Texte intégral
Monsieur le Président de l'Organisation européenne de l'hôtellerie et de la restauration, (Bernard Geyer),
Monsieur le Président de l'Union des métiers des industries de l'hôtellerie, (André Daguin),
Monsieur le Président du Syndicat national des hôteliers, restaurateurs cafetiers et traiteurs, (Didier Chenet),
Mesdames et Messieurs,
Je regrette de n'être pas parmi vous ce matin, d'autant que vous vous trouvez, si je puis m'exprimer ainsi, dans « mon » arrondissement, le XXIe, dont je suis désormais l'élue.
Si je ne suis pas là aujourd'hui, c'est que j'ai dû m'envoler pour Washington où se tient la réunion des ministres des finances des pays du G 7.
J'aimerais aujourd'hui vous parler ( I ) des enjeux économiques majeurs liés à votre secteur ; ( II ) des actions concrètes que nous allons entreprendre dans un cadre européen, et ( III ) de notre politique pour le tourisme.
( I ) Les enjeux économiques
Nous le savons tous, le secteur des hôtels-cafés-restaurants se trouve au coeur des enjeux de l'Union Européenne - la présidence française sera bientôt l'occasion de le réaffirmer. Avec environ 8 millions d'emplois et 1,4 millions d'entreprises en Europe, il constitue effectivement l'un des secteurs clefs de la filière des services.
Revenons quelques instants en France où selon les chiffres de la DARES, les 200 000 entreprises de votre secteur employaient plus de 875 000 personnes à la fin du 3ème trimestre 2007, ce qui représente 27 000 emplois nets de plus que l'année précédente à la même date et un taux de croissance annuel supérieur à 3 %.
Par ailleurs, les données établies par l'UNEDIC, dont nous disposons pour la période 2004-2006, indiquent que les créations d'emplois concernent tous les secteurs de l'hôtellerie et de la restauration : cela signifie donc que les secteurs qui recrutent ne le font donc pas au détriment des autres.
Ces emplois ne sont pas des emplois comme les autres : ils impliquent de prendre soin de la formation de nos jeunes et de cultiver le sens du service. En ce sens, ils contribuent à faire de la France un pays accueillant, un pays bien tenu, où les règles de l'hospitalité sont fidèlement respectées.
( II ) Les actions concrètes que nous allons entreprendre dans un cadre européen
Quels sont les acteurs des hôtels-cafés-restaurants ? (1) Les salariés, (2) les clients, et (3) les chefs d'entreprise que vous êtes pour beaucoup d'entre vous. C'est donc à ces trois catégories d'acteurs que l'Europe doit s'adresser.
(1) Les salariés
Conséquence de votre dynamisme, votre secteur a de forts besoins de recrutement de personnels qualifiés. Vous le savez bien, puisque les entreprises dont vous êtes les mandataires indiquaient, en 2007, lors de la réalisation de l'enquête annuelle sur leurs besoins en main d'oeuvre, avoir l'intention de recruter (y compris pour les emplois saisonniers) plus de 182 000 personnes.
Plus précisément, parmi les métiers soumis à la plus forte tension dans notre pays, figurent les employés et agents de maîtrise de l'hôtellerie-restauration (plus de 100 000 projets de recrutement) et les cuisiniers (environ 35 000). C'est une preuve du dynamisme de vos professions. Vous vous êtes donné les moyens d'être attractifs en concluant, il y a juste un an, un accord salarial qui a permis de revaloriser les perspectives offertes à vos salariés.
Pour compléter cette action, je vous ai demandé, en concertation avec mes services, de revoir ensemble la filière-formation concernant vos secteurs. Plusieurs réunions ont déjà eu lieu avec vos représentants ; je veillerai à ce qu'elles se traduisent par des propositions concrètes à la rentrée prochaine.
Certes, les difficultés de recrutement inhérentes à vos métiers seront toujours présentes, car les emplois que vous proposez seront toujours exigeants : ils impliquent beaucoup de présence, de l'organisation, une grande maîtrise du temps. Mais, comme je vous le disais en introduction, ils maintiennent vivante la culture d'hospitalité de la France, et offrent aux salariés une grande richesse de rapports humains, des tâches variées, ainsi que de bonnes perspectives de carrière.
Surtout, ils permettent une grande mobilité. C'est un mot que tous les jeunes ont à la bouche. Cette mobilité est possible à l'intérieur du pays, mais aussi à l'extérieur : à Londres, il est plus que fréquent d'être servi par un Français, y compris et même surtout dans les restaurants les plus british...
J'ai ouvert en janvier dernier, [hélas par l'intermédiaire, cette fois aussi, d'une vidéo,] le forum de la mobilité européenne des apprentis. C'est un thème qui me tient particulièrement à coeur, parce que je suis convaincue que l'apprentissage, voie de l'excellence et moyen privilégié de recrutement pour vos secteurs, mérite d'être revalorisé et développé, et parce qu'un bon apprenti doit aujourd'hui passer par l'étape d'un « grand Tour » européen.
Dans cette perspective, nous allons d'abord mener à bien les actions déjà engagées dans le cadre du programme Leonardo Da Vinci. Nous devrons également nous mettre d'accord, entre Européens, pour harmoniser les diplômes et les certifications professionnelles. Les organisations professionnelles ont naturellement toute leur place dans le développement de telles initiatives.
Nous tiendrons à ce sujet à Bercy, dans le cadre de la présidence française, une conférence sur l'apprentissage rassemblant 10 000 apprentis européens à l'automne prochain. Hervé Novelli est en train d'organiser cette rencontre : avec les réseaux consulaires et les organisations professionnelles, j'en attends beaucoup !
(2) Les clients
Aujourd'hui, le principal enjeu de l'hôtellerie ne réside pas dans la qualité des établissements, mais dans l'information des clients. Ce n'est pas le tout d'avoir fait des progrès, il faut encore le faire savoir !
Cela passe par des mesures très concrètes, par exemple la réforme du classement hôtelier, afin que chacun sache clairement, dans toute l'Europe, quels sont les prestations d'hébergement et les services associés aux « étoiles » qui sont affichées devant les hôtels de tourisme. J'ai demandé à Hervé Novelli, qui fera une apparition à votre dîner de gala, de mener à son terme cette réforme qui a été engagée l'an dernier par Luc Chatel.
Je salue également l'implication de l'Organisation européenne de l'hôtellerie et de la restauration dans l'élaboration d'une marque ombrelle de qualité à l'échelle européenne, « European Hospitality Quality scheme », parfaitement compatible avec nos initiatives nationales.
(3) Les chefs d'entreprise
Je pense que vous attendez tous que je vous parle de la TVA... hé bien, je vous parlerai de la TVA, car c'est un sujet qu'il vaut mieux aborder de front, et je suis déterminée à le traiter.
La France entend tirer parti de sa présidence de l'Union européenne pour finaliser la négociation de la directive qui permettra l'application d'un taux réduit de TVA en matière de restauration.
A la suite des négociations que j'ai menées, la Commission vient d'ailleurs de mettre en ligne une consultation à l'attention des décideurs, des entreprises et des citoyens, confirmant qu'une proposition de réforme de la directive TVA sera déposée cet été auprès du Conseil européen. Je compte sur vous pour enrichir ce site !
( III ) Notre politique pour le tourisme
Penser Europe ne doit pas nous empêcher de penser français. C'est la première fois dans notre pays que le ministre de l'Economie que je suis est aussi ministre du Tourisme.
Avec Luc Chatel et aujourd'hui avec Hervé Novelli, nous prenons ce sujet très au sérieux. Nous avons lancé une réflexion sur les moyens d'améliorer l'accueil ainsi qu'un gigantesque audit sur l'état de la demande touristique et son évolution probable à l'horizon 2020, baptisé « Destination France 2020 », que nous vous présenterons lors des Assises du Tourisme de juin prochain.
L'objectif de ce plan stratégique « Destination France 2020 » est de faire du tourisme un véritable levier de développement économique, en répondant aux trois questions qui sont : quel sera le touriste de 2020 ? Quelle France veut-on lui présenter ? Comment adapter l'outil existant pour y parvenir ?
Différents leviers d'action ont été identifiés parmi lesquels je retiens la nécessité :
- de moderniser les normes hôtelières, avec la création d'une cinquième étoile et l'adaptation des critères de classement avec la mise en place de critères qualitatifs ;
- d'améliorer le budget de promotion internationale de la France en ciblant les segments prioritaires ;
- de développer une politique coordonnée d'évènements à portée internationale afin de créer l'urgence et la nécessité de la visite ;
- et enfin, ce qui est particulièrement vrai pour votre secteur, de créer les conditions favorables à l'amélioration de l'accueil et à la meilleure adaptation de la main d'oeuvre aux besoins du secteur HCR.
Vous l'aurez compris, j'ai de grandes ambitions pour le développement économique du tourisme et de votre secteur en particulier, car c'est un secteur en forte croissance au niveau mondial. La France y est placée dans le trio de tête. C'est aussi un secteur ou l'ascenseur social est particulièrement efficace et rapide pour l'ensemble des jeunes qui souhaitent s'y engager.
N'allons pas croire que le développement des nouvelles technologies peut freiner le développement de votre activité. On peut acheter du café sur Second life, mais pas en boire... Au contraire, le développement des cafés Internet, ainsi que la possibilité de choisir son hôtel ou de réserver une table de restaurant sur les sites spécialisés, constituent un formidable facteur de concurrence et de croissance pour le secteur HCR. Plus il y aura de virtuel, plus on aura besoin de cafés et de restaurants.
Je vous remercie.
Source http://www.umih.fr, le 14 avril 2008
Monsieur le Président de l'Union des métiers des industries de l'hôtellerie, (André Daguin),
Monsieur le Président du Syndicat national des hôteliers, restaurateurs cafetiers et traiteurs, (Didier Chenet),
Mesdames et Messieurs,
Je regrette de n'être pas parmi vous ce matin, d'autant que vous vous trouvez, si je puis m'exprimer ainsi, dans « mon » arrondissement, le XXIe, dont je suis désormais l'élue.
Si je ne suis pas là aujourd'hui, c'est que j'ai dû m'envoler pour Washington où se tient la réunion des ministres des finances des pays du G 7.
J'aimerais aujourd'hui vous parler ( I ) des enjeux économiques majeurs liés à votre secteur ; ( II ) des actions concrètes que nous allons entreprendre dans un cadre européen, et ( III ) de notre politique pour le tourisme.
( I ) Les enjeux économiques
Nous le savons tous, le secteur des hôtels-cafés-restaurants se trouve au coeur des enjeux de l'Union Européenne - la présidence française sera bientôt l'occasion de le réaffirmer. Avec environ 8 millions d'emplois et 1,4 millions d'entreprises en Europe, il constitue effectivement l'un des secteurs clefs de la filière des services.
Revenons quelques instants en France où selon les chiffres de la DARES, les 200 000 entreprises de votre secteur employaient plus de 875 000 personnes à la fin du 3ème trimestre 2007, ce qui représente 27 000 emplois nets de plus que l'année précédente à la même date et un taux de croissance annuel supérieur à 3 %.
Par ailleurs, les données établies par l'UNEDIC, dont nous disposons pour la période 2004-2006, indiquent que les créations d'emplois concernent tous les secteurs de l'hôtellerie et de la restauration : cela signifie donc que les secteurs qui recrutent ne le font donc pas au détriment des autres.
Ces emplois ne sont pas des emplois comme les autres : ils impliquent de prendre soin de la formation de nos jeunes et de cultiver le sens du service. En ce sens, ils contribuent à faire de la France un pays accueillant, un pays bien tenu, où les règles de l'hospitalité sont fidèlement respectées.
( II ) Les actions concrètes que nous allons entreprendre dans un cadre européen
Quels sont les acteurs des hôtels-cafés-restaurants ? (1) Les salariés, (2) les clients, et (3) les chefs d'entreprise que vous êtes pour beaucoup d'entre vous. C'est donc à ces trois catégories d'acteurs que l'Europe doit s'adresser.
(1) Les salariés
Conséquence de votre dynamisme, votre secteur a de forts besoins de recrutement de personnels qualifiés. Vous le savez bien, puisque les entreprises dont vous êtes les mandataires indiquaient, en 2007, lors de la réalisation de l'enquête annuelle sur leurs besoins en main d'oeuvre, avoir l'intention de recruter (y compris pour les emplois saisonniers) plus de 182 000 personnes.
Plus précisément, parmi les métiers soumis à la plus forte tension dans notre pays, figurent les employés et agents de maîtrise de l'hôtellerie-restauration (plus de 100 000 projets de recrutement) et les cuisiniers (environ 35 000). C'est une preuve du dynamisme de vos professions. Vous vous êtes donné les moyens d'être attractifs en concluant, il y a juste un an, un accord salarial qui a permis de revaloriser les perspectives offertes à vos salariés.
Pour compléter cette action, je vous ai demandé, en concertation avec mes services, de revoir ensemble la filière-formation concernant vos secteurs. Plusieurs réunions ont déjà eu lieu avec vos représentants ; je veillerai à ce qu'elles se traduisent par des propositions concrètes à la rentrée prochaine.
Certes, les difficultés de recrutement inhérentes à vos métiers seront toujours présentes, car les emplois que vous proposez seront toujours exigeants : ils impliquent beaucoup de présence, de l'organisation, une grande maîtrise du temps. Mais, comme je vous le disais en introduction, ils maintiennent vivante la culture d'hospitalité de la France, et offrent aux salariés une grande richesse de rapports humains, des tâches variées, ainsi que de bonnes perspectives de carrière.
Surtout, ils permettent une grande mobilité. C'est un mot que tous les jeunes ont à la bouche. Cette mobilité est possible à l'intérieur du pays, mais aussi à l'extérieur : à Londres, il est plus que fréquent d'être servi par un Français, y compris et même surtout dans les restaurants les plus british...
J'ai ouvert en janvier dernier, [hélas par l'intermédiaire, cette fois aussi, d'une vidéo,] le forum de la mobilité européenne des apprentis. C'est un thème qui me tient particulièrement à coeur, parce que je suis convaincue que l'apprentissage, voie de l'excellence et moyen privilégié de recrutement pour vos secteurs, mérite d'être revalorisé et développé, et parce qu'un bon apprenti doit aujourd'hui passer par l'étape d'un « grand Tour » européen.
Dans cette perspective, nous allons d'abord mener à bien les actions déjà engagées dans le cadre du programme Leonardo Da Vinci. Nous devrons également nous mettre d'accord, entre Européens, pour harmoniser les diplômes et les certifications professionnelles. Les organisations professionnelles ont naturellement toute leur place dans le développement de telles initiatives.
Nous tiendrons à ce sujet à Bercy, dans le cadre de la présidence française, une conférence sur l'apprentissage rassemblant 10 000 apprentis européens à l'automne prochain. Hervé Novelli est en train d'organiser cette rencontre : avec les réseaux consulaires et les organisations professionnelles, j'en attends beaucoup !
(2) Les clients
Aujourd'hui, le principal enjeu de l'hôtellerie ne réside pas dans la qualité des établissements, mais dans l'information des clients. Ce n'est pas le tout d'avoir fait des progrès, il faut encore le faire savoir !
Cela passe par des mesures très concrètes, par exemple la réforme du classement hôtelier, afin que chacun sache clairement, dans toute l'Europe, quels sont les prestations d'hébergement et les services associés aux « étoiles » qui sont affichées devant les hôtels de tourisme. J'ai demandé à Hervé Novelli, qui fera une apparition à votre dîner de gala, de mener à son terme cette réforme qui a été engagée l'an dernier par Luc Chatel.
Je salue également l'implication de l'Organisation européenne de l'hôtellerie et de la restauration dans l'élaboration d'une marque ombrelle de qualité à l'échelle européenne, « European Hospitality Quality scheme », parfaitement compatible avec nos initiatives nationales.
(3) Les chefs d'entreprise
Je pense que vous attendez tous que je vous parle de la TVA... hé bien, je vous parlerai de la TVA, car c'est un sujet qu'il vaut mieux aborder de front, et je suis déterminée à le traiter.
La France entend tirer parti de sa présidence de l'Union européenne pour finaliser la négociation de la directive qui permettra l'application d'un taux réduit de TVA en matière de restauration.
A la suite des négociations que j'ai menées, la Commission vient d'ailleurs de mettre en ligne une consultation à l'attention des décideurs, des entreprises et des citoyens, confirmant qu'une proposition de réforme de la directive TVA sera déposée cet été auprès du Conseil européen. Je compte sur vous pour enrichir ce site !
( III ) Notre politique pour le tourisme
Penser Europe ne doit pas nous empêcher de penser français. C'est la première fois dans notre pays que le ministre de l'Economie que je suis est aussi ministre du Tourisme.
Avec Luc Chatel et aujourd'hui avec Hervé Novelli, nous prenons ce sujet très au sérieux. Nous avons lancé une réflexion sur les moyens d'améliorer l'accueil ainsi qu'un gigantesque audit sur l'état de la demande touristique et son évolution probable à l'horizon 2020, baptisé « Destination France 2020 », que nous vous présenterons lors des Assises du Tourisme de juin prochain.
L'objectif de ce plan stratégique « Destination France 2020 » est de faire du tourisme un véritable levier de développement économique, en répondant aux trois questions qui sont : quel sera le touriste de 2020 ? Quelle France veut-on lui présenter ? Comment adapter l'outil existant pour y parvenir ?
Différents leviers d'action ont été identifiés parmi lesquels je retiens la nécessité :
- de moderniser les normes hôtelières, avec la création d'une cinquième étoile et l'adaptation des critères de classement avec la mise en place de critères qualitatifs ;
- d'améliorer le budget de promotion internationale de la France en ciblant les segments prioritaires ;
- de développer une politique coordonnée d'évènements à portée internationale afin de créer l'urgence et la nécessité de la visite ;
- et enfin, ce qui est particulièrement vrai pour votre secteur, de créer les conditions favorables à l'amélioration de l'accueil et à la meilleure adaptation de la main d'oeuvre aux besoins du secteur HCR.
Vous l'aurez compris, j'ai de grandes ambitions pour le développement économique du tourisme et de votre secteur en particulier, car c'est un secteur en forte croissance au niveau mondial. La France y est placée dans le trio de tête. C'est aussi un secteur ou l'ascenseur social est particulièrement efficace et rapide pour l'ensemble des jeunes qui souhaitent s'y engager.
N'allons pas croire que le développement des nouvelles technologies peut freiner le développement de votre activité. On peut acheter du café sur Second life, mais pas en boire... Au contraire, le développement des cafés Internet, ainsi que la possibilité de choisir son hôtel ou de réserver une table de restaurant sur les sites spécialisés, constituent un formidable facteur de concurrence et de croissance pour le secteur HCR. Plus il y aura de virtuel, plus on aura besoin de cafés et de restaurants.
Je vous remercie.
Source http://www.umih.fr, le 14 avril 2008