Texte intégral
Monsieur le Ministre,
Messieurs les Présidents,
Mesdames et Messieurs,
Je suis particulièrement heureux de me trouver aujourd'hui à vos côtés pour inaugurer ce sommet franco-allemand des technologies de l'information et de la communication. Je remercie les organisateurs de cette manifestation, le BitKom et le Syntec-Informatique ainsi que toutes les parties prenantes, notamment les pôles de compétitivité, ayant contribué à cette année franco-allemande des TIC.
Je viens de parcourir certains des stands de ce gigantesque salon et me rends compte de l'impressionnante mobilisation de vos entreprises. Je salue en particulier l'effort de toutes ces petites entreprises qui ont fait le déplacement pour donner corps à une véritable coopération franco-allemande dans ce secteur stratégique des TIC.
En tant que secrétaire d'État chargé des entreprises et du commerce extérieur, je sais combien ce secteur est devenu primordial pour la croissance de nos deux pays : Internet est aujourd''hui entré dans la vie quotidienne de nos compatriotes.
La révolution virtuelle n'est pas seulement une Révolution culturelle, c'est aussi une Révolution économique. Les nouvelles technologies de l'information et de la communication représentent en effet un potentiel évalué, pour la France, à plus de ½ point de croissance.
J'aimerais vous présenter comment la coopération internationale, en particulier franco-allemande, peut servir et sert une politique efficace dans le domaine du numérique d'abord grâce au soutien à (I) l'innovation puis au (II) développement des réseaux du futur et des nouveaux services avant de vous dire un mot du nécessaire effort à fournir pour (III) la diffusion de ces nouvelles technologies.
(I) Comment favoriser l'innovation ?
En se situant dans la perspective de l'agenda de Lisbonne, et constatant le chemin qui nous reste à accomplir, la France a tout d'abord voulu donner une nouvelle impulsion à l'effort de recherche des entreprises en augmentant fortement le taux du Crédit d'impôt-Recherche, depuis le 1er janvier.
Par ailleurs, nous sommes en train de recentrer nos dispositifs d'aide vers les PME innovantes, et nous poursuivons notre effort en faveur des pôles de compétitivité. Je me réjouis d'ailleurs que deux des cinq premiers pôles français de compétitivité soient spécialisés dans l'électronique, le logiciel et les contenus numériques : vous connaissez sans doute Systématic et Cap Digitial, qui sont d'ailleurs représentés ici.
La politique des pôles est de créer un écosystème favorable à l''innovation et à la création d''entreprise, d'assurer un ancrage régional sur des marchés globalisés et enfin, de dégager des synergies en faisant coopérer l''industrie, les laboratoires de recherche et l''enseignement supérieur.
A ce titre, les « clusters EUREKA » constituent une initiative emblématique pour assurer la compétitivité de l'industrie européenne :
- d'abord parce qu'ils permettent d'obtenir, sur des technologies stratégiques, des « masses critiques » de R&D qui permettent à l'Europe de rester dans la course au niveau mondial ;
- ensuite, parce que ces clusters sont le fruit d'une initiative franco-allemande, qui compte aujourd'hui 34 pays-membres. Dans leur domaine, ils illustrent avec exemplarité la force du couple franco-allemand dont les propositions d'idées nouvelles parviennent parfois à diffuser dans le cadre européen. Dans le domaine des TIC, c'est à nouveau le cas avec le projet « 100 GET », qui porte sur les infrastructures de réseaux à très haut débit. Initialement porté par nos deux pays, il est aujourd'hui étendu aux principaux équipementiers européens, mais associe également PME et laboratoires de recherche ;
- enfin, la méthode me paraît vertueuse, car les projets sont "portés" par des industriels.
La mise en oeuvre d'une politique européenne des clusters sera l'une de mes priorités pour la présidence française de l'Union européenne. Dans ce cadre, la coopération entre l'Allemagne et la France joue un rôle particulier, car les collaborations scientifiques y sont étroites et plongent au coeur de la dynamique des pôles. Le domaine des TIC est exemplaire à cet égard, que ce soit dans l'électronique embarquée entre le réseau allemand «SafeTrans» et le pôle de compétitivité System@tic ou dans la microélectronique avec la collaboration entre l'Institut Fraunhofer de Dresde et le laboratoire LETI du CEA.
Je souhaite au passage vous indiquer, dans ce domaine, que le Gouvernement a souhaité accompagner les investissements privés sur le site de Crolles-Grenoble dédié à la recherche sur les nanotechnologies et que nous sommes prêts à soutenir tout approfondissement des relations franco-allemandes dans ce secteur clé pour l'industrie européenne.
La France cherchera donc dans le cadre de sa présidence à venir de l'Union à soutenir les projets collaboratifs permettant de consolider les partenariats stratégiques pour l'avenir de l'industrie européenne. A ce titre, je me félicite des initiatives visant à rapprocher pôles de compétitivité et «Kompetenz Netze», qui feront l'objet des discussions de demain. Deux nouveaux projets me paraissent prometteurs, comme le partenariat entre l'association VDI/VDE et Oséo pour favoriser la participation des PME aux programmes européens ou l'ouverture d'un bureau franco-allemand entre VDI/VDE, qui assure l'animation des «Kompetenz Netze» allemands, et la fondation Sophia Antipolis.
(II) Nous souhaitons soutenir le développement des réseaux du futur et des nouveaux services
Nous sommes tous conscients que « l'ère du numérique » constitue pour l'Europe une occasion rêvée de prouver sa modernité, y compris vis-à-vis des États-Unis ou de l'Asie. Trois ruptures méritent, me semble-t-il, une attention particulière : le déploiement de la fibre optique, la télévision du futur et la préparation des nouveaux services mobiles.
De même que les années 60 avaient vu fleurir les lignes téléphoniques partout sur le territoire, le début du 21ème siècle correspondra, dans les manuels d'histoire de nos arrière-petits-enfants, à l'avènement de la fibre optique. Il nous faut donc préparer cette rupture en Europe, en bâtissant les réseaux appropriés.
Le Gouvernement français est particulièrement mobilisé sur cet enjeu et invite les États membres de l'Union à travailler ensemble, avec l'aide de la Commission, pour partager leurs expériences et établir un premier diagnostic sur les obstacles rencontrés.
J'ai l'intention d'oeuvrer en ce sens à l'occasion de la Présidence française, au deuxième semestre de cette année.
Cet exercice de concertation s'accompagne par ailleurs d'engagements à l'échelle nationale. Nous voulons nous mettre à l'heure de l'information à grande vitesse. Il en va de plusieurs dizaines de milliers d'emploi, de possibilités de croissance supplémentaires, et surtout de la modernité des territoires.
Nous avons donc défini un programme stratégique pour favoriser le déploiement du très haut débit. J'ai réuni, il y a trois semaines, un comité national de pilotage du très haut débit et proposé un ensemble de mesures législatives. Les quatre axes de notre programme sont les suivants :
- Réduire les coûts des travaux de génie civil ;
- Faciliter le câblage des immeubles en fibre optique ;
- Permettre un accès de tous aux services futurs ;
- renforcer la R&D et le développement des usages liés à l'utilisation du très haut débit.
Seconde rupture : la télévision numérique. La France, comme l'Allemagne, sont en phase de transition vers la télévision numérique et vers la haute définition.
L'arrêt de diffusion analogique de la télévision constitue une opportunité unique de réutilisation des fréquences ainsi libérées. A l'instar de nombreux pays européens, la France est en pleine réflexion sur les enjeux de ce dividende numérique.
Outre la télévision numérique terrestre, la relation du téléspectateur vis-à-vis de la télévision change : à l'appareil familial et collectif, s'ajoute maintenant un appareil personnel. C''est pourquoi un appel à candidatures pour des services de télévision mobile personnelle a été lancé. Nous soutiendrons toutes les initiatives européennes visant à favoriser le déploiement de cette télévision de poche que nos citoyens appellent de leurs voeux.
Le téléphone mobile a tendance à se transformer en couteau suisse. Une des dernières innovations en date consiste à développer des services de paiement à distance sécurisés. Cela va permettre de transformer le mobile en un véritable portefeuille électronique. Il offrira ainsi des services de paiement, de transport ou de fidélité. Ces services sont des relais de croissance potentiels importants et nous souhaitons favoriser le développement de ces usages grâce à des expérimentations en grandeur nature.
La France aura, par ailleurs, à coeur de faire progresser, durant sa présidence de l'Union Européenne, la négociation relative au cadre réglementaire européen des communications électroniques, pour parvenir, je l'espère, à un accord politique car les investisseurs ont besoin d'un cadre juridique clair. Ce nouveau cadre devra favoriser l'investissement, l'innovation et le développement de stratégie paneuropéenne des acteurs économiques tout autant qu'une large diffusion de la société de l'information.
(III) Il est en effet indispensable d'accompagner la diffusion des nouvelles technologies auprès de nos entreprises et de nos concitoyens
Nous voulons soutenir l'appropriation du numérique par les entreprises, pour qu'elles deviennent plus compétitives. Il faut aider les petites et moyennes entreprises à faire le premier pas. Les entreprises allemandes sont d'ailleurs assez exemplaires dans ce domaine.
En parallèle, la promotion des nouvelles technologies auprès de nos concitoyens est indispensable.
Je vous rappelle, à ce titre, les deux objectifs fixés hier par le Président de la République :
- porter en deux ans à 70% la part des ménages français équipés d'un ordinateur ;
- et permettre à 100% des Français d'avoir accès à l'internet à haut débit fixe et mobile d'ici 2012.
Le développement de l'assistance à domicile, du télé-travail, de l'e-éducation, des soins de santé à domicile, de l'administration électronique sont en parallèle autant de moyens qui doivent permettre de réconcilier nos citoyens avec les nouvelles technologies. Nous vous faisons confiance pour les démocratiser.
Au-delà, les pouvoirs publics doivent assurer un accès minimum aux services innovants pour tous. De nombreuses actions ont été engagées en France pour maintenir la cohésion sociale numérique : amélioration de la protection des consommateurs, aides pour les plus démunis, aménagement numérique du territoire...
La France souhaite en complément alimenter, durant sa présidence de l'Union Européenne, le lancement d'une réflexion visant à réexaminer le périmètre du service universel téléphonique au regard des services qui devront être garantis au 21 ème siècle aux citoyens de l'Union.
Vous, entreprises allemandes et françaises, êtes les pionniers de la nouvelle économie. Je souhaite que, sur ces thèmes, la coopération franco-allemande soit la plus étroite possible pour que cette Révolution virtuelle soit un succès économique.
Je vous remercie.
« Vielen Dank! »source http://www.minefe.gouv.fr, le 11 mars 2008
Messieurs les Présidents,
Mesdames et Messieurs,
Je suis particulièrement heureux de me trouver aujourd'hui à vos côtés pour inaugurer ce sommet franco-allemand des technologies de l'information et de la communication. Je remercie les organisateurs de cette manifestation, le BitKom et le Syntec-Informatique ainsi que toutes les parties prenantes, notamment les pôles de compétitivité, ayant contribué à cette année franco-allemande des TIC.
Je viens de parcourir certains des stands de ce gigantesque salon et me rends compte de l'impressionnante mobilisation de vos entreprises. Je salue en particulier l'effort de toutes ces petites entreprises qui ont fait le déplacement pour donner corps à une véritable coopération franco-allemande dans ce secteur stratégique des TIC.
En tant que secrétaire d'État chargé des entreprises et du commerce extérieur, je sais combien ce secteur est devenu primordial pour la croissance de nos deux pays : Internet est aujourd''hui entré dans la vie quotidienne de nos compatriotes.
La révolution virtuelle n'est pas seulement une Révolution culturelle, c'est aussi une Révolution économique. Les nouvelles technologies de l'information et de la communication représentent en effet un potentiel évalué, pour la France, à plus de ½ point de croissance.
J'aimerais vous présenter comment la coopération internationale, en particulier franco-allemande, peut servir et sert une politique efficace dans le domaine du numérique d'abord grâce au soutien à (I) l'innovation puis au (II) développement des réseaux du futur et des nouveaux services avant de vous dire un mot du nécessaire effort à fournir pour (III) la diffusion de ces nouvelles technologies.
(I) Comment favoriser l'innovation ?
En se situant dans la perspective de l'agenda de Lisbonne, et constatant le chemin qui nous reste à accomplir, la France a tout d'abord voulu donner une nouvelle impulsion à l'effort de recherche des entreprises en augmentant fortement le taux du Crédit d'impôt-Recherche, depuis le 1er janvier.
Par ailleurs, nous sommes en train de recentrer nos dispositifs d'aide vers les PME innovantes, et nous poursuivons notre effort en faveur des pôles de compétitivité. Je me réjouis d'ailleurs que deux des cinq premiers pôles français de compétitivité soient spécialisés dans l'électronique, le logiciel et les contenus numériques : vous connaissez sans doute Systématic et Cap Digitial, qui sont d'ailleurs représentés ici.
La politique des pôles est de créer un écosystème favorable à l''innovation et à la création d''entreprise, d'assurer un ancrage régional sur des marchés globalisés et enfin, de dégager des synergies en faisant coopérer l''industrie, les laboratoires de recherche et l''enseignement supérieur.
A ce titre, les « clusters EUREKA » constituent une initiative emblématique pour assurer la compétitivité de l'industrie européenne :
- d'abord parce qu'ils permettent d'obtenir, sur des technologies stratégiques, des « masses critiques » de R&D qui permettent à l'Europe de rester dans la course au niveau mondial ;
- ensuite, parce que ces clusters sont le fruit d'une initiative franco-allemande, qui compte aujourd'hui 34 pays-membres. Dans leur domaine, ils illustrent avec exemplarité la force du couple franco-allemand dont les propositions d'idées nouvelles parviennent parfois à diffuser dans le cadre européen. Dans le domaine des TIC, c'est à nouveau le cas avec le projet « 100 GET », qui porte sur les infrastructures de réseaux à très haut débit. Initialement porté par nos deux pays, il est aujourd'hui étendu aux principaux équipementiers européens, mais associe également PME et laboratoires de recherche ;
- enfin, la méthode me paraît vertueuse, car les projets sont "portés" par des industriels.
La mise en oeuvre d'une politique européenne des clusters sera l'une de mes priorités pour la présidence française de l'Union européenne. Dans ce cadre, la coopération entre l'Allemagne et la France joue un rôle particulier, car les collaborations scientifiques y sont étroites et plongent au coeur de la dynamique des pôles. Le domaine des TIC est exemplaire à cet égard, que ce soit dans l'électronique embarquée entre le réseau allemand «SafeTrans» et le pôle de compétitivité System@tic ou dans la microélectronique avec la collaboration entre l'Institut Fraunhofer de Dresde et le laboratoire LETI du CEA.
Je souhaite au passage vous indiquer, dans ce domaine, que le Gouvernement a souhaité accompagner les investissements privés sur le site de Crolles-Grenoble dédié à la recherche sur les nanotechnologies et que nous sommes prêts à soutenir tout approfondissement des relations franco-allemandes dans ce secteur clé pour l'industrie européenne.
La France cherchera donc dans le cadre de sa présidence à venir de l'Union à soutenir les projets collaboratifs permettant de consolider les partenariats stratégiques pour l'avenir de l'industrie européenne. A ce titre, je me félicite des initiatives visant à rapprocher pôles de compétitivité et «Kompetenz Netze», qui feront l'objet des discussions de demain. Deux nouveaux projets me paraissent prometteurs, comme le partenariat entre l'association VDI/VDE et Oséo pour favoriser la participation des PME aux programmes européens ou l'ouverture d'un bureau franco-allemand entre VDI/VDE, qui assure l'animation des «Kompetenz Netze» allemands, et la fondation Sophia Antipolis.
(II) Nous souhaitons soutenir le développement des réseaux du futur et des nouveaux services
Nous sommes tous conscients que « l'ère du numérique » constitue pour l'Europe une occasion rêvée de prouver sa modernité, y compris vis-à-vis des États-Unis ou de l'Asie. Trois ruptures méritent, me semble-t-il, une attention particulière : le déploiement de la fibre optique, la télévision du futur et la préparation des nouveaux services mobiles.
De même que les années 60 avaient vu fleurir les lignes téléphoniques partout sur le territoire, le début du 21ème siècle correspondra, dans les manuels d'histoire de nos arrière-petits-enfants, à l'avènement de la fibre optique. Il nous faut donc préparer cette rupture en Europe, en bâtissant les réseaux appropriés.
Le Gouvernement français est particulièrement mobilisé sur cet enjeu et invite les États membres de l'Union à travailler ensemble, avec l'aide de la Commission, pour partager leurs expériences et établir un premier diagnostic sur les obstacles rencontrés.
J'ai l'intention d'oeuvrer en ce sens à l'occasion de la Présidence française, au deuxième semestre de cette année.
Cet exercice de concertation s'accompagne par ailleurs d'engagements à l'échelle nationale. Nous voulons nous mettre à l'heure de l'information à grande vitesse. Il en va de plusieurs dizaines de milliers d'emploi, de possibilités de croissance supplémentaires, et surtout de la modernité des territoires.
Nous avons donc défini un programme stratégique pour favoriser le déploiement du très haut débit. J'ai réuni, il y a trois semaines, un comité national de pilotage du très haut débit et proposé un ensemble de mesures législatives. Les quatre axes de notre programme sont les suivants :
- Réduire les coûts des travaux de génie civil ;
- Faciliter le câblage des immeubles en fibre optique ;
- Permettre un accès de tous aux services futurs ;
- renforcer la R&D et le développement des usages liés à l'utilisation du très haut débit.
Seconde rupture : la télévision numérique. La France, comme l'Allemagne, sont en phase de transition vers la télévision numérique et vers la haute définition.
L'arrêt de diffusion analogique de la télévision constitue une opportunité unique de réutilisation des fréquences ainsi libérées. A l'instar de nombreux pays européens, la France est en pleine réflexion sur les enjeux de ce dividende numérique.
Outre la télévision numérique terrestre, la relation du téléspectateur vis-à-vis de la télévision change : à l'appareil familial et collectif, s'ajoute maintenant un appareil personnel. C''est pourquoi un appel à candidatures pour des services de télévision mobile personnelle a été lancé. Nous soutiendrons toutes les initiatives européennes visant à favoriser le déploiement de cette télévision de poche que nos citoyens appellent de leurs voeux.
Le téléphone mobile a tendance à se transformer en couteau suisse. Une des dernières innovations en date consiste à développer des services de paiement à distance sécurisés. Cela va permettre de transformer le mobile en un véritable portefeuille électronique. Il offrira ainsi des services de paiement, de transport ou de fidélité. Ces services sont des relais de croissance potentiels importants et nous souhaitons favoriser le développement de ces usages grâce à des expérimentations en grandeur nature.
La France aura, par ailleurs, à coeur de faire progresser, durant sa présidence de l'Union Européenne, la négociation relative au cadre réglementaire européen des communications électroniques, pour parvenir, je l'espère, à un accord politique car les investisseurs ont besoin d'un cadre juridique clair. Ce nouveau cadre devra favoriser l'investissement, l'innovation et le développement de stratégie paneuropéenne des acteurs économiques tout autant qu'une large diffusion de la société de l'information.
(III) Il est en effet indispensable d'accompagner la diffusion des nouvelles technologies auprès de nos entreprises et de nos concitoyens
Nous voulons soutenir l'appropriation du numérique par les entreprises, pour qu'elles deviennent plus compétitives. Il faut aider les petites et moyennes entreprises à faire le premier pas. Les entreprises allemandes sont d'ailleurs assez exemplaires dans ce domaine.
En parallèle, la promotion des nouvelles technologies auprès de nos concitoyens est indispensable.
Je vous rappelle, à ce titre, les deux objectifs fixés hier par le Président de la République :
- porter en deux ans à 70% la part des ménages français équipés d'un ordinateur ;
- et permettre à 100% des Français d'avoir accès à l'internet à haut débit fixe et mobile d'ici 2012.
Le développement de l'assistance à domicile, du télé-travail, de l'e-éducation, des soins de santé à domicile, de l'administration électronique sont en parallèle autant de moyens qui doivent permettre de réconcilier nos citoyens avec les nouvelles technologies. Nous vous faisons confiance pour les démocratiser.
Au-delà, les pouvoirs publics doivent assurer un accès minimum aux services innovants pour tous. De nombreuses actions ont été engagées en France pour maintenir la cohésion sociale numérique : amélioration de la protection des consommateurs, aides pour les plus démunis, aménagement numérique du territoire...
La France souhaite en complément alimenter, durant sa présidence de l'Union Européenne, le lancement d'une réflexion visant à réexaminer le périmètre du service universel téléphonique au regard des services qui devront être garantis au 21 ème siècle aux citoyens de l'Union.
Vous, entreprises allemandes et françaises, êtes les pionniers de la nouvelle économie. Je souhaite que, sur ces thèmes, la coopération franco-allemande soit la plus étroite possible pour que cette Révolution virtuelle soit un succès économique.
Je vous remercie.
« Vielen Dank! »source http://www.minefe.gouv.fr, le 11 mars 2008