Texte intégral
Je suis très heureux d'avoir pu m'entretenir avec mon ami Jim Murphy. Nous partageons beaucoup de valeurs communes. Nous sommes notamment tous les deux très attachés à ce que le sport, le football en particulier, reste un élément de cohésion sociale. Nous considérons qu'il est bon de continuer à progresser sur ce terrain.
Nous avons évoqué la poursuite de la ratification du traité. Nous espérons que ce processus ira à son terme d'ici le 1er janvier 2009. Nous sommes particulièrement heureux, et je voudrais féliciter Jim Murphy pour son rôle personnel à cet égard, de voir qu'à la Chambre des Communes, le processus de ratification se déroule de manière satisfaisante. C'est une bonne nouvelle pour le Royaume-Uni et pour l'Europe, et nous espérons que cela continuera - c'est notre plus cher désir.
Nous nous sommes également entretenus de la préparation du prochain sommet franco-britannique, qui aura lieu à Londres au lendemain de la visite d'Etat du président de la République. Nous avons mis au point les méthodes de travail pour discuter des différents sujets qui seront abordés dans les domaines économique et financier, énergétique, dans celui de l'immigration, de la sécurité et de la justice, ainsi que sur les questions d'environnement et la politique énergétique, très importantes pour nos deux pays. Enfin, j'ai présenté à mon ami Jim Murphy les principales priorités de la Présidence française, que vous connaissez : la lutte contre le réchauffement climatique et la politique énergétique, la définition d'une politique d'immigration et d'asile plus cohérente et plus convergente, les question de sécurité et de défense, étant entendu que nous aurons également à traiter, sous Présidence française, du bilan de santé de la Politique agricole commune, ainsi que de la revue budgétaire.
Enfin, nous avons bien évidemment évoqué les questions internationales. Nous nous sommes notamment félicités de l'évolution positive de la situation à Chypre. Nous travaillerons ensemble à la recherche d'une solution juste, plurale et équitable.
(...)
Q - De quoi avez-vous débattu exactement sur Chypre, et quels sont vos plans pour ce pays ?
(...)
R - Avec Jim Murphy, nous nous félicitons que les élections à Chypre ouvrent une voie nouvelle, celle du progrès. C'est le premier élément. Nous avons, avec cette élection, une opportunité importante pour Chypre.
Nous souhaitons agir ensemble, de manière étroite, au sein des Nations unies, pour favoriser une initiative respectant les aspirations légitimes des deux parties et facilitant les contacts.
Nous devons également agir dans le cadre de l'Union européenne. La Présidence française prendra ses responsabilités et essayera de faciliter le règlement de plusieurs questions, et notamment celle du commerce direct avec le Nord de Chypre.
Q - Une ambiguïté subsiste sur la question de l'Union méditerranéenne entre les deux interprétations, allemande et française, puisque les Allemands disent qu'il s'agit d'un dispositif qui vient renforcer le Processus de Barcelone, alors que les autorités françaises semblent dire que ce processus n'a pas eu les résultats escomptés, et qu'il faut donc passer à autre chose. Est-ce que l'Union méditerranéenne s'intègre dans le Processus de Barcelone ? Est-ce que le Processus de Barcelone existera toujours ?
R - Il n'y a aucune divergence : tout le monde s'accorde pour constater que le Processus de Barcelone est insuffisant. C'est pour cela qu'il doit être complété. L'Union pour la Méditerranée est un moyen qui permet de dépasser le Processus de Barcelone ; il doit être articulé avec le processus euroméditerranéen. Il a pour but d'élever la qualité du dialogue et renforcer la volonté de coopérer avec les pays de l'autre rive de la Méditerranée. Il y a consensus sur cette base, et je suis le premier à m'en féliciter. Ce consensus a ouvert une voie qui permet, à vingt-sept, d'aller au-delà du processus actuel et d'avoir des échanges sur des projets concrets et un dialogue plus politique avec des pays de l'autre rive de la Méditerranée. Les enjeux - que ce soit en termes de dialogue interculturel, de projets d'infrastructures, d'environnement, ou encore en matière d'immigration et de surveillance maritime - sont importants pour l'ensemble de l'Europe, et pas seulement pour les pays riverains de la Méditerranée.
Le projet d'Union pour la Méditerranée sera abordé entre les chefs d'Etat et de gouvernement la semaine prochaine lors du Conseil européen. Il s'agit également de préparer ce qui sera une réunion unique qui regroupera les Vingt-sept et les pays de la rive Sud de la Méditerranée, le 13 juillet prochain.
Q - Est-ce que le Processus de Barcelone peut devenir l'Union pour la Méditerranée ? Est-ce que cette question va être discutée ?
R - Je pense que lorsque l'on trouve une meilleure marque, autant l'utiliser. L'Union pour la Méditerranée me paraît être une meilleure marque.
(...)
Il est clair dans nos esprits que ce qui est fait au Sud n'est pas exclusif de ce qui doit être fait à l'Est. A l'Est de l'Union européenne, nous avons également une politique de voisinage qui doit être très active ; la France, durant sa Présidence, a bien l'intention aussi de soutenir la politique de voisinage qui doit être menée avec les pays d'Asie centrale.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 mars 2008
Nous avons évoqué la poursuite de la ratification du traité. Nous espérons que ce processus ira à son terme d'ici le 1er janvier 2009. Nous sommes particulièrement heureux, et je voudrais féliciter Jim Murphy pour son rôle personnel à cet égard, de voir qu'à la Chambre des Communes, le processus de ratification se déroule de manière satisfaisante. C'est une bonne nouvelle pour le Royaume-Uni et pour l'Europe, et nous espérons que cela continuera - c'est notre plus cher désir.
Nous nous sommes également entretenus de la préparation du prochain sommet franco-britannique, qui aura lieu à Londres au lendemain de la visite d'Etat du président de la République. Nous avons mis au point les méthodes de travail pour discuter des différents sujets qui seront abordés dans les domaines économique et financier, énergétique, dans celui de l'immigration, de la sécurité et de la justice, ainsi que sur les questions d'environnement et la politique énergétique, très importantes pour nos deux pays. Enfin, j'ai présenté à mon ami Jim Murphy les principales priorités de la Présidence française, que vous connaissez : la lutte contre le réchauffement climatique et la politique énergétique, la définition d'une politique d'immigration et d'asile plus cohérente et plus convergente, les question de sécurité et de défense, étant entendu que nous aurons également à traiter, sous Présidence française, du bilan de santé de la Politique agricole commune, ainsi que de la revue budgétaire.
Enfin, nous avons bien évidemment évoqué les questions internationales. Nous nous sommes notamment félicités de l'évolution positive de la situation à Chypre. Nous travaillerons ensemble à la recherche d'une solution juste, plurale et équitable.
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Q - De quoi avez-vous débattu exactement sur Chypre, et quels sont vos plans pour ce pays ?
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R - Avec Jim Murphy, nous nous félicitons que les élections à Chypre ouvrent une voie nouvelle, celle du progrès. C'est le premier élément. Nous avons, avec cette élection, une opportunité importante pour Chypre.
Nous souhaitons agir ensemble, de manière étroite, au sein des Nations unies, pour favoriser une initiative respectant les aspirations légitimes des deux parties et facilitant les contacts.
Nous devons également agir dans le cadre de l'Union européenne. La Présidence française prendra ses responsabilités et essayera de faciliter le règlement de plusieurs questions, et notamment celle du commerce direct avec le Nord de Chypre.
Q - Une ambiguïté subsiste sur la question de l'Union méditerranéenne entre les deux interprétations, allemande et française, puisque les Allemands disent qu'il s'agit d'un dispositif qui vient renforcer le Processus de Barcelone, alors que les autorités françaises semblent dire que ce processus n'a pas eu les résultats escomptés, et qu'il faut donc passer à autre chose. Est-ce que l'Union méditerranéenne s'intègre dans le Processus de Barcelone ? Est-ce que le Processus de Barcelone existera toujours ?
R - Il n'y a aucune divergence : tout le monde s'accorde pour constater que le Processus de Barcelone est insuffisant. C'est pour cela qu'il doit être complété. L'Union pour la Méditerranée est un moyen qui permet de dépasser le Processus de Barcelone ; il doit être articulé avec le processus euroméditerranéen. Il a pour but d'élever la qualité du dialogue et renforcer la volonté de coopérer avec les pays de l'autre rive de la Méditerranée. Il y a consensus sur cette base, et je suis le premier à m'en féliciter. Ce consensus a ouvert une voie qui permet, à vingt-sept, d'aller au-delà du processus actuel et d'avoir des échanges sur des projets concrets et un dialogue plus politique avec des pays de l'autre rive de la Méditerranée. Les enjeux - que ce soit en termes de dialogue interculturel, de projets d'infrastructures, d'environnement, ou encore en matière d'immigration et de surveillance maritime - sont importants pour l'ensemble de l'Europe, et pas seulement pour les pays riverains de la Méditerranée.
Le projet d'Union pour la Méditerranée sera abordé entre les chefs d'Etat et de gouvernement la semaine prochaine lors du Conseil européen. Il s'agit également de préparer ce qui sera une réunion unique qui regroupera les Vingt-sept et les pays de la rive Sud de la Méditerranée, le 13 juillet prochain.
Q - Est-ce que le Processus de Barcelone peut devenir l'Union pour la Méditerranée ? Est-ce que cette question va être discutée ?
R - Je pense que lorsque l'on trouve une meilleure marque, autant l'utiliser. L'Union pour la Méditerranée me paraît être une meilleure marque.
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Il est clair dans nos esprits que ce qui est fait au Sud n'est pas exclusif de ce qui doit être fait à l'Est. A l'Est de l'Union européenne, nous avons également une politique de voisinage qui doit être très active ; la France, durant sa Présidence, a bien l'intention aussi de soutenir la politique de voisinage qui doit être menée avec les pays d'Asie centrale.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 mars 2008