Texte intégral
Q - Tous les nouveaux entrants dans l'Espace Schengen vont-ils être capables de surveiller, entre guillemets, les clandestins ?
R - Ce qui doit avant tout être souligné, c'est que nous avons maintenant un espace de 400 millions d'habitants, sur plus de 3.5 millions de km2, qui est un espace de liberté et de sécurité. C'est unique au monde. Nous avons, effectivement, donné les moyens en termes de coopérations, en termes budgétaires. Il a été dépensé par l'Union européenne plus d'un milliard d'euros, depuis 2000, pour que tous ces nouveaux arrivants puissent être en mesure, d'assurer à la fois la liberté de circulation et la sécurité des frontières extérieures de l'Europe.
Q - Pour répondre plus précisément à ma question, tous ces pays ne sont peut-être pas égaux dans ces moyens de surveillance ? Quels sont les pays qui vont avoir des points faibles ?
R - Ce qui a été fait par l'Union européenne, c'est de faire en sorte que tous ces pays soient égaux. Il faut voir également ce que cela représente en terme de symbole. C'est quand même, plus de quinze ans après la chute du Mur de Berlin, une deuxième chute du mur avec la création de l'Espace Schengen. Tous les pays ont eu des moyens de coopération. Des experts de l'Union européenne sont venus les assister pour que tous les systèmes soient au point. Il y a d'une part, un système d'information de Schengen qui est localisé à Strasbourg, qui est en relation avec chacun des systèmes nationaux pour contrôler la surveillance des frontières. D'autre part, il existe un système dit Frontex, qui est un système de contrôle des frontières européennes. Je crois que tous les pays sont à égalité.
Q - Est-ce que ce sont ces systèmes, que vous venez d'évoquer, qui vont remplacer les contrôles qui existaient aux frontières intérieures et qui étaient quand même les bons moyens pour lutter, à la fois, contre le trafic et contre l'immigration clandestine ?
R - Si vous regardez les différentes situations, vous ne pouvez pas dire que le fait que nous ayons aboli les frontières dans l'espace Schengen ait aggravé les problèmes de lutte contre l'immigration clandestine. Ce qu'il faut c'est en même temps faire cet espace de liberté et de sécurité et avoir une politique commune de lutte contre l'immigration clandestine au niveau européen. C'est ce que le dernier Conseil européen a fait, en définissant les même principes pour tous, en matière de lutte contre l'immigration illégale, en matière de droit d'asile, en matière de délivrance des visas. C'est quelque chose qui est plus efficace de ce point de vue là.
Q - Est-ce que cela va rendre l'Europe plus sûre ?
R - Cela va rendre l'Europe plus sûre, plus solidaire. Nous avons un espace qui donne plus de liberté, plus de sécurité et plus d'efficacité. Car plus nous sommes nombreux et plus nos moyens sont renforcés dans le cadre de cet espace Nous constatons qu'un certain nombre de pays qui ont encore leurs frontières souhaitent rentrer dans cet espace de Schengen. J'ai pu m'en rendre compte aujourd'hui au Danemark.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 janvier 2008
R - Ce qui doit avant tout être souligné, c'est que nous avons maintenant un espace de 400 millions d'habitants, sur plus de 3.5 millions de km2, qui est un espace de liberté et de sécurité. C'est unique au monde. Nous avons, effectivement, donné les moyens en termes de coopérations, en termes budgétaires. Il a été dépensé par l'Union européenne plus d'un milliard d'euros, depuis 2000, pour que tous ces nouveaux arrivants puissent être en mesure, d'assurer à la fois la liberté de circulation et la sécurité des frontières extérieures de l'Europe.
Q - Pour répondre plus précisément à ma question, tous ces pays ne sont peut-être pas égaux dans ces moyens de surveillance ? Quels sont les pays qui vont avoir des points faibles ?
R - Ce qui a été fait par l'Union européenne, c'est de faire en sorte que tous ces pays soient égaux. Il faut voir également ce que cela représente en terme de symbole. C'est quand même, plus de quinze ans après la chute du Mur de Berlin, une deuxième chute du mur avec la création de l'Espace Schengen. Tous les pays ont eu des moyens de coopération. Des experts de l'Union européenne sont venus les assister pour que tous les systèmes soient au point. Il y a d'une part, un système d'information de Schengen qui est localisé à Strasbourg, qui est en relation avec chacun des systèmes nationaux pour contrôler la surveillance des frontières. D'autre part, il existe un système dit Frontex, qui est un système de contrôle des frontières européennes. Je crois que tous les pays sont à égalité.
Q - Est-ce que ce sont ces systèmes, que vous venez d'évoquer, qui vont remplacer les contrôles qui existaient aux frontières intérieures et qui étaient quand même les bons moyens pour lutter, à la fois, contre le trafic et contre l'immigration clandestine ?
R - Si vous regardez les différentes situations, vous ne pouvez pas dire que le fait que nous ayons aboli les frontières dans l'espace Schengen ait aggravé les problèmes de lutte contre l'immigration clandestine. Ce qu'il faut c'est en même temps faire cet espace de liberté et de sécurité et avoir une politique commune de lutte contre l'immigration clandestine au niveau européen. C'est ce que le dernier Conseil européen a fait, en définissant les même principes pour tous, en matière de lutte contre l'immigration illégale, en matière de droit d'asile, en matière de délivrance des visas. C'est quelque chose qui est plus efficace de ce point de vue là.
Q - Est-ce que cela va rendre l'Europe plus sûre ?
R - Cela va rendre l'Europe plus sûre, plus solidaire. Nous avons un espace qui donne plus de liberté, plus de sécurité et plus d'efficacité. Car plus nous sommes nombreux et plus nos moyens sont renforcés dans le cadre de cet espace Nous constatons qu'un certain nombre de pays qui ont encore leurs frontières souhaitent rentrer dans cet espace de Schengen. J'ai pu m'en rendre compte aujourd'hui au Danemark.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 janvier 2008