Communiqué des services du Premier ministre, en date du 16 janvier 2008, sur l'augmentation des taux du Livret A et du Livret d'Epargne Populaire.

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Intervenant(s) : 

Auteur(s) moral(aux) : Premier ministre

Texte intégral

Le Premier ministre a décidé de porter le taux du Livret A de 3 % à 3,50 %, et le taux du LEP de 4 % à 4,25 %, à compter du 1er février prochain. Cette décision fait suite au constat par le gouverneur de la Banque de France de l'existence de circonstances exceptionnelles dans son courrier du 15 janvier, qui, conformément à la réglementation, suspendait le calcul automatique de la formule.
Le Gouverneur de la Banque de France a estimé que la rémunération du Livret A ne devait pas tenir compte de la situation anormale du taux de l'Euribor, liée aux turbulences financières internationales. Le Gouverneur a souligné que l'application de la formule automatique serait pénalisante pour l'économie française, en augmentant le coût de financement du logement social, des ménages et des entreprises, en particulier des PME.
Le Premier ministre a toutefois estimé que l'augmentation des taux d'intérêt et de l'inflation sur la période récente justifiait une augmentation de 0,5 % du Livret A (au lieu d'une recommandation de 0,25 %) et de 0,25 % du LEP (au lieu d'un maintien en l'état).
Enfin, le Premier ministre a demandé à Christine Lagarde, ministre de l'Economie, des Finances, et de l'Emploi, de soumettre au comité consultatif de la législation et de la réglementation financière une évolution de la formule de calcul permettant d'éviter de manière pérenne la prise en compte d'une sur-réaction des taux courts et de mieux assurer la protection du pouvoir d'achat. La nouvelle formule sera fondée sur la moyenne des taux courts (Euribor et Eonia) et de l'inflation, le résultat ne pouvant être inférieur à l'inflation augmentée de 0,25 %.
Ainsi fixé, le taux du Livret A, qui offre aux Français une épargne sans risque, totalement liquide et non assujettie aux impôts et taxes, s'établit à un niveau nettement supérieur à l'inflation tout en préservant les conditions de financement du logement social. La décision du Gouvernement conforte les objectifs de construction de 120 000 nouveaux logements sociaux par an.

Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 18 janvier 2008