Interview de M. Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d'Etat aux affaires européennes, à Europe 1 le 19 février 2008, sur l'indépendance du Kosovo, la France et l'Union européenne et sur l'ouverture politique.

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Média : Europe 1

Texte intégral

J.-P. Elkabbach Bonjour. Merci d'être là J.-P. Jouyet. La France reconnaît donc l'indépendance du Kosovo. Est-ce qu'elle pouvait faire autrement ?
 
R.- Il n'y avait pas d'autres possibilités. C'est une situation qui dure maintenant depuis 1999. On solde les comptes de l'éclatement de l'ex Yougoslavie.
 
Q.- Et est-ce que l'Europe est, ce matin, plus stable et plus en paix qu'avant-hier ?
 
R.- L'Europe est aujourd'hui plus stable dans la mesure où l'on voit bien que dans cette région qui est vitale pour l'Europe, il y a eu, quelles que soient les difficultés que cela représente pour les Serbes, des appels au calme qui ont été lancés par le président de Serbie, nouvellement élu. Et je crois qu'il faut s'en féliciter. Je crois que nous devons tout faire pour aider à la stabilisation de cette région. C'est pour cela que les Européens se sont mis d'accord, pour que l'on envoie un contingent de 1.800 hommes civils et militaires pour assurer d'une part la justice, les contrôles aux frontières et d'autre part les opérations de police.. C'est protéger les minorités dont la minorité serbe.
 
Q.- C'est-à-dire que le Kosovo continue de vivre sous surveillance ou contrôle international ?
 
R.- Le Kosovo continue de vivre dans une certaine mesure, d'une part avec des forces des Nations unies qui assurent la sécurité, d'autre part avec de nouveaux éléments d'Européens qui vont l'aider à aller vers plus de démocratie en assurant les engagements qui ont été pris par le Président et le Parlement kosovars.
 
Q.- Donc on voit bien que les 2 millions de Kosovars forcent la main des Nations unies, forcent la main de l'Europe. Est-ce qu'ils ne prennent pas des risques mais sur le dos des autres ?
 
R.- Ils doivent respecter leurs engagements - c'est ce que nous leur avons dit - c'est-à-dire tout ce qui avait trait aux exigences démocratiques, au respect des minorités et de l'identité serbe dans le Kosovo et, sans entrer dans les détails, ce qui était la mise en place du plan Ahtisaari.
 
Q.- C'est le Finlandais.
 
R.- Le Finlandais oui.
 
Q.- À Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères des 27 Etats hier, ne se sont pas mis d'accord. 19 vont dire oui peu à peu, 8 refusent pour le moment : l'Espagne, en campagne électorale, le Portugal, les Pays Bas, la Grèce qui redoute la contagion chez eux. C'est-à-dire que chacun fait donc ce qu'il veut ou ce qu'il peut ?
 
R.- Il y a un grand progrès par rapport à la situation de 1992. Vous vous souvenez en 1992, l'Europe qui à ce moment-là était à 12, était incapable de prendre des positions homogènes sur la Yougoslavie. Il y en a qui soutenaient la Croatie, il y en a d'autres qui soutenaient la Serbie, il y en a d'autres qui soutenaient la Bosnie. Aujourd'hui à 27, ce que je constate, c'est qu'on s'est mis...
 
Q.- Vous êtes divisés. Ou nous sommes divisés.
 
R.-... On s'est mis d'accord sur un texte commun relatif au Kosovo. Deuxièmement, il y a cette force de stabilisation qui est mise en place, et troisièmement, le phénomène de reconnaissance, on s'est mis d'accord pour ne pas être d'accord sur la reconnaissance. La reconnaissance, c'est un phénomène national. Ce n'est pas un phénomène européen. Après, chacun a ses évènements. Comme vous l'avez dit, l'Espagne est en campagne électorale. Bon on comprend qu'elle puisse attendre un petit peu.
 
Q.- D'ailleurs, quand on fait le portrait de l'Europe d'aujourd'hui, estce qu'on peut dire comme vous le signalez : l'Espagne, entre Zapatero et M. Rajoy, ils sont désormais au coude à coude ; L'Italie a des problèmes : Prodi c'est fini, alors qui entre Berlusconi et Veltroni ? En Grande-Bretagne, G. Brown nationalise une banque privée victime des subprimes. Que dire encore ? En Allemagne, la coalition de la chancelière Merkel fait face à la colossale fraude fiscale de l'establishment. C'est toute l'Europe qui boite là ?
 
R.- Non, ce n'est pas toute l'Europe qui boite.
 
Q.- Une bonne partie de l'Europe.
 
R.- Ce dont on s'aperçoit, c'est que chacun a ses difficultés. Lorsque l'on se compare aux autres, on se console, on s'aperçoit que la France n'est pas le seul pays à connaître des difficultés ou des remous.
 
Q.- Et vous le sentez quand vous voyagez ? Ou l'image de la France se dégrade t-elle ?
 
R.- Ca se sent bien. Non l'image de la France depuis que le traité de Lisbonne a été ratifié dans ce pays, depuis que le président de la République a repris ces impulsions pour faire en sorte qu'il y ait un nouveau traité, un nouveau cadre institutionnel, l'image de la France s'est redressée en Europe.
 
Q.- Je reviens au Kosovo. Les Serbes du Kosovo, toutes les minorités, les Serbes de Belgrade et surtout la Russie refusent ce qu'ils appellent la sécession du Kosovo. Alors par quel moyen vous apaiserez, vous les Français, etc., la colère et l'opposition de V. Poutine ?
 
R.- Je crois que la Russie a ses positions en ce qui concerne le Kosovo. Ce n'est pas une surprise. Nous avons eu des dialogues entre l'Union européenne et la Russie encore pas plus tard que la semaine dernière, au niveau des ministres des Affaires étrangères. On connaît leurs positions. Je crois qu'il y a d'autres intérêts également en jeu avec la Russie et que la Russie sait bien que c'est dans son intérêt d'être un partenaire majeur de l'Europe. Et l'Europe sait aussi que la Russie est un partenaire incontournable de l'Europe. D'ailleurs sous présidence française, nous aurons à finaliser un accord de partenariat entre l'Union européenne et la Russie.
 
Q.- Vous dites toujours la vérité, enfin vous essayez de dire toujours la vérité ; vous avez cette réputation. Un mini Etat de plus si pauvre, le continent européen est-il sûr de rester en paix ?
 
R.- Le continent européen aujourd'hui à 27, a mieux fonctionné dans cette crise, comme je vous l'ai dit, qu'il y a une quinzaine d'années lorsque l'ex Yougoslavie a existé. C'est le premier point. Le second point est que nous devons tout faire pour qu'il continue à être en paix, et la meilleure garantie que nous pouvons donner, c'est faire en sorte que ces pays aient une perspective d'intégrer l'Union européenne. L'Union européenne reste un facteur de paix majeur, et au premier chef, nous devons donner cette perspective d'intégration dans l'Union européenne au peuple serbe.
 
Q.- C'est-à-dire que ces Etats, on les verra dans l'Union européenne ?
 
R.- C'est-à-dire que le moment venu, les Balkans occidentaux et au premier rang d'entre eux la Serbie, ont vocation à être dans l'Union européenne.
 
Q.- C'est quand le moment venu ? Il viendra quand ? C'est un délai de 5 ans, 10 ans, 2 ans ?
 
R.- C'est un délai qui est entre 5 ans et 10 ans pour certains d'entre eux. Le plus rapide sera sans doute la Serbie.
 
Q.- Ce matin vous accompagnez le Premier ministre, F. Fillon, à Strasbourg. Il va rencontrer le Parlement européen, des groupes etc. La France, elle joue la modestie aujourd'hui ?
 
R.- La France, elle essaie d'être auprès des institutions européennes, que ce soit la Commission... hier, j'étais avec le président Barroso, aujourd'hui le Premier ministre sera à Strasbourg auprès du Parlement européen. Il rencontrera son président, les groupes. Vous devez jouer collectif et vous devez effectivement ne pas faire preuve d'arrogance. Vous devez être auprès des autres, sinon vous ne réussirez pas votre présidence.
 
Q.- C'est vous qui avez employé le mot "arrogance". Certains Européens redoutent que la France fasse des coups personnels et cavalier ou cavalière seule.
 
R.- Oui mais d'une part, ce sont des procès d'intention. Lorsque nous avons remis en oeuvre la machine institutionnelle avec le traité, nous l'avons fait avec nos partenaires allemands. Lorsque nous avons fait les avancées industrielles sur des projets aussi importants que Galileo, nous l'avons fait avec nos partenaires aussi allemands. Je veux dire, l'Europe ça reste un jeu collectif.
 
Q.- C'est vous J.-P. Jouyet et c'est à vous que N. Sarkozy a donné mission de préparer la prochaine présidence française de l'Union européenne. Vous essayez d'associer les citoyens grâce à, si j'ai bien lu, huit grands débats européens dans huit grandes villes. Et ça commence quand ?
 
R.- Ca va commencer le 29 mars prochain. Et ça aura lieu à La Villette.
 
Q.- Quels thèmes ou quelles priorités vous avez envie de privilégier en essayant d'associer les citoyens ?
 
R.- Nous souhaitons privilégier les thèmes qui ont trait à la lutte contre le réchauffement climatique et à la sécurité énergétique...
 
Q.- Ça ne mange pas de pain, si je puis dire.
 
R.- Non, c'est une rupture extrêmement importante, et de la part de la France et de la part de l'Europe. C'est-à-dire que vous changez quand même votre modèle de croissance par-là. C'est quand même un enjeu fondamental par rapport aux prochaines générations. Deuxièmement, c'est assurer une meilleure gestion des flux migratoires en Europe et de relever les défis à la fois de l'immigration mais aussi de l'intégration. Et troisièmement, c'est faire en sorte, comme vous le disiez, qu'il y ait une Europe en paix et en sécurité et qu'au développement économique de l'Europe correspondent des moyens nécessaires à sa défense.
 
Q.- Vous pensez que les Français, les citoyens français ont envie de se mobiliser pour une Europe, qui est rendue, peut-être à tort, responsable avec la mondialisation des fermetures d'usines, des délocalisations et des drames sociaux ?
 
R.- Je comprends ce que l'on éprouve par rapport aux phénomènes que vous décrivez. Et c'est vrai que la mondialisation n'est pas un chemin, un long fleuve tranquille mais l'Europe reste le meilleur rempart et nos concitoyens en sont conscients pour faire en sorte que celle-ci soit maîtrisée. Regardez sur les désordres financiers, c'est quand même des initiatives françaises prises par le président de la République, la chancelière d'Allemagne, le Premier ministre anglais, qui permettent d'avoir une meilleure régularisation face à ces soubresauts financiers.
 
Q.- Vous avez dit la France ne sera pas arrogante...
 
R.- Non.
 
Q.-... ou elle ne doit pas se montrer arrogante ?
 
R.- Non.
 
Q.- Non. Mais est-ce qu'elle peut se faire entendre et faire entendre une parole forte et crédible si elle est criblée de dettes, de déficits et de réprimandes ?
 
R.- Alors d'une part, nous ne sommes pas criblés de réprimandes, d'autre part, nous conduisons - et le Premier ministre l'a indiqué - une politique de réformes fortes sur le plan économique et social qui est nécessaire pour que notre pays soit...
 
Q.- Il ne faut pas y renoncer ?
 
R.-  Il ne faut absolument pas y renoncer. Le Premier ministre a raison. Il la mène avec détermination et courage. Le président de la République l'a indiqué, s'y est pleinement engagé. Il y a une impatience également des Français à ce que ces réformes soient conduites. Elles doivent nous permettre d'être plus performants économiquement et de faire en sorte qu'à terme, nous réduisions notre dette et nos déficits. Il n'y a pas d'autre voie que la réduction de la dette et les déficits pour permettre à la France d'être respectée et forte sur le plan économique.
 
Q.- Vous allez être le premier ministre français, peut-être le premier Européen à commenter la nouvelle qu'A.-M. Moreau vient de me donner : F. Castro vient officiellement de renoncer au pouvoir qu'il exerce depuis bientôt 50 ans, 59.
 
R.- Oui, depuis 1959.
 
Q.- Oui, depuis qu'il est arrivé...
 
R.- Depuis pratiquement 50 ans.
 
Q.-...Qu'il est sorti des maquis etc., et vaincu Batista. Il ne pouvait peut-être probablement pas faire autrement mais quelle, je n'oserai pas dire oraison funèbre, mais quelle oraison funèbre politique vous faites sur le castrisme et Castro ?
 
R.- Le castrisme ça a été un symbole de totalitarisme. On ne peut que souhaiter qu'il y ait après ce retrait une voie nouvelle qui s'ouvre et qu'il y ait plus de démocratie dans ce pays, qu'il suive un chemin qu'ont emprunté d'autres pays. Voilà le premier commentaire que cela m'inspire.
 
Q.- Et qu'est-ce qu'il restera de lui à votre avis ? Vous, homme venu de gauche ou du centre gauche ou des réformateurs...
 
R.- Oui. Justement ce qu'il restera de lui, c'est le fait qu'il n'y ait pas eu suffisamment de réformes, qu'il n'ait pas compris les évolutions qui se sont fait jour notamment à la fin des années 70, au début des années 80, qu'il n'ait pas compris les évolutions qui se sont fait jour à la suite de la chute du Mur de Berlin et de l'Union soviétique. Et même si au départ, il a assuré une certaine indépendance, une indépendance certaine par rapport à ce qui était une présence par trop marquée des Etats-Unis et en Amérique centrale.
 
Q.- C'est ça. Mais Cuba n'a pas seulement souffert de 50 ans d'embargo des Etats-Unis, ils ont peut-être aussi souffert de quelques années de plus de gouvernement de Castro. Sans démocratie.
 
R.- C'est indéniable.
 
Q.- Alors je reviens, ça c'est l'actualité... Dans le climat critique d'aujourd'hui, vous, ministre d'ouverture, est-ce que vous vous sentez à l'aise ?
 
R.- Je me sens à l'aise dans le Gouvernement dans la mesure où on me laisse m'exprimer avec ma sensibilité. D'ailleurs, je vois que par rapport à toutes les critiques qui sont faites à l'égard du président de la République, il a eu le courage de faire l'ouverture, il a le courage de mener une réforme des institutions qui donne plus de pouvoir au Parlement. Il a le courage de mener un projet européen qui est cohérent. Et de mener de grands projets qui peuvent véritablement restaurer l'image de la France. Je pense à l'Union pour la Méditerranée.
 
Q.- Vous ajoutez votre voix à celle des proches de N. Sarkozy qui semblent utiliser aujourd'hui la tactique des légions romaines pour le protéger : la formation en tortue. On sort les boucliers ?
 
R.- Ecoutez ! La formation en tortue, au rugby jusqu'à ces dernières périodes, ce n'est pas celle qui réussissait le moins bien. Donc, pourquoi ne pas l'utiliser. Moi je le dis avec ma sensibilité d'ouverture et mon indépendance parce que je n'attends ni mandant, ni poste, ni quoi que ce soit, je le dis de la manière claire : la position de N. Sarkozy est bien souvent caricaturée. Parler de "mise en péril de la République" me paraît alors, là, quelque chose de franchement exagéré. Et je pèse mes mots. Il faut savoir raison garder. Ce n'est pas l'image qui est son image en Europe, ce n'est pas l'image qui est celle de la France en Europe. Vous allez voir n'importe quel Européen, il ne vous dit pas : dites donc, vous rentrez chez vous, est-ce que la République va encore tenir debout ce soir ? Là, je pense qu'on va franchement trop loin.
 
Q.- J.-P. Jouyet, vous faites allusion à l'appel hétéroclite des 17 stars souvent opposées d'ailleurs de la politique qui en appellent à la vigilance républicaine dont les dérives du pouvoir personnel. Vous retrouvez d'ailleurs des gens de votre génération de l'ENA : S. Royal, D. De Villepin. Est-ce que c'est ce que vous vivez, vous ? Les menaces à propos de la laïcité ? Les menaces à propos d'une politique étrangère qui n'est plus indépendante ?
 
R.- Il ne faut pas raconter n'importe quoi. N. Sarkozy a raison et je suis quelqu'un, comme vous l'avez rappelé, qui vient de la gauche et qui est ministre d'ouverture. Je crois avoir dit sur les tests ADN, sur d'autres aspects ce que j'avais à dire. Je dis là-dessus qu'il a raison de poser la question des rapports entre la religion et la société alors que ces rapports...
 
Q.- Il a raison ?
 
R.- Il a raison de le poser...
 
Q.- C'est son rôle de président de la République ?
 
R.- C'est le rôle de président de la République et de responsable international. Il a ses convictions, c'est un homme qui est courageux, il le fait, ce n'est pas populaire. Deuxièmement, sur le pluralisme, il a donné des preuves en matière d'ouverture. Troisièmement, la politique étrangère de la France elle reste une politique qui est une politique d'équilibre, elle n'est pas faite d'alignement. Quatrièmement, ce que je constate pour avoir étudier en même temps que S. Royal et D. de Villepin, c'est que tout ce que l'on dit à propos des dérives sur les monarchies électives ou républicaines n'ont rien de neuf. On a tous suivi les mêmes cours d'un professeur de droit qui s'appelle M. Duverger, il appelait ça la "monarchie républicaine", ça date de 1975, il n'y a rien de neuf de ce point de vue-là, et véritablement, ça me paraît vraiment, dans un verre d'eau, voilà. Ça ne me paraît pas très nouveau.
 
Q.- Oui mais ce tableau est si beau de votre part ! Rien ne cloche ?
 
R.- Il n'y a pas, objectivement, sur la personnalité et sur les critiques qui lui sont adressées, de ce point de vue-là je trouve extrêmement exagéré. Qu'on soit en accord ou en désaccord, ça, ça me paraît normal. Je suis plus d'accord avec F. Hollande qui dit qu'il y a des oppositions droite-gauche et que c'est sur terrain-là que doit se situer le débat politique et non pas sur le terrain de soi-disant "atteinte à ce que sont les principes républicains" dont je ne vois pas qu'ils seraient mis en cause.
 
Q.- Je rappelle que vous vous occupez beaucoup d'Europe, normal, vous n'avez pas encore les insignes, les objets que vous allez distribuer pour l'Europe ?
 
R.- Non mais je vous les apporterai très, très vite, ils sont en cours de conception.
 
Q.- Qu'est-ce que vous préparez ?
 
R.- On prépare toujours des logos, des insignes, mais là on va essayer de faire beaucoup plus interactif. On va essayer de vous intéresser à des objets qui permettent de communiquer de n'importe quel coin de l'Europe, soit avec des bornes interactives, soit avec des portables qui vont permettre de mieux communiquer entre Européens. Ce sera le signe de... l'Europe, la présidence française sera placée sous le signe de la communication.
 
Q.- Vous les donnerez quand ?
 
R.- On espère pouvoir les donner le 1er juillet, on n'espère pas d'ailleurs, il faudra les donner le 1er juillet.
 
Q.- Oui, mais avant, avant ?
 
R.- On vous les donnera en avant-première.
 
Q.- C'est P. Stark qui a du retard.
 
R.- Non, non, non. P. Stark a repris tout ça avec beaucoup d'énergie, il travaille très bien, non, non. Ne lui dites surtout pas qu'il a du retard. On l'a appelé peut-être trop tard.
 
Q.- Bonne journée, merci d'être venu.
 
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 19 février 2008