Texte intégral
Monsieur le Président de l'Organisation Européenne de l'Hôtellerie et de la Restauration,
Messieurs les Présidents,
Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureux d'être parmi vous ici ce soir, et je remercie vivement le Président GEYER, que je salue, pour son invitation.
Je salue également le Président de l'Union des Métiers des Industries de l'Hôtellerie, André DAGUIN, ainsi que le Président du Syndicat National des Hôteliers, Restaurateurs Cafetiers et Traiteurs, Didier CHENET, que je connais bien et que je félicite pour avoir organisé cet évènement.
Je salue aussi très chaleureusement leurs homologues européens, que la France se félicite d'accueillir.
Si un des secteurs les plus représentatifs des services en Europe - celui des hôtels, cafés et restaurants (HCR) - , comme Madame Christine Lagarde, Ministre de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi vous l'a rappelé ce matin, a choisi Paris pour y tenir cette année son assemblée générale, je suis persuadé que ce n'est pas tout à fait un hasard.
Certes, notre pays a toujours occupé, au même titre que d'autres pays européens, une place de premier plan dans le choix des visiteurs, mais je suis certain que le fait que la France va bientôt présider l'Union européenne n'a pas été étranger à votre décision.
I - Le secteur HCR est un secteur dynamique en Europe
Avec environ 8 millions d'emplois et 1,4 millions d'entreprises en Europe, les hôtels-cafés-restaurants constituent l'un des secteurs clefs de la filière des services.
En France, les 200 000 entreprises de ce secteur employaient plus de 875 000 personnes à la fin du 3ème trimestre 2007, soit un taux de croissance annuel supérieur à 3 %.
Conséquence de votre dynamisme, les créations d'emplois pour la période 2004 - 2006 concernent tous les secteurs de l'hôtellerie et de la restauration. En 2007, les entreprises françaises indiquaient avoir l'intention de recruter 100.000 employés et agents de maîtrise de l'hôtellerie-restauration et 35.000 cuisiniers.
Vous vous êtes donné les moyens d'être attractifs en concluant, il y a juste un an, un accord salarial qui a permis de revaloriser les perspectives offertes à vos salariés.
Ceci est en partie lié au soutien des pouvoirs publics depuis 2 ans avec "le contrat de croissance HCR", concernant la qualité dans la restauration et à la simplification des relations entre les entreprises, en particulier les plus petites d'entre elles, et l'administration.
Je tiens à annoncer que je lancerai le 22 avril prochain le titre de « maître-restaurateur » qui vise à distinguer les professionnels méritants sur la base d'une qualification professionnelle et du respect d'un référentiel de qualité de la restauration, en particulier, le travail à partir de produits frais.
Les professionnels pourront se porter candidat auprès des organismes certificateurs pour la vérification de la conformité avec le référentiel « maître restaurateur ». Ils bénéficieront alors d'un crédit d'impôt de 50 % des dépenses de modernisation (agencement des locaux, équipements de stockage et de conservation) sur une durée maximale de 3 ans et pour un montant maximal de 30.000 euros, soit un crédit d'impôt pouvant atteindre 15.000 euros.
II - De nouvelles orientations pour la politique du tourisme
Nous avons déjà créé une marque ombrelle "Qualité-tourisme" : ce label fédère toutes les initiatives qui attestent de la qualité des prestations offertes par les entreprises de l'hôtellerie et de la restauration, même les plus petites.
Je salue l'implication de l'Organisation européenne de l'hôtellerie et de la restauration dans l'élaboration d'une marque ombrelle de qualité à l'échelle européenne, « European Hospitality Quality scheme », parfaitement compatible avec nos initiatives nationales.
Je souhaite vous indiquer la réflexion stratégique qui est au coeur de mon action en faveur du tourisme.
Je présenterai lors des Assises du Tourisme de juin prochain les résultats de nos réflexions sur les moyens d'améliorer l'accueil ainsi que sur l'état de la demande touristique et son évolution probable à l'horizon 2020, baptisé « Destination France 2020 ».
Ces dix dernières années, le tourisme en France est en effet passé de 7,3 % à 6,3 % du PIB, plaçant la France au troisième rang mondial pour les recettes touristiques, alors qu'elle est toujours numéro 1 pour le nombre d'arrivées. Cela veut dire que nous devons encore nous améliorer pour générer ensemble de la croissance et de l'emploi !
L'objectif de notre plan stratégique « Destination France 2020 » est de faire du tourisme un véritable levier de développement économique.
Différents leviers d'action ont été identifiés parmi lesquels :
- moderniser les normes hôtelières, avec la création d'une cinquième étoile et l'adaptation des critères de classement avec la mise en place de critères qualitatifs ;
- améliorer le budget de promotion internationale de la France en ciblant les segments prioritaires ;
- développer une politique coordonnée d'évènements à portée internationale afin de créer l'urgence et la nécessité de la visite ;
- et enfin ce qui est particulièrement vrai pour votre secteur créer les conditions favorables à l'amélioration de l'accueil et à la meilleure adaptation de la main d'oeuvre aux besoins du secteur HCR.
III - La présidence française
J'ai lu le point 11 de votre ordre du jour - "What's cooking ?". Nombre des sujets dont vous avez parlé aujourd'hui rejoignent ceux que la présidence française va proposer de traiter en priorité :
- l'emploi et la mobilité des jeunes,
- le développement de la qualité et de la transparence des prestations avec la réforme du classement hôtelier,
- le souci de l'environnement et de la santé publique,
- la baisse de la TVA, à laquelle la France espère bien aboutir pendant sa présidence de l'Union européenne.
Je ne vais pas revenir sur l'ensemble de ces points, mais je m'attarderai seulement un peu sur le premier : l'emploi des jeunes.
Vous avez besoin de recruter un grand nombre de personnels, et de personnels qualifiés.
En France, nous avons entrepris de revoir ensemble la filière de formation concernant vos secteurs. Plusieurs réunions ont déjà eu lieu : des propositions concrètes seront faites pour l'automne prochain.
En effet, vos métiers sont difficiles : ils sont soumis à une obligation de qualité constante et exigent une très grande disponibilité de la part de ceux qui les exercent.
Les jeunes qui s'y engagent doivent le savoir, l'accepter mais ils doivent également savoir que ces contraintes seront amplement balancées par l'intérêt de leurs métiers, la variété des tâches qu'ils auront à accomplir et surtout, la possibilité d'accéder rapidement à des postes de responsabilité, dans leur pays et à l'étranger.
A ce sujet, j'organise à Paris, avec les réseaux consulaires et les organisations professionnelles, dans le cadre de la présidence française, une conférence sur l'apprentissage qui rassemblera 10 000 apprentis européens à Bercy les 2 et 3 octobre prochains.
IV - Conclusion
Je ne connais pas encore l'intégralité des conclusions de vos travaux, mais soyez assurés que le gouvernement français saura en tirer profit.
Car, comme vous, nous sommes soucieux de créer un environnement qui permette à "l'industrie de l'accueil", comme vous l'appelez vous-même, de se développer et de créer davantage d'emplois et de croissance pour l'économie en Europe.
Je vous remercie de votre attention et vous souhaite une bonne prochaine assemblée générale à Prague!
Source http://www.umih.fr, le 14 avril 2008
Messieurs les Présidents,
Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureux d'être parmi vous ici ce soir, et je remercie vivement le Président GEYER, que je salue, pour son invitation.
Je salue également le Président de l'Union des Métiers des Industries de l'Hôtellerie, André DAGUIN, ainsi que le Président du Syndicat National des Hôteliers, Restaurateurs Cafetiers et Traiteurs, Didier CHENET, que je connais bien et que je félicite pour avoir organisé cet évènement.
Je salue aussi très chaleureusement leurs homologues européens, que la France se félicite d'accueillir.
Si un des secteurs les plus représentatifs des services en Europe - celui des hôtels, cafés et restaurants (HCR) - , comme Madame Christine Lagarde, Ministre de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi vous l'a rappelé ce matin, a choisi Paris pour y tenir cette année son assemblée générale, je suis persuadé que ce n'est pas tout à fait un hasard.
Certes, notre pays a toujours occupé, au même titre que d'autres pays européens, une place de premier plan dans le choix des visiteurs, mais je suis certain que le fait que la France va bientôt présider l'Union européenne n'a pas été étranger à votre décision.
I - Le secteur HCR est un secteur dynamique en Europe
Avec environ 8 millions d'emplois et 1,4 millions d'entreprises en Europe, les hôtels-cafés-restaurants constituent l'un des secteurs clefs de la filière des services.
En France, les 200 000 entreprises de ce secteur employaient plus de 875 000 personnes à la fin du 3ème trimestre 2007, soit un taux de croissance annuel supérieur à 3 %.
Conséquence de votre dynamisme, les créations d'emplois pour la période 2004 - 2006 concernent tous les secteurs de l'hôtellerie et de la restauration. En 2007, les entreprises françaises indiquaient avoir l'intention de recruter 100.000 employés et agents de maîtrise de l'hôtellerie-restauration et 35.000 cuisiniers.
Vous vous êtes donné les moyens d'être attractifs en concluant, il y a juste un an, un accord salarial qui a permis de revaloriser les perspectives offertes à vos salariés.
Ceci est en partie lié au soutien des pouvoirs publics depuis 2 ans avec "le contrat de croissance HCR", concernant la qualité dans la restauration et à la simplification des relations entre les entreprises, en particulier les plus petites d'entre elles, et l'administration.
Je tiens à annoncer que je lancerai le 22 avril prochain le titre de « maître-restaurateur » qui vise à distinguer les professionnels méritants sur la base d'une qualification professionnelle et du respect d'un référentiel de qualité de la restauration, en particulier, le travail à partir de produits frais.
Les professionnels pourront se porter candidat auprès des organismes certificateurs pour la vérification de la conformité avec le référentiel « maître restaurateur ». Ils bénéficieront alors d'un crédit d'impôt de 50 % des dépenses de modernisation (agencement des locaux, équipements de stockage et de conservation) sur une durée maximale de 3 ans et pour un montant maximal de 30.000 euros, soit un crédit d'impôt pouvant atteindre 15.000 euros.
II - De nouvelles orientations pour la politique du tourisme
Nous avons déjà créé une marque ombrelle "Qualité-tourisme" : ce label fédère toutes les initiatives qui attestent de la qualité des prestations offertes par les entreprises de l'hôtellerie et de la restauration, même les plus petites.
Je salue l'implication de l'Organisation européenne de l'hôtellerie et de la restauration dans l'élaboration d'une marque ombrelle de qualité à l'échelle européenne, « European Hospitality Quality scheme », parfaitement compatible avec nos initiatives nationales.
Je souhaite vous indiquer la réflexion stratégique qui est au coeur de mon action en faveur du tourisme.
Je présenterai lors des Assises du Tourisme de juin prochain les résultats de nos réflexions sur les moyens d'améliorer l'accueil ainsi que sur l'état de la demande touristique et son évolution probable à l'horizon 2020, baptisé « Destination France 2020 ».
Ces dix dernières années, le tourisme en France est en effet passé de 7,3 % à 6,3 % du PIB, plaçant la France au troisième rang mondial pour les recettes touristiques, alors qu'elle est toujours numéro 1 pour le nombre d'arrivées. Cela veut dire que nous devons encore nous améliorer pour générer ensemble de la croissance et de l'emploi !
L'objectif de notre plan stratégique « Destination France 2020 » est de faire du tourisme un véritable levier de développement économique.
Différents leviers d'action ont été identifiés parmi lesquels :
- moderniser les normes hôtelières, avec la création d'une cinquième étoile et l'adaptation des critères de classement avec la mise en place de critères qualitatifs ;
- améliorer le budget de promotion internationale de la France en ciblant les segments prioritaires ;
- développer une politique coordonnée d'évènements à portée internationale afin de créer l'urgence et la nécessité de la visite ;
- et enfin ce qui est particulièrement vrai pour votre secteur créer les conditions favorables à l'amélioration de l'accueil et à la meilleure adaptation de la main d'oeuvre aux besoins du secteur HCR.
III - La présidence française
J'ai lu le point 11 de votre ordre du jour - "What's cooking ?". Nombre des sujets dont vous avez parlé aujourd'hui rejoignent ceux que la présidence française va proposer de traiter en priorité :
- l'emploi et la mobilité des jeunes,
- le développement de la qualité et de la transparence des prestations avec la réforme du classement hôtelier,
- le souci de l'environnement et de la santé publique,
- la baisse de la TVA, à laquelle la France espère bien aboutir pendant sa présidence de l'Union européenne.
Je ne vais pas revenir sur l'ensemble de ces points, mais je m'attarderai seulement un peu sur le premier : l'emploi des jeunes.
Vous avez besoin de recruter un grand nombre de personnels, et de personnels qualifiés.
En France, nous avons entrepris de revoir ensemble la filière de formation concernant vos secteurs. Plusieurs réunions ont déjà eu lieu : des propositions concrètes seront faites pour l'automne prochain.
En effet, vos métiers sont difficiles : ils sont soumis à une obligation de qualité constante et exigent une très grande disponibilité de la part de ceux qui les exercent.
Les jeunes qui s'y engagent doivent le savoir, l'accepter mais ils doivent également savoir que ces contraintes seront amplement balancées par l'intérêt de leurs métiers, la variété des tâches qu'ils auront à accomplir et surtout, la possibilité d'accéder rapidement à des postes de responsabilité, dans leur pays et à l'étranger.
A ce sujet, j'organise à Paris, avec les réseaux consulaires et les organisations professionnelles, dans le cadre de la présidence française, une conférence sur l'apprentissage qui rassemblera 10 000 apprentis européens à Bercy les 2 et 3 octobre prochains.
IV - Conclusion
Je ne connais pas encore l'intégralité des conclusions de vos travaux, mais soyez assurés que le gouvernement français saura en tirer profit.
Car, comme vous, nous sommes soucieux de créer un environnement qui permette à "l'industrie de l'accueil", comme vous l'appelez vous-même, de se développer et de créer davantage d'emplois et de croissance pour l'économie en Europe.
Je vous remercie de votre attention et vous souhaite une bonne prochaine assemblée générale à Prague!
Source http://www.umih.fr, le 14 avril 2008