation, d'université, de recherche, et notamment le devenir de notre Université commune, l'Université française d'Egypte. Elle a traversé forcément, elle traverse encore une petite crise de croissance. Elle cherche à trouver pleinement sa place, mais nous croyons dans le développement de cette Université, c'est aussi un des aspects que, avec les responsables de cette université, français et égyptiens, j'aurai l'occasion d'évoquer demain dans un esprit positif.
S'agissant enfin de la francophonie, de l'enseignement, je sais que l'enseignement du français se développe dans plusieurs établissements publics ou privés. Je sais aussi que la communauté française ici et certainement plusieurs de nos amis égyptiens qui se sentent également concernés, attendent que le nouveau lycée français puisse enfin sortir de terre. Je sais que c'est un sujet un petit peu serpent de mer, donc je ne peux pas ici m'engager sur un calendrier et prendre des engagements qu'il serait difficile de tenir mais je peux vous dire que le Secrétaire général du Quai d'Orsay était au Caire il y a quelques semaines et je pense, Monsieur l'Ambassadeur, cher Philippe, je pense que je ne m'avancerai pas en disant que c'est aujourd'hui un projet - je sais que plusieurs d'entre vous au sein de la communauté s'y sont engagés personnellement - je pense que c'est aujourd'hui un projet qui va pouvoir partir sur de bonnes bases et donc un processus qui va pouvoir s'accélérer. En tout cas, je voulais vous en apporter l'assurance et surtout vous apporter l'assurance de mon soutien à ce projet.
Voilà les quelques mots que je voulais vous dire. Je suis très impressionné par la facilité des relations que nous pouvons avoir. Je le dis devant nos amis égyptiens, bien sûr la francophonie y est pour quelque chose. C'est une francophonie vivante, et une francophonie vivante, bien sûr, passe par la promotion et la défense du français, mais elle passe aussi par notre rayonnement culturel, y compris en direction des populations arabophones ou anglophones. Nous devons par tout moyen créer cette envie de français et aussi contribuer à ce rayonnement culturel au sens large, qui porte aussi un certain nombre de valeurs universelles qui nous réunissent. Il y a bien sûr le travail au quotidien, le travail concret, économique, culturel, mais il y a aussi cette dimension, je crois, beaucoup plus forte, cette dimension humaniste, cette dimension historique, ce qui fait que nous sommes depuis tant de générations des pays amis parce qu'il y a ici en Egypte des relations humaines qui continuent à se nouer, des valeurs partagées et donc je voulais à la fois remercier la communauté française ici présente pour son engagement.
Je voudrais également vous dire, j'ai eu l'occasion d'en parler il y a quelques jours, mais je le dis aussi à nos amis égyptiens, que le président de la république française, Nicolas Sarkozy croit beaucoup à cette coopération avec un grand pays comme l'Egypte. Je vous l'ai dit tout à l'heure, il viendra bientôt sur place en apporter personnellement la démonstration.
Je voulais également dire à la communauté française que dans notre pays l'oeuvre de réforme est aujourd'hui engagée. Evidemment réformer, c'est un engagement fort, c'est du travail, c'est parfois des tensions, c'est de l'explication, mais je suis, en tant que membre du gouvernement, très fier d'être aux côtés du président et aux côtés du Premier ministre François Fillon, aux côtés bien sûr dans mon département ministériel de Bernard Kouchner, engagé dans cette oeuvre de réforme. Je le dis aussi pour nos amis égyptiens parce que je sais qu'ils s'intéressent à ce qui se passe en France, comme nous nous intéressons à ce qui se passe dans votre pays.
Je voudrais bien sûr saluer tous les hauts responsables égyptiens, certains sont aux côtés du président Moubarak dans un congrès important en ce moment, mais nous aurons au moins la possibilité tout à l'heure d'en rencontrer quelques uns d'entre vous lors d'un dîner que vous avez organisé, Monsieur l'Ambassadeur.
Merci donc à tous d'être venus ici à la résidence de France partager ces valeurs communes, cette amitié, ces relations personnelles.
Vive les relations entre la France et l'Egypte ! Vive l'Egypte ! Vive la France !.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 novembre 2007
Cela fait onze ans que je connais ce pays. Je vais poursuivre demain d'autres contacts notamment en matière culturelle. Vous savez que la France, et certains d'entre vous en sont les acteurs, est très présente au niveau des sites archéologiques en Egypte. Vous savez certainement que, d'ici le 1er décembre prochain, nous allons célébrer, à l'initiative et avec nos amis égyptiens, le quarantième anniversaire des fouilles de Karnak.
Je dois vous dire d'ailleurs, à ce propos, que j'ai rencontré cet après-midi le Secrétaire général du Conseil suprême des antiquités, le Dr Zahi Awass. Nous avons eu l'occasion de discuter longuement avec lui dans un climat extrêmement amical et chaleureux et on peut dire qu'aujourd'hui après toutes ces questions, les discussions, les ajustements, parce que le monde bouge, nous sommes sur la manière dont vont se poursuivre ces fouilles là ou ailleurs et sur d'autres projets d'ailleurs que nous avons ensemble, que ce soit à Louxor, au Caire ou à Alexandrie. Nous avons vraiment - et je le dis sans aucune langue de bois diplomatique - nous avons eu vraiment une vraie convergence de vues, une discussion extrêmement constructive.
Nous aurons également l'occasion demain d'évoquer la coopération militaire. Il y a actuellement un exercice en cours à l'initiative de l'armée égyptienne. Je rencontrerai le maréchal Tantawi, commandant en chef des forces armées égyptiennes et j'aurai également des contacts encore ce soir avec d'autres membres du gouvernement.
Je peux vous dire d'ailleurs qu'en matière de coopération culturelle, l'Agence française de développement renforcera sa présence en Egypte avec des modes de prêt et de financement innovants. Je crois que c'est important que nous soyons également présents sur ces projets. Nous avons bien sûr, à l'occasion de tous ces contacts ce soir, hier soir et tout au long des réunions que nous avons eues, évoqué aussi avec d'autres interlocuteurs des questions politiques pour constater une grande convergence de vue également sur les problèmes qui se posent aujourd'hui dans la région, sur la question du Liban, sur la question du processus de paix, sur la question évidemment du nucléaire iranien ou sur d'autres sujets et c'était évidemment très important de pouvoir, en tout cas pour moi, avoir ces discussions.
Je sais que notre communauté française est ici très présente également dans le domaine économique et dans le domaine de la francophonie. Je pense qu'il y a parmi vous des représentants d'entreprises françaises, et vous savez mieux que personne que l'Egypte est un pays actuellement en pleine croissance économique avec de nombreuses opportunités pour nos entreprises. Je pense que, ce faisant, nous participons également au développement du pays. Nous ne pouvons évidemment au niveau du gouvernement français qu'encourager cet engagement des entreprises françaises grandes ou petites ici.
Il y a également parmi vous un certain nombre d'organisations non-gouvernementales qui sont présentes, qui sont de plus en plus présentes. En tant que responsable ministériel de la coopération, je considère que ces ONG, avec les entreprises, en complément de l'aide publique au développement, font partie de la coalition pour le développement. C'est particulièrement vrai et important dans un pays qui joue un rôle essentiel à l'échelle régional, dans un pays à fort potentiel comme l'Egypte.
Nous allons également évoquer demain notre coopération en matière de francophonie, d'éducation, d'université, de recherche, et notamment le devenir de notre Université commune, l'Université française d'Egypte. Elle a traversé forcément, elle traverse encore une petite crise de croissance. Elle cherche à trouver pleinement sa place, mais nous croyons dans le développement de cette Université, c'est aussi un des aspects que, avec les responsables de cette université, français et égyptiens, j'aurai l'occasion d'évoquer demain dans un esprit positif.
S'agissant enfin de la francophonie, de l'enseignement, je sais que l'enseignement du français se développe dans plusieurs établissements publics ou privés. Je sais aussi que la communauté française ici et certainement plusieurs de nos amis égyptiens qui se sentent également concernés, attendent que le nouveau lycée français puisse enfin sortir de terre. Je sais que c'est un sujet un petit peu serpent de mer, donc je ne peux pas ici m'engager sur un calendrier et prendre des engagements qu'il serait difficile de tenir mais je peux vous dire que le Secrétaire général du Quai d'Orsay était au Caire il y a quelques semaines et je pense, Monsieur l'Ambassadeur, cher Philippe, je pense que je ne m'avancerai pas en disant que c'est aujourd'hui un projet - je sais que plusieurs d'entre vous au sein de la communauté s'y sont engagés personnellement - je pense que c'est aujourd'hui un projet qui va pouvoir partir sur de bonnes bases et donc un processus qui va pouvoir s'accélérer. En tout cas, je voulais vous en apporter l'assurance et surtout vous apporter l'assurance de mon soutien à ce projet.
Voilà les quelques mots que je voulais vous dire. Je suis très impressionné par la facilité des relations que nous pouvons avoir. Je le dis devant nos amis égyptiens, bien sûr la francophonie y est pour quelque chose. C'est une francophonie vivante, et une francophonie vivante, bien sûr, passe par la promotion et la défense du français, mais elle passe aussi par notre rayonnement culturel, y compris en direction des populations arabophones ou anglophones. Nous devons par tout moyen créer cette envie de français et aussi contribuer à ce rayonnement culturel au sens large, qui porte aussi un certain nombre de valeurs universelles qui nous réunissent. Il y a bien sûr le travail au quotidien, le travail concret, économique, culturel, mais il y a aussi cette dimension, je crois, beaucoup plus forte, cette dimension humaniste, cette dimension historique, ce qui fait que nous sommes depuis tant de générations des pays amis parce qu'il y a ici en Egypte des relations humaines qui continuent à se nouer, des valeurs partagées et donc je voulais à la fois remercier la communauté française ici présente pour son engagement.
Je voudrais également vous dire, j'ai eu l'occasion d'en parler il y a quelques jours, mais je le dis aussi à nos amis égyptiens, que le président de la république française, Nicolas Sarkozy croit beaucoup à cette coopération avec un grand pays comme l'Egypte. Je vous l'ai dit tout à l'heure, il viendra bientôt sur place en apporter personnellement la démonstration.
Je voulais également dire à la communauté française que dans notre pays l'oeuvre de réforme est aujourd'hui engagée. Evidemment réformer, c'est un engagement fort, c'est du travail, c'est parfois des tensions, c'est de l'explication, mais je suis, en tant que membre du gouvernement, très fier d'être aux côtés du président et aux côtés du Premier ministre François Fillon, aux côtés bien sûr dans mon département ministériel de Bernard Kouchner, engagé dans cette oeuvre de réforme. Je le dis aussi pour nos amis égyptiens parce que je sais qu'ils s'intéressent à ce qui se passe en France, comme nous nous intéressons à ce qui se passe dans votre pays.
Je voudrais bien sûr saluer tous les hauts responsables égyptiens, certains sont aux côtés du président Moubarak dans un congrès important en ce moment, mais nous aurons au moins la possibilité tout à l'heure d'en rencontrer quelques uns d'entre vous lors d'un dîner que vous avez organisé, Monsieur l'Ambassadeur.
Merci donc à tous d'être venus ici à la résidence de France partager ces valeurs communes, cette amitié, ces relations personnelles.
Vive les relations entre la France et l'Egypte ! Vive l'Egypte ! Vive la France !.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 novembre 2007