Déclaration de M. Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes, sur le soutien de la France au processus de désignation des candidats à l'élection présidentielle libanaise, Bickfaya le 21 novembre 2007.

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Circonstance : Voyage de Bernard Kouchner au Liban du 19 au 21 novembre 2007 : déclaration à l'issue de son entretien avec Amine Gemayel le 21 à Bickfaya

Texte intégral

Je suis très ému d'être dans cette maison, le jour du triste anniversaire de la mort de Pierre Gemayel. Cela fait un an que nous avons été tous, à travers le monde, bouleversés par cet attentat. Je salue l'initiative dont vient de nous faire part le président Amine Gemayel. Il y a une persistance, une obstination de la France. Vous savez pourquoi ? Parce que nous nous sentons proches de toutes les communautés libanaises et du Liban lui-même, de tout ce qui peut renforcer cette cohésion, et de tout ce qui peut venir en parallèle. D'ailleurs, l'initiative du président est une initiative libanaise. C'est aux Libanais de régler le problème qui se présente devant eux.
Il ne reste plus que deux jours pour cela. L'initiative de la France n'est que parallèle. Nous essayons d'apporter notre contribution ; mais c'est aux Libanais d'essayer qu'à cette échéance électorale, c'est-à-dire vendredi dernier, délai un président puisse être élu. Il y a la liste du Patriarche. C'est sur cette liste que les discussions jusque là ont échoué. J'espère qu'il restera de l'espoir, de l'initiative, de la persistance et de la bonne volonté de la part des Libanais. Je ne peux encore une fois que remercier le président Gemayel, saluer son initiative. Tout ce qui apportera de la cohésion, du bon vouloir sera extrêmement important, dans le camp chrétien en particulier. Je souhaite qu'au-delà des différences il y ait une unité du Liban.
Je m'associe, j'associe la France, à la peine du président Gemayel. J'ai le souvenir de Pierre Gemayel et je voudrais, en pensant à sa mémoire, que ce qui vient de nous être annoncé, soit utile, soit positif. J'espère le succès de cette initiative.
Q - (Inaudible)
R - Je continue à penser que les roues n'ont pas cessé de tourner. Je continue à penser, avec espoir, que vendredi est un autre jour et que nous aurons une bonne surprise.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 novembre 2007