Texte intégral
Q - Tout le monde parle d'une amélioration des relations France-Israël attendue depuis si longtemps. Pourtant certains pensent qu'il ne s'agit que d'une amélioration de style, amélioration cosmétique. Si les sceptiques devaient avoir tort en quoi consiste cette amélioration des relations de manière concrète ?
R - Il ne s'agit ni de style, ni de discours. La France est l'amie d'Israël. Le président Sarkozy l'a dit. Je le répète. Notre pays ne cédera jamais sur la sécurité de votre pays ni sur votre aspiration légitime à vivre en paix avec vos voisins, aux côtes d'un Etat palestinien viable.
Notre engagement est ancré dans les faits et dépasse largement le cadre de la relation politique. Prenez le nouveau centre culturel rue Rothschild ouvert à Tel Aviv en juin, l'un des plus beaux établissements de la France à travers le monde. La France a voulu être un partenaire du foisonnement créatif culturel israélien. Prenez l'économie : les échanges ont quasiment doublé ces dernières années. Prenez les hommes : quoi de plus fort que l'ouverture du lycée franco-israélien "Mikve Israël" en septembre dernier ?
Q - Face à l'opposition russe et chinoise, il est clair qu'il n'y aucune possibilité de contraindre l'Iran d'abandonner son programme nucléaire sans utilisation de la force. Jusqu'à quand faut-il continuer le dialogue diplomatique inutile avant qu'il ne soit trop tard ? Accepteriez-vous donc l'utilisation de la force par les Etats-Unis, voire même par Israël ? Prendriez-vous part à une attaque contre l'Iran vous-même?
R - Le dossier nucléaire iranien est l'une des plus graves crises pesant actuellement sur l'ordre mondial. L'approche européenne consiste, depuis 2003, à offrir des perspectives de coopération très ambitieuses aux Iraniens en échange de la suspension de leurs activités illicites et à adopter des sanctions croissantes si l'Iran s'y refuse. Les Européens ont été rejoints par les Etats-Unis, la Russie et la Chine. Cette offre ayant été rejetée, les Six ont décidé de mettre en place des sanctions, en gardant ouverte la voie du dialogue.
Cette méthode produit des effets. La pression internationale a conduit l'Iran à s'engager à donner des éléments supplémentaires sur son programme nucléaire, dans le cadre du "programme de travail" conclu avec l'AIEA. Nous souhaitons donc continuer à renforcer la pression internationale, au Conseil de sécurité et au sein de l'Union européenne, afin que l'Iran se conforme à toutes ses obligations internationales, c'est-à-dire qu'il suspende ses activités sensibles et mette en oeuvre les garanties supplémentaires demandées par l'AIEA, et parvenir à une solution négociée, satisfaisante pour tous.
Pour l'heure, l'Iran persiste à ne pas respecter ses obligations internationales. Nous n'avons donc d'autre choix, conformément à la résolution 1747, que d'adopter une nouvelle résolution de sanctions au Conseil de sécurité. Nous avons également proposé à nos partenaires européens de prendre des mesures dans le cadre de l'Union européenne à l'encontre de l'Iran, afin qu'il comprenne qu'il ne peut poursuivre sa politique du fait accompli.
Je veux poursuivre avec une grande détermination dans cette voie, la seule à même de permettre une solution négociée et d'éviter, précisément, d'être confrontés un jour à l'alternative entre "la bombe iranienne ou le bombardement de l'Iran" que le président de la République a qualifiée de catastrophique.
Q - Comme votre collègue allemand M. Steinmeier qui a visité Israël il y a deux semaines, vous parlez d'un soutien moral, financier et technique au gouvernement palestinien afin de consolider les accords attendus à Annapolis. Pourtant en Israël on s'attend à un échec de fait de cette conférence vu la faiblesse des gouvernements des protagonistes n'ayant pas les moyens pour appliquer quoi que ce soit. Pourquoi acceptez-vous de jouer à cette foire d'empoigne ? Que comptez-vous faire et que compte faire l'Union européenne une fois l'échec consommé ?
R - Je comprends votre pessimisme au regard de l'histoire récente et des obstacles que rencontrent chez eux les dirigeants israéliens et palestiniens, mais je ne le partage pas. Pour la première fois depuis Taba, depuis janvier 2001, des discussions sérieuses ont repris entre Israël et l'OLP. Un processus qui conduit à la création d'un Etat palestinien viable, vivant en paix et en sécurité avec Israël, a été relancé. Il faut lui donner toutes ses chances. Nous ne pouvons nous permettre comme en 2003 ou en 2005 de rater à nouveau une telle occasion. Nous demandions avec d'autres une conférence internationale. Non pour notre satisfaction personnelle mais pour aider israéliens et palestiniens, car l'appui, mieux des garanties de la communauté internationale, notamment en matière de sécurité, seront nécessaires comme l'accord des pays voisins. Annapolis répond à cette demande, même si ce ne devait être qu'un premier pas, encore modeste. J'entends ici comme aux Etats-unis appuyer la démarche d'Ehud Olmert comme d'Abou Mazen. Ces dirigeants ont compris qu'il faudrait accepter des compromis difficiles en échange de la paix et de la sécurité.
C'est dans cet esprit que la France accueillera en décembre, à Paris, une conférence des donateurs pour appuyer financièrement le processus né à Annapolis. Avec mon ami Tony Blair, j'entends soutenir les bases d'un futur Etat palestinien. Nous aurons besoin d'Israël pour que cet Etat soit viable économiquement, pour que sur le terrain la liberté de passage des hommes et des marchandises soit enfin garantie. Pour que les Palestiniens sentent très vite dans leur vie quotidienne la différence, pour qu'un espoir d'une vie meilleure, plus digne leur soit offert.
Q - Si vous n'étiez membre du gouvernement français, n'auriez-vous pas prêché à reconnaître la réalité et à entamer des négociations avec le Hamas ? N'est-ce pas vrai que même en temps que ministre des Affaires étrangères vous avez invité au mois de juillet le Hezbollah à participer à une conférence à Paris sur l'avenir du Liban ?
R - La France n'a aucun contact avec le Hamas. Le Quartette international a demandé à ce mouvement de respecter trois critères : reconnaissance d'Israël, respect des accords signés par l'OLP, renonciation à la violence. Nous restons attaché à ces principes. La poursuite des tirs de roquettes comme de la détention du soldat franco-israélien Gilad Shalit sont inacceptables. Comme est inacceptable la répression du Fatah par le Hamas à Gaza.
Mais il ne faut pas pour autant abandonner Gaza à son sort ni écarter par avance l'idée que le Hamas puisse un jour évoluer. C'est une nécessité humanitaire comme politique. L'inclusion, le moment venu, de la bande de Gaza dans le processus de paix se posera nécessairement. Nous appuyons à cet effet les efforts égyptiens et saoudiens pour apaiser les tensions inter-palestiniennes. La France et l'Union européenne poursuivent leur aide aux populations de Gaza.
Au Liban, la donne est différente : personne n'y conteste que le Hezbollah doit être associé à la recherche de toute solution à la crise que traverse le pays. Sans le Hezbollah, il est vain de pouvoir construire un Etat libanais souverain. Mais vous connaissez notre objectif : cette organisation doit pleinement s'intégrer au cadre de l'Etat libanais et respecter la résolution 1701.
Q - Les troupes françaises et les troupes européennes en général sont la cheville ouvrière de la force internationale au Sud-Liban. Pourtant, selon des récentes informations le Hezbollah s'est réarmé au cours de cette dernière année d'une manière spectaculaire au point de devenir une puissance mondiale en matière de roquettes. A quoi servez-vous alors ?
R - La FINUL accomplit de façon remarquable la mission qui lui a été confiée par le Conseil de sécurité, en appui à l'armée libanaise, dans un contexte très difficile, notamment sur le plan sécuritaire. Elle aide l'armée libanaise à restaurer son autorité sur l'ensemble du territoire. La FINUL constitue ainsi un facteur essentiel de stabilisation au Sud-Liban et de la frontière avec Israël. J'ai eu l'occasion de m'en rendre compte lors de mon déplacement sur place, en compagnie de mes homologues italien et espagnol, le 19 octobre dernier. Nous avons réaffirmé, à cette occasion, la continuité de notre engagement au sein de la FINUL.
La résolution 1701 instaure un embargo sur les armes qui s'impose à tous et qui doit être strictement respecté. Beaucoup reste à faire j'en conviens mais les autorités libanaises ont, d'ores et déjà, pris des mesures énergiques pour renforcer l'efficacité de leur système. La Syrie se doit aussi d'empêcher toute contrebande d'armes à sa frontière avec le Liban, comme le Secrétaire général des Nations unies lui a demandé à plusieurs reprises.
Q - Depuis que le chef de l'Etat français n'est plus celui motivé par ses émotions qui guidaient son attitude a l'égard du régime syrien, favorisez-vous des négociations avec Bachar el-Assad, des négociations israélo-syriennes, des négociations concernant l'avenir du Liban?
R - Nous ne sommes pas opposés par principe à la Syrie. Mais nous demandons que ce pays joue un rôle positif dans la région et tout particulièrement au Liban où son audience est importante. Si Damas joue le jeu, si le Liban sort de la crise, nous sommes prêts à reprendre des relations normales avec Damas et à favoriser sa réinsertion dans la communauté internationale. J'ai eu l'occasion de le dire plusieurs fois à mon homologue syrien que j'ai d'ailleurs rencontré à Istanbul le 2 novembre. C'est aussi le message transmis à Bachar el-Assad. Quant au règlement du conflit israélo-syrien, c'est un élément important de toute paix globale dans la région.
Q - A propos de la Syrie vous avez justifié la destruction par l'armée de l'air israélienne des installations nucléaires en Irak en 1982. Pensez-vous de même concernant l'attaque israélienne sur une installation présumée analogue en Syrie en septembre?
R - Nous ne disposons d'aucun élément factuel et je ne peux donc faire aucun commentaire sur cette affaire.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 novembre 2007
R - Il ne s'agit ni de style, ni de discours. La France est l'amie d'Israël. Le président Sarkozy l'a dit. Je le répète. Notre pays ne cédera jamais sur la sécurité de votre pays ni sur votre aspiration légitime à vivre en paix avec vos voisins, aux côtes d'un Etat palestinien viable.
Notre engagement est ancré dans les faits et dépasse largement le cadre de la relation politique. Prenez le nouveau centre culturel rue Rothschild ouvert à Tel Aviv en juin, l'un des plus beaux établissements de la France à travers le monde. La France a voulu être un partenaire du foisonnement créatif culturel israélien. Prenez l'économie : les échanges ont quasiment doublé ces dernières années. Prenez les hommes : quoi de plus fort que l'ouverture du lycée franco-israélien "Mikve Israël" en septembre dernier ?
Q - Face à l'opposition russe et chinoise, il est clair qu'il n'y aucune possibilité de contraindre l'Iran d'abandonner son programme nucléaire sans utilisation de la force. Jusqu'à quand faut-il continuer le dialogue diplomatique inutile avant qu'il ne soit trop tard ? Accepteriez-vous donc l'utilisation de la force par les Etats-Unis, voire même par Israël ? Prendriez-vous part à une attaque contre l'Iran vous-même?
R - Le dossier nucléaire iranien est l'une des plus graves crises pesant actuellement sur l'ordre mondial. L'approche européenne consiste, depuis 2003, à offrir des perspectives de coopération très ambitieuses aux Iraniens en échange de la suspension de leurs activités illicites et à adopter des sanctions croissantes si l'Iran s'y refuse. Les Européens ont été rejoints par les Etats-Unis, la Russie et la Chine. Cette offre ayant été rejetée, les Six ont décidé de mettre en place des sanctions, en gardant ouverte la voie du dialogue.
Cette méthode produit des effets. La pression internationale a conduit l'Iran à s'engager à donner des éléments supplémentaires sur son programme nucléaire, dans le cadre du "programme de travail" conclu avec l'AIEA. Nous souhaitons donc continuer à renforcer la pression internationale, au Conseil de sécurité et au sein de l'Union européenne, afin que l'Iran se conforme à toutes ses obligations internationales, c'est-à-dire qu'il suspende ses activités sensibles et mette en oeuvre les garanties supplémentaires demandées par l'AIEA, et parvenir à une solution négociée, satisfaisante pour tous.
Pour l'heure, l'Iran persiste à ne pas respecter ses obligations internationales. Nous n'avons donc d'autre choix, conformément à la résolution 1747, que d'adopter une nouvelle résolution de sanctions au Conseil de sécurité. Nous avons également proposé à nos partenaires européens de prendre des mesures dans le cadre de l'Union européenne à l'encontre de l'Iran, afin qu'il comprenne qu'il ne peut poursuivre sa politique du fait accompli.
Je veux poursuivre avec une grande détermination dans cette voie, la seule à même de permettre une solution négociée et d'éviter, précisément, d'être confrontés un jour à l'alternative entre "la bombe iranienne ou le bombardement de l'Iran" que le président de la République a qualifiée de catastrophique.
Q - Comme votre collègue allemand M. Steinmeier qui a visité Israël il y a deux semaines, vous parlez d'un soutien moral, financier et technique au gouvernement palestinien afin de consolider les accords attendus à Annapolis. Pourtant en Israël on s'attend à un échec de fait de cette conférence vu la faiblesse des gouvernements des protagonistes n'ayant pas les moyens pour appliquer quoi que ce soit. Pourquoi acceptez-vous de jouer à cette foire d'empoigne ? Que comptez-vous faire et que compte faire l'Union européenne une fois l'échec consommé ?
R - Je comprends votre pessimisme au regard de l'histoire récente et des obstacles que rencontrent chez eux les dirigeants israéliens et palestiniens, mais je ne le partage pas. Pour la première fois depuis Taba, depuis janvier 2001, des discussions sérieuses ont repris entre Israël et l'OLP. Un processus qui conduit à la création d'un Etat palestinien viable, vivant en paix et en sécurité avec Israël, a été relancé. Il faut lui donner toutes ses chances. Nous ne pouvons nous permettre comme en 2003 ou en 2005 de rater à nouveau une telle occasion. Nous demandions avec d'autres une conférence internationale. Non pour notre satisfaction personnelle mais pour aider israéliens et palestiniens, car l'appui, mieux des garanties de la communauté internationale, notamment en matière de sécurité, seront nécessaires comme l'accord des pays voisins. Annapolis répond à cette demande, même si ce ne devait être qu'un premier pas, encore modeste. J'entends ici comme aux Etats-unis appuyer la démarche d'Ehud Olmert comme d'Abou Mazen. Ces dirigeants ont compris qu'il faudrait accepter des compromis difficiles en échange de la paix et de la sécurité.
C'est dans cet esprit que la France accueillera en décembre, à Paris, une conférence des donateurs pour appuyer financièrement le processus né à Annapolis. Avec mon ami Tony Blair, j'entends soutenir les bases d'un futur Etat palestinien. Nous aurons besoin d'Israël pour que cet Etat soit viable économiquement, pour que sur le terrain la liberté de passage des hommes et des marchandises soit enfin garantie. Pour que les Palestiniens sentent très vite dans leur vie quotidienne la différence, pour qu'un espoir d'une vie meilleure, plus digne leur soit offert.
Q - Si vous n'étiez membre du gouvernement français, n'auriez-vous pas prêché à reconnaître la réalité et à entamer des négociations avec le Hamas ? N'est-ce pas vrai que même en temps que ministre des Affaires étrangères vous avez invité au mois de juillet le Hezbollah à participer à une conférence à Paris sur l'avenir du Liban ?
R - La France n'a aucun contact avec le Hamas. Le Quartette international a demandé à ce mouvement de respecter trois critères : reconnaissance d'Israël, respect des accords signés par l'OLP, renonciation à la violence. Nous restons attaché à ces principes. La poursuite des tirs de roquettes comme de la détention du soldat franco-israélien Gilad Shalit sont inacceptables. Comme est inacceptable la répression du Fatah par le Hamas à Gaza.
Mais il ne faut pas pour autant abandonner Gaza à son sort ni écarter par avance l'idée que le Hamas puisse un jour évoluer. C'est une nécessité humanitaire comme politique. L'inclusion, le moment venu, de la bande de Gaza dans le processus de paix se posera nécessairement. Nous appuyons à cet effet les efforts égyptiens et saoudiens pour apaiser les tensions inter-palestiniennes. La France et l'Union européenne poursuivent leur aide aux populations de Gaza.
Au Liban, la donne est différente : personne n'y conteste que le Hezbollah doit être associé à la recherche de toute solution à la crise que traverse le pays. Sans le Hezbollah, il est vain de pouvoir construire un Etat libanais souverain. Mais vous connaissez notre objectif : cette organisation doit pleinement s'intégrer au cadre de l'Etat libanais et respecter la résolution 1701.
Q - Les troupes françaises et les troupes européennes en général sont la cheville ouvrière de la force internationale au Sud-Liban. Pourtant, selon des récentes informations le Hezbollah s'est réarmé au cours de cette dernière année d'une manière spectaculaire au point de devenir une puissance mondiale en matière de roquettes. A quoi servez-vous alors ?
R - La FINUL accomplit de façon remarquable la mission qui lui a été confiée par le Conseil de sécurité, en appui à l'armée libanaise, dans un contexte très difficile, notamment sur le plan sécuritaire. Elle aide l'armée libanaise à restaurer son autorité sur l'ensemble du territoire. La FINUL constitue ainsi un facteur essentiel de stabilisation au Sud-Liban et de la frontière avec Israël. J'ai eu l'occasion de m'en rendre compte lors de mon déplacement sur place, en compagnie de mes homologues italien et espagnol, le 19 octobre dernier. Nous avons réaffirmé, à cette occasion, la continuité de notre engagement au sein de la FINUL.
La résolution 1701 instaure un embargo sur les armes qui s'impose à tous et qui doit être strictement respecté. Beaucoup reste à faire j'en conviens mais les autorités libanaises ont, d'ores et déjà, pris des mesures énergiques pour renforcer l'efficacité de leur système. La Syrie se doit aussi d'empêcher toute contrebande d'armes à sa frontière avec le Liban, comme le Secrétaire général des Nations unies lui a demandé à plusieurs reprises.
Q - Depuis que le chef de l'Etat français n'est plus celui motivé par ses émotions qui guidaient son attitude a l'égard du régime syrien, favorisez-vous des négociations avec Bachar el-Assad, des négociations israélo-syriennes, des négociations concernant l'avenir du Liban?
R - Nous ne sommes pas opposés par principe à la Syrie. Mais nous demandons que ce pays joue un rôle positif dans la région et tout particulièrement au Liban où son audience est importante. Si Damas joue le jeu, si le Liban sort de la crise, nous sommes prêts à reprendre des relations normales avec Damas et à favoriser sa réinsertion dans la communauté internationale. J'ai eu l'occasion de le dire plusieurs fois à mon homologue syrien que j'ai d'ailleurs rencontré à Istanbul le 2 novembre. C'est aussi le message transmis à Bachar el-Assad. Quant au règlement du conflit israélo-syrien, c'est un élément important de toute paix globale dans la région.
Q - A propos de la Syrie vous avez justifié la destruction par l'armée de l'air israélienne des installations nucléaires en Irak en 1982. Pensez-vous de même concernant l'attaque israélienne sur une installation présumée analogue en Syrie en septembre?
R - Nous ne disposons d'aucun élément factuel et je ne peux donc faire aucun commentaire sur cette affaire.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 novembre 2007