Déclaration de M. Christian Poncelet, président du Sénat, sur les relations franco-congolaises, Paris le 14 mai 2008.

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Circonstance : Déjeuner offert en l'honneur de M. Léon KENGO wa DONDO, Président du Sénat de la République démocratique du Congo, au Sénat le 14 mai 2008

Texte intégral

Monsieur le Président,
Chers collègues,
Monsieur le Chargé d'Affaires,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
C'est une grande joie de vous accueillir à la présidence du Sénat de la République française dans ces salons chargés d'Histoire. Je suis très heureux de vous y souhaiter, ainsi qu'à votre délégation, la plus cordiale bienvenue.
Et ce sentiment est partagé - je le sais - par mes collègues ici présents au premier rang desquels je tiens à citer le Président du groupe d'amitié France - Afrique Centrale, M. Jean-Pierre CANTEGRIT.
Monsieur le Président,
Je suis heureux, avec mes collègues sénateurs, de poursuivre avec vous, aujourd'hui, le dialogue engagé depuis des années entre nos deux Assemblées.
Notre coopération interparlementaire est en effet active et régulière. Elle remonte à quelques années. Votre pays cherchait alors son second souffle et avait mis en place des institutions de transition.
La forte coopération alors établie entre nos deux Sénats, rejoints par nos Assemblées Nationales respectives, s'est traduite par de nombreux contacts et missions, impliquant aussi bien les élus que les fonctionnaires parlementaires.
Ces liens sont à l'image des relations entre nos deux pays, placées sous le signe de la confiance et du partenariat. La France, en effet, s'est toujours tenue aux côtés de la République Démocratique du Congo pendant les dures années de transition. Ce soutien s'est exprimé de manière bilatérale mais également dans un cadre multilatéral, aussi bien au sein des Nations-Unies que de l'Union Européenne.
Nous avons ainsi soutenu, vous le savez, le renforcement de la mission des Nations-Unies, la MONUC, dont les effectifs se montent aujourd'hui à 19 000 hommes. Et c'est la France qui a pris la tête en 2003 de la première opération de l'Union Européenne sur le territoire africain, l'opération « Artémis ».
La France est également attachée à la restauration de la souveraineté congolaise sur l'ensemble de son territoire et à la consolidation de la paix et l'Etat de droit. Et je tiens à souligner à cet égard que le bicamérisme, que vous incarnez si bien, est un élément important de la stabilité et de l'efficacité des institutions. Je ne suis pas le seul à le penser puisqu'il ne cesse de se développer partout dans le Monde...
Monsieur le Président,
Permettez-moi, avant de terminer, d'exprimer mon optimisme.
Votre grand pays a connu, dans la période récente, une histoire agitée, subissant sur son sol luttes fratricides et interventions étrangères.
La France a bien connu, elle aussi, ces époques troublées. Nous savons que la réconciliation prend du temps mais nous savons également, comme le montre l'exemple de l'Europe, longtemps terre de rivalités violentes, que la réconciliation est possible.
Monsieur le Président,
C'est en ami, vous l'avez compris, que nous accueillons ici, avec mes collègues sénateurs, le Président du Sénat du plus important pays francophone d'Afrique et, peut-être demain, du monde.
Avant de vous donner la parole, permettez-moi simplement de dire haut et fort :
Vive la République démocratique du Congo !
Vive la France !
Et vive l'amitié franco-congolaise !Source http://www.senat.fr, le 15 mai 2008