Texte intégral
J.-M. Aphatie.- Bonjour, L. Wauquiez. Vous avez été élu député à 29 ans en 2004, vous êtes devenu ministre, l'année dernière, à 33 ans ; et depuis 48 heures, vous voilà donc maire du Puy-en-Velay, une commune de 20.000 habitants en Haute-Loire. Pourquoi avez-vous sollicité ce mandat ? Qu'est-ce qu'il va vous apporter ?
R.- Je pense que le mandat de maire est sans doute le plus beau mandat, pour une raison, c'est qu'en politique, c'est souvent beaucoup de joutes politiciennes, verbales. Le mandat de maire, c'est celui qui est le plus concret, où l'on voit directement ce qu'on change.
Q.- On est coupé de la vraie vie quand on est ministre ?
R.- Non, mais il y a un risque.
Q.- Les téléspectateurs de France 2, hier soir, ont pu entendre votre épouse lors d'un reportage réalisé dimanche après votre victoire ; et elle a dit ceci : "Laurent a pris un engagement très clair de passer beaucoup, beaucoup de temps sur Le Puy pour faire cette fonction de maire. Donc, vous ne serez plus beaucoup, beaucoup secrétaire d'Etat chargé de porter la parole du gouvernement ? Vous n'aurez plus le temps ?
R.- C'est vrai que j'ai fait un choix. J'ai fait un choix qui est de donner du temps à ma ville, d'être là-bas, de prendre le temps de faire avancer mes dossiers. Oui, vous avez raison. J'aurais toujours le plaisir de répondre à votre micro quand vous m'inviterez mais je pense qu'effectivement, c'est un choix que j'ai fait, que j'assume qui est de donner un peu plus de temps à mon terrain, à ma ville.
Q.- Intuitivement, on pense qu'il n'est pas possible d'être à la fois ministre et autre chose parce que ministre, c'est beaucoup, beaucoup de travail ?
R.- Je comprends que vous pensiez cela, mais visiblement, les électeurs, ce n'est pas ce qu'ils ont pensé. J'ai été très clair sur mon choix. J'ai dit : voilà, je suis membre du gouvernement. En même temps ce que j'essaie de proposer, c'est de faire avancer ma ville, une ville qui n'est pas sur les grandes artères, pas dans les régions les plus favorisées et sur lesquelles j'ai envie d'essayer de ramener des projets chez moi.
Q.- Vous allez passer combien de temps dans votre ville ? Trois jours, quatre jours, cinq jours par semaine ?
R.- Non, ce que j'ai à peu près expliqué...Le deal a été très clair par rapport à mes électeurs, puisque la question m'a été souvent posée, y compris par vous il y a quelques semaines. J'ai été très clair en disant qu'effectivement, je passerai à peu près la moitié de la semaine au Puy-en-Velay et puis, trois jours à Paris.
Q.- Et pour vous faire élire, vous avez dû cacher votre étiquette UMP, parce que celle-là, elle n'était pas très porteuse pendant cette campagne électorale ?
R.- Non, c'est un choix que j'ai fait et que j'ai fait en octobre. Et je vais vous expliquer pourquoi. Je l'assume parfaitement. Je pense que même dans la vie politique française, il y a des endroits où tout ne se résume pas juste à un affrontement politicien parti contre parti. Et j'ai pensé, effectivement, qu'à l'échelle d'une ville comme Le Puy, le but - et je suis très clair là-dessus - n'était pas de faire basculer une ville de gauche vers la droite ou de faire basculer une ville de droite vers la gauche, mais juste de porter un projet à l'échelle de la ville. C'est un choix que j'ai assumé. Je l'ai fait très tôt ; et peut-être que c'est aussi une petite musique que j'ai envie de faire entendre dans la vie politique française.
Q.- Le deuxième tour des élections municipales aura lieu dimanche, et le MoDem a choisi à Marseille qui va être l'un des points clefs de ce deuxième tour, de soutenir la gauche contre J.-C. Gaudin qui, du coup, se trouve en difficulté. Quel commentaire, L. Wauquiez ?
R.- Je pense, d'abord, que plus qu'un attelage hétéroclite, ce qui compte quand on se présente sur une ville, c'est d'avoir un projet qui soit cohérent. Et J.-C. Gaudin a un bon bilan à l'échelle de sa ville en termes d'emploi, en termes d'urbanisme, en termes de rayonnement de Marseille. Et en plus de ça, il a un projet qui est resté extrêmement cohérent. Juste deux remarques par rapport à ça. Je pense que l'image pour nos concitoyens de ces espèces de tractations où les uns et les autres croient être possesseurs de leurs voix, n'est pas très, très bonne. Et je pense qu'au moment où on se décide, ce qui compte, c'est le projet. Qu'est-ce qu'on propose à nos concitoyens ?
Q.- C'est la loi qui permet la fusion des listes. Donc ça, la fusion des listes a lieu. Ma question, c'était plutôt : que pensez- vous de l'attitude du MoDem qui choisit d'aider la gauche plutôt que la droite à Marseille ? C'est l'attitude du MoDem qui est intéressante parce que la fusion des listes est légale. J. C. Gaudin l'a recherchée hier.
R.- Que la fusion des listes soit légale, tout à fait d'accord. Qu'elle ait un impact décisif sur l'élection, je n'en suis pas du tout sûr.
Q.- Le MoDem est-il un adversaire maintenant ? Il soutient la gauche !
R.- Non, puisque dans d'autres villes comme, par exemple, à Metz ou à Colombes, le MoDem a plutôt choisi de partir sur des listes qui étaient des listes estampillées UMP. Donc, avec des choix UMP.
Q.- Oui, tout le monde ne fait pas comme vous. Il y en a qui mettent l'étiquette UMP sur la liste.
R.- Oui. Mais je pense que c'est un choix qui est très personnel ; et je ne suis pas sûr qu'il soit valable tout le temps. C'est une élection locale. Sur une élection locale, ce qui compte c'est le projet qu'on porte pour la ville ; et pour revenir à votre question, sur Marseille je ne suis pas du tout sûr que le fait d'avoir une alliance du MoDem qui fait une tractation dans un sens, soit déterminant. Ce qui est déterminant pour la ville de Marseille, c'est : Quel est le meilleur maire ? Le meilleur projet ?
Q.- L'UMP doit-elle aider F. Bayrou à devenir maire de Pau face à la candidate socialiste ?
R.- Si jamais les projets sont ensemble, pourquoi pas. Mais enfin, ce qui me semble catastrophique c'est cette image où on donnerait l'impression de négocier, de faire des tractations, de racheter des voix dans un sens ou dans un autre. Je pense que ça, ça correspond à une image dont la démocratie n'a plus du tout envie en France.
Q.- Je ne comprends pas bien votre argument, parce que je le redis : la négociation, elle fait partie de la vie politique. Je ne comprends pas bien cet argument.
R.- Non, je ne suis pas d'accord avec vous. Monsieur Aphatie, que ce soit dans les règles, que ce soit possible juridiquement est une chose, que cela ait un impact sur la décision des électeurs qui sont des gens âgés, matures et qui n'ont pas besoin d'avoir telle ou telle instruction leur disant : "vous allez voter MoDem. Vous suivez comme des moutons de Panurge, l'instruction qu'on vous donne". Voilà. Je pense que ça fait une vraie différence.
Q.- F. Bayrou par son comportement, le comportement des siens sur le terrain, est-il devenu un adversaire du gouvernement pour vous ?
R.- Non, pas du tout ; mais je pense, par contre, que le MoDem est face à un enjeu qui est de savoir si c'est une force qui est juste une force de destruction ? Ou est-ce que c'est une force qui essaie de construire des choses, ville par ville, et essayer de faire avancer au niveau de la gestion des villes ? Et je crois que cette question-là n'est pas évidente pour le MoDem.
Q.- L'impopularité de Nicolas Sarkozy a-t-elle été un handicap dans votre campagne électorale ?
R.- Non pas du tout parce que je ne veux pas duper. J'ai fait un choix que j'assume qui était un choix de faire une élection locale. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai aussi choisi de ne pas en faire juste une campagne. Alors, je comprends que cela trouble un peu depuis Paris, mais pas juste une campagne UMP contre PS. Par contre, mes opposants socialistes m'ont collé non stop des affiches qui étaient d'ailleurs le principal argument, qui était de dire : "Wauquiez = Sarkozy". Visiblement, ça n'a pas empêché les électeurs de me faire confiance à 56% au premier tour. Je me méfie de cette bouillabaisse consistant à tout assimiler. Je crois que ce n'est pas sain pour la démocratie. On fait une élection municipale, on choisit l'échelon qui va gérer pendant six ans votre vie quotidienne. C'est suffisamment important pour qu'on fasse ce choix sereinement.
Q.- Vous serez encore porte-parole après les élections municipales ? Où s'il y a un remaniement, vous espérez avoir un autre portefeuille ?
R.- Je n'en ai aucune idée. J'espère que j'aurai le plaisir de continuer à répondre à la torture de RTL, le matin, avec monsieur Aphatie.
Q.- Vous espérez rester membre du gouvernement ?
R.- Oui, c'est quelque chose que j'espère parce que je pense que cela peut aussi permettre de faire bouger les choses. Cela étant, je suis aujourd'hui très serein ; et pour moi, le principal, c'est effectivement d'avoir ce mandat et cette confiance locale.
Q.- Vous avez été élu député en 2004, je l'ai dit tout à l'heure. Vous croyez qu'il y a des députés qui ont touché de l'argent de l'UIMM pour déposer des amendements ? Vous en avez entendu parler ?
R.- On en a entendu parler. J'ose espérer que non. Mais je pense qu'on a un travail de fond à faire dans notre démocratie sur le rapport au lobbying et à la transparence démocratique.
Q.- Vous espérez que D. Gautier-Sauvagnac va donner les noms pour que le soupçon soit levé ?
R.- Je pense qu'en tout cas, s'il y a eu des pratiques comme ça, il faut que tout le monde les connaisse. Oui, je suis très clair et je l'espère si jamais il y a eu ce genre de choses....
Q.- Vous espérez que D. Gautier-Sauvagnac donne des noms ?
R.- Je pense que si jamais il y a eu des parlementaires de quelque bord qui soit, qui ont été rémunérés, il faut que cela se sache. Mais je ne suis pas du tout sûr que ces pratiques soient avérées.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 11 mars 2008
R.- Je pense que le mandat de maire est sans doute le plus beau mandat, pour une raison, c'est qu'en politique, c'est souvent beaucoup de joutes politiciennes, verbales. Le mandat de maire, c'est celui qui est le plus concret, où l'on voit directement ce qu'on change.
Q.- On est coupé de la vraie vie quand on est ministre ?
R.- Non, mais il y a un risque.
Q.- Les téléspectateurs de France 2, hier soir, ont pu entendre votre épouse lors d'un reportage réalisé dimanche après votre victoire ; et elle a dit ceci : "Laurent a pris un engagement très clair de passer beaucoup, beaucoup de temps sur Le Puy pour faire cette fonction de maire. Donc, vous ne serez plus beaucoup, beaucoup secrétaire d'Etat chargé de porter la parole du gouvernement ? Vous n'aurez plus le temps ?
R.- C'est vrai que j'ai fait un choix. J'ai fait un choix qui est de donner du temps à ma ville, d'être là-bas, de prendre le temps de faire avancer mes dossiers. Oui, vous avez raison. J'aurais toujours le plaisir de répondre à votre micro quand vous m'inviterez mais je pense qu'effectivement, c'est un choix que j'ai fait, que j'assume qui est de donner un peu plus de temps à mon terrain, à ma ville.
Q.- Intuitivement, on pense qu'il n'est pas possible d'être à la fois ministre et autre chose parce que ministre, c'est beaucoup, beaucoup de travail ?
R.- Je comprends que vous pensiez cela, mais visiblement, les électeurs, ce n'est pas ce qu'ils ont pensé. J'ai été très clair sur mon choix. J'ai dit : voilà, je suis membre du gouvernement. En même temps ce que j'essaie de proposer, c'est de faire avancer ma ville, une ville qui n'est pas sur les grandes artères, pas dans les régions les plus favorisées et sur lesquelles j'ai envie d'essayer de ramener des projets chez moi.
Q.- Vous allez passer combien de temps dans votre ville ? Trois jours, quatre jours, cinq jours par semaine ?
R.- Non, ce que j'ai à peu près expliqué...Le deal a été très clair par rapport à mes électeurs, puisque la question m'a été souvent posée, y compris par vous il y a quelques semaines. J'ai été très clair en disant qu'effectivement, je passerai à peu près la moitié de la semaine au Puy-en-Velay et puis, trois jours à Paris.
Q.- Et pour vous faire élire, vous avez dû cacher votre étiquette UMP, parce que celle-là, elle n'était pas très porteuse pendant cette campagne électorale ?
R.- Non, c'est un choix que j'ai fait et que j'ai fait en octobre. Et je vais vous expliquer pourquoi. Je l'assume parfaitement. Je pense que même dans la vie politique française, il y a des endroits où tout ne se résume pas juste à un affrontement politicien parti contre parti. Et j'ai pensé, effectivement, qu'à l'échelle d'une ville comme Le Puy, le but - et je suis très clair là-dessus - n'était pas de faire basculer une ville de gauche vers la droite ou de faire basculer une ville de droite vers la gauche, mais juste de porter un projet à l'échelle de la ville. C'est un choix que j'ai assumé. Je l'ai fait très tôt ; et peut-être que c'est aussi une petite musique que j'ai envie de faire entendre dans la vie politique française.
Q.- Le deuxième tour des élections municipales aura lieu dimanche, et le MoDem a choisi à Marseille qui va être l'un des points clefs de ce deuxième tour, de soutenir la gauche contre J.-C. Gaudin qui, du coup, se trouve en difficulté. Quel commentaire, L. Wauquiez ?
R.- Je pense, d'abord, que plus qu'un attelage hétéroclite, ce qui compte quand on se présente sur une ville, c'est d'avoir un projet qui soit cohérent. Et J.-C. Gaudin a un bon bilan à l'échelle de sa ville en termes d'emploi, en termes d'urbanisme, en termes de rayonnement de Marseille. Et en plus de ça, il a un projet qui est resté extrêmement cohérent. Juste deux remarques par rapport à ça. Je pense que l'image pour nos concitoyens de ces espèces de tractations où les uns et les autres croient être possesseurs de leurs voix, n'est pas très, très bonne. Et je pense qu'au moment où on se décide, ce qui compte, c'est le projet. Qu'est-ce qu'on propose à nos concitoyens ?
Q.- C'est la loi qui permet la fusion des listes. Donc ça, la fusion des listes a lieu. Ma question, c'était plutôt : que pensez- vous de l'attitude du MoDem qui choisit d'aider la gauche plutôt que la droite à Marseille ? C'est l'attitude du MoDem qui est intéressante parce que la fusion des listes est légale. J. C. Gaudin l'a recherchée hier.
R.- Que la fusion des listes soit légale, tout à fait d'accord. Qu'elle ait un impact décisif sur l'élection, je n'en suis pas du tout sûr.
Q.- Le MoDem est-il un adversaire maintenant ? Il soutient la gauche !
R.- Non, puisque dans d'autres villes comme, par exemple, à Metz ou à Colombes, le MoDem a plutôt choisi de partir sur des listes qui étaient des listes estampillées UMP. Donc, avec des choix UMP.
Q.- Oui, tout le monde ne fait pas comme vous. Il y en a qui mettent l'étiquette UMP sur la liste.
R.- Oui. Mais je pense que c'est un choix qui est très personnel ; et je ne suis pas sûr qu'il soit valable tout le temps. C'est une élection locale. Sur une élection locale, ce qui compte c'est le projet qu'on porte pour la ville ; et pour revenir à votre question, sur Marseille je ne suis pas du tout sûr que le fait d'avoir une alliance du MoDem qui fait une tractation dans un sens, soit déterminant. Ce qui est déterminant pour la ville de Marseille, c'est : Quel est le meilleur maire ? Le meilleur projet ?
Q.- L'UMP doit-elle aider F. Bayrou à devenir maire de Pau face à la candidate socialiste ?
R.- Si jamais les projets sont ensemble, pourquoi pas. Mais enfin, ce qui me semble catastrophique c'est cette image où on donnerait l'impression de négocier, de faire des tractations, de racheter des voix dans un sens ou dans un autre. Je pense que ça, ça correspond à une image dont la démocratie n'a plus du tout envie en France.
Q.- Je ne comprends pas bien votre argument, parce que je le redis : la négociation, elle fait partie de la vie politique. Je ne comprends pas bien cet argument.
R.- Non, je ne suis pas d'accord avec vous. Monsieur Aphatie, que ce soit dans les règles, que ce soit possible juridiquement est une chose, que cela ait un impact sur la décision des électeurs qui sont des gens âgés, matures et qui n'ont pas besoin d'avoir telle ou telle instruction leur disant : "vous allez voter MoDem. Vous suivez comme des moutons de Panurge, l'instruction qu'on vous donne". Voilà. Je pense que ça fait une vraie différence.
Q.- F. Bayrou par son comportement, le comportement des siens sur le terrain, est-il devenu un adversaire du gouvernement pour vous ?
R.- Non, pas du tout ; mais je pense, par contre, que le MoDem est face à un enjeu qui est de savoir si c'est une force qui est juste une force de destruction ? Ou est-ce que c'est une force qui essaie de construire des choses, ville par ville, et essayer de faire avancer au niveau de la gestion des villes ? Et je crois que cette question-là n'est pas évidente pour le MoDem.
Q.- L'impopularité de Nicolas Sarkozy a-t-elle été un handicap dans votre campagne électorale ?
R.- Non pas du tout parce que je ne veux pas duper. J'ai fait un choix que j'assume qui était un choix de faire une élection locale. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai aussi choisi de ne pas en faire juste une campagne. Alors, je comprends que cela trouble un peu depuis Paris, mais pas juste une campagne UMP contre PS. Par contre, mes opposants socialistes m'ont collé non stop des affiches qui étaient d'ailleurs le principal argument, qui était de dire : "Wauquiez = Sarkozy". Visiblement, ça n'a pas empêché les électeurs de me faire confiance à 56% au premier tour. Je me méfie de cette bouillabaisse consistant à tout assimiler. Je crois que ce n'est pas sain pour la démocratie. On fait une élection municipale, on choisit l'échelon qui va gérer pendant six ans votre vie quotidienne. C'est suffisamment important pour qu'on fasse ce choix sereinement.
Q.- Vous serez encore porte-parole après les élections municipales ? Où s'il y a un remaniement, vous espérez avoir un autre portefeuille ?
R.- Je n'en ai aucune idée. J'espère que j'aurai le plaisir de continuer à répondre à la torture de RTL, le matin, avec monsieur Aphatie.
Q.- Vous espérez rester membre du gouvernement ?
R.- Oui, c'est quelque chose que j'espère parce que je pense que cela peut aussi permettre de faire bouger les choses. Cela étant, je suis aujourd'hui très serein ; et pour moi, le principal, c'est effectivement d'avoir ce mandat et cette confiance locale.
Q.- Vous avez été élu député en 2004, je l'ai dit tout à l'heure. Vous croyez qu'il y a des députés qui ont touché de l'argent de l'UIMM pour déposer des amendements ? Vous en avez entendu parler ?
R.- On en a entendu parler. J'ose espérer que non. Mais je pense qu'on a un travail de fond à faire dans notre démocratie sur le rapport au lobbying et à la transparence démocratique.
Q.- Vous espérez que D. Gautier-Sauvagnac va donner les noms pour que le soupçon soit levé ?
R.- Je pense qu'en tout cas, s'il y a eu des pratiques comme ça, il faut que tout le monde les connaisse. Oui, je suis très clair et je l'espère si jamais il y a eu ce genre de choses....
Q.- Vous espérez que D. Gautier-Sauvagnac donne des noms ?
R.- Je pense que si jamais il y a eu des parlementaires de quelque bord qui soit, qui ont été rémunérés, il faut que cela se sache. Mais je ne suis pas du tout sûr que ces pratiques soient avérées.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 11 mars 2008