Déclaration de M. François Fillon, Premier ministre, sur les relations historiques, culturelles et économiques entre la France et l'Argentine, le redressement de l'économie de l'Argentine, la coopération entre l'Union européenne et le Mercosur et le renforcement des institutions internationales, Buenos Aires le 8 décembre 2007.

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Circonstance : Voyage en Argentine du 8 au 10 décembre 2007-forum économique franco-argentin à Buenos Aires le 8

Texte intégral

En intervenant devant le Forum économique franco-argentin, j'ai l'impression de saisir l'histoire de nos relations à un instant privilégié et, je l'espère, propice.
C'est le propre de la mondialisation que de raccourcir les distances, elle nous révèle quelle proximité de destin nous attache à des pays lointains. L'Argentine et la France, sans être voisines, parcourent actuellement des trajectoires convergentes. Saisir l'occasion de cette rencontre pour resserrer très fortement leurs liens économiques, ce n'est pas seulement profiter de l'instant et des marchés. C'est aussi arrimer bord à bord deux nations, deux sociétés, deux pays qui ont tout intérêt à partager une course commune.
Pendant très longtemps, le lien franco-argentin a été un lien humain, un lien de coeur. En inspirant la lutte pour l'indépendance de 1810, nos idéaux politiques ont avivé la francophilie des élites argentines. L'afflux des migrants français lui a répondu : entre 1880 et 1910, c'est 250 000 Basques, Béarnais, Aveyronnais - et moi dont la moitié du sang est basque, c'est une histoire qui me parle personnellement - qui ont été conduits ici par l'attrait d'un continent ouvert et par l'espoir de la prospérité.
Ce lien est fort, il est ancien, mais il nous incombe de lui donner un nouveau sens, de lui donner un contenu qui soit plus actuel.
Je n'ignore rien de la violence de la crise que vous avez connue en 2001-2002. Je n'ignore rien de cette crise qui a blessé ce grand pays, aux atouts pourtant considérables, comme je n'ignore rien des difficultés, mais aussi des hésitations, des frilosités que la crise a pu inspirer à certains industriels français. Je crois d'autant plus à la nécessaire reconstruction commune de notre relation sur un socle bien établi, d'ambitions et de valeurs partagées.
D'abord, la quête de croissance. Aujourd'hui, celle de l'Argentine est rapide, elle est encourageante, elle est enthousiasmante même ; elle mérite une consolidation attentive. Celle de la France reste, de mon point de vue, insuffisante, au regard des performances des autres pays européens. Elle exige la politique déterminée de réformes structurelles que mon Gouvernement mène à bien.
Ensuite, l'attachement au multilatéralisme. La place de l'Argentine, comme celle de la France, est aux premiers rangs d'un monde qui bouge, où les cartes sont constamment redistribuées, et où le poids numérique de la Chine et de l'Inde ne doit pas faire oublier les ressources de l'espace sud-américain. L'Argentine a vocation à retrouver ce rôle actif dans les instances diplomatiques, commerciales et financières.
Enfin, une même volonté de préparer l'avenir puisque l'Argentine et la France possèdent toutes deux une tradition agricole très riche, des ressources naturelles remarquables, la conscience de veiller sur un patrimoine environnemental irremplaçable. Elles savent l'une et l'autre que la protection de ces ressources est un devoir devant l'avenir. Elles savent que le développement durable n'est pas une régression mais que c'est au contraire un réservoir de croissance et d'emplois.
Je suis venu à Buenos Aires pour représenter la France aux cérémonies d'investiture de madame Cristina Fernandez de Kirchner, comme présidente de la nation argentine.
Il y a sept mois, une cérémonie comparable a ouvert pour la France, avec l'investiture du président Nicolas Sarkozy, une période de grands espoirs et de réformes intenses.
Je ne suis pas venu donner la France en exemple, ni prendre exemple sur l'Argentine. Je suis venu simplement constater avec vous comment, au moment où leurs parcours se rapprochent, les efforts de nos deux pays peuvent s'éclairer ; comment ils peuvent - je le souhaite autant que vous - s'ouvrir mutuellement des perspectives d'échanges.
Le premier motif d'optimisme réside à cet égard dans le spectaculaire redressement économique argentin.
Avec des taux annuels supérieurs à 8 %, la croissance argentine ne s'est pas contentée d'être forte, elle a aussi surpris les observateurs par sa stabilité. En se poursuivant sur cinq ans, elle a permis au pays de panser dans un temps record les plaies infligées par la crise dévastatrice des années 2001-2002. Je n'en donnerai que deux exemples : grâce à la création de trois millions et demi d'emplois en cinq ans, le chômage est tombé d'un plafond historique de plus de 21 % en mai 2002 à 8,5 % aujourd'hui.
Quant aux mesures de réinsertion des populations les plus défavorisées, elles ont permis de diviser par deux le pourcentage de personnes pauvres en quatre ans. Le bilan est suffisamment exceptionnel pour être souligné : pour la première fois depuis des décennies, un pays d'Amérique du Sud réduit la disparité des revenus au sein de sa population.
L'Argentine a su profiter pleinement de la croissance de la demande mondiale pour les matières premières et les denrées agricoles. Avec des exportations qui représentent 25 % du PIB, le pays jouit chaque année d'excédents commerciaux très élevés. La hausse des prix agricoles soutient le dynamisme du tissu industriel argentin ; le pays a su investir dans des filières à plus forte valeur ajoutée et il a su diversifier ses marchés.
A ce jour, la démographie mondiale trace pour l'avenir des ressources agricoles et minières des perspectives extrêmement encourageantes. Tout porte à croire que le pays, comme l'a plusieurs fois dit le président Kirchner, que le pays est "sorti du purgatoire".
Reste à le mener au paradis ! Je ne prétendrai pas en indiquer le chemin ! Mais je crois que nous connaissons tous certains des obstacles à lever pour y parvenir. La crise de 2001-2002 a laissé derrière elle des dossiers délicats. Je crois très souhaitable pour le renforcement du potentiel économique de l'Argentine et pour le rétablissement attendu de relations sereines avec ses partenaires, qu'un progrès soit fait vers leur règlement.
Le plus important concerne bien entendu la dette. Elle demande une réflexion avisée et prudente. La lenteur des discussions en cours entretient la frilosité des instances financières. Sur le fond, le pays mérite pourtant pleinement de retrouver le plein accès aux marchés internationaux des capitaux. Il doit bénéficier au plus vite des conditions financières très attrayantes que ces marchés consentent actuellement à la plupart des pays émergents. Des entreprises nombreuses, et notamment françaises, se tiennent prêtes à répondre à des projets prometteurs, dans le domaine de l'énergie ou dans le domaine des transports. Elles attendent pour cela que des perspectives claires de financement leur soient garanties. Engager des négociations réalistes avec les créanciers publics de l'Argentine, et d'abord avec le Club de Paris, c'est rouvrir à nos deux pays le bénéfice d'opportunités considérables, en termes de contrats et en termes d'équipements.
Je le dis avec d'autant plus de confiance que la France a toujours manifesté, face au dynamisme argentin, sa présence et sa fidélité.
Certes, nos relations économiques ont connu une phase de contraction inévitable, après la crise. Mais elles n'ont jamais disparu. Elles étaient importantes et elles le sont demeurées.
Elles le sont demeurées grâce à l'enthousiasme de jeunes entrepreneurs individuels, qui viennent de France en Argentine pour réussir, et le font souvent de façon remarquable.
Elles le sont demeurées grâce à la motivation de nos PME, qui forment un réseau performant dans un pays où le nombre des entreprises a augmenté d'un tiers en quatre ans.
Elles le sont demeurées grâce à un véritable choix de confiance de la part des entreprises françaises. Deux cent cinquante de leurs filiales profitent aujourd'hui de la réactivation rapide de l'économie argentine et l'accompagnent. Elles créent des emplois. Elles développent leur activité. Elles voient au-delà des turbulences, elles misent sur l'Argentine à moyen terme et à long terme. Elles mettent à sa disposition le savoir-faire de groupes qui sont parfois les premiers au monde dans leur secteur : Alstom, Carrefour, Peugeot, Danone, Total ! Je veux vous dire que les plus hauts responsables de ces groupes ont tenu à m'accompagner, pour exprimer clairement leur désir de prendre part à la construction de la prospérité argentine. C'est un fait, leurs entreprises disposent d'une expertise mondialement connue, dans plusieurs des domaines où l'Argentine souhaite justement manifester son renouveau. Un dossier emblématique, que vous me permettrez de citer, c'est celui du TGV Buenos Aires / Rosario / Cordoba. Ce projet est digne de l'excellence technologique française. Il est digne de l'ambition argentine. S'il est mené à son terme, ce que je souhaite vivement, il sera le premier train à grande vitesse sur le continent américain.
Mesdames et messieurs,
Quand elle présente ses projets, le devoir de la France est de séduire, mais ce devoir, c'est aussi de convaincre.
Nous sortons d'années difficiles, au cours desquelles nos arguments économiques ont fléchi, notre rang a baissé dans les classements mondiaux.
Nous avons fait, je veux vous le dire, à temps, le choix du sursaut, de la fierté et du volontarisme. Que voulons-nous accomplir en France, avec Nicolas Sarkozy, pour donner à nos partenaires argentins le désir de grands projets communs ?
D'abord, nous essayons de restaurer la croissance, en rendant aux Français deux libertés, celle de travailler et celle d'investir.
Nous avons choisi de récompenser le mérite, l'audace, l'initiative. Nous avons déjà entrepris une série de réformes. Ces réformes doivent bénéficier à tous les Français, et d'abord à la classe moyenne qui doit profiter d'une plus grande liberté du travail, qui doit profiter d'heures supplémentaires mieux rémunérées, d'une accession à la propriété plus facile, d'un allègement des droits de transmission et de succession.
Elle sera suivie d'autres réformes, plus structurelles : l'égalité devant les régimes de retraite - et nous venons de franchir de ce point de vue un pas considérable ces derniers jours -, la réforme du contrat de travail, l'accompagnement beaucoup plus régulier, donc plus efficace, des demandeurs d'emploi.
Vous avez connu vous-mêmes les ravages économiques et humains que provoque un chômage élevé. Eh bien, ce chômage régresse en France, et nous atteignons en ce moment même l'un des taux historiquement les plus bas depuis près de vingt ans.
Pour avancer encore, nous voulons faire le pari de l'intelligence : nous voulons développer la formation professionnelle ; stimuler l'innovation, la recherche ; remettre nos universités sur la voie de l'excellence en leur rendant une véritable autonomie de gestion.
Je connais la qualité du système éducatif argentin. Je sais aussi que la France est la 3e destination des étudiants argentins. Ces derniers font d'ailleurs preuve d'une véritable ferveur culturelle pour la terre de Camus, de Foucault, de Derrida. Ils traversent la moitié du globe pour recevoir ce que son enseignement peut offrir de meilleur. Je tiens à ce que chacun d'entre eux puisse témoigner des efforts de la France pour tenir les premiers rangs dans le secteur de la connaissance et du savoir.
Enfin, à moyen terme, nous voulons également désendetter l'Etat, et retrouver en cinq ans un équilibre des comptes publics. Nous avons voté cette année un budget en augmentation "zéro volume", comme on dit chez nous, et nous allons, pendant cinq ans, contenir au niveau de l'inflation les dépenses publiques. Nous allons poursuivre cet effort, en réexaminant l'efficacité réelle de toutes les politiques publiques ; en réduisant progressivement le nombre de fonctionnaires ; en redéployant un certain nombre de services publics sur nos territoires.
La tradition française, à laquelle nous sommes attachés, veut un État présent et agissant. Encore faut-il que son coût ne devienne pas un fardeau insupportable pour la nation. La solution, c'est un État plus réactif et plus efficace.
Toutes ces politiques, elles sont au service d'une France qui veut retrouver du souffle pour mieux choisir sa place dans le monde.
Nous avons décidé de reprendre l'initiative en Europe, avec le traité simplifié qui a été adopté à Lisbonne ; qui sera signé par les Etats membres de l'Union européenne la semaine prochaine, et dont nous espérons être le premier des Etats membres à le ratifier mais nous voulons aussi choisir les idéaux que nous voulons incarner. Nous voulons retrouver une vraie fierté devant notre histoire ; comme le général de Gaulle, auquel vous avez réservé en 1964 un accueil d'une exceptionnelle générosité, je crois que mon pays se doit de porter, sans arrogance, mais avec détermination, des valeurs universelles.
Décider de son avenir, c'est enfin inscrire les politiques françaises dans la logique du développement durable. Avancer sur le plan des énergies renouvelables, des services à l'environnement, de la protection de l'eau, de l'air, de la santé publique, comme nous avons décidé de le faire récemment après un très large et très original débat public. Ce n'est pas se résigner à la croissance zéro que de faire cela, c'est exploiter intelligemment des filières d'avenir dans lesquelles la France, comme l'Argentine, peuvent légitimement prétendre au peloton de tête mondial.
Forts de ce dynamisme renouvelé, la France et l'Argentine doivent influer ensemble sur les grands enjeux mondiaux.
A mes yeux, il ne fait aucun doute que l'influence argentine passe par l'impulsion d'une dynamique nouvelle au projet de Mercosur.
Pour défendre cette logique d'intégration régionale, à laquelle elle est depuis longtemps attachée, la France dispose d'arguments forts parce que la France a joué dans l'aventure historique de la construction européenne un rôle moteur. Elle sait d'expérience que l'intégration régionale - quelles qu'en soient les lenteurs, les difficultés, les hésitations - contribue puissamment au progrès et à la sécurité collective. C'est pourquoi elle soutient sans réserve les efforts engagés en ce sens par les pays d'Amérique latine et de la Caraïbe, et en particulier ceux du Mercosur.
C'est d'ailleurs avec cet ensemble que l'Union européenne a choisi, dès 1998, de négocier un accord de libre échange. La suspension actuelle de ces négociations n'a pas diminué leur importance à mes yeux et l'intérêt que la France leur prête. Je reste persuadé qu'elles doivent et qu'elles peuvent reprendre, grâce au renforcement du dialogue entre Union européenne et Amérique Latine.
L'Union européenne reste le 1er investisseur en Argentine et son 2e partenaire commercial. Moyennant une implication sincère et véritable des deux parties, je suis convaincu que nous pouvons parvenir à un accord digne de nos attentes, c'est-à-dire à un accord ambitieux et équilibré. Je veux vous dire que la Présidence française de l'Union européenne, que nous exercerons à compter du 1er juillet 2008, ouvrira pour cet effort une fenêtre précieuse.
Nous sommes, mesdames et messieurs, collectivement confrontés à une obligation d'action et de résultat, face aux risques sanitaires, alimentaires et environnementaux qui pèsent désormais sur un monde fragile.
Nous sommes, dans l'histoire de l'humanité, la première génération à identifier scientifiquement, et à pouvoir combattre ensemble, un certain nombre de risques mondiaux : le réchauffement climatique, les nouvelles pandémies, la pérennité incertaine des approvisionnements énergétiques.
Au nombre de ces risques, on aurait tort d'oublier l'insécurité alimentaire mondiale. 850 millions d'êtres humains souffrent déjà de malnutrition. La population mondiale continue d'augmenter. Les villes ne cessent de s'étendre, aux dépens des surfaces cultivées. Sur les deux tiers de notre planète, l'avenir, il faut le dire, n'est pas à l'optimisme alimentaire.
C'est face à de tels défis que nous avons besoin d'un multilatéralisme efficace ; d'une gouvernance mondiale qui associe mieux les pays émergents à ses réflexions et à ses engagements ; d'institutions internationales rénovées, plus représentatives et donc plus légitimes.
L'Argentine et la France sont deux grands pays écoutés dans le monde. L'Argentine est un des grands acteurs de la mondialisation. Nous devons travailler ensemble pour développer une vision commune de cette nouvelle gouvernance mondiale.
Les institutions nécessaires existent. Elles évoluent mais, de mon point de vue, trop lentement. La France presse pour que leurs progrès prennent corps. La République française invite régulièrement ses partenaires à avancer sur les réformes engagées en 2005 dans le système des Nations unies. Elle soutient les travaux en cours pour élargir l'OCDE. Enfin, elle appuie les efforts pour renforcer la voix et la participation des pays émergents et des pays pauvres dans la gouvernance du FMI et de la Banque mondiale.
Oui, Mesdames et Messieurs, je crois à la nécessité d'institutions collectives plus intégrées et plus efficaces, parce que je crois à la réalité des risques collectifs.
J'entends comme vous le choeur unanime des scientifiques, qui nous mettent en garde contre les conséquences dramatiques du réchauffement climatique pour la planète. Eh bien, face à de tels risques, il n'y a plus de pays, il n'y a plus de frontières. Il n'y a plus que la solidarité des grandes épreuves et des grands défis.
En ce moment même, se déroule à Bali la Conférence des Nations unies sur le réchauffement climatique. Elle doit fixer le niveau d'ambition que nous voulons adopter collectivement, pour un accord sur le climat après 2012. Elle doit tracer les grandes lignes du processus qui nous y mènera. L'Argentine et la France y sont naturellement représentées. La France veut que le futur accord soit global, c'est-à-dire que tous les pays contribuent aux efforts de réduction des gaz à effet de serre, sur une base différenciée. Les pays individualisés (sic), c'est une évidence, devront montrer l'exemple. Mais les pays émergents devront aussi prendre toute leur part de cette action collective. Nous sommes prêts à les accompagner, en les aidant à s'adapter, en favorisant le développement de technologies propres. C'est une question de bon sens. J'ai envie de dire c'est tout simplement une question de survie. Je souhaite que nos deux pays renforcent leur coopération sur les questions environnementales, et notamment dans le domaine de la forêt.
Au cours des dernières années, un besoin de solidarité comparable s'est fait jour dans le domaine commercial. L'Argentine est une grande puissance agricole, un pays écouté à l'OMC. Nos deux pays sont des pays ouverts, convaincus que la liberté des marchés garantit, à terme, la prospérité de nos ensembles régionaux et de leur développement. C'est la raison pour laquelle la France continuera de rechercher un accord équilibré et global, dans le cadre des négociations commerciales de Doha. Encore l'ouverture des marchés ne pourra-t-elle produire tous ses effets que si des règles transparentes favorisent une concurrence loyale, dans un esprit de réciprocité.
Enfin, Mesdames et Messieurs, les événements récents ont rappelé que la stabilité de marchés financiers, de plus en plus globalisés, était vitale pour notre économie. Or, cette stabilité, nous le savons, elle n'est pas acquise. L'Argentine en a fait l'expérience cruelle au début de la décennie. La crise des "subprimes" le confirme aujourd'hui dans le monde entier. La transparence des marchés financiers, leur réglementation et leur supervision constituent des objectifs essentiels, si nous voulons éviter des corrections massives.
(Le Premier ministre dit le paragraphe qui suit en espagnol)
Mesdames, Messieurs,
C'est une page nouvelle qui se tourne aujourd'hui en Argentine ; et la France est à vos côtés, pour participer à l'écriture du nouveau chapitre.
J'ai le sentiment de vous avoir adressé ce langage de confiance que la France emploie, quand elle sent qu'un pays qui parle à son coeur peut renouer avec elle des liens étroits de sympathie et d'échanges. Nos deux nations sont en train de montrer au monde que leur dynamisme est une force avec laquelle il faut compter. La France veut être au rendez-vous du redressement argentin, de ses succès et de ses espoirs.
Vive l'Argentine !
Vive la France !Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 17 décembre 2007