Texte intégral
Q - Comment avez-vous fait pour préparer la Présidence française de l'Union européenne ?
R - Tout d'abord, je l'ai préparé en visitant les vingt-six partenaires de l'Union européenne, de la Lituanie au Portugal en passant par Chypre et la Finlande. J'ai donc vu tous nos partenaires, ce qui était important, d'une part pour leur présenter nos axes de travail et d'autre part pour comprendre quelles étaient leurs attentes ainsi que leurs contraintes à l'égard de cette Présidence. En tant que Présidence, pour servir l'intérêt général européen, vous devez connaître les attentes et les contraintes de vos partenaires. C'est le premier élément.
Le second élément est que j'ai rencontré tous les commissaires européens pour faire le point des dossiers. Là-aussi, c'est important, car la Commission a le droit d'initiative et, durant la Présidence, nous travaillons sur la base des propositions faites par la Commission. Nous avons donc intérêt à avoir un dialogue très étroit.
Troisièmement, j'ai rencontré tous les présidents de groupes et de commissions du Parlement européen. Ce sont les parlementaires européens qui voteront les dispositions que nous essayerons de faire passer au sein du Conseil. Nous ferons en sorte d'avoir un dialogue très étroit avec le Parlement dont vous savez qu'il verra ses pouvoirs étendus avec le futur Traité de Lisbonne, s'il est ratifié.
La Présidence française intervient à un moment charnière de l'Europe, avant les renouvellements du Parlement européen et de la Commission, qui se feront en juin et en novembre 2009. C'est donc un calendrier particulièrement chargé pour une fin de législature européenne.
Q - Qui décide des axes que vous avez présentés à nos partenaires ?
R - Celui qui décide, c'est le président de la République en accord avec le Premier ministre.
Q - Quels sont les dossiers brûlants pour cette Présidence française de l'Union européenne ?
R - On nous fait deux reproches. On nous dit que la France en veut trop et il y a une crainte que la France veuille tout faire. La France ne veut pas tout faire. Les rendez-vous arrivent sous Présidence française et nous devons les gérer.
Le dossier le plus important, sur lequel nous avons une obligation de résultat, c'est ce qui concerne l'énergie et la lutte contre le réchauffement climatique. Pourquoi ? Nous avons deux rendez-vous importants : une conférence à Postdam à la fin de l'année 2008 et une autre à Copenhague en 2009, pour préparer l'après 2012 et les engagements de chacun des membres de la communauté internationale. Il s'agit d'assurer le futur de notre planète en réduisant les émissions de CO2, en promouvant les énergies renouvelables - je pense notamment au nucléaire. L'Europe doit être exemplaire et de très nombreux textes extrêmement importants doivent être signés sous Présidence française.
Le second dossier a trait à la maîtrise des flux migratoires. Le troisième à l'Europe de la sécurité et de la défense et le quatrième à la politique agricole commune, le tout dans le contexte de la préparation de l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, une fois celui ci ratifié par les Vingt-sept.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 mai 2008
R - Tout d'abord, je l'ai préparé en visitant les vingt-six partenaires de l'Union européenne, de la Lituanie au Portugal en passant par Chypre et la Finlande. J'ai donc vu tous nos partenaires, ce qui était important, d'une part pour leur présenter nos axes de travail et d'autre part pour comprendre quelles étaient leurs attentes ainsi que leurs contraintes à l'égard de cette Présidence. En tant que Présidence, pour servir l'intérêt général européen, vous devez connaître les attentes et les contraintes de vos partenaires. C'est le premier élément.
Le second élément est que j'ai rencontré tous les commissaires européens pour faire le point des dossiers. Là-aussi, c'est important, car la Commission a le droit d'initiative et, durant la Présidence, nous travaillons sur la base des propositions faites par la Commission. Nous avons donc intérêt à avoir un dialogue très étroit.
Troisièmement, j'ai rencontré tous les présidents de groupes et de commissions du Parlement européen. Ce sont les parlementaires européens qui voteront les dispositions que nous essayerons de faire passer au sein du Conseil. Nous ferons en sorte d'avoir un dialogue très étroit avec le Parlement dont vous savez qu'il verra ses pouvoirs étendus avec le futur Traité de Lisbonne, s'il est ratifié.
La Présidence française intervient à un moment charnière de l'Europe, avant les renouvellements du Parlement européen et de la Commission, qui se feront en juin et en novembre 2009. C'est donc un calendrier particulièrement chargé pour une fin de législature européenne.
Q - Qui décide des axes que vous avez présentés à nos partenaires ?
R - Celui qui décide, c'est le président de la République en accord avec le Premier ministre.
Q - Quels sont les dossiers brûlants pour cette Présidence française de l'Union européenne ?
R - On nous fait deux reproches. On nous dit que la France en veut trop et il y a une crainte que la France veuille tout faire. La France ne veut pas tout faire. Les rendez-vous arrivent sous Présidence française et nous devons les gérer.
Le dossier le plus important, sur lequel nous avons une obligation de résultat, c'est ce qui concerne l'énergie et la lutte contre le réchauffement climatique. Pourquoi ? Nous avons deux rendez-vous importants : une conférence à Postdam à la fin de l'année 2008 et une autre à Copenhague en 2009, pour préparer l'après 2012 et les engagements de chacun des membres de la communauté internationale. Il s'agit d'assurer le futur de notre planète en réduisant les émissions de CO2, en promouvant les énergies renouvelables - je pense notamment au nucléaire. L'Europe doit être exemplaire et de très nombreux textes extrêmement importants doivent être signés sous Présidence française.
Le second dossier a trait à la maîtrise des flux migratoires. Le troisième à l'Europe de la sécurité et de la défense et le quatrième à la politique agricole commune, le tout dans le contexte de la préparation de l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, une fois celui ci ratifié par les Vingt-sept.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 mai 2008