Texte intégral
Bienvenue à vous tous au secrétariat d'Etat à la Solidarité et aux droits des femmes.
A l'occasion de la prochaine journée du 8 mars, traditionnellement dédiée aux femmes, j'ai souhaité que la solidarité soit au coeur de mon initiative.
Solidarité entre les femmes du gouvernement, solidarité en direction de celles que vous allez découvrir et que nous avons choisi avec conviction et enthousiasme, mais solidarité aussi avec une femme qui souffre et qui se bat, Ingrid Bétancourt.
Solidarité entre les femmes du gouvernement d'abord :
Elles sont toutes présentes et je les en remercie sincèrement, chaleureusement ! Leur présence prouve que ce n'est pas seules mais toutes ensemble que nous pouvons faire avancer la cause des femmes. Par notre simple présence à des postes de responsabilité nationale, nous témoignons du fait que les parcours de femmes peuvent être comparables à ceux des hommes. Des femmes ont été nommées à la tête de deux ministères régaliens, celui de la justice et celui de l'intérieur, une troisième se trouve à la tête du ministère de l'économie, des finances et de l'emploi.
C'est la première fois, dans notre histoire, que les deux derniers ministères que je viens de citer sont dirigés par une femme. Ministres et secrétaires d'Etat nous sommes présentes ici grâce à nos capacités personnelles, mais aussi par une volonté politique affirmée du Président de la République qui, conformément aux engagements qu'il avait pris lorsqu'il était candidat, a veillé à ce que ce Gouvernement comprenne le même nombre de ministres hommes et femmes. Et ce que nous faisons, des femmes de plus en plus nombreuses le feront. C'est en cela que nous sommes les « Femmes du possible »
Je remercie toutes les femmes du gouvernement d'avoir accepté de venir accompagnée d'une autre « Femme du possible », moins connue et tout autant capable de s'exprimer, de résister, de s'engager, d'être responsable. Une femme qui reflète aussi la réussite à laquelle aspirent les femmes d'aujourd'hui. Nombre de femmes ont besoin de cet exemple pour transformer les stéréotypes qui les freinent toujours dans leurs aspirations.
Et nombre d'hommes continuent d'être guidés par des représentations et des images qui les empêchent d'admettre ce droit à l'égalité dans la vie personnelle et dans la vie professionnelle.
Tout le travail sur l'image des femmes que j'ai confié récemment à Michèle REISER, tout le travail interministériel que nous menons ensemble sur la parité, sur l'égalité professionnelle et salariale avec les partenaires sociaux, sur le respect des femmes et la lutte contre les violences, participe de cet effort pour offrir aux femmes tous les possibles dans leur vie.
De toutes les données 2007 de l'égalité entre les hommes et les femmes, qui vous sont remises dans le dossier de presse, et qui reflètent une progression évidente mais insuffisante, je vous propose d'en retenir quatre emblématiques :
* La nécessité d'agir sans tarder sur le temps partiel subi : sur 100 personnes travaillant à temps partiel, 82 sont des femmes et 33% de celles-ci ne l'ont pas choisi ;
* La nécessité de poursuivre notre politique en direction de la réduction des écarts de salaires entre les hommes et les femmes :. 20% d'écart en moyenne dans le secteur privé et 14 % dans le secteur public, c'est beaucoup trop, c'est inacceptable ! A compétence égale, salaire égal ;
* La nécessité de faire en sorte que la maternité ne soit plus un frein dans la vie professionnelle des femmes : 32% des jeunes femmes déclarent que l'arrivée de leur premier enfant a eu une incidence sur leur emploi, contre 10% des hommes, c'est parfaitement injuste ;
* La nécessité d'augmenter la part des femmes dans les conseils d'administration des entreprises en 2006 : 7,6%, c'est trop peu et je souhaite travailler avec Simone Veil sur cette problématique. C'est en équipe, toutes et tous ensemble que nous réussirons à combler ces inégalités. Ces objectifs ne seront atteints qu'à travers une volonté politique forte et déterminée. Cela est essentiel.
Enfin, ce qui est essentiel aujourd'hui, c'est de faire en sorte que les femmes du possible se mobilisent en direction d'une femme qui souffre, Ingrid Bétancourt. Merci à vous toutes d'avoir accepté enregistrer un message à son intention. Le parcours de cette femme et sa lutte pour la survie forcent l'admiration. Mais nous sommes tous inquiets de son état de santé et nous devons lui donner les signes de notre volonté de la revoir parmi nous. Nous espérons que notre message collégial lui sera porté par RFI samedi, afin que la France consacre la journée de la femme à Ingrid Bétancourt et à l'ensemble des femmes qui se battent avec ardeur et courage pour ne plus jamais voir leur dignité bafouée.
Merci à vous tous, je vous laisse maintenant allez à la rencontre des femmes ministres qui m'entourent afin qu'elles vous fassent découvrir librement celles qu'elles ont choisies !Source http://www.travail-solidarite.gouv.fr, le 11 mars 2008