Texte intégral
Monsieur le Député-maire de CRETEIL,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires, Députés et Sénateurs,
Monsieur le Président du Conseil général du Val de Marne,
Mesdames et Messieurs les élus,
Messieurs les Officiers généraux,
Monsieur le Président du conseil d'administration de l'Union mémorial 94,
Messieurs les Présidents et représentants des associations d'Anciens Combattants,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Le 2 juillet 1962, la proclamation de l'indépendance de l'Algérie mettait un terme à l'histoire de la présence française en Afrique du Nord, six ans après que les protectorats français du Maroc et de la Tunisie furent devenus pleinement souverains.
L'Algérie, le Maroc et la Tunisie occupaient alors une place à part dans l'empire français, en raison de l'ancienneté des liens qui les unissaient à la métropole, en raison de l'important peuplement européen, et notamment français, qui s'était installé à partir de 1830 aux côtés des populations locales, en raison aussi de l'important effort de guerre que consentirent Français de souche et Français musulmans à la libération de la France.
Pourtant, dès les lendemains de la Seconde guerre mondiale, s'ensuivit, près d'une décennie durant, la grande déchirure entre la France et son empire d'Afrique du Nord.
Plus de 1 million 300 mille appelés ou rappelés, 400 mille militaires de carrière ou engagés, près de 200 mille supplétifs servirent sur les différents théâtres d'opérations en Afrique du Nord pour défendre la France.
Aujourd'hui nous perpétuons le souvenir de leur action, de leurs sacrifices et leur mémoire.
Les valeurs de la République, comme vos aînés, je sais que vous les avez défendues avec le même engagement, le même courage et la même fidélité en Algérie, au Maroc et en Tunisie.
La France n'oubliera jamais ces hauts faits d'armes.
En Algérie, au Maroc, en Tunisie, je sais que vous avez affronté les mêmes épreuves, fait face au même feu, éprouvé les mêmes drames.
Aussi, je veux rendre hommage aux soldats que vous avez été et associer à cet hommage les harkis, et l'ensemble des forces supplétives qui ont souvent été marquées dans leur chair non seulement par la violence des combats livrés mais aussi par le choix qu'ils avaient fait de prendre les armes au nom de la République et au nom de la France.
La guerre d'Algérie occupe encore une place considérable dans notre conscience collective.
Je veux vous dire que l'histoire de chacun d'entre vous est notre Histoire.
Je veux vous dire que, tous, vous avez votre place dans le cortège glorieux de ceux qui ont combattu pour la France.
Je veux vous dire que ma présence, ici, témoigne de la gratitude que la Nation doit aux 248 Valdemarnais, alors département de la Seine, morts pour la France lors de ces combats.
Tous ceux qui sont tombés en Afrique du Nord, tous ceux dont nous connaissions l'identité, ont dorénavant leur nom gravé sur ce monument comme ils le sont dans nos coeurs et dans nos mémoires depuis plus de 45 ans.
Je salue ici l'action collective des différentes associations d'Anciens Combattants pour l'érection de ce monument.
Je sais combien le respect de la mémoire a présidé à votre collaboration.
Je souhaite que l'Histoire retienne réellement ce que fut cette guerre sans complaisance ni faiblesse.
Des deux rives de la Méditerranée, chacun doit assumer son histoire.
Ce n'est pas se renier.
Ce n'est pas se mentir.
Ce n'est pas injurier son ennemi d'hier dont on est devenu le voisin aujourd'hui que de promouvoir ce devoir de mémoire.
Cela ne doit conduire ni à la détestation de la France, ni à la surenchère des mémoires, ni à la repentance comme l'a souligné le Président de la République.
C'est ce discours que j'ai porté lors de mon premier déplacement officiel à ALGER et à ORAN en septembre dernier, et qui a été compris par nos amis Algériens.
C'est pour moi aussi un témoignage du respect et de la reconnaissance que la Nation toute entière vous doit, et je crois que notre pays peut s'enorgueillir d'avoir pu compter dans ses rangs des hommes tels que vous.
Aucun ne doit être oublié.
Aucun ne sera oublié.
Tous ont droit à notre recueillement.
Ce monument départemental que nous inaugurons aujourd'hui a donc un caractère exemplaire et je veux féliciter tous ceux qui ont pris cette initiative et l'ont portée jusqu'au bout, jusqu'à cette inauguration.
Honneur aux combattants d'Algérie, du Maroc et de Tunisie !
Vive la République !
Vive la France !
Je vous remercie.
source http://www.defense.gouv.fr, le 26 novembre 2007
Mesdames et Messieurs les Parlementaires, Députés et Sénateurs,
Monsieur le Président du Conseil général du Val de Marne,
Mesdames et Messieurs les élus,
Messieurs les Officiers généraux,
Monsieur le Président du conseil d'administration de l'Union mémorial 94,
Messieurs les Présidents et représentants des associations d'Anciens Combattants,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Le 2 juillet 1962, la proclamation de l'indépendance de l'Algérie mettait un terme à l'histoire de la présence française en Afrique du Nord, six ans après que les protectorats français du Maroc et de la Tunisie furent devenus pleinement souverains.
L'Algérie, le Maroc et la Tunisie occupaient alors une place à part dans l'empire français, en raison de l'ancienneté des liens qui les unissaient à la métropole, en raison de l'important peuplement européen, et notamment français, qui s'était installé à partir de 1830 aux côtés des populations locales, en raison aussi de l'important effort de guerre que consentirent Français de souche et Français musulmans à la libération de la France.
Pourtant, dès les lendemains de la Seconde guerre mondiale, s'ensuivit, près d'une décennie durant, la grande déchirure entre la France et son empire d'Afrique du Nord.
Plus de 1 million 300 mille appelés ou rappelés, 400 mille militaires de carrière ou engagés, près de 200 mille supplétifs servirent sur les différents théâtres d'opérations en Afrique du Nord pour défendre la France.
Aujourd'hui nous perpétuons le souvenir de leur action, de leurs sacrifices et leur mémoire.
Les valeurs de la République, comme vos aînés, je sais que vous les avez défendues avec le même engagement, le même courage et la même fidélité en Algérie, au Maroc et en Tunisie.
La France n'oubliera jamais ces hauts faits d'armes.
En Algérie, au Maroc, en Tunisie, je sais que vous avez affronté les mêmes épreuves, fait face au même feu, éprouvé les mêmes drames.
Aussi, je veux rendre hommage aux soldats que vous avez été et associer à cet hommage les harkis, et l'ensemble des forces supplétives qui ont souvent été marquées dans leur chair non seulement par la violence des combats livrés mais aussi par le choix qu'ils avaient fait de prendre les armes au nom de la République et au nom de la France.
La guerre d'Algérie occupe encore une place considérable dans notre conscience collective.
Je veux vous dire que l'histoire de chacun d'entre vous est notre Histoire.
Je veux vous dire que, tous, vous avez votre place dans le cortège glorieux de ceux qui ont combattu pour la France.
Je veux vous dire que ma présence, ici, témoigne de la gratitude que la Nation doit aux 248 Valdemarnais, alors département de la Seine, morts pour la France lors de ces combats.
Tous ceux qui sont tombés en Afrique du Nord, tous ceux dont nous connaissions l'identité, ont dorénavant leur nom gravé sur ce monument comme ils le sont dans nos coeurs et dans nos mémoires depuis plus de 45 ans.
Je salue ici l'action collective des différentes associations d'Anciens Combattants pour l'érection de ce monument.
Je sais combien le respect de la mémoire a présidé à votre collaboration.
Je souhaite que l'Histoire retienne réellement ce que fut cette guerre sans complaisance ni faiblesse.
Des deux rives de la Méditerranée, chacun doit assumer son histoire.
Ce n'est pas se renier.
Ce n'est pas se mentir.
Ce n'est pas injurier son ennemi d'hier dont on est devenu le voisin aujourd'hui que de promouvoir ce devoir de mémoire.
Cela ne doit conduire ni à la détestation de la France, ni à la surenchère des mémoires, ni à la repentance comme l'a souligné le Président de la République.
C'est ce discours que j'ai porté lors de mon premier déplacement officiel à ALGER et à ORAN en septembre dernier, et qui a été compris par nos amis Algériens.
C'est pour moi aussi un témoignage du respect et de la reconnaissance que la Nation toute entière vous doit, et je crois que notre pays peut s'enorgueillir d'avoir pu compter dans ses rangs des hommes tels que vous.
Aucun ne doit être oublié.
Aucun ne sera oublié.
Tous ont droit à notre recueillement.
Ce monument départemental que nous inaugurons aujourd'hui a donc un caractère exemplaire et je veux féliciter tous ceux qui ont pris cette initiative et l'ont portée jusqu'au bout, jusqu'à cette inauguration.
Honneur aux combattants d'Algérie, du Maroc et de Tunisie !
Vive la République !
Vive la France !
Je vous remercie.
source http://www.defense.gouv.fr, le 26 novembre 2007