Déclaration de M. Alain Marleix, secrétaire d'Etat aux anciens combattants, sur la mise en service du nouveau tunnel du Lioran, notamment son financement par des fonds structurels européens, au Lioran (Cantal) le 23 novembre 2007.

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Circonstance : Inauguration du tunnel du Lioran (Cantal), le 23 novembre 2007

Texte intégral


Monsieur le ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Codéveloppement, cher Brice HORTEFEUX,
Monsieur le Secrétaire d'Etat chargé des Transports, cher Dominique BUSSEREAU,
Mesdames et messieurs les Parlementaires et élus,
Mesdames et messieurs,
Chers Amis,
C'est avec grand plaisir que je me retrouve aujourd'hui parmi vous pour la mise en service du nouveau tunnel routier du Lioran, près de 150 ans après le premier.
Je le fais en tant que ministre, bien sur, mais aussi en tant que cantalien, conseiller général et maire de Massiac et au nom de tous les maires des communes desservies par la RN 122 et la RD 926, dont les habitants doivent très souvent franchir le Lioran pour se rendre au chef lieu du département ou quitter celui-ci.
Comme il y a un siècle et demi, cet ouvrage répond à une nécessité évidente pour le développement du Cantal, et chacun attendait avec impatience cet ouvrage qui constitue un atout de premier ordre pour notre territoire, pour son aménagement et pour son développement.
Dois-je en effet rappeler que le Cantal est un volcan dont le Lioran constitue l'un des points culminants ?
Ce tunnel remplace en effet un ouvrage qui a rendu de grands services et qui en rendra encore car il a été transformé et aménagé en tunnel de service mais qui ne répondait plus depuis longtemps aux exigences modernes de trafic et de sécurité.
Ainsi, il obligeait trop souvent les automobilistes à faire un détour par le col lors de ses trop nombreuses fermetures.
Comme il y a un siècle et demi sa construction a été précédée de longues discussions et négociations mais elle a été ensuite achevée en quatre ans et demi au lieu de huit.
Le Cantal est désormais doté d'un ouvrage à la pointe du progrès et je souhaite que sa mise en service inaugure une période de développement et d'amélioration des infrastructures qui desservent notre département.
C'est d'ailleurs pour cette raison que l'Union européenne a accepté - par exception - de participer au financement de ce projet alors qu'elle intervient, comme vous le savez, très rarement dans les infrastructures de transport.
Sa participation à hauteur de 20,5 % a accepté, qu'il a fallu aller négocier directement à Bruxelles, vise à créer, de la richesse économique en favorisant les échanges commerciaux entre le Puy de Dôme et le Cantal, mais aussi entre le Cantal et les régions Limousin et Midi-Pyrénées.
Monsieur le ministre,
Cher Dominique Bussereau,
Vous allez certainement nous en dire davantage sur les intentions de l'Etat sans lequel le Cantal, territoire rural au relief difficile, ne peut se développer.
Je rappellerai ainsi que le 30 octobre, chers Brice et Dominique, vous avez annoncé le lancement d'une étude sur le tracé d'une ligne ferroviaire à grande vitesse qui mettrait AURILLAC à 4 heures de PARIS.
Ce projet fait suite aux investissements importants mais nécessaires qu'a d'ores et déjà engagés la SNCF, depuis 2006, en réhabilitant les gares de MASSIAC (160 mille euros) et de MURAT (215 mille euros), en s'engageant sur la rénovation et la constitution d'un pôle d'échange multimodal à la gare d'AURILLAC, ou encore en améliorant l'infrastructure et le matériel roulant entre CLERMONT et Aurillac.
Mesdames et messieurs,
Chers Amis,
Je veux d'abord, au nom des habitants de ce département, saluer ceux à qui nous devons le succès de cet ouvrage.
Sans leur engagement, en effet, rien n'eut été possible.
Remercier en premier ceux qui l'ont conçu et qui l'ont construit.
D'abord les services du ministère de l'équipement, intégrés depuis peu dans le grand ministère de l'écologie et du développement durables, qui ont retenu pour le nouveau tunnel des caractéristiques confortables qui donnent aux usagers une grande impression de confort et de sécurité, impression, qui si j'ai bien retenu les exposés des techniciens correspond tout à fait à la réalité.
Je veux aussi les remercier pour ne pas s'être contentés de construire un ouvrage fonctionnel et sur mais pour avoir veillé à en faire un monument dont les entrées valorisent le site admirable du Lioran.
Je sais qu'ils n'ont pas ménagé leur peine pour élaborer un projet qui allie préservation de l'environnement et efficience technique.
Merci aux agents de l'Etat dont la capacité de persuasion et la persévérance ont permis de surmonter toutes les difficultés.
Je pense en particulier aux différents préfets qui se sont beaucoup investis pour obtenir la programmation et les autorisations administratives nécessaires ainsi qu'à madame Monique Pineau qui, en tant que directrice départementale de l'équipement a porté ce projet pendant la plus grande partie des travaux, et a fait en sorte qu'ils progressent sans retard excessif ni dérapage budgétaire.
Merci aussi et peut être surtout à ceux qui, en 1999 et 2000, en inscrivant les financements nécessaires au contrat Etat Région 2000 2006 et dans les fonds structurels européens ont permis la réalisation de cet ouvrage.
Qu'il me soit permis aussi de saluer le ministre de l'équipement de l'époque, les commissaires européens successifs, Michel Barnier et Jacques Barrot qui, en accordant une contribution importante du fond européen de développement régional ont eu une influence décisive pour emporter la décision, Valéry GIScard d'Estaing alors président du Conseil régional et le Conseil général.
A cet égard, en tant que conseiller général, je voudrais signaler l'effort majeur de cette collectivité qui a apporté plus de 5 % du montant de l'opération, autour de 4 millions 800 milles euros alors qu'il est l'un des plus pauvres de France et qu'il doit assumer la charge d'un réseau routier particulièrement lourd à entretenir.
Je rappellerai d'ailleurs pour l'anecdote que le Conseil général a siégé ici symboliquement à l'entrée du tunnel en 2000 pour appeler l'attention des pouvoirs publics sur l'impérieuse nécessité de construire cet ouvrage.
Je souhaite maintenant au nouveau tunnel une existence aussi longue et utile que celle de son prédécesseur.
Je compte beaucoup sur la Direction interdépartementale des routes du Massif Central et son directeur Jean Pierre Chalus pour que les fermetures dont il nous a assuré qu'elles étaient désormais automatisées et télécommandées restent exceptionnelles.
Mesdames et messieurs,
Chers Amis,
Cette réalisation offre à notre région les chances d'un nouveau développement, car au-delà de la prouesse technologique, du renforcement de la sécurité et de la préservation de l'environnement, c'est aussi de l'image du Cantal qu'il s'agit.
Je vous remercie. Source http://www.defense.gouv.fr, le 4 décembre 2007