Texte intégral
Madame la directrice, chère Annie (Podeur)
Monsieur le président, cher Yvon (Berland)
Mesdames et Messieurs,
Je tiens, avant toutes choses, à vous remercier pour l'investissement important que requiert votre participation à cette réflexion majeure sur l'organisation de notre système de santé.
Ces états généraux sont attendus, à plus d'un titre.
Les étudiants, les internes, les chefs et les jeunes médecins, pour lesquels ces discussions se situent dans le prolongement des engagements pris à la suite du mouvement d'octobre, participeront aux travaux avec la plus grande attention. Les médecins libéraux, au travers de leurs représentants, souhaitent que nous répondions clairement à leurs préoccupations. Nous connaissons leurs conditions de vie et de travail. Nous devons réfléchir aux moyens de contribuer utilement à la rénovation nécessaire de l'exercice de leur profession, qu'il s'agisse des conditions d'installation ou des conditions d'exercice.
Cependant, c'est d'abord et avant tout pour nos concitoyens, dont les élus, au plus proches de leurs préoccupations, connaissent les attentes, qu'il faut agir. C'est dans l'intérêt des patients que nous travaillons tous. C'est pour eux que les pouvoirs publics se doivent de prendre les mesures garantissant l'égalité d'accès aux soins sur l'ensemble du territoire.
Aujourd'hui, en France, comme dans la plupart des pays de l'OCDE, l'organisation du système de soins repose sur les soins de premier recours et plus précisément sur la médecine générale.
La réforme de l'assurance maladie a permis d'initier un important travail d'organisation, en instaurant le médecin traitant et le parcours de soins.
Or, à ce jour, la profession de médecin généraliste est encore trop peu attractive. Les généralistes rencontrent, au quotidien, des difficultés certaines pour jouer pleinement leur rôle de pivot du système de santé auprès de la population et des autres acteurs.
Des parties entières de notre territoire sont en voie de désertification médicale : certaines zones rurales bien sûr, mais aussi, un grand nombre de zones urbaines et périurbaines sensibles. Les situations les plus préoccupantes se rencontrent parfois à quelques kilomètres du centre des grandes agglomérations.
Je souhaite donc que ces états généraux, qui s'achèveront par une synthèse le 4 février 2008 à Paris, soient l'occasion pour les patients, les élus et les professionnels de santé de confronter leurs points de vue, de partager un diagnostic, et finalement de formuler des propositions susceptibles d'améliorer concrètement l'accès des patients à des soins primaires de qualité.
Je vous demande de réfléchir aux moyens de rendre à la médecine la place qui doit être la sienne dans notre système de santé. Tel est, en effet, le préalable à la structuration d'une offre de premier recours cohérente et performante. Ces éléments me permettront de préparer le cadrage de la négociation conventionnelle que l'UNCAM conduira au premier semestre 2008.
Les questions de l'organisation du travail et de la répartition sur le territoire devront être abordées sans tabou. Sur tous ces points, vous pourrez compléter vos réflexions au moyen d'auditions, de travaux scientifiques, d'expérimentations ou de retours d'expériences. Aucune contribution ne doit être négligée a priori. J'attire, à cette occasion, votre attention sur les travaux conduits par les parlementaires sur ce sujet, travaux dont il me paraît essentiel de tenir compte.
Ces états généraux doivent permettre de tracer les lignes de force de notre politique d'organisation de soins pour les années à venir. Notre audace doit être à la mesure des enjeux. Nous devons faire preuve d'imagination, éviter de rester prisonniers de solutions préconçues et d'idées toutes faites.
Je serai particulièrement attentive à vos conclusions que je souhaite pragmatique et ambitieuse. Ainsi, je participerai aux deux séances de restitution anticipée qui auront lieu en région le 25 janvier à Rennes et le 1er février à Châlons-en-Champagne.
Les états généraux se dérouleront le 4 février 2008 à Paris, sur le fondement d'une synthèse que vous aurez pris soin de me remettre pour fin janvier, afin que je puisse tirer, avec l'UNCAM, les premiers enseignements et de vos travaux.
La crédibilité de la puissance publique est engagée. En aucun cas, nous ne pouvons nous permettre de succomber à la tentation de l'inertie et décevoir ainsi nos concitoyens.
Aussi, je vous remercie, par avance, pour votre implication.Source http://www.sante-jeunesse-sports.gouv.fr, le 3 décembre 2007
Monsieur le président, cher Yvon (Berland)
Mesdames et Messieurs,
Je tiens, avant toutes choses, à vous remercier pour l'investissement important que requiert votre participation à cette réflexion majeure sur l'organisation de notre système de santé.
Ces états généraux sont attendus, à plus d'un titre.
Les étudiants, les internes, les chefs et les jeunes médecins, pour lesquels ces discussions se situent dans le prolongement des engagements pris à la suite du mouvement d'octobre, participeront aux travaux avec la plus grande attention. Les médecins libéraux, au travers de leurs représentants, souhaitent que nous répondions clairement à leurs préoccupations. Nous connaissons leurs conditions de vie et de travail. Nous devons réfléchir aux moyens de contribuer utilement à la rénovation nécessaire de l'exercice de leur profession, qu'il s'agisse des conditions d'installation ou des conditions d'exercice.
Cependant, c'est d'abord et avant tout pour nos concitoyens, dont les élus, au plus proches de leurs préoccupations, connaissent les attentes, qu'il faut agir. C'est dans l'intérêt des patients que nous travaillons tous. C'est pour eux que les pouvoirs publics se doivent de prendre les mesures garantissant l'égalité d'accès aux soins sur l'ensemble du territoire.
Aujourd'hui, en France, comme dans la plupart des pays de l'OCDE, l'organisation du système de soins repose sur les soins de premier recours et plus précisément sur la médecine générale.
La réforme de l'assurance maladie a permis d'initier un important travail d'organisation, en instaurant le médecin traitant et le parcours de soins.
Or, à ce jour, la profession de médecin généraliste est encore trop peu attractive. Les généralistes rencontrent, au quotidien, des difficultés certaines pour jouer pleinement leur rôle de pivot du système de santé auprès de la population et des autres acteurs.
Des parties entières de notre territoire sont en voie de désertification médicale : certaines zones rurales bien sûr, mais aussi, un grand nombre de zones urbaines et périurbaines sensibles. Les situations les plus préoccupantes se rencontrent parfois à quelques kilomètres du centre des grandes agglomérations.
Je souhaite donc que ces états généraux, qui s'achèveront par une synthèse le 4 février 2008 à Paris, soient l'occasion pour les patients, les élus et les professionnels de santé de confronter leurs points de vue, de partager un diagnostic, et finalement de formuler des propositions susceptibles d'améliorer concrètement l'accès des patients à des soins primaires de qualité.
Je vous demande de réfléchir aux moyens de rendre à la médecine la place qui doit être la sienne dans notre système de santé. Tel est, en effet, le préalable à la structuration d'une offre de premier recours cohérente et performante. Ces éléments me permettront de préparer le cadrage de la négociation conventionnelle que l'UNCAM conduira au premier semestre 2008.
Les questions de l'organisation du travail et de la répartition sur le territoire devront être abordées sans tabou. Sur tous ces points, vous pourrez compléter vos réflexions au moyen d'auditions, de travaux scientifiques, d'expérimentations ou de retours d'expériences. Aucune contribution ne doit être négligée a priori. J'attire, à cette occasion, votre attention sur les travaux conduits par les parlementaires sur ce sujet, travaux dont il me paraît essentiel de tenir compte.
Ces états généraux doivent permettre de tracer les lignes de force de notre politique d'organisation de soins pour les années à venir. Notre audace doit être à la mesure des enjeux. Nous devons faire preuve d'imagination, éviter de rester prisonniers de solutions préconçues et d'idées toutes faites.
Je serai particulièrement attentive à vos conclusions que je souhaite pragmatique et ambitieuse. Ainsi, je participerai aux deux séances de restitution anticipée qui auront lieu en région le 25 janvier à Rennes et le 1er février à Châlons-en-Champagne.
Les états généraux se dérouleront le 4 février 2008 à Paris, sur le fondement d'une synthèse que vous aurez pris soin de me remettre pour fin janvier, afin que je puisse tirer, avec l'UNCAM, les premiers enseignements et de vos travaux.
La crédibilité de la puissance publique est engagée. En aucun cas, nous ne pouvons nous permettre de succomber à la tentation de l'inertie et décevoir ainsi nos concitoyens.
Aussi, je vous remercie, par avance, pour votre implication.Source http://www.sante-jeunesse-sports.gouv.fr, le 3 décembre 2007