Déclaration de M. Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes, sur la participation de la France à la recherche d'un règlement à la crise politique au Liban, Beyrouth le 13 novembre 2007.

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Circonstance : Voyage de Bernard Kouchner le 13 novembre 2007 au Liban : déclaration à l'issue de son entretien avec Saad Hariri, député et chef du bloc parlementaire du futur, à Beyrouth le 13

Texte intégral

La France se trouve résolument aux côtés de ceux qui croient à la nécessité, à l'impérieuse nécessité d'un vote au Parlement pour désigner un candidat à la présidence de la République libanaise. Le président de la République française, Nicolas Sarkozy, le gouvernement et moi-même, sommes heureux d'avoir pu participer à ce que nous considérons comme des progrès de la part de l'ensemble des Libanais, de l'ensemble des communautés libanaises. La France n'a jamais choisi une communauté contre une autre. Elle a choisi d'appuyer le processus, la nécessité de la voie électorale à la bonne date.
Nous sommes toujours, bien entendu, derrière nos amis. Je suis désolé d'entendre, depuis deux jours, des voix qui s'élèvent - menaçantes -, qui voudraient signifier que cette voie électorale n'est pas la bonne et que le chemin suivi n'est pas le bon. Je ne le crois pas. Je crois que le peuple libanais doit persister dans cette voie : une élection sur un candidat de consensus. Voilà ce que je suis venu répéter à M. Saad Hariri, à vous-même et à tous nos amis libanais.
Les jours sont maintenant comptés. Il faut persévérer dans cette voie qui est la seule que soutient la communauté internationale. La communauté internationale a les yeux tournés vers le Liban, tout particulièrement la semaine prochaine. Nous persistons à penser que c'est la seule des voies possibles qui ouvrira au Liban et à toute la région les perspectives de développement et de bonne entente.
Le Liban compte à nos yeux, aux yeux de la France. Vous le savez, nous avons des liens historiques et politiques très étroits. Je crois que cette élection sera perçue dans le monde entier comme le symbole d'un Liban qui unit des communautés diverses, des religions diverses et c'est nécessaire dans cette région.
Je remercie M. Hariri de m'avoir permis de vous le dire et de m'avoir reçu une fois de plus. Notre entente de ce point de vue est excellente. Je vous rappelle que la France avait réuni à La Celle Saint-Cloud, il y a longtemps déjà, l'ensemble des communautés libanaises et que cela s'était déroulé de très bonne façon. C'est dans cet esprit que nous persévérons.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 novembre 2007