Déclaration de M. Christian Poncelet, président du Sénat, sur la coopération entre le Qatar et la France, Paris le 7 février 2008.

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Circonstance : Déjeuner offert en l'honneur de M. Mohamed Bin Mubarak Al-Khulaifi, Président du Majlis Al-Choura de l'Etat du Qatar, au Sénat le 7 février 2008

Texte intégral

Monsieur le Président du Majlis-Al-Choura,
Messieurs les membres du Majlis Al-Choura,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Monsieur l'Ambassadeur,
Chers amis,
Je voudrais d'abord vous exprimer la joie qui est la mienne de vous accueillir, avec la délégation qui vous accompagne, dans cette résidence du Petit Luxembourg, dans ces lieux où l'art et l'histoire se mélangent depuis des siècles.
Je vous accueille officiellement, bien entendu, mais aussi, permettez-moi de le dire, amicalement puisque le mot amitié est celui qui vient spontanément à l'esprit lorsque l'on parle des relations entre la France et le Qatar.
La très récente visite d'État au Qatar du Président de la République française, M. Nicolas SARKOZY, a montré, avec éclat, l'intensité et la densité de notre dialogue politique.
On ne peut -bien sûr- que s'en réjouir.
Mais je me félicite aussi du renforcement parallèle que connaissent nos relations interparlementaires.
Le Sénat et le Majlis Al-Choura poursuivent leur rapprochement avec le soutien actif, côté français, du groupe interparlementaire France-Pays du Golfe, longtemps présidé avec dynamisme par mon regretté collègue, Daniel GOULET, présidé aujourd'hui par mon collègue Philippe MARINI, que vous avez -je le sais- très remarquablement accueilli en septembre dernier, et dont le Président délégué pour votre pays est Mme Monique PAPON, qui, à son grand regret, n'a pas pu être des nôtres aujourd'hui.
Monsieur le Président,
La richesse d'une relation bilatérale est sa diversité. C'est en impliquant le maximum de personnes, en s'étendant au plus grand nombre de domaines qu'une relation prospère et se bonifie.
Nos deux pays, la France et le Qatar, ont su construire, depuis quelques années, un partenariat exemplaire. Ils l'ont fait -malgré leurs différences naturelles- parce qu'ils partagent la même conception d'un monde qu'ils souhaitent multipolaire et qu'ils préfèrent, l'un comme l'autre, le droit à la force et le dialogue au monologue.
Comment ne pas se réjouir de voir que ce partenariat est aujourd'hui presque « tous azimuts », concernant aussi bien le dialogue politique que les relations économiques, la sécurité ou encore le domaine éducatif illustré, il y a quelques jours, par l'inauguration par le Président de la République, du lycée franco-qatarien de Doha dont le nom -« Voltaire »- illustre notre volonté commune de refuser la malédiction des dogmatismes ?
Monsieur le Président,
Le Qatar est un pays écouté et respecté sur la scène internationale, stable et prospère, dont l'influence et la sagesse sont reconnues, comme l'a montré votre importante et substantielle contribution, ces deux dernières années, au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Je ne formerai qu'un voeu : continuons à travailler ensemble !
Alors que l'humanité prend peur, que l'affrontement entre les cultures est l'objectif de certains, possédés par l'intégrisme, il est aujourd'hui plus important que jamais d'afficher notre confiance réciproque et de marquer le respect mutuel qui caractérise notre relation.
Il me reste, avant de terminer, à vous adresser, Monsieur le Président, tous mes encouragements dans la marche de l'Assemblée que vous présidez vers l'épreuve du suffrage universel, peut-être dans les mois qui viennent.
Permettez-moi à cet égard une confidence : je vais moi-même, dans quelques semaines, me présenter une nouvelle fois, mais toujours avec la même passion, devant les électeurs de mon département des Vosges !
Vive le Qatar !
Vive la France !
Vive l'amitié franco-qatarienne !Source http://www.senat.fr, le 13 février 2008