Texte intégral
Le Burkina Faso et la France entretiennent, depuis plusieurs décennies, des relations politiques et de coopération très étroites et confiantes, qui ont contribué à accompagner le développement du pays dans de nombreux domaines.
Les travaux de la VIème session de la Commission mixte franco-burkinabé, qui se sont tenus à Ouagadougou les 4, 5 et 6 mars 1999, ont permis de confirmer la solidité des liens qui unissent les deux pays et leur volonté de construire un nouveau partenariat pour le développement.
Ces travaux se sont déroulés sous la co-présidence de M. Tertius Zongo, ministre de lEconomie et des Finances du Burkina Faso et de M. Charles Josselin, ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie de la République française.
La dernière Commission mixte franco-burkinabé sétait tenue à Ouagadougou, les 9 et 10 décembre 1993.
Dans le cadre de la préparation de cette Commission mixte, une mission française a séjourné à Ouagadougou du 24 au 29 janvier 1999. Elle a travaillé en étroite concertation avec les autorités burkinabé et les administrations concernées, avec le souci de rechercher une concentration des programmes et des moyens sur les problématiques majeures de développement du Burkina. Les conclusions de ces travaux préparatoires ont été consignées dans un aide-mémoire.
Au cours des travaux de la Commission mixte, outre lexamen de laide-mémoire, un rapport dévaluation externe de laide française au Burkina sur la période 1989-1998 a été présenté, commenté et débattu dans un esprit ouvert et constructif. Les deux parties sont convenues de poursuivre la concertation en vue de la mise en oeuvre des conclusions et recommandations de cette étude.
Parallèlement aux travaux de deux délégations en séance plénière, se sont tenus trois groupes de travail consacrés respectivement à la coopération non gouvernementale et décentralisée, au secteur privé et à la sécurité-défense au service du développement.
Les rapports et synthèses des recommandations de ces groupes ont été présentés et débattus le 5 mars avec la participation effective de MM. Tertius Zongo et Charles Josselin.
Les deux parties se félicitent de constater que la VIème Commission mixte ait pu se tenir à un moment où le Burkina, qui a réalisé depuis quelques années des avancées démocratiques, macro-économiques et culturelles, vient dune part douvrir un grand chantier, celui de la deuxième phase de la décentralisation, et dautre part, de marquer nettement sa volonté dorienter sa politique en faveur de la lutte contre la pauvreté et de lintégration régionale au sein de lUEMOA.
Elles se félicitent également de la qualité du dialogue qui sest instauré et qui leur a permis de sengager dans une démarche novatrice de leurs relations de coopération :
·Par la prise en compte dune réflexion critique et lucide sur le chemin parcouru depuis décembre 1993 ;
·Par la volonté partagée dinscrire le partenariat à venir dans le cadre de la stratégie de développement du Burkina Faso et de son projet de société, en tenant compte de ses atouts et contraintes sur les plans institutionnel, économique, financier, social et culturel ;
·Par la nécessité, comprise de part et dautre, de se donner des objectifs clairs en termes de cohérence, defficacité et dimpact des actions de coopération sur le développement du Burkina et lamélioration des conditions de vie de ses populations ;
·Par lintégration, dans leurs réflexions, des données du contexte international marqué par une raréfaction des flux daide publique au développement, qui nécessite un effort de rationalisation dans la mobilisation et lutilisation des ressources.
A partir de cette prise de conscience, les gouvernements français et burkinabé ont élaboré et signé un Document-cadre de partenariat pour le développement qui fixe les orientations générales et les axes stratégiques pour la période 2000-2005.
Ce Document-cadre qui prend acte des acquis institutionnels et économiques du Burkina ainsi que des nouvelles orientations de la politique française de coopération, sarticule autour de deux grandes thématiques :
·La lutte contre la pauvreté par le renforcement des capacités ;
·Laccompagnement des dynamiques dintégration régionale.
Dans cette perspective, les trois axes suivants ont été retenus avec des programmes prioritaires correspondants :
·Premièrement : la modernisation et ladaptation du cadre institutionnel à travers des programmes portants sur :
·La décentralisation et la déconcentration
·Le renforcement des administrations économiques et financières
·La dynamisation de lappareil judiciaire
·La sécurité publique et la défense au service du développement
·Deuxièmement : le développement humain et social axé sur :
·Ladaptation des dispositifs déducation et de formation
·Lamélioration des conditions sanitaires et sociales
·La promotion de la culture
·Troisièmement : le développement économique portant sur :
·Le développement des infrastructures et la modernisation des services publics marchands
·La dynamisation des filières productives et des organisations du monde rural
·La promotion du secteur privé
·Le soutien au recentrage du rôle de lEtat.
Les deux parties sont également convenues délargir leur partenariat aux acteurs et opérateurs non gouvernementaux, décentralisés et du secteur privé qui ont pu exprimer leurs préoccupations et faire des propositions concrètes.
Cette VIème Commission mixte a permis également de tracer des perspectives novatrices et encourageantes de renforcement de la coordination et de la cohérence avec lUnion européenne.
Dans ce sens, le Burkina, la France et lUnion européenne envisagent de mobiliser leurs moyens dans le cadre de conventions tripartites en vue de conduire des programmes mobilisateurs dans les domaines de la santé, de léducation de base, de la décentralisation et de lintégration régionale.
Cet exercice, ouvert aux autres partenaires, devra avoir une valeur dexemple pour produire un effet dentraînement, accroître la complémentarité et lefficacité des aides dans les secteurs porteurs et harmoniser les conditionnalités.
De même, sur le plan de lintégration régionale, le Burkina et la France conviennent, après concertation auprès de la commission de lUEMOA et des autres pays membres, détudier lopportunité et les possibilités de mise en place dune structure de concertation régulière avec lUnion, en vue daccompagner les stratégies centrées sur leurs problématiques communes.
Les deux délégations se félicitent de la qualité du dialogue établi et de la réflexion approfondie et partagée au cours de cette Commission mixte et de sa phrase préparatoire, qui consacrent une démarche novatrice, certes mutuellement plus exigeante, mais indispensable, pour engager la coopération franco-burkinabé sur la voie du progrès économique et social. Elles marquent également leur volonté de tout mettre en oeuvre pour concrétiser, dans un esprit de partenariat, les orientations et modalités arrêtées dun commun accord./.
Les travaux de la VIème session de la Commission mixte franco-burkinabé, qui se sont tenus à Ouagadougou les 4, 5 et 6 mars 1999, ont permis de confirmer la solidité des liens qui unissent les deux pays et leur volonté de construire un nouveau partenariat pour le développement.
Ces travaux se sont déroulés sous la co-présidence de M. Tertius Zongo, ministre de lEconomie et des Finances du Burkina Faso et de M. Charles Josselin, ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie de la République française.
La dernière Commission mixte franco-burkinabé sétait tenue à Ouagadougou, les 9 et 10 décembre 1993.
Dans le cadre de la préparation de cette Commission mixte, une mission française a séjourné à Ouagadougou du 24 au 29 janvier 1999. Elle a travaillé en étroite concertation avec les autorités burkinabé et les administrations concernées, avec le souci de rechercher une concentration des programmes et des moyens sur les problématiques majeures de développement du Burkina. Les conclusions de ces travaux préparatoires ont été consignées dans un aide-mémoire.
Au cours des travaux de la Commission mixte, outre lexamen de laide-mémoire, un rapport dévaluation externe de laide française au Burkina sur la période 1989-1998 a été présenté, commenté et débattu dans un esprit ouvert et constructif. Les deux parties sont convenues de poursuivre la concertation en vue de la mise en oeuvre des conclusions et recommandations de cette étude.
Parallèlement aux travaux de deux délégations en séance plénière, se sont tenus trois groupes de travail consacrés respectivement à la coopération non gouvernementale et décentralisée, au secteur privé et à la sécurité-défense au service du développement.
Les rapports et synthèses des recommandations de ces groupes ont été présentés et débattus le 5 mars avec la participation effective de MM. Tertius Zongo et Charles Josselin.
Les deux parties se félicitent de constater que la VIème Commission mixte ait pu se tenir à un moment où le Burkina, qui a réalisé depuis quelques années des avancées démocratiques, macro-économiques et culturelles, vient dune part douvrir un grand chantier, celui de la deuxième phase de la décentralisation, et dautre part, de marquer nettement sa volonté dorienter sa politique en faveur de la lutte contre la pauvreté et de lintégration régionale au sein de lUEMOA.
Elles se félicitent également de la qualité du dialogue qui sest instauré et qui leur a permis de sengager dans une démarche novatrice de leurs relations de coopération :
·Par la prise en compte dune réflexion critique et lucide sur le chemin parcouru depuis décembre 1993 ;
·Par la volonté partagée dinscrire le partenariat à venir dans le cadre de la stratégie de développement du Burkina Faso et de son projet de société, en tenant compte de ses atouts et contraintes sur les plans institutionnel, économique, financier, social et culturel ;
·Par la nécessité, comprise de part et dautre, de se donner des objectifs clairs en termes de cohérence, defficacité et dimpact des actions de coopération sur le développement du Burkina et lamélioration des conditions de vie de ses populations ;
·Par lintégration, dans leurs réflexions, des données du contexte international marqué par une raréfaction des flux daide publique au développement, qui nécessite un effort de rationalisation dans la mobilisation et lutilisation des ressources.
A partir de cette prise de conscience, les gouvernements français et burkinabé ont élaboré et signé un Document-cadre de partenariat pour le développement qui fixe les orientations générales et les axes stratégiques pour la période 2000-2005.
Ce Document-cadre qui prend acte des acquis institutionnels et économiques du Burkina ainsi que des nouvelles orientations de la politique française de coopération, sarticule autour de deux grandes thématiques :
·La lutte contre la pauvreté par le renforcement des capacités ;
·Laccompagnement des dynamiques dintégration régionale.
Dans cette perspective, les trois axes suivants ont été retenus avec des programmes prioritaires correspondants :
·Premièrement : la modernisation et ladaptation du cadre institutionnel à travers des programmes portants sur :
·La décentralisation et la déconcentration
·Le renforcement des administrations économiques et financières
·La dynamisation de lappareil judiciaire
·La sécurité publique et la défense au service du développement
·Deuxièmement : le développement humain et social axé sur :
·Ladaptation des dispositifs déducation et de formation
·Lamélioration des conditions sanitaires et sociales
·La promotion de la culture
·Troisièmement : le développement économique portant sur :
·Le développement des infrastructures et la modernisation des services publics marchands
·La dynamisation des filières productives et des organisations du monde rural
·La promotion du secteur privé
·Le soutien au recentrage du rôle de lEtat.
Les deux parties sont également convenues délargir leur partenariat aux acteurs et opérateurs non gouvernementaux, décentralisés et du secteur privé qui ont pu exprimer leurs préoccupations et faire des propositions concrètes.
Cette VIème Commission mixte a permis également de tracer des perspectives novatrices et encourageantes de renforcement de la coordination et de la cohérence avec lUnion européenne.
Dans ce sens, le Burkina, la France et lUnion européenne envisagent de mobiliser leurs moyens dans le cadre de conventions tripartites en vue de conduire des programmes mobilisateurs dans les domaines de la santé, de léducation de base, de la décentralisation et de lintégration régionale.
Cet exercice, ouvert aux autres partenaires, devra avoir une valeur dexemple pour produire un effet dentraînement, accroître la complémentarité et lefficacité des aides dans les secteurs porteurs et harmoniser les conditionnalités.
De même, sur le plan de lintégration régionale, le Burkina et la France conviennent, après concertation auprès de la commission de lUEMOA et des autres pays membres, détudier lopportunité et les possibilités de mise en place dune structure de concertation régulière avec lUnion, en vue daccompagner les stratégies centrées sur leurs problématiques communes.
Les deux délégations se félicitent de la qualité du dialogue établi et de la réflexion approfondie et partagée au cours de cette Commission mixte et de sa phrase préparatoire, qui consacrent une démarche novatrice, certes mutuellement plus exigeante, mais indispensable, pour engager la coopération franco-burkinabé sur la voie du progrès économique et social. Elles marquent également leur volonté de tout mettre en oeuvre pour concrétiser, dans un esprit de partenariat, les orientations et modalités arrêtées dun commun accord./.