Texte intégral
N. Demorand.- G. Brown n'ira donc pas à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, A. Merkel non plus ; voilà deux positions claires. Pourquoi la France n'a-t-elle pas une position aussi claire sur cette question ?
R.- Non, la position de la France est très claire : le président de la République l'a affirmé à Tarbes et à Cahors, il décidera de sa participation ou non aux Jeux Olympiques, à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, en fonction de l'évolution de la situation. Il en appelé à un dialogue, à une reprise du dialogue entre les autorités chinoises et les Tibétains par la voix du Dalaï Lama.
Q.- Est-ce que, sur cet aspect des choses, reprise du dialogue, vous avez des informations particulières ou le dialogue est-il totalement rompu entre la Chine et le Dalaï Lama ?
R.- Il y a eu depuis 2002 six sessions - c'est comme cela que c'est organisé -, qui se sont tenues entre les autorités chinoises et les Tibétains pour précisément entreprendre ce dialogue. Et puis, cela s'est interrompu. Et maintenant, avec la crise actuelle depuis quelques semaines, ce dialogue s'est rompu, et maintenant, nous sommes parmi les premiers à appeler à cette reprise du dialogue. Parce que c'est ce qui permettra, précisément, l'arrêt des violences et puis une discussion saine pour que le peuple tibétain ait droit à une autonomie culturelle ou à exercer son identité culturelle, religieuse et spirituelle.
Q.- Il y a eu tout un pataquès autour des mots que vous avez démentis, le mot de "condition", des conditions à satisfaire pour assister ou non à la cérémonie d'ouverture. Est-ce que là, la France n'avait pas une position extrêmement claire ?
R.- Vous l'avez dit vous-même, je n'ai pas prononcé ces mots, donc je ne vois pas pourquoi y revenir, comme si je les avais prononcés. Cela fait des polémiques stériles.
Q.- N'était-ce pas une position claire et nette ?
R.- Mais je ne veux pas qu'on me force à avoir une position que je n'ai pas eue. Et à partir de là, on ne va pas revenir dessus. Sinon, ce serait parler de manière complètement stérile. Je ne les ai non seulement pas eu, mais en plus pas pensés. Ma position est celle de la France, celle qu'exprimée le président de la République, je pense que c'est clair. Et par ailleurs, c'est très facile de reporter notre position à dans quatre mois, je trouve c'est ça qui ne serait pas clair. Alors que, ce qui est clair aujourd'hui, c'est ce que dit le président de la République, à savoir : qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Parce que c'est maintenant qu'il y la crise au Tibet, entre les autorités chinoises et les tibétains. Donc, maintenant, le président de la République a eu des propos très clairs à Cahors et à Tarbes - à Cahors le 8 avril, et à Tarbes précédemment -, donc, après, on verra en fonction de l'évolution de la situation ce que fait le président de la République.
Q.- En tant que secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, avez-vous été fière de l'accueil qu'un certain nombre d'associations de défense des droits de l'homme ont réservé à la flamme, à Paris, à la flamme olympique ?
R.- Il est parfaitement légitime que chacun exprime son opinion, la plupart des manifestants ont voulu exprimer un message ; ce message a été entendu. Pour le reste, il y a eu des incidents, et là-dessus, je vous renvoie à ce qu'a dit le ministère de l'Intérieur. Mais c'est vrai qu'il y a un équilibre à trouver entre le droit à manifester, qui est une tradition dans notre pays, tradition au pays des droits de l'homme, et puis, bien sûr, le bon cheminement de la flamme.
Q.- Mais vous, comment avez-vous vu ces images à Paris ?
R.- C'est ce que je vous dis, c'est-à-dire qu'on a eu un équilibre à trouver entre...
Q.- Difficile ?
Oui, mais ce n'est pas propre à la France, puisque vous avez vu aussi qu'à San Francisco cela s'est passé pareillement, à peu près.
Q.- Faut-il arrêter les frais, d'après vous ? Arrêter ce voyage de la flamme à travers le monde ?
R.- Ce n'est pas à moi d'en décider, c'est le CIO qui prend la responsabilité. Je crois que J. Rogge s'est exprimé là-dessus, et donc voilà.
Comment jugez-vous l'attitude du CIO, toujours en tant que secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme ? Attitude embarrassée, prudente, patiente ? C'est très courageux ça ou pas ?
R.- Je me suis intéressée aux Jeux Olympiques à Pékin dès ma prise de fonction, je n'ai pas attendu cette crise ou que l'on parle du Tibet pour m'y intéresser. Et j'avais dès le mois de juillet exprimé le besoin de rencontrer J. Rogge, pour, justement, parler de ces Jeux Olympiques et du passage de la flamme à Paris. Malheureusement, il ne m'a jamais répondu, ce que je trouvais dommage parce que le dialogue est quand même la première base si l'on veut que les choses se passent bien, c'était dommage. Maintenant, le CIO a fini par réagir aux événements au Tibet en disant sa préoccupation, appelant à une résolution pacifique de la crise.
Q.- C'est le minimum vital ?
R.- C'est ce qu'ils ont fini par exprimer. Maintenant, c'est vrai qu'il faut mettre notre énergie, CIO, pays, sportifs ou bien opinion publique, à faciliter les choses plutôt qu'à les compliquer.
Q.- Deux questions d'actualité : E. Breteau, le leader de l'Arche de Zoé a donc été gracié, remis en liberté. Il déclaré qu'il vous attaquerait en diffamation pour vos propos sur l'opération qu'il avait montée, et que vous aviez jugée "illégale et irresponsable". Votre réaction, et deuxième question : est-ce que vous maintenez vos mots ?
R.- Je vais peut-être commencer par la deuxième. Juger l'opération "illégale et irresponsable", ce n'était pas ma position personnelle, c'est une position du Gouvernement, et je m'inclus dedans bien évidemment. Regardez, les faits ne nous ont-ils pas donné raison ? N'était-ce pas le moins à faire, lorsque des personnes ont été prévenues de l'illégalité de leur opération et qu'ils ont quand même décidé de la faire ? Monsieur Breteau pense beaucoup à lui, il a été condamné au Tchad ; aujourd'hui, il y a une procédure judiciaire contre lui sur plaintes de familles françaises qui prévoyaient d'accueillir un enfant. Depuis sa sortie de prison, il multiplie les reproches, je considère qu'il y a des limites à ne pas dépasser, et je ne laisserai pas monsieur Breteau attenter à mon honneur, c'est bien évident. Et quant à l'éventualité, quant à la question de savoir si l'opération était illégale, moi, je me basais sur les textes. Mais regardez ce qui s'est passé : il y avait 103 enfants qui sont restés pendant des mois seuls, ces enfants n'étaient, d'après l'ONU, enfin l'Unicef et la Croix Rouge - ce n'est pas la France qui le dit, ce n'est pas le Tchad qui le dit, ce sont les organisations internationales reconnues par tous -, qu'il s'agit pour la plupart d'orphelins, et notamment de Tchadiens et pas des orphelins du Darfour. Et par ailleurs, regardez le gâchis derrière, nos ONG qui souffrent sur le terrain ! Pensez à Adoption internationale, les familles françaises qui veulent adopter aujourd'hui sont toujours suspectées, suspectées d'être comme l'Arche de Zoé...
Q.- Désastreux sur toute la ligne...
R.- C'est terrible ! Notre crédibilité en Afrique, l'image de la France ! Pensez à tout cela !
Q.- Il implique le cabinet de B. Kouchner, un conseiller de l'Elysée, R. Dati, Cécilia Sarkozy ; tout ça, propos mensongers ?
R.- D'ailleurs, vous noterez qu'il ne m'inclut pas dans ses accusations, les plus graves qu'il porte. Et qu'est-ce qu'il me reproche-t-il ? C'est d'avoir finalement...
Q.- Ces deux mots : "Illégale et irresponsable".
R.- Oui, mais ce sont les mêmes mots d'ailleurs employés par le président de la République. Et je vous le répète, ce sont des mots prononcés en vertu des textes internationaux, Convention de Genève et Convention de La Haye - donc, je n'invente rien. Quant au soutien de l'Etat, dont il parle, évidemment il ne m'inclut pas dedans et pour cause, pour cause, parce que, moi...enfin...à travers moi, c'est l'Etat qui l'a finalement empêché d'agir, parce que j'ai saisi la justice dès que j'ai été alertée ; il a été entendu par le Parquet de Paris. Il y a un certain paradoxe à dire, que l'Etat l'a soutenu, alors que l'Etat par ma voix est finalement à l'origine de ses ennuis.
Q.- Dernière question. Cela tangue fort à l'UMP et au Gouvernement autour des propos de N. Kosciusko-Morizet qui, visiblement, a eu le malheur de dire tout haut ce qu'elle pensait tout bas. Alors vous, qui n'avez pas votre langue dans la poche, non plus, lui apportezvous votre soutien ce matin ?
R.- Si la situation était encore floue, on pourrait en discuter. Mais l'incident est clos. Et tout le monde s'accorde à le dire, enfin tous les protagonistes, aussi bien le Premier ministre, l'UMP, que N. Kosciusko elle-même. Donc, mon commentaire n'apporterait rien de plus.
Q.- Et lui demander de s'excuser publiquement, est-ce que c'était vraiment nécessaire ?
R.- Maintenant, tout ceci est derrière nous. Ce que je crois, c'est que maintenant il faut resserrer les rangs, un travail important nous attend. On a réussi à baisser le chômage à 7,5 %, on va continuer pour essayer d'atteindre le plein emploi...
Q.- Vous lui apportez quand même un petit signe de soutien ?
R.- Je vous dis, l'incident est clos ! C'est-à-dire que, il n'y a pas de commentaires, c'est fini, c'est comme si vous revenez sur "conditions" alors que je n'ai jamais dit ça ! Donc, c'est terminé ! On n'en parle plus !
Q.- Allez, hop ! Gommé !
R.- Je ne veux pas prolonger des crises qui n'ont plus lieu d'être, voilà.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 10 avril 2008
R.- Non, la position de la France est très claire : le président de la République l'a affirmé à Tarbes et à Cahors, il décidera de sa participation ou non aux Jeux Olympiques, à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, en fonction de l'évolution de la situation. Il en appelé à un dialogue, à une reprise du dialogue entre les autorités chinoises et les Tibétains par la voix du Dalaï Lama.
Q.- Est-ce que, sur cet aspect des choses, reprise du dialogue, vous avez des informations particulières ou le dialogue est-il totalement rompu entre la Chine et le Dalaï Lama ?
R.- Il y a eu depuis 2002 six sessions - c'est comme cela que c'est organisé -, qui se sont tenues entre les autorités chinoises et les Tibétains pour précisément entreprendre ce dialogue. Et puis, cela s'est interrompu. Et maintenant, avec la crise actuelle depuis quelques semaines, ce dialogue s'est rompu, et maintenant, nous sommes parmi les premiers à appeler à cette reprise du dialogue. Parce que c'est ce qui permettra, précisément, l'arrêt des violences et puis une discussion saine pour que le peuple tibétain ait droit à une autonomie culturelle ou à exercer son identité culturelle, religieuse et spirituelle.
Q.- Il y a eu tout un pataquès autour des mots que vous avez démentis, le mot de "condition", des conditions à satisfaire pour assister ou non à la cérémonie d'ouverture. Est-ce que là, la France n'avait pas une position extrêmement claire ?
R.- Vous l'avez dit vous-même, je n'ai pas prononcé ces mots, donc je ne vois pas pourquoi y revenir, comme si je les avais prononcés. Cela fait des polémiques stériles.
Q.- N'était-ce pas une position claire et nette ?
R.- Mais je ne veux pas qu'on me force à avoir une position que je n'ai pas eue. Et à partir de là, on ne va pas revenir dessus. Sinon, ce serait parler de manière complètement stérile. Je ne les ai non seulement pas eu, mais en plus pas pensés. Ma position est celle de la France, celle qu'exprimée le président de la République, je pense que c'est clair. Et par ailleurs, c'est très facile de reporter notre position à dans quatre mois, je trouve c'est ça qui ne serait pas clair. Alors que, ce qui est clair aujourd'hui, c'est ce que dit le président de la République, à savoir : qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Parce que c'est maintenant qu'il y la crise au Tibet, entre les autorités chinoises et les tibétains. Donc, maintenant, le président de la République a eu des propos très clairs à Cahors et à Tarbes - à Cahors le 8 avril, et à Tarbes précédemment -, donc, après, on verra en fonction de l'évolution de la situation ce que fait le président de la République.
Q.- En tant que secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, avez-vous été fière de l'accueil qu'un certain nombre d'associations de défense des droits de l'homme ont réservé à la flamme, à Paris, à la flamme olympique ?
R.- Il est parfaitement légitime que chacun exprime son opinion, la plupart des manifestants ont voulu exprimer un message ; ce message a été entendu. Pour le reste, il y a eu des incidents, et là-dessus, je vous renvoie à ce qu'a dit le ministère de l'Intérieur. Mais c'est vrai qu'il y a un équilibre à trouver entre le droit à manifester, qui est une tradition dans notre pays, tradition au pays des droits de l'homme, et puis, bien sûr, le bon cheminement de la flamme.
Q.- Mais vous, comment avez-vous vu ces images à Paris ?
R.- C'est ce que je vous dis, c'est-à-dire qu'on a eu un équilibre à trouver entre...
Q.- Difficile ?
Oui, mais ce n'est pas propre à la France, puisque vous avez vu aussi qu'à San Francisco cela s'est passé pareillement, à peu près.
Q.- Faut-il arrêter les frais, d'après vous ? Arrêter ce voyage de la flamme à travers le monde ?
R.- Ce n'est pas à moi d'en décider, c'est le CIO qui prend la responsabilité. Je crois que J. Rogge s'est exprimé là-dessus, et donc voilà.
Comment jugez-vous l'attitude du CIO, toujours en tant que secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme ? Attitude embarrassée, prudente, patiente ? C'est très courageux ça ou pas ?
R.- Je me suis intéressée aux Jeux Olympiques à Pékin dès ma prise de fonction, je n'ai pas attendu cette crise ou que l'on parle du Tibet pour m'y intéresser. Et j'avais dès le mois de juillet exprimé le besoin de rencontrer J. Rogge, pour, justement, parler de ces Jeux Olympiques et du passage de la flamme à Paris. Malheureusement, il ne m'a jamais répondu, ce que je trouvais dommage parce que le dialogue est quand même la première base si l'on veut que les choses se passent bien, c'était dommage. Maintenant, le CIO a fini par réagir aux événements au Tibet en disant sa préoccupation, appelant à une résolution pacifique de la crise.
Q.- C'est le minimum vital ?
R.- C'est ce qu'ils ont fini par exprimer. Maintenant, c'est vrai qu'il faut mettre notre énergie, CIO, pays, sportifs ou bien opinion publique, à faciliter les choses plutôt qu'à les compliquer.
Q.- Deux questions d'actualité : E. Breteau, le leader de l'Arche de Zoé a donc été gracié, remis en liberté. Il déclaré qu'il vous attaquerait en diffamation pour vos propos sur l'opération qu'il avait montée, et que vous aviez jugée "illégale et irresponsable". Votre réaction, et deuxième question : est-ce que vous maintenez vos mots ?
R.- Je vais peut-être commencer par la deuxième. Juger l'opération "illégale et irresponsable", ce n'était pas ma position personnelle, c'est une position du Gouvernement, et je m'inclus dedans bien évidemment. Regardez, les faits ne nous ont-ils pas donné raison ? N'était-ce pas le moins à faire, lorsque des personnes ont été prévenues de l'illégalité de leur opération et qu'ils ont quand même décidé de la faire ? Monsieur Breteau pense beaucoup à lui, il a été condamné au Tchad ; aujourd'hui, il y a une procédure judiciaire contre lui sur plaintes de familles françaises qui prévoyaient d'accueillir un enfant. Depuis sa sortie de prison, il multiplie les reproches, je considère qu'il y a des limites à ne pas dépasser, et je ne laisserai pas monsieur Breteau attenter à mon honneur, c'est bien évident. Et quant à l'éventualité, quant à la question de savoir si l'opération était illégale, moi, je me basais sur les textes. Mais regardez ce qui s'est passé : il y avait 103 enfants qui sont restés pendant des mois seuls, ces enfants n'étaient, d'après l'ONU, enfin l'Unicef et la Croix Rouge - ce n'est pas la France qui le dit, ce n'est pas le Tchad qui le dit, ce sont les organisations internationales reconnues par tous -, qu'il s'agit pour la plupart d'orphelins, et notamment de Tchadiens et pas des orphelins du Darfour. Et par ailleurs, regardez le gâchis derrière, nos ONG qui souffrent sur le terrain ! Pensez à Adoption internationale, les familles françaises qui veulent adopter aujourd'hui sont toujours suspectées, suspectées d'être comme l'Arche de Zoé...
Q.- Désastreux sur toute la ligne...
R.- C'est terrible ! Notre crédibilité en Afrique, l'image de la France ! Pensez à tout cela !
Q.- Il implique le cabinet de B. Kouchner, un conseiller de l'Elysée, R. Dati, Cécilia Sarkozy ; tout ça, propos mensongers ?
R.- D'ailleurs, vous noterez qu'il ne m'inclut pas dans ses accusations, les plus graves qu'il porte. Et qu'est-ce qu'il me reproche-t-il ? C'est d'avoir finalement...
Q.- Ces deux mots : "Illégale et irresponsable".
R.- Oui, mais ce sont les mêmes mots d'ailleurs employés par le président de la République. Et je vous le répète, ce sont des mots prononcés en vertu des textes internationaux, Convention de Genève et Convention de La Haye - donc, je n'invente rien. Quant au soutien de l'Etat, dont il parle, évidemment il ne m'inclut pas dedans et pour cause, pour cause, parce que, moi...enfin...à travers moi, c'est l'Etat qui l'a finalement empêché d'agir, parce que j'ai saisi la justice dès que j'ai été alertée ; il a été entendu par le Parquet de Paris. Il y a un certain paradoxe à dire, que l'Etat l'a soutenu, alors que l'Etat par ma voix est finalement à l'origine de ses ennuis.
Q.- Dernière question. Cela tangue fort à l'UMP et au Gouvernement autour des propos de N. Kosciusko-Morizet qui, visiblement, a eu le malheur de dire tout haut ce qu'elle pensait tout bas. Alors vous, qui n'avez pas votre langue dans la poche, non plus, lui apportezvous votre soutien ce matin ?
R.- Si la situation était encore floue, on pourrait en discuter. Mais l'incident est clos. Et tout le monde s'accorde à le dire, enfin tous les protagonistes, aussi bien le Premier ministre, l'UMP, que N. Kosciusko elle-même. Donc, mon commentaire n'apporterait rien de plus.
Q.- Et lui demander de s'excuser publiquement, est-ce que c'était vraiment nécessaire ?
R.- Maintenant, tout ceci est derrière nous. Ce que je crois, c'est que maintenant il faut resserrer les rangs, un travail important nous attend. On a réussi à baisser le chômage à 7,5 %, on va continuer pour essayer d'atteindre le plein emploi...
Q.- Vous lui apportez quand même un petit signe de soutien ?
R.- Je vous dis, l'incident est clos ! C'est-à-dire que, il n'y a pas de commentaires, c'est fini, c'est comme si vous revenez sur "conditions" alors que je n'ai jamais dit ça ! Donc, c'est terminé ! On n'en parle plus !
Q.- Allez, hop ! Gommé !
R.- Je ne veux pas prolonger des crises qui n'ont plus lieu d'être, voilà.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 10 avril 2008