Texte intégral
N. Demorand.- Où en est-on ce matin ? Quand démarrent les négociations "tripartites", comme on dit ?
R.- D'abord, la première chose : où est-ce qu'on en est ? C'est que le Gouvernement fait tous les efforts possibles pour essayer de sortir le plus vite du conflit. C'est la première chose. La deuxième chose c'est que je pense que c'est un peu important de faire de la pédagogie ce matin, parce qu'à mon avis, plus personne ne s'y retrouve. La seule chose que les gens voient, c'est qu'ils sont bloqués dans les embouteillages, mais ils ne comprennent plus trop le film. Donc, c'est peut-être important de le remettre en perspective. On a un cadre de la réforme qui est fait, destiné à mettre un peu plus d'équité dans l'ensemble de notre régime de retraite. Derrière, ce qu'on a toujours dit, c'est que ce que l'on souhaitait c'est permettre de faire des négociations, entreprise par entreprise. Parce que la RATP ce n'est pas comme la SNCF, et ce n'est pas comme EDF. Jusque là, on a eu du mal à trouver une volonté, de part et d'autre de la table, d'accepter d'enclencher ces négociations dans les entreprises. Donc, ce qu'on essaye de faire depuis deux jours, depuis notamment que la porte a été ouverte par le CGT et un certain nombre d'organisations syndicales, c'est de se mettre autour de la table pour dire : ok, voilà comment on va négocier, entreprise par entreprise.
Q.- Alors, un point sur le film : tous les éléments, tous les ingrédients étaient là déjà : le Gouvernement souhaitait une négociation, entreprise par entreprise ; la CGT réclamait que cette négociation soit tripartite. Il fallait vraiment aller à la grève pour qu'une synthèse soit possible entre ces deux demandes ?
R.- Nous, on a toujours espéré que non. Si vous reprenez - X. Bertrand a fait à peu près 120 heures de discussions jusque-là avec l'ensemble des organisations syndicales...
Q.- Oui mais les choses se sont débloquées avant même que la grève ne commence. Donc, on aurait peut-être pu l'éviter, non ?
R.- Nous, cela aurait été notre souhait.
Q.- Mais alors, pourquoi ?
R.- Tout simplement parc que, jusque-là, notamment la CGT, n'avait pas totalement décrispé sa position sur le fait de dire : ok, nous on accepte les négociations dans les entreprises mais on veut des garanties, et notamment, on veut qu'il y ait la présence d'un représentant de l'Etat. Donc, évidemment, nous, on aurait préféré éviter d'avoir ces deux jours dans lesquels les usagers se retrouvent très profondément bloqués. On a toujours dit qu'on était favorables à ce que les négociations se fassent dans les entreprises. Mais en même temps, si je peux me permettre, il faut voir sur ce conflit une évolution qui est assez intéressante. Jusque là, grosso modo, quand les choses se tendaient c'était la guerre de tranchées, chacun face à face, le fil était coupé, et on en reparlait une semaine, 15 jours plus tard. Là, ce qui est quand même intéressant, c'est le prix de responsabilité qu'il y a des deux côtés, et je dis bien des deux côtés, même si pour les usagers bloqués cela semble un peu surréaliste, c'est que les syndicats ont accepté de rentrer dans cette démarche de dire "climat de négociations", et que de notre côté, on a aussi accepté de dire "on préfère la concertation à l'affrontement".
Q.- Enfin, la France a encore du progrès à faire pour le dialogue social.
R.- C'est clair.
Q.- Il y a quand même trois jours de grève et trois jours de blocage absolu, et on peut difficilement ne pas imaginer que chacun a voulu montrer aussi ses biscoteaux, et le Gouvernement et les syndicats ? Vous êtes porte-parole du Gouvernement, vous voulez montrer vos muscles ?
R.- Moi je peux parler par rapport au Gouvernement, je n'ai pas l'intention de... on n'a pas l'intention de montrer nos muscles. Personnellement, je n'en ai pas beaucoup. Et on n'a pas du tout l'intention de rentrer dans cette logique d'affrontement. On aurait pu dire : bon, voilà, regardez, on a l'opinion avec nous, circulez, il n'y a rien à voir, ça suffit ! Ce n'est pas notre démarche. Parce que notre démarche c'est de se dire : une négociation vaut toujours mieux qu'un conflit. Et on peut sortir...
Q.- Raté, en l'occurrence ?
R.- Oui, enfin, je ne sais pas si le conflit est raté, je ne sais pas si la négociation est ratée...
Q.- Non, non, ce voeu-là, raté !?
R.- Oui et non, c'est un peu facile de dire cela en le balayant d'un revers de main. C'est une situation qui est difficile. Pour 500.000 personnes, c'est quand même des efforts qu'on demande et il faut le reconnaître, il faut le dire simplement. Pour l'ensemble des usagers, ce sont des gros efforts auxquels ils se heurtent aujourd'hui. Donc, je ne sais pas, moi. Quand on reprend ce qui s'est passé en 95, on a quand même l'impression que les choses, là, pourraient se dérouler un peu mieux. Je reste très prudent.
Q.- Comment sort-on du conflit maintenant ?
R.- Comment en sort-on maintenant ? Hier soir, il y a eu ce courrier adressé par X. Bertrand à l'ensemble des organisations syndicales. On a quand même une amélioration par rapport à la grève précédente du 18 octobre, vous l'avez d'ailleurs souligné sur votre antenne...
Q.- Une amélioration par rapport à hier.
R.- Voilà. Une amélioration aujourd'hui par rapport à hier, même si je frémissais un peu en écoutant vos 210 km de bouchons. Et puis, moi j'ai aussi des amis qui sont entre Saint-Étienne et Lyon et qui sont bouchés (sic) ! Bloqués...
Q.- C'est la pression, hein... Alors, comment vous les "débouchez", vos amis et la France par la même occasion ?
R.- Comment est-ce qu'on les débouche ?
Q.- Oui.
R.- Tout simplement, ce courrier qui a été adressé, la CFDT qui a rebondi au bond dès aujourd'hui, en disant : ok, déjà, nous, sur la RATP et EDF, on est d'accord pour enclencher ces négociations dans les entreprises. Maintenant, ce qu'on attend c'est que l'ensemble des organisations syndicales accepte de rentrer dans la démarche. Il faut notamment que la CGT donne sa réponse, on espère l'avoir aujourd'hui. Mais bon... Aujourd'hui, les choses sont claires, elles sont sur la table, on propose une négociation dans les entreprises, on propose qu'il y ait un représentant de l'Etat qui soit autour de la table dans le cadre de ces discussions entre les entreprises et les partenaires sociaux, on dit qu'on a un mois pour négocier, et beaucoup de choses sur la table.
Q.- Retour à la normale, quand ?
R.- C'est impossible de jouer Madame Irma là-dessus ! Pourquoi ? Parce qu'il y a les organisations syndicales, il y a la réponse qu'on attend de leur part, il y a le fait ou non que, sur le terrain, les AG comprennent qu'effectivement il y a un esprit de négociation et de discussion qui est là. Et c'est ce message-là que j'essaye de relayer, qui est de dire qu'on n'est pas là pour montrer les biscoteaux, on sait dans quel sens on veut aller dans le cadre de la réforme, et on est prêt à être vraiment dans un climat de négociation et de concertation, entreprise par entreprise.
Q.- Si le mouvement continue, comme P. Devedjian, vous n'excluez pas d'organiser des manifestations contre la grève ? C'est ce qu'il a déclaré ce matin.
R.- Pour l'instant, ce n'est vraiment pas notre état d'esprit. L'état d'esprit, c'est vraiment de dire : on peut tous sortir de cette grève sans que ce soit des gagnants contre des perdants. Dans une grève, il y a tout le monde qui perd. Il y a les usagers qui, aujourd'hui sont dans la galère, qui perdent ; il y a les salariés des entreprises qui perdent ; il y a l'entreprise qui perd ; et il y a les politiques qui perdent. Donc, on perd tous dans un conflit. On peut essayer peut-être de résoudre cela différemment. Deux jours de grève c'est déjà dur. Essayons de faire triompher un tout petit plus la négociation. On gagne plus dans une négociation qu'un affrontement.
Q.- Dernière question, il y a un autre conflit, celui dans les universités qui, en dépit du porte-parole du Gouvernement et des différents ministres qui essayent de calmer les choses, un conflit qui ne se calme pas, au contraire. Qu'en pensez-vous ?
R.- Les universités, ce sont des sujets que je connais bien. On a un gros travail à enclencher sur la condition de vie des étudiants, qu'il faut améliorer, il y a encore trop de galère aujourd'hui dans le fonctionnement de nos universités. Mais il y a un moment où il faut aussi voir le chemin qui a été fait en quatre à cinq mois. La loi sur l'autonomie des universités a été adoptée en accord avec les organisations étudiantes. Reprenez les déclarations de l'UNEF, ils étaient favorables. C'est un peu facile aujourd'hui de venir en sens inverse. On a un budget qui est en augmentation de 1 milliard quasiment ; on a un effort qui a été fait sur les bourses, sur le logement, sur les jobs étudiants. J'ai envie de dire...
Q.- Oui, enfin, mais vous avez une fac sur deux bloquée quasiment aujourd'hui.
R.- C'est pour cela que je trouve cela dommage, parce que je pense qu'on a plus à gagner, à essayer de dire : "écoutez, nous, sur les logements, on trouve que ça ne va pas assez vite, voilà les différents points sur lesquels on veut avancer", plutôt que d'être dans le blocage.
Q.- Le mouvement est-il manipulé politiquement, d'après vous ?
R.- Non, je n'aime pas rentrer dans ce genre de chose, de dire : "c'est manipulé", "pas manipulé". En tout cas, il y a un point qui est assez intéressant à voir, parce que ce sont des nouvelles : sur Nanterre et Rennes II, les anti-blocages sont majoritaires par rapport au blocage.
Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 15 novembre 2007
R.- D'abord, la première chose : où est-ce qu'on en est ? C'est que le Gouvernement fait tous les efforts possibles pour essayer de sortir le plus vite du conflit. C'est la première chose. La deuxième chose c'est que je pense que c'est un peu important de faire de la pédagogie ce matin, parce qu'à mon avis, plus personne ne s'y retrouve. La seule chose que les gens voient, c'est qu'ils sont bloqués dans les embouteillages, mais ils ne comprennent plus trop le film. Donc, c'est peut-être important de le remettre en perspective. On a un cadre de la réforme qui est fait, destiné à mettre un peu plus d'équité dans l'ensemble de notre régime de retraite. Derrière, ce qu'on a toujours dit, c'est que ce que l'on souhaitait c'est permettre de faire des négociations, entreprise par entreprise. Parce que la RATP ce n'est pas comme la SNCF, et ce n'est pas comme EDF. Jusque là, on a eu du mal à trouver une volonté, de part et d'autre de la table, d'accepter d'enclencher ces négociations dans les entreprises. Donc, ce qu'on essaye de faire depuis deux jours, depuis notamment que la porte a été ouverte par le CGT et un certain nombre d'organisations syndicales, c'est de se mettre autour de la table pour dire : ok, voilà comment on va négocier, entreprise par entreprise.
Q.- Alors, un point sur le film : tous les éléments, tous les ingrédients étaient là déjà : le Gouvernement souhaitait une négociation, entreprise par entreprise ; la CGT réclamait que cette négociation soit tripartite. Il fallait vraiment aller à la grève pour qu'une synthèse soit possible entre ces deux demandes ?
R.- Nous, on a toujours espéré que non. Si vous reprenez - X. Bertrand a fait à peu près 120 heures de discussions jusque-là avec l'ensemble des organisations syndicales...
Q.- Oui mais les choses se sont débloquées avant même que la grève ne commence. Donc, on aurait peut-être pu l'éviter, non ?
R.- Nous, cela aurait été notre souhait.
Q.- Mais alors, pourquoi ?
R.- Tout simplement parc que, jusque-là, notamment la CGT, n'avait pas totalement décrispé sa position sur le fait de dire : ok, nous on accepte les négociations dans les entreprises mais on veut des garanties, et notamment, on veut qu'il y ait la présence d'un représentant de l'Etat. Donc, évidemment, nous, on aurait préféré éviter d'avoir ces deux jours dans lesquels les usagers se retrouvent très profondément bloqués. On a toujours dit qu'on était favorables à ce que les négociations se fassent dans les entreprises. Mais en même temps, si je peux me permettre, il faut voir sur ce conflit une évolution qui est assez intéressante. Jusque là, grosso modo, quand les choses se tendaient c'était la guerre de tranchées, chacun face à face, le fil était coupé, et on en reparlait une semaine, 15 jours plus tard. Là, ce qui est quand même intéressant, c'est le prix de responsabilité qu'il y a des deux côtés, et je dis bien des deux côtés, même si pour les usagers bloqués cela semble un peu surréaliste, c'est que les syndicats ont accepté de rentrer dans cette démarche de dire "climat de négociations", et que de notre côté, on a aussi accepté de dire "on préfère la concertation à l'affrontement".
Q.- Enfin, la France a encore du progrès à faire pour le dialogue social.
R.- C'est clair.
Q.- Il y a quand même trois jours de grève et trois jours de blocage absolu, et on peut difficilement ne pas imaginer que chacun a voulu montrer aussi ses biscoteaux, et le Gouvernement et les syndicats ? Vous êtes porte-parole du Gouvernement, vous voulez montrer vos muscles ?
R.- Moi je peux parler par rapport au Gouvernement, je n'ai pas l'intention de... on n'a pas l'intention de montrer nos muscles. Personnellement, je n'en ai pas beaucoup. Et on n'a pas du tout l'intention de rentrer dans cette logique d'affrontement. On aurait pu dire : bon, voilà, regardez, on a l'opinion avec nous, circulez, il n'y a rien à voir, ça suffit ! Ce n'est pas notre démarche. Parce que notre démarche c'est de se dire : une négociation vaut toujours mieux qu'un conflit. Et on peut sortir...
Q.- Raté, en l'occurrence ?
R.- Oui, enfin, je ne sais pas si le conflit est raté, je ne sais pas si la négociation est ratée...
Q.- Non, non, ce voeu-là, raté !?
R.- Oui et non, c'est un peu facile de dire cela en le balayant d'un revers de main. C'est une situation qui est difficile. Pour 500.000 personnes, c'est quand même des efforts qu'on demande et il faut le reconnaître, il faut le dire simplement. Pour l'ensemble des usagers, ce sont des gros efforts auxquels ils se heurtent aujourd'hui. Donc, je ne sais pas, moi. Quand on reprend ce qui s'est passé en 95, on a quand même l'impression que les choses, là, pourraient se dérouler un peu mieux. Je reste très prudent.
Q.- Comment sort-on du conflit maintenant ?
R.- Comment en sort-on maintenant ? Hier soir, il y a eu ce courrier adressé par X. Bertrand à l'ensemble des organisations syndicales. On a quand même une amélioration par rapport à la grève précédente du 18 octobre, vous l'avez d'ailleurs souligné sur votre antenne...
Q.- Une amélioration par rapport à hier.
R.- Voilà. Une amélioration aujourd'hui par rapport à hier, même si je frémissais un peu en écoutant vos 210 km de bouchons. Et puis, moi j'ai aussi des amis qui sont entre Saint-Étienne et Lyon et qui sont bouchés (sic) ! Bloqués...
Q.- C'est la pression, hein... Alors, comment vous les "débouchez", vos amis et la France par la même occasion ?
R.- Comment est-ce qu'on les débouche ?
Q.- Oui.
R.- Tout simplement, ce courrier qui a été adressé, la CFDT qui a rebondi au bond dès aujourd'hui, en disant : ok, déjà, nous, sur la RATP et EDF, on est d'accord pour enclencher ces négociations dans les entreprises. Maintenant, ce qu'on attend c'est que l'ensemble des organisations syndicales accepte de rentrer dans la démarche. Il faut notamment que la CGT donne sa réponse, on espère l'avoir aujourd'hui. Mais bon... Aujourd'hui, les choses sont claires, elles sont sur la table, on propose une négociation dans les entreprises, on propose qu'il y ait un représentant de l'Etat qui soit autour de la table dans le cadre de ces discussions entre les entreprises et les partenaires sociaux, on dit qu'on a un mois pour négocier, et beaucoup de choses sur la table.
Q.- Retour à la normale, quand ?
R.- C'est impossible de jouer Madame Irma là-dessus ! Pourquoi ? Parce qu'il y a les organisations syndicales, il y a la réponse qu'on attend de leur part, il y a le fait ou non que, sur le terrain, les AG comprennent qu'effectivement il y a un esprit de négociation et de discussion qui est là. Et c'est ce message-là que j'essaye de relayer, qui est de dire qu'on n'est pas là pour montrer les biscoteaux, on sait dans quel sens on veut aller dans le cadre de la réforme, et on est prêt à être vraiment dans un climat de négociation et de concertation, entreprise par entreprise.
Q.- Si le mouvement continue, comme P. Devedjian, vous n'excluez pas d'organiser des manifestations contre la grève ? C'est ce qu'il a déclaré ce matin.
R.- Pour l'instant, ce n'est vraiment pas notre état d'esprit. L'état d'esprit, c'est vraiment de dire : on peut tous sortir de cette grève sans que ce soit des gagnants contre des perdants. Dans une grève, il y a tout le monde qui perd. Il y a les usagers qui, aujourd'hui sont dans la galère, qui perdent ; il y a les salariés des entreprises qui perdent ; il y a l'entreprise qui perd ; et il y a les politiques qui perdent. Donc, on perd tous dans un conflit. On peut essayer peut-être de résoudre cela différemment. Deux jours de grève c'est déjà dur. Essayons de faire triompher un tout petit plus la négociation. On gagne plus dans une négociation qu'un affrontement.
Q.- Dernière question, il y a un autre conflit, celui dans les universités qui, en dépit du porte-parole du Gouvernement et des différents ministres qui essayent de calmer les choses, un conflit qui ne se calme pas, au contraire. Qu'en pensez-vous ?
R.- Les universités, ce sont des sujets que je connais bien. On a un gros travail à enclencher sur la condition de vie des étudiants, qu'il faut améliorer, il y a encore trop de galère aujourd'hui dans le fonctionnement de nos universités. Mais il y a un moment où il faut aussi voir le chemin qui a été fait en quatre à cinq mois. La loi sur l'autonomie des universités a été adoptée en accord avec les organisations étudiantes. Reprenez les déclarations de l'UNEF, ils étaient favorables. C'est un peu facile aujourd'hui de venir en sens inverse. On a un budget qui est en augmentation de 1 milliard quasiment ; on a un effort qui a été fait sur les bourses, sur le logement, sur les jobs étudiants. J'ai envie de dire...
Q.- Oui, enfin, mais vous avez une fac sur deux bloquée quasiment aujourd'hui.
R.- C'est pour cela que je trouve cela dommage, parce que je pense qu'on a plus à gagner, à essayer de dire : "écoutez, nous, sur les logements, on trouve que ça ne va pas assez vite, voilà les différents points sur lesquels on veut avancer", plutôt que d'être dans le blocage.
Q.- Le mouvement est-il manipulé politiquement, d'après vous ?
R.- Non, je n'aime pas rentrer dans ce genre de chose, de dire : "c'est manipulé", "pas manipulé". En tout cas, il y a un point qui est assez intéressant à voir, parce que ce sont des nouvelles : sur Nanterre et Rennes II, les anti-blocages sont majoritaires par rapport au blocage.
Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 15 novembre 2007