Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Face à cette affaire grave, le rôle des responsables politiques que nous sommes, c'est de faire preuve du sens des responsabilités et du sens de l'intérêt général.
Le sens des responsabilités et le sens de l'intérêt général c'est d'abord de penser aux 130.000 salariés de la Société Générale. C'est ensuite de penser aux 22 millions de clients de la Société Générale, dont près de 10 millions dans notre pays.
L'urgence c'est de rétablir la confiance. Et pour rétablir la confiance, il y a deux choses nécessaires : il faut que la Société Générale réussisse son augmentation de capital, mais il faut aussi que toute la lumière soit faite sur les dysfonctionnements qui ont conduit à des pertes aussi invraisemblables. C'est la raison pour laquelle j'ai demandé, dès jeudi, à Christine Lagarde de diligenter une enquête qui est menée actuellement par les services du ministère des Finances, mais aussi par l'Autorité des Marchés Financiers et par la Commission bancaire. Cette enquête me sera remise lundi, et je la rendrai publique immédiatement.
Il faut ensuite que la justice fasse son travail, parce que c'est à travers l'enquête conduite par la justice que nous pourrons avoir la lumière la plus totale sur cette affaire. Et c'est alors qu'il faudra se poser la question des responsabilités et qu'il faudra, le cas échéant, qu'ensemble nous adoptions des réformes nécessaires pour donner à notre système bancaire plus de transparence et plus de sécurité.
Enfin, mesdames et messieurs les députés, je voudrais vous dire, et à travers vous, dire à tous ceux qui nous écoutent, que la Société Générale c'est une grande banque française, et que le Gouvernement entend que la Société Générale reste une grande banque française, acteur de la mondialisation.
Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 30 janvier 2008