Texte intégral
B. Toussaint, C. Roux et L. Mercadet B. Toussaint : Notre invité ce matin, c'est B. Laporte, Caroline. C. Roux : B. Laporte, entraîneur du XV de France, ex-entraîneur du XV de France, star, ami de N. Sarkozy et secrétaire d'Etat aux Sports. Il a fait une entrée dans le monde politique saluée par ses petits camarades du Gouvernement. Pas de gaffe pour l'instant. Hier, il a surpris tout le monde en annonçant la création d'un service civique obligatoire, une promesse de N. Sarkozy, mais une annonce qui semble un brin improvisée. Bonjour. B. Toussaint : Bonjour et merci d'être avec nous ce matin. C'est vrai, ce service civique obligatoire a surpris un petit peu tout le monde. Alors, est-ce que cette annonce est une initiative personnelle, le premier pas de B. Laporte au Gouvernement, ou est-ce que c'est une consigne de N. Sarkozy que vous appliquez à la lettre ?
R.- Non, ce n'est rien de tout cela, c'est tout simplement dans le cadre de l'interview avec un journaliste des "Dernières Nouvelles d'Alsace", puisque je me rendais à Strasbourg pour la Journée mondiale du bénévolat. Et donc dans le cadre de la discussion, effectivement, à un moment donné, il m'a dit : comment vous envisagez les choses ? Et moi, j'ai dit : le débat entretenu par le président de la République durant la campagne présidentielle me semblait bien sur le service civique justement. Et donc on en a discuté, mais encore une fois, c'était à bâtons rompus, comme cela, sauf que, c'est un sujet je dirais important, le Président l'avait mis en valeur encore une fois, et que c'est vrai que ça me semble être une bonne chose. Alors, j'ai dit : pourquoi pas 100 heures ou pourquoi pas 200, il n'y a rien de défini. Ce qui est bien, c'est le principe du service civique. C'est quoi ? C'est rendre tout simplement aux autres. Si je prends mon expérience personnelle, j'ai été tous les mercredis, tous les samedis au club de rugby de Gaillac avec des éducateurs, des gens qui sont venus exprès me donner de leur temps, pour me former, pour m'éduquer, et qu'il me semble logique - et je l'ai fait immédiatement - de renvoyer l'ascenseur. C'est de moi-même : aller vers ces jeunes, et de leur dire : eh bien, voilà, maintenant, c'est à moi de m'occuper de vous.
C. Roux : Alors, vous nous dites : ce n'est pas fait, mais est-ce que ça va être un de vos objectifs, est-ce que vous allez le défendre auprès du président de la République ou du Premier ministre, pour que ça se fasse rapidement ?
R.- Oui, bien sûr, mais c'est un domaine interministériel, ça ne dépend pas que de moi. Moi, dans le cadre du sport, dans les compétences du sport...
C. Roux : Mais c'est vous qui l'avez annoncé !
R.- Oui, mais encore une fois, je ne l'ai pas annoncé, on en a parlé dans le cadre d'une discussion, et que ça me semble être un bon point, et que dans le cadre du sport, j'aimerais effectivement qu'on le mette en place, parce que ça me semble bien, ça me semble logique tout simplement de rendre... Vous savez, moi, je viens d'un sport où le rapport aux autres, où le besoin des autres est très fort, la solidarité, des choses qui existent malheureusement de moins en moins dans notre société, qui vit quand même une certaine crise morale. Et je trouve que ce serait, encore une fois, redynamiser tout ça, et avoir une obligation d'aller rendre, je dirais, aux autres ce que, quelque part, on m'a donné.
L. Mercadet : Ça concerne les jeunes de 18 à 25 ans, ça fait du monde. Vous avez une idée du coût de cette mesure budgétaire ?
R.- Mais écoutez, le coût de cette mesure, moi, j'ai entraîné de 14 ans à 20 ans l'école de rugby de Gaillac pour - excusez-moi, c'était en francs à l'époque - zéro franc et zéro centime. Pourquoi de suite parler d'argent ? Je suis désolé, si on me dit...
B. Toussaint : Non, mais il y a une compensation...
R.- Si on me dit : il faut...
B. Toussaint : Si ces jeunes... est-ce qu'il y a une compensation ? L. Mercadet : Donc il faut l'organiser...
R.- Mais, la compensation, encore une fois...
B. Toussaint : Ou est-ce qu'elle est juste morale ?
R.- On va en discuter, mais pour moi, d'abord, acceptons le principe, c'est la moralité qui est importante, c'est la morale qui est importante.
B. Toussaint : D'accord. C. Roux : Le principe. Le principe qui est important. C. Roux : Vous dites : ce n'est pas prêt, mais vous aviez quand même donné des détails, notamment un livret d'épargne civil qui donnerait accès à un certain nombre de facilités fiscales...
R.- Ah non, ce n'est pas moi qui ai introduit ces détails-là. C'était, encore une fois, dans le cadre de la campagne présidentielle où ces détails-là avaient été émis par le Président, et ça me semble être une bonne chose, parce que c'est vrai que j'étais hier à Strasbourg, pour en parler un petit peu avec les gens qui s'occupent de tout ça, de bénévolat. Eh bien, le bénévolat va s'essouffler à terme, c'est une évidence, et puis, si on n'incite pas, je dirais à aller vers ce bénévolat, dans le domaine du sport, il est primordial, c'est le bénévolat qui entretient le sport amateur, donc s'il disparaît, eh bien, j'ai peur pour le sport amateur.
C. Roux : B. Laporte, on a le sentiment que vous avez parlé un peu vite...
R.- Mais pas du tout, pas du tout...
C. Roux : Non ?
R.- Je n'ai pas du tout parlé vite...
C. Roux : Ce n'est pas une gaffe ?
R.- Mais pas du tout, au contraire...
C. Roux : Ils ne vous en veulent pas vos petits camarades que vous marchiez sur leurs platebandes, etc...
R.- Non, non, non, mais je ne marche sur les platebandes de personne, moi, je parle des compétences du sport. Et je m'aperçois effectivement que dans le sport - je l'ai vécu, puisque moi, j'ai fait partie du sport amateur, du sport professionnel aussi, et je sais que beaucoup de présidents se plaignent, parce que justement les bénévoles ont de plus en plus de responsabilités, ils les fuient, ils ne viennent plus, qu'à terme, ce sont les petits jeunes qui sont sur les terrains qui vont manquer d'accompagnement, d'accompagnateurs, et c'est ce qui me fait peur tout simplement. Alors, ce n'est ni une gaffe, ce n'est ni... au contraire, je suis très fier de l'avoir lancé.
B. Toussaint : Je propose maintenant qu'on regarde une photo, qui est dans Paris-Match aujourd'hui. Regardez cette photo, qu'on va vous montrer tout de suite, qui a été prise le 25 août, au Pilat, on reconnaît évidemment...
C. Roux : La foulée... B. Toussaint : Tunique noire, la foulée donc du président de la République. J'ai une question très simple à vous poser : est-ce que les Français sont assez sportifs, dans l'ensemble ?
R.- Je répondrai non.
B. Toussaint : Oui...
R.- Pas assez, certainement. Mais vous savez, pour qu'on puisse être sportif, pour qu'on puisse être imprégné des valeurs du sport, des bienfaits du sport, je vais même au-delà de la santé publique, qui me semble essentielle, il faut, encore une fois... où est-ce qu'on peut nous donner ces valeurs et ces vertus ? C'est à l'école. Donc, on en a souvent parlé avec X. Darcos, il faut que le sport retrouve à l'école sa véritable place. Ça ne peut pas être : on fera du sport si on a le temps, non.
B. Toussaint : Concrètement, c'est quoi : c'est plus de sport, une heure, deux heures, trois heures ?
R.- Mais bien sûr, c'est plus de sport, c'est plus de sport, et le sport ce n'est pas automatiquement faire des champions, c'est ça que je veux dire. Ce n'est pas nécessairement fabriquer des champions, c'est toucher le plus grand nombre. Et pour toucher le plus grand nombre et donner véritablement les bienfaits du sport, il faut être présent à l'école, c'est évident. C'est le seul endroit - excusez-moi c'est l'autoroute - c'est l'endroit où on touche tout le monde, où on va toucher tout le monde, où tout le monde sera concerné...
C. Roux : Et pourquoi il n'y a pas assez...
R.- Je voudrais qu'il y en ait plus, parce qu'on s'aperçoit de quoi ? Qu'il y a des sondages qui sont faits effectivement où on dit que nous serions 25%, et c'est très peu, d'actifs en France, c'est très peu par rapport à certains pays. Donc pour moi, vous savez, j'ai l'avantage de voyager grâce à l'équipe de France de rugby, quand vous allez en Australie, eh bien, voilà, vous voyez, là, devant vous, il y a un périphérique, il y a des gens qui courent partout, il y a des gens qui... on sent que le sport... on leur a donné l'envie du sport, le goût du sport...
C. Roux : Ça, c'est la phrase que vous voulez laisser au ministère des Sports, c'est-à-dire : donner le goût aux français de faire du sport ?
R.- Moi, je ne suis pas là pour laisser quelque chose et repartir, et toute ma vie dire : vous savez, j'ai laissé quelque chose, ça, ça ne m'intéresse pas. Moi, je suis là pour aller au bout de mes convictions, aller au bout de ce dont j'ai envie, et effectivement...
L. Mercadet : Pour marquer l'essai...
R.- Ce que j'ai envie, c'est que le sport retrouve ses véritables lettres de noblesse, je le dis souvent, et qu'on ne dise pas : ah, faire du sport, c'est une tare. Non, au contraire, aller faire son petit jogging de trente minutes par jour...
B. Toussaint : On a un Président qui donne l'exemple...
R.- Exactement, en terme de santé publique, c'est une bonne chose. Et il y a aussi des messages forts. Vous savez, les Suisses et les Américains ont fait des sondages dans les années 90 en disant que quelqu'un qui était actif coûtait 300 euros de moins par an que quelqu'un qui était inactif. Sur 60 millions de personnes, ça fait beaucoup d'argent...
C. Roux : Faire faire des économies...
R.- Et que l'outil financier, il est certainement là : dans la prévention.
C. Roux : Alors, vous faites aussi de la politique. Question : avez-vous pris votre carte à l'UMP ?
R.- Non, pas encore, j'étais reçu, et j'ai beaucoup apprécié d'ailleurs le rendez-vous par les cadres de l'UMP, il y a de cela trois semaines, c'était un lundi...
B. Toussaint : Ils hésitent à vous la donner ? Qu'est-ce qui se passe ?
R.- Non, pas du tout, au contraire, je crois que...
L. Mercadet : Vous passez un examen...
R.- Non, non, pas du tout. J'ai dit : attendez, laissez-moi le temps de réfléchir, mais...
C. Roux : Réfléchir ! Vous hésitez entre le MoDem...
R.- Non, mais, ce n'est même pas...
C. Roux : et le Nouveau centre, non ?
R.- Non, non, si je prends la carte, ça serait la carte de l'UMP. Mais ce n'est même pas le temps de la réflexion, je crois qu'il faut que les choses se fassent logiquement. C'est vrai que pour moi, la fierté de l'appartenance, comme dans le sport à un maillot, à un club, elle est importante...
C. Roux : Donc vous allez la prendre, c'est une question de jours ?
R.- Sincèrement, je pense.
C. Roux : Et les municipales, vous avez été tenté ou pas d'être candidat ? On a entendu ça...
R.- Oui, on m'avait proposé effectivement de me lancer, enfin, l'éventualité...
B. Toussaint : Où ça ?
L. Mercadet : A Gaillac ?
R.- Non, pas à Gaillac, non, non. Moi, je suis sur le bassin d'Arcachon et sur la commune de La Teste-de-Buch. Mais vous savez, sincèrement, quand vous ne sentez pas les choses, quand on ne se sent pas prêt, il ne faut pas y aller. Moi, je suis passé d'un monde professionnel du sport vers une vie nouvelle, il faut apprendre les rouages...
C. Roux : Le coup d'après alors, la prochaine fois...
R.- Il faut tout apprendre. Mais pour le moment, je ne suis pas prêt, donc je n'y vais pas, c'est tout simplement ça. Si jamais j'avais eu la conviction, l'envie et le désir, j'y aurais été.
B. Toussaint : La question de Léon pour vous, B. Laporte. L. Mercadet : Il est question de vous dans L'Express ce matin, dans la page « Indiscret ». Vous étiez au Japon, il y a huit jours, et vous auriez transmis aux autorités japonaises un message de N. Sarkozy pour, dit L'Express, atténuer ses propos sur les lutteurs de sumo, qu'il avait qualifiés de « types obèses au chignon gominé », avait dit Sarkozy. Et donc c'est vrai que vous vous êtes excusé auprès des Japonais pour ses propos ?
R.- Pas du tout. D'abord, on devait voir effectivement des gens qui s'occupent des sumos et des sumos mêmes, on ne les a pas vus, puisque c'était une semaine creuse, sans compétition, sans rien, donc je ne me suis excusé auprès de personne, et qu'encore une fois, je n'étais même pas au courant, je dirais des paroles...
L. Mercadet : Mais vous l'avez transmis à qui ce message ?
R.- Mais je ne l'ai transmis à personne, je n'ai pas parlé de sumos...
C. Roux : Mais vous pensez comme N. Sarkozy que...
R.- Je n'ai pas été au Japon pour parler de sumo, j'y ai été pour d'autres missions.
L. Mercadet : Vous démentez ?
R.- Bien sûr que je déments, mais si ça avait été vrai, je dirais que c'est vrai.
L. Mercadet : D'accord. B. Toussaint : Tiens, juste une... On ne va pas refaire le match, on ne va pas refaire tout le match, tout le Mondial, mais il y a quand même une chose, j'avais envie de revenir un instant sur la Coupe du monde, dont vous avez été l'acteur principal, on peut le dire, la Coupe du monde de rugby. Il y a une phrase de Raphaël Ibanez, qui a été le capitaine du XV de France, c'était avant-hier dans Libération. Et Raphaël Ibanez qui, jusqu'ici, contrairement à beaucoup d'autres joueurs, qui se sont un peu lâchés, on peut le dire, il était resté assez calme. Et là, il dit : "J'ai été trop loyal avec B. Laporte". Qu'est-ce que ça vous a inspiré, cette phrase ?
R.- Mais je ne sais pas. Il faut voir avec Raphaël de quoi il s'agit, je ne sais pas...
B. Toussaint : Ah ben, c'est clair, non ?
R.- Ah, non, pas du tout, pourquoi ? « J'ai été trop loyal », ça veut dire quoi ?
B. Toussaint : Trop loyal, ça veut dire que, bon, il vous a dit oui à des moments où il aurait voulu peut-être dire non sur la conduite de l'équipe ou des choses comme ça...
R.- Ah ! Mais je ne sais pas. Sincèrement, encore une fois, je ne sais pas. Et puis, il faut en parler avec Raphaël. Si j'entretiens de bonnes relations, c'est avec lui, ça, c'est évident. Mais encore une fois on en discutera avec un grand plaisir. « Trop loyal » dans quoi ? Il faut qu'il me le dise, et puis, je vous dirai s'il a raison ou pas.
B. Toussaint : Est-ce qu'on aura vos témoignages à vous, sur cette Coupe du monde...
R.- Mais bien sûr, mais je les ai déjà donnés, mes témoignages...
B. Toussaint : Oui, non, mais, un témoignage un peu long...
C. Roux : Un livre...
B. Toussaint : Un livre, en ce moment, c'est la mode...
C. Roux : Ça se fait beaucoup. Il y a S. Royal en ce moment qui fait son...
L. Mercadet : "La vraie histoire...".
R.- Non, je ne crois pas.
B. Toussaint : Pourquoi ?
R.- Parce qu'il faut du temps, et qu'on ne peut pas tout faire. Mais ça aurait été avec plaisir si j'avais le temps, oui, oui...
B. Toussaint : Vous n'avez pas envie de répondre à tout ce qu'on a dit sur vous quand même depuis quelques jours, là, quelques semaines ?
R.- Mais pas du tout, ce que j'ai envie de répondre, c'est qu'on finit quatrième du Mondial, qu'on a été trois fois champion d'Europe en quatre ans, et que je souhaite sincèrement à l'équipe de France de continuer sur cette trajectoire. Certes, on n'a pas été champion du monde, mais il n'y en a qu'un champion du monde, on aurait voulu l'être, et je crois que notre quatrième place aujourd'hui, c'est logiquement notre véritable place dans le monde, voilà. Mais je souhaite sincèrement, et le tournoi va bientôt commencer, à l'équipe de France de le gagner, parce que n'oublions pas que sur les quatre derniers, on a été trois fois champion d'Europe, et que c'est tout le mal que je leur souhaite. Et je remercie Raphaël, puisque je profite de l'occasion, je profite de l'occasion pour le remercier, puisqu'il m'a dédicacé et envoyé son nouveau livre justement, et que voilà...
B. Toussaint : Vous êtes trop loyal avec Raphaël Ibanez. Attention !
R.- Je veux lui dire avec grand plaisir, parce que c'est quelqu'un pour lequel j'ai beaucoup, beaucoup de respect.
B. Toussaint : Allez, on finit avec le « j'aime/j'aime pas ». Le principe est simple, vous pouvez répondre par « j'aime ou j'aime pas » aux propositions suivantes ! C. Roux : « J'aime/j'aime pas » le PSG en Ligue 2 ?
R.- J'aime pas. J'aime pas le PSG en Ligue 2, j'aime le PSG, donc je veux le voir en Ligue 1.
B. Toussaint : « J'aime/j'aime pas » le groupe de la France à l'Euro 2008 de football ?
R.- Il est compliqué. Je dirais que j'aime pas, on aurait aimé plus facile, il est compliqué, mais je crois sincèrement à cette équipe de France, et que, comme je le dis souvent, quand vous voulez atteindre un objectif, c'est-à-dire être champion d'Europe dans ce cas-là, eh bien, il faut battre tout le monde. Donc oui, il est compliqué, mais si on veut y arriver, il faut être les plus forts et battre tout le monde.
C. Roux : « J'aime/j'aime pas » l'interdiction totale de fumer dans les lieux publics ?
R.- Moi, je n'ai jamais fumé, donc je vais dire que j'aime, parce que c'est vrai que c'est souvent désagréable.
C. Roux : Mais, mais ?
R.- J'aime. Mais bon, je comprends aussi que le fumeur, ce soit contraignant pour lui, donc peut-être trouver un juste équilibre. Lequel ? Je ne sais pas, mais moi, personnellement, qui ne fume pas, oui, j'aime.
B. Toussaint : Et enfin, un dernier mot sur un personnage incontournable du monde du rugby : Pierre Albaladejo a fêté hier ses quarante ans de carrière. C'était sur Europe 1 hier soir. Qu'est-ce que ça vous inspire ?
R.- Ah, j'aime beaucoup Pierre. D'abord, j'aime l'individu au-delà de ses talents, je dirais, et quarante ans de carrière, ce n'est pas rien, mais j'aime beaucoup l'individu. Je ne peux pas dire que j'aime le joueur, parce que, malheureusement...
L. Mercadet : Vous ne l'avez jamais vu jouer...
R.- Je ne l'ai jamais vu jouer...
L. Mercadet : Ben, non... B. Toussaint : Ah, il a 76 ans, donc c'est vrai que bon, c'était il y a longtemps...
R.- Mais il a été, je dirais, un...
B. Toussaint : Ça a été... enfin, c'est une voix immense, c'est le premier consultant...
R.-... Roger Couderc, Pierre Albaladejo, ça a été, en terme de promotion pour notre sport, ça a été l'idéal, et ça a été ma jeunesse...
B. Toussaint : C'est plus qu'une Coupe du monde en terme de promotion...
R.- Malheureusement, je crois que Pierre n'en a jamais faite, parce qu'elle n'existait pas, et la première Coupe du monde n'a existé qu'en 87. Mais sincèrement, Pierre Albaladejo, c'est la promotion du rugby, c'est la parole du rugby.
B. Toussaint : Merci beaucoup ? B. Laporte. C. Roux : Merci. B. Toussaint : Bonne journée. A bientôt dans « La Matinale ». Merci Caroline et Léon.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 6 décembre 2007