Texte intégral
Monsieur l'Ambassadeur,
Mes Chers Compatriotes et Chers Amis,
C'est évidemment un grand plaisir pour moi. On commence toujours par-là : si ce n'était pas un plaisir on ne le dirait pas, mais c'est vrai. Dans une visite comme celle-là, toujours trop rapide, la halte que je fais auprès de vous est une vraie joie. C'est donc un grand bonheur d'être parmi vous ce soir à New Delhi. Je souhaite, tout d'abord, saluer chaleureusement chacun et surtout chacune d'entre vous. Je souhaite vous remercier d'avoir accepté de venir à l'ambassade pour un échange auquel je suis très attaché.
Vous êtes de plus en plus nombreux à choisir de vous installer en Inde. Depuis 2005, la communauté française en Inde du Nord croit de plus de 20 % chaque année. A l'évocation de « 'L'Inde éternelle », dont nous avons parlé et dont je ressens déjà les effets, dont la puissance d'attraction demeure très vive, s'ajoute aujourd'hui la volonté que vous avez de participer aux formidables transformations que connaît ce pays. L'Inde est en effet, mais vous le savez mieux que quiconque, un acteur majeur de notre monde, un acteur économique, un acteur technologique mais aussi un acteur politique et un acteur culturel. Et demain il le sera plus encore. Dans cette Inde audacieuse, chacun d'entre vous représente la France à sa manière. J'ai déjà rencontré beaucoup d'industriels. Nos discussions furent très intéressantes. Vous faîtes vivre ici, je le répète, chacun avec votre manière et avec votre talent, une certaine idée de la France, une certaine vision d'un avenir partagé.
C'est à travers vous que nos amis apprennent à connaître notre pays et c'est grâce à vous aussi que les Français se familiarisent avec l'Inde, ses richesses et ses potentialités, avec son avenir technologique, avec son avenir industriel, avec la place qu'elle va occuper, qu'elle occupe déjà dans le monde. Rien ne remplace une expatriation pour construire une intimité avec une autre culture. C'est pourquoi votre engagement ici est extrêmement précieux pour notre pays. J'en connais la qualité et je voulais vous en remercier. Je vois d'ailleurs un certain nombre de jeunes gens parmi vous. Je me réjouis que de nombreux étudiants français viennent poursuivre leur cursus dans les universités de Delhi.
Nous avons avec Mme Sonia Gandhi, avec nos interlocuteurs de demain, avec le Premier ministre, avec le ministre des Affaires étrangères, avec notre ambassadeur ici, vivace et entreprenant, nous avons décidé de multiplier ces échanges d'étudiants. Il n'y a pas assez d'étudiants indiens en France. Facile à dire vous me direz parce qu'il faut leur permettre de travailler, leur permettre soit de travailler à mi-temps, soit de trouver un emploi fixe et nous nous y employons.
La ministre des Universités était il y a quelques semaines avec vous et s'est engagée à essayer de régler ce problème face à l'exigence d'avoir un certain nombre, un nombre grandissant d'étudiants indiens par rapport aux étudiants chinois. C'est toujours une comparaison que l'on est tenté de faire. L'attraction de la Chine, l'attraction de l'Inde, l'investissement de votre travail et de votre inventivité dans l'un ou dans l'autre pays. Le nombre des étudiants chinois est plus important que le nombre des étudiants indiens et nous devons équilibrer cette relation. Non seulement donc dans les universités de Delhi, dans les disciplines traditionnelles de l'indologie, mais aussi en sciences politiques, en sciences économiques et en management où les progrès sont ici considérables. Je dirais même que nous avons des choses à apprendre en ce qui concerne le management, des choses à apprendre de nos amis indiens. Je sais que la position d'expatrié n'est pas toujours facile en dépit des idées reçues. Ce n'est pas seulement l'exotisme et le bonheur, je sais. L'environnement sanitaire, les difficultés nées d'une économie en expansion suscitent parfois des goulots d'étranglement et peuvent dégrader la vie quotidienne. Le choc culturel profond suscité par un système social dont les fondements sont très différents du nôtre. Tout peut être source de difficulté, de stress, d'inconfort, de déstabilisation, indépendamment des formidables trésors et de la belle énergie que recèle l'Inde.
Dans ce contexte, mes chers compatriotes, la présence de l'Etat français, la qualité des services susceptibles d'être rendus à votre communauté par l'ambassade et par l'ambassadeur, les consulats, les écoles et les établissements français en Inde semblent déterminants. Vous devez vous sentir soutenus, accompagnes, encouragés.
A cet égard, je ne peux que me réjouir du projet, auquel vous prenez, comme parents, une part active pour cet agrandissement de l'école française de Delhi. Cette école donne la mesure de la croissance des échanges entre la France et l'Inde : ses effectifs augmentent fortement et régulièrement. Il faut donc la réorganiser, pour qu'elle puisse faire face, dans les meilleures conditions, à une demande nouvelle. Je sais que, là aussi, l'ambassadeur et son équipe y sont attentifs. Vous savez combien cette question de l'enseignement français à l'étranger est importante pour le président de la République et pour moi-même. J'ai notamment défendu âprement le soutien financier de l'Etat en la matière dans le cadre du budget que j'ai présenté à mon collègue à Bercy puis au Parlement. Je peux vous confirmer notre engagement d'accompagner l'extension de l'école française de Delhi.
Dans le même esprit, je vous rappelle que l'Etat cherche à accroître sa présence dans les régions et les pays du monde où nos intérêts actuels et potentiels sont les plus significatifs. Cela veut dire que nous allons rééquilibrer entre un certain nombre de consulats et de présences diverses, culturelles. Présence en effectifs toujours très lourde en Europe, par exemple. Nous allons rééquilibrer cela, nous souhaitons le faire par l'augmentation du nombre de nos agents et la densification de nos réseaux. Cela exige beaucoup de volonté et de pédagogie. Cela entraîne évidemment des redéploiements. L'Inde est, a ce titre, un pays-cible, un pays où nous serons jugés et nous nous proposons de créer des nouveaux postes qui nous permettrons de mieux suivre la croissance de ce pays, des relations bilatérales et de nos besoins. C'est au regard de l'importance qu'il accorde à l'émergence de l'Inde comme grande puissance régionale et mondiale, que notre pays entend développer ses implantations, le plus largement possible sur le territoire indien.
Mes Chers Compatriotes,
Le mois dernier, Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, a effectué un voyage très fructueux pour le resserrement de nos relations scientifiques et universitaires avec ce pays doté d'universités réputées et de centres de recherche de pointe.
Tout le sens de ma visite d'aujourd'hui, dans ce grand pays émergent, est d'affirmer que la France est prête à répondre aux exigences d'un grand partenariat global et durable entre la France et l'Inde dont aucun domaine ne peut être exclu. Je viens conforter les bases d'une amitié ancienne, et assurer les autorités indiennes, en précurseur du président de la République, qui viendra à Delhi en janvier, de la volonté des autorités françaises de coopérer largement avec l'Inde dans ses choix d'avenir.
La France a toujours entretenu une relation particulière avec l'Inde. C'est parce que la France est consciente de la spécificité indienne, qu'elle a décidé en 1998 d'engager avec l'Inde un dialogue régulier, ouvert et sans tabous, sur toutes les questions d'intérêt commun ou d'importance mondiale. Cette relation privilégiée franco-indienne a été à l'origine de l'établissement d'un partenariat stratégique, qui ne s'est pas démenti depuis et qui est promis à un bel avenir.
Enfin, mes Chers Compatriotes,
Ce soir, à tous et à toutes, je souhaite beaucoup de succès dans vos projets et votre déploiement au coeur de ce très grand pays.
Au-delà, je forme devant vous, à quelques semaines de la visite du chef de l'Etat, des voeux très sincères pour l'avenir de la coopération entre l'Inde et la France, et pour que cette entente permette à nos deux peuples de continuer à oeuvrer pour la démocratie, la paix, l'harmonie dans la diversité, dans un monde globalisé.
Je vous remercie.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 janvier 2008
Mes Chers Compatriotes et Chers Amis,
C'est évidemment un grand plaisir pour moi. On commence toujours par-là : si ce n'était pas un plaisir on ne le dirait pas, mais c'est vrai. Dans une visite comme celle-là, toujours trop rapide, la halte que je fais auprès de vous est une vraie joie. C'est donc un grand bonheur d'être parmi vous ce soir à New Delhi. Je souhaite, tout d'abord, saluer chaleureusement chacun et surtout chacune d'entre vous. Je souhaite vous remercier d'avoir accepté de venir à l'ambassade pour un échange auquel je suis très attaché.
Vous êtes de plus en plus nombreux à choisir de vous installer en Inde. Depuis 2005, la communauté française en Inde du Nord croit de plus de 20 % chaque année. A l'évocation de « 'L'Inde éternelle », dont nous avons parlé et dont je ressens déjà les effets, dont la puissance d'attraction demeure très vive, s'ajoute aujourd'hui la volonté que vous avez de participer aux formidables transformations que connaît ce pays. L'Inde est en effet, mais vous le savez mieux que quiconque, un acteur majeur de notre monde, un acteur économique, un acteur technologique mais aussi un acteur politique et un acteur culturel. Et demain il le sera plus encore. Dans cette Inde audacieuse, chacun d'entre vous représente la France à sa manière. J'ai déjà rencontré beaucoup d'industriels. Nos discussions furent très intéressantes. Vous faîtes vivre ici, je le répète, chacun avec votre manière et avec votre talent, une certaine idée de la France, une certaine vision d'un avenir partagé.
C'est à travers vous que nos amis apprennent à connaître notre pays et c'est grâce à vous aussi que les Français se familiarisent avec l'Inde, ses richesses et ses potentialités, avec son avenir technologique, avec son avenir industriel, avec la place qu'elle va occuper, qu'elle occupe déjà dans le monde. Rien ne remplace une expatriation pour construire une intimité avec une autre culture. C'est pourquoi votre engagement ici est extrêmement précieux pour notre pays. J'en connais la qualité et je voulais vous en remercier. Je vois d'ailleurs un certain nombre de jeunes gens parmi vous. Je me réjouis que de nombreux étudiants français viennent poursuivre leur cursus dans les universités de Delhi.
Nous avons avec Mme Sonia Gandhi, avec nos interlocuteurs de demain, avec le Premier ministre, avec le ministre des Affaires étrangères, avec notre ambassadeur ici, vivace et entreprenant, nous avons décidé de multiplier ces échanges d'étudiants. Il n'y a pas assez d'étudiants indiens en France. Facile à dire vous me direz parce qu'il faut leur permettre de travailler, leur permettre soit de travailler à mi-temps, soit de trouver un emploi fixe et nous nous y employons.
La ministre des Universités était il y a quelques semaines avec vous et s'est engagée à essayer de régler ce problème face à l'exigence d'avoir un certain nombre, un nombre grandissant d'étudiants indiens par rapport aux étudiants chinois. C'est toujours une comparaison que l'on est tenté de faire. L'attraction de la Chine, l'attraction de l'Inde, l'investissement de votre travail et de votre inventivité dans l'un ou dans l'autre pays. Le nombre des étudiants chinois est plus important que le nombre des étudiants indiens et nous devons équilibrer cette relation. Non seulement donc dans les universités de Delhi, dans les disciplines traditionnelles de l'indologie, mais aussi en sciences politiques, en sciences économiques et en management où les progrès sont ici considérables. Je dirais même que nous avons des choses à apprendre en ce qui concerne le management, des choses à apprendre de nos amis indiens. Je sais que la position d'expatrié n'est pas toujours facile en dépit des idées reçues. Ce n'est pas seulement l'exotisme et le bonheur, je sais. L'environnement sanitaire, les difficultés nées d'une économie en expansion suscitent parfois des goulots d'étranglement et peuvent dégrader la vie quotidienne. Le choc culturel profond suscité par un système social dont les fondements sont très différents du nôtre. Tout peut être source de difficulté, de stress, d'inconfort, de déstabilisation, indépendamment des formidables trésors et de la belle énergie que recèle l'Inde.
Dans ce contexte, mes chers compatriotes, la présence de l'Etat français, la qualité des services susceptibles d'être rendus à votre communauté par l'ambassade et par l'ambassadeur, les consulats, les écoles et les établissements français en Inde semblent déterminants. Vous devez vous sentir soutenus, accompagnes, encouragés.
A cet égard, je ne peux que me réjouir du projet, auquel vous prenez, comme parents, une part active pour cet agrandissement de l'école française de Delhi. Cette école donne la mesure de la croissance des échanges entre la France et l'Inde : ses effectifs augmentent fortement et régulièrement. Il faut donc la réorganiser, pour qu'elle puisse faire face, dans les meilleures conditions, à une demande nouvelle. Je sais que, là aussi, l'ambassadeur et son équipe y sont attentifs. Vous savez combien cette question de l'enseignement français à l'étranger est importante pour le président de la République et pour moi-même. J'ai notamment défendu âprement le soutien financier de l'Etat en la matière dans le cadre du budget que j'ai présenté à mon collègue à Bercy puis au Parlement. Je peux vous confirmer notre engagement d'accompagner l'extension de l'école française de Delhi.
Dans le même esprit, je vous rappelle que l'Etat cherche à accroître sa présence dans les régions et les pays du monde où nos intérêts actuels et potentiels sont les plus significatifs. Cela veut dire que nous allons rééquilibrer entre un certain nombre de consulats et de présences diverses, culturelles. Présence en effectifs toujours très lourde en Europe, par exemple. Nous allons rééquilibrer cela, nous souhaitons le faire par l'augmentation du nombre de nos agents et la densification de nos réseaux. Cela exige beaucoup de volonté et de pédagogie. Cela entraîne évidemment des redéploiements. L'Inde est, a ce titre, un pays-cible, un pays où nous serons jugés et nous nous proposons de créer des nouveaux postes qui nous permettrons de mieux suivre la croissance de ce pays, des relations bilatérales et de nos besoins. C'est au regard de l'importance qu'il accorde à l'émergence de l'Inde comme grande puissance régionale et mondiale, que notre pays entend développer ses implantations, le plus largement possible sur le territoire indien.
Mes Chers Compatriotes,
Le mois dernier, Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, a effectué un voyage très fructueux pour le resserrement de nos relations scientifiques et universitaires avec ce pays doté d'universités réputées et de centres de recherche de pointe.
Tout le sens de ma visite d'aujourd'hui, dans ce grand pays émergent, est d'affirmer que la France est prête à répondre aux exigences d'un grand partenariat global et durable entre la France et l'Inde dont aucun domaine ne peut être exclu. Je viens conforter les bases d'une amitié ancienne, et assurer les autorités indiennes, en précurseur du président de la République, qui viendra à Delhi en janvier, de la volonté des autorités françaises de coopérer largement avec l'Inde dans ses choix d'avenir.
La France a toujours entretenu une relation particulière avec l'Inde. C'est parce que la France est consciente de la spécificité indienne, qu'elle a décidé en 1998 d'engager avec l'Inde un dialogue régulier, ouvert et sans tabous, sur toutes les questions d'intérêt commun ou d'importance mondiale. Cette relation privilégiée franco-indienne a été à l'origine de l'établissement d'un partenariat stratégique, qui ne s'est pas démenti depuis et qui est promis à un bel avenir.
Enfin, mes Chers Compatriotes,
Ce soir, à tous et à toutes, je souhaite beaucoup de succès dans vos projets et votre déploiement au coeur de ce très grand pays.
Au-delà, je forme devant vous, à quelques semaines de la visite du chef de l'Etat, des voeux très sincères pour l'avenir de la coopération entre l'Inde et la France, et pour que cette entente permette à nos deux peuples de continuer à oeuvrer pour la démocratie, la paix, l'harmonie dans la diversité, dans un monde globalisé.
Je vous remercie.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 janvier 2008