Texte intégral
Monseigneur,
Monsieur le Ministre,
Monsieur le Préfet,
Messieurs les Elus,
Messieurs les Officiers généraux,
Messieurs les Ambassadeurs,
Mon Colonel,
Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
C'est avec émotion que je suis aujourd'hui à Tanagra, ville mythologique et terre d'histoire, près du site de la bataille de Platées. Aujourd'hui encore, tous les élèves français qui suivent des cours de grec apprennent en lisant Hérodote que les cavaliers et les fantassins grecs l'emportèrent par leur habileté et leur prudence, deux qualités qui sont aussi celles aujourd'hui des aviateurs de nos deux pays.
C'est aussi pour moi une immense joie de me retrouver dans un pays ami où je me rends toujours avec plaisir.
Nous sommes réunis pour fêter deux événements : la livraison de quinze nouveaux avions à l'armée de l'air hellénique, les Mirage 2000-5, et la cent millième heure de vol effectuée par les pilotes grecs sur Mirage 2000 depuis bientôt vingt ans. Je vois dans ces deux événements un nouveau symbole fort de l'alliance historique entre la Grèce et la France.
Pendant près de deux siècles, nos deux pays ont fait face ensemble aux crises, aux défis et aux menaces qui mettaient en péril leur sécurité. Pendant la guerre d'indépendance, dès la naissance de la Grèce moderne, en 1828, les Philhellènes français comme le colonel Fabvier, l'amiral de Rigny ou le général Maison, ont combattu aux côtés des Grecs. Beaucoup ont donné leur vie pour la libération de votre patrie.
Cette proximité militaire fondée sur la défense de valeurs communes n'a jamais cessé. Ainsi, pendant les guerres balkaniques de 1912 et 1913, l'aviation militaire grecque s'est appuyée sur une étroite coopération militaire avec la France. La première unité d'aviation de l'armée hellénique, dont faisait partie le lieutenant Camberos, votre premier aviateur militaire, avait été formée par des Français ; et le premier avion grec opérationnel, un biplan Maurice Farman, était également de fabrication française.
C'est pour la France un honneur et une fierté. Car les pionniers de votre aviation ont été parmi les tout premiers au monde à connaître l'épreuve du feu, avant même les aviateurs français de la Grande Guerre, et ont contribué à votre victoire en Grèce du Nord.
Cette alliance entre nos deux pays, toujours vivace pendant les deux guerres mondiales, a connu un nouveau souffle en 1974, grâce à l'amitié personnelle qui existait entre le président Valéry Giscard d'Estaing et le Premier ministre Constantin Caramanlis.
Elle a abouti à la première acquisition d'avions de combat à réaction de fabrication française par la Grèce, les Mirage F1 en 1975, puis en 1988 celle d'une première série de Mirage 2000.
Grâce aux nouveaux Mirage 2000-5, dotés des armements les plus sophistiqués, symboles de l'excellence technologique française, la Grèce s'est donnée les moyens d'être plus forte encore.
L'acquisition d'équipements de ce niveau reflète une parfaite confiance entre nos deux pays. Aujourd'hui, dans le cadre de l'Europe de la Défense, nous souhaitons donner un élan nouveau à cette alliance entre la France et la Grèce. En effet, nos deux pays partagent une même vision de l'Europe, capable d'assurer elle-même sa propre défense, consciente que tous les Européens sont liés par une communauté de valeurs, d'intérêts et de destin.
L'Europe a une place à tenir dans le monde, à côté des Etats-Unis ou de la Chine, pour défendre une perception différente de l'organisation du monde, une vision différente des rapports de force.
Pour nos générations, la construction européenne est le seul, beau et grand projet, le seul projet politique, la seule aventure à l'horizon humain du XXIe siècle, et j'espère que nous le ferons ensemble.
Nos deux pays sont parmi les plus fervents partisans d'une Europe puissante et autonome, dotée des capacités nécessaires pour asseoir sa crédibilité politique et capable de s'exprimer d'une seule voix sur la scène internationale. La présidence française de l'Union européenne, au second semestre 2008, sera pour nous l'occasion de faire avancer concrètement l'Europe de la Défense.
Le fait que la Grèce ait récemment accédé à une autre capacité stratégique, la participation au système d'imagerie spatiale Helios II, est un bel exemple de coopération fructueuse entre nos deux pays. Nous souhaitons aller plus loin dans tous les secteurs stratégiques pour nos deux pays. La participation de la Grèce au développement du drone de combat européen Neuron montre que nous avons commencé à bâtir avec vous un véritable partenariat, dans le domaine de l'industrie comme dans tous les domaines de la défense. Sur le plan opérationnel, sur celui des formations également, avançons ensemble.
Monsieur le Ministre, Mesdames et Messieurs, une longue amitié et une fidélité sans faille dans l'épreuve sont la marque des relations entre la France et la Grèce. Avec la livraison des nouveaux Mirage 2000, un des fleurons de l'industrie française, s'ouvre un nouveau chapitre de notre histoire commune. Je forme aujourd'hui le voeu de la voir continuer encore longtemps : c'est le sens de ma présence en Grèce avec vous aujourd'hui.
Vive la Grèce, vive la France, vive l'amitié franco-grecque !Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 30 novembre 2007
Monsieur le Ministre,
Monsieur le Préfet,
Messieurs les Elus,
Messieurs les Officiers généraux,
Messieurs les Ambassadeurs,
Mon Colonel,
Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
C'est avec émotion que je suis aujourd'hui à Tanagra, ville mythologique et terre d'histoire, près du site de la bataille de Platées. Aujourd'hui encore, tous les élèves français qui suivent des cours de grec apprennent en lisant Hérodote que les cavaliers et les fantassins grecs l'emportèrent par leur habileté et leur prudence, deux qualités qui sont aussi celles aujourd'hui des aviateurs de nos deux pays.
C'est aussi pour moi une immense joie de me retrouver dans un pays ami où je me rends toujours avec plaisir.
Nous sommes réunis pour fêter deux événements : la livraison de quinze nouveaux avions à l'armée de l'air hellénique, les Mirage 2000-5, et la cent millième heure de vol effectuée par les pilotes grecs sur Mirage 2000 depuis bientôt vingt ans. Je vois dans ces deux événements un nouveau symbole fort de l'alliance historique entre la Grèce et la France.
Pendant près de deux siècles, nos deux pays ont fait face ensemble aux crises, aux défis et aux menaces qui mettaient en péril leur sécurité. Pendant la guerre d'indépendance, dès la naissance de la Grèce moderne, en 1828, les Philhellènes français comme le colonel Fabvier, l'amiral de Rigny ou le général Maison, ont combattu aux côtés des Grecs. Beaucoup ont donné leur vie pour la libération de votre patrie.
Cette proximité militaire fondée sur la défense de valeurs communes n'a jamais cessé. Ainsi, pendant les guerres balkaniques de 1912 et 1913, l'aviation militaire grecque s'est appuyée sur une étroite coopération militaire avec la France. La première unité d'aviation de l'armée hellénique, dont faisait partie le lieutenant Camberos, votre premier aviateur militaire, avait été formée par des Français ; et le premier avion grec opérationnel, un biplan Maurice Farman, était également de fabrication française.
C'est pour la France un honneur et une fierté. Car les pionniers de votre aviation ont été parmi les tout premiers au monde à connaître l'épreuve du feu, avant même les aviateurs français de la Grande Guerre, et ont contribué à votre victoire en Grèce du Nord.
Cette alliance entre nos deux pays, toujours vivace pendant les deux guerres mondiales, a connu un nouveau souffle en 1974, grâce à l'amitié personnelle qui existait entre le président Valéry Giscard d'Estaing et le Premier ministre Constantin Caramanlis.
Elle a abouti à la première acquisition d'avions de combat à réaction de fabrication française par la Grèce, les Mirage F1 en 1975, puis en 1988 celle d'une première série de Mirage 2000.
Grâce aux nouveaux Mirage 2000-5, dotés des armements les plus sophistiqués, symboles de l'excellence technologique française, la Grèce s'est donnée les moyens d'être plus forte encore.
L'acquisition d'équipements de ce niveau reflète une parfaite confiance entre nos deux pays. Aujourd'hui, dans le cadre de l'Europe de la Défense, nous souhaitons donner un élan nouveau à cette alliance entre la France et la Grèce. En effet, nos deux pays partagent une même vision de l'Europe, capable d'assurer elle-même sa propre défense, consciente que tous les Européens sont liés par une communauté de valeurs, d'intérêts et de destin.
L'Europe a une place à tenir dans le monde, à côté des Etats-Unis ou de la Chine, pour défendre une perception différente de l'organisation du monde, une vision différente des rapports de force.
Pour nos générations, la construction européenne est le seul, beau et grand projet, le seul projet politique, la seule aventure à l'horizon humain du XXIe siècle, et j'espère que nous le ferons ensemble.
Nos deux pays sont parmi les plus fervents partisans d'une Europe puissante et autonome, dotée des capacités nécessaires pour asseoir sa crédibilité politique et capable de s'exprimer d'une seule voix sur la scène internationale. La présidence française de l'Union européenne, au second semestre 2008, sera pour nous l'occasion de faire avancer concrètement l'Europe de la Défense.
Le fait que la Grèce ait récemment accédé à une autre capacité stratégique, la participation au système d'imagerie spatiale Helios II, est un bel exemple de coopération fructueuse entre nos deux pays. Nous souhaitons aller plus loin dans tous les secteurs stratégiques pour nos deux pays. La participation de la Grèce au développement du drone de combat européen Neuron montre que nous avons commencé à bâtir avec vous un véritable partenariat, dans le domaine de l'industrie comme dans tous les domaines de la défense. Sur le plan opérationnel, sur celui des formations également, avançons ensemble.
Monsieur le Ministre, Mesdames et Messieurs, une longue amitié et une fidélité sans faille dans l'épreuve sont la marque des relations entre la France et la Grèce. Avec la livraison des nouveaux Mirage 2000, un des fleurons de l'industrie française, s'ouvre un nouveau chapitre de notre histoire commune. Je forme aujourd'hui le voeu de la voir continuer encore longtemps : c'est le sens de ma présence en Grèce avec vous aujourd'hui.
Vive la Grèce, vive la France, vive l'amitié franco-grecque !Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 30 novembre 2007