Texte intégral
Q - Monsieur le Ministre, quelles sont les perspectives de l'accord entre l'Union européenne et la Russie ?
R - De bonnes perspectives ! Des perspectives prometteuses !
Q - Quand est-ce qu'il faut attendre une percée ?
R - J'espère que le mandat pour les négociations sera adopté par l'Union européenne le 26 mai et qu'officiellement le démarrage de celles-ci sera fait le 27 juin lors du Sommet de Khanty-Mansiisk. L'essentiel du travail aura lieu durant la période de la Présidence française de l'Union européenne. Je pense que tous les obstacles sur le chemin de l'accord sont surmontés, la France d'une façon ou d'une autre y contribuera.
Q - Qu'attendez-vous du sommet à Khanty-Mansiisk ?
R - Ce qu'on attend surtout, c'est un changement de ton du dialogue, je dirais, un changement de manière de travailler. La Russie est un grand pays, qui occupe une place importante dans le concert des nations - je pense en particulier au Conseil de sécurité de l'ONU. Faut-il, comme avant, avoir peur de la Russie à cause de son passé communiste ? Je pense que ce ne doit pas être le cas : il ne faut pas réduire l'histoire de la Russie au communisme. Et d'ailleurs M. Medvedev, que je viens tout juste de rencontrer, a justement rappelé que le code Napoléon était le fondement du droit russe.
Je crois qu'il faut tenir compte d'un Etat comme le vôtre. Cela m'étonne quand on parle de la Russie comme d'un pays émergent, en la plaçant au même rang que le Brésil, l'Inde ou la Chine. La Russie a une autre histoire, c'est un pays européen ! Et dans cet esprit, l'Union européenne est un de vos partenaires très importants.
Mais les Russes ne comprennent pas toujours, comme le disait M. Kissinger, quel est le numéro de téléphone de l'Europe unie. Bien sûr, vingt-sept pays ne peuvent être dans un consensus permanent, c'est pourquoi l'accord Union européenne-Russie était bloqué. Mais l'Union européenne, c'est un moyen de lutte contre l'orgueil de certains pays. L'Union est une construction permanente, pas temporaire ; ce n'est pas une union géographique mais politique. Et en cela l'Union s'inscrit dans une tendance mondiale. L'Afrique avec l'union africaine, l'Amérique latine - tous essaient de faire ce que fait l'Europe. On ne peut résoudre autrement les problèmes du monde.
Q - Et pourtant, Moscou préfère s'entendre directement avec les grands pays européens, comme la France et l'Allemagne, mais pas avec Bruxelles, avec lequel parfois c'est impossible en raison des positions des petits pays ...
R - L'Union européenne est plus importante que la France et l'Allemagne prises ensemble, même si ces pays ont des relations particulières avec la Russie. Votre pays et l'Union européenne doivent essayer de se comprendre. Il faut un changement de tonalité. Si la France peut parvenir à cela grâce à sa présidence de l'Union européenne, ce sera un grand succès.
Q - Vous avez déclaré récemment que la politique de l'énergie sera l'une des priorités de l'Europe. Qu'est-ce que vous entendez par cela ?
R - Il s'agit de l'énergie au sens large du terme. Par exemple, nous avons en France l'énergie nucléaire qui assure 75 % des besoins du pays en électricité. Seulement 15 à 20 % sont assurés par le gaz mais c'est quand même très important. L'énergie, c'est aussi les changements climatiques. En un mot, C'est effectivement l'une de nos priorités. Bien sûr, si les fournisseurs et les consommateurs des ressources énergétiques pouvaient agir ensemble, cela serait très bien, mais cela mettra plus longtemps qu'un semestre, ce n'est pas pendant la présidence française qu'on fera tout cela.
Q - On a entendu dire qu'à Bruxelles il y a des discussions sur la possibilité d'accorder à Gazprom un statut spécial, qu'une exception aux règles européennes de l'énergie sera faite pour lui.
R - Il y a une négociation en cours au sein de l'Union européenne qui porte notamment sur la séparation entre production et transport des ressources énergétiques. Cette négociation n'est pas terminée. L'important est que tous les opérateurs sur le marché énergétique européen opèrent selon les mêmes règles et qu'il y ait un traitement équitable de ces opérateurs. Ce sont des problèmes qu'on ne peut pas repousser à plus tard. L'une des bases de développement de l'Union européenne, c'est la concurrence.
Q - Comment voyez-vous la coopération entre la Russie et l'Union européenne ?
R - Je parle à titre personnel et non comme le représentant du pays assumant bientôt la présidence du Conseil de l'Union européenne, futur président de l'Union européenne. Je ne vois pas comment l'Union européenne peut construire son avenir sans la Russie. Nous sommes voués à être ensemble. Je pense profondément que l'avenir de l'Union européenne, c'est le partenariat avec la Russie. Sous une forme ou sous une autre.
Q - Pouvez-vous imaginer que la Russie fasse un jour partie de l'Union européenne ?
R - C'est difficile. La Russie est un pays tellement grand ! Et là, le problème de la taille pourrait jouer un rôle décisif. D'autre part, je peux l'imaginer, parce que je suis convaincu que le modèle européen s'élargira de plus en plus dans le monde. Regardez ce que nous avons conçu et faisons pour l'Union pour la Méditerranée : nous jetons un pont entre l'Europe, le Proche-Orient et l'Afrique. Pourquoi ne pourrait-on pas imaginer cela avec la Russie ? L'Europe unie s'élargit sans cesse, ce qui n'empêche pas l'Union européenne de se développer.
Il est difficile aujourd'hui d'imaginer la Russie dans l'Union européenne, mais pourquoi pas ? Pourquoi la Russie ne rejoindrait-elle pas le concert des nations qui partagent les mêmes valeurs de lutte contre la pauvreté, de lutte contre le terrorisme, de lutte contre la violence. Peut-être, un jour...
Q - Le premier pas vers l'intégration russo-européenne doit être la résolution du problème des visas. Pendant l'année écoulée, après la signature de l'accord sur la facilitation du régime des visas, il n'y pas a eu beaucoup de changement pour les Russes.
R - Mon pays a tout fait pour faciliter la délivrance des visas : on a facilité et accéléré la prise de rendez-vous, on a même modernisé la procédure en externalisant la constitution des dossiers de demandes de visas. Mais la France n'est pas seule dans l'espace Schengen ; il y a vingt-quatre pays, il faut tous les convaincre et c'est difficile. On fait des efforts pour que cela s'arrange, comme de l'autre côté nous demandons aussi aux autorités russes de faciliter la procédure de délivrance des permis de travail pour nos industriels qui viennent travailler ici pour six mois et plus. Ce n'est pas la même chose, ce sont deux problèmes différents, mais il faut les résoudre. Nous avons décidé de travailler à cela pendant la présidence française et de nous donner rendez-vous en novembre 2008, lors de la rencontre Union européenne-Russie, pour évaluer le système des visas et la possibilité de l'améliorer.
Q - L'élargissement de l'Union européenne, l'Union pour la Méditerranée... Bruxelles n'est-il pas en train de créer un empire ?
R - Non. Nous proposons de créer l'Union pour la Méditerranée pour que les civilisations se rencontrent et ne s'affrontent pas. Vous allez bientôt voir les résultats de ce travail, parce que du niveau politique nous sommes descendus au niveau des projets concrets avec du public et du privé. Il y a, par exemple, le projet d'épuration des eaux de la Méditerranée, la reconstitution des forêts. Il y a un projet de libre circulation des étudiants de toute la Méditerranée avec le système Erasmus. Il y a un projet d'irrigation. En un mot, il y a des choses extrêmement pratiques.
Q - Le président Sarkozy a exprimé l'espoir qu'à la fin de la présidence française, l'Union européenne ait sa propre politique dans les domaines de l'immigration, de la défense, de l'énergie, de l'environnement et de l'agriculture. Est-ce que la France espère pouvoir faire en six mois ce que l'Union n'avait pas réussi à faire durant des décennies ?
R - Nous voulons commencer ce travail. Comme je l'ai déjà dit, ce sont nos priorités à long terme et vous comprenez qu'il n'est pas question de les réaliser en six mois. Comme le président Sarkozy l'a dit, notre but à ce stade est de lancer ce processus et dans la mesure du possible que l'on parvienne à un accord sur le pacte sur l'immigration dans le cadre de l'Union européenne.
Q - La présidence française pourrait être la dernière. Des changements importants se préparent pour l'Union européenne. Que signifie ce changement d'époque ?
R - D'une certaine manière, la présidence par pays sera quand même maintenue. Il faut travailler à créer trois ou quatre nouvelles institutions qui dirigeront l'Union européenne. C'est compliqué. Comment définir la nature des ces nouvelles structures prévues par le Traité de Lisbonne ? Le traité est très technique. D'une certaine façon tout est écrit, mais il faut le mettre en application en précisant, par exemple, les fonctions du président de l'Union européenne. L'Union européenne est un mécanisme très compliqué, mais on s'en sort, petit à petit, on avance.
Q - Connaissez-vous le nom du futur président de l'Europe ?
R - - Non. Il y a plusieurs noms. Il faut attendre la fin de l'année.
Q - On dit que la présidence française pourrait être marquée par l'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne, du moins d'un pas sérieux dans cette direction.
R - Non, ce n'est pas prévu. Il faut du temps pour être membre de l'Union européenne. Il faut d'abord être en position de candidat, puis il y a des exigences incontournables - il y a des chapitres à ouvrir un par un: sur les Droits de l'Homme, sur la politique, sur la concurrence. La Turquie est candidate depuis longtemps, mais il y a encore trente-cinq chapitres à ouvrir. C'est un processus très long.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 mai 2008
R - De bonnes perspectives ! Des perspectives prometteuses !
Q - Quand est-ce qu'il faut attendre une percée ?
R - J'espère que le mandat pour les négociations sera adopté par l'Union européenne le 26 mai et qu'officiellement le démarrage de celles-ci sera fait le 27 juin lors du Sommet de Khanty-Mansiisk. L'essentiel du travail aura lieu durant la période de la Présidence française de l'Union européenne. Je pense que tous les obstacles sur le chemin de l'accord sont surmontés, la France d'une façon ou d'une autre y contribuera.
Q - Qu'attendez-vous du sommet à Khanty-Mansiisk ?
R - Ce qu'on attend surtout, c'est un changement de ton du dialogue, je dirais, un changement de manière de travailler. La Russie est un grand pays, qui occupe une place importante dans le concert des nations - je pense en particulier au Conseil de sécurité de l'ONU. Faut-il, comme avant, avoir peur de la Russie à cause de son passé communiste ? Je pense que ce ne doit pas être le cas : il ne faut pas réduire l'histoire de la Russie au communisme. Et d'ailleurs M. Medvedev, que je viens tout juste de rencontrer, a justement rappelé que le code Napoléon était le fondement du droit russe.
Je crois qu'il faut tenir compte d'un Etat comme le vôtre. Cela m'étonne quand on parle de la Russie comme d'un pays émergent, en la plaçant au même rang que le Brésil, l'Inde ou la Chine. La Russie a une autre histoire, c'est un pays européen ! Et dans cet esprit, l'Union européenne est un de vos partenaires très importants.
Mais les Russes ne comprennent pas toujours, comme le disait M. Kissinger, quel est le numéro de téléphone de l'Europe unie. Bien sûr, vingt-sept pays ne peuvent être dans un consensus permanent, c'est pourquoi l'accord Union européenne-Russie était bloqué. Mais l'Union européenne, c'est un moyen de lutte contre l'orgueil de certains pays. L'Union est une construction permanente, pas temporaire ; ce n'est pas une union géographique mais politique. Et en cela l'Union s'inscrit dans une tendance mondiale. L'Afrique avec l'union africaine, l'Amérique latine - tous essaient de faire ce que fait l'Europe. On ne peut résoudre autrement les problèmes du monde.
Q - Et pourtant, Moscou préfère s'entendre directement avec les grands pays européens, comme la France et l'Allemagne, mais pas avec Bruxelles, avec lequel parfois c'est impossible en raison des positions des petits pays ...
R - L'Union européenne est plus importante que la France et l'Allemagne prises ensemble, même si ces pays ont des relations particulières avec la Russie. Votre pays et l'Union européenne doivent essayer de se comprendre. Il faut un changement de tonalité. Si la France peut parvenir à cela grâce à sa présidence de l'Union européenne, ce sera un grand succès.
Q - Vous avez déclaré récemment que la politique de l'énergie sera l'une des priorités de l'Europe. Qu'est-ce que vous entendez par cela ?
R - Il s'agit de l'énergie au sens large du terme. Par exemple, nous avons en France l'énergie nucléaire qui assure 75 % des besoins du pays en électricité. Seulement 15 à 20 % sont assurés par le gaz mais c'est quand même très important. L'énergie, c'est aussi les changements climatiques. En un mot, C'est effectivement l'une de nos priorités. Bien sûr, si les fournisseurs et les consommateurs des ressources énergétiques pouvaient agir ensemble, cela serait très bien, mais cela mettra plus longtemps qu'un semestre, ce n'est pas pendant la présidence française qu'on fera tout cela.
Q - On a entendu dire qu'à Bruxelles il y a des discussions sur la possibilité d'accorder à Gazprom un statut spécial, qu'une exception aux règles européennes de l'énergie sera faite pour lui.
R - Il y a une négociation en cours au sein de l'Union européenne qui porte notamment sur la séparation entre production et transport des ressources énergétiques. Cette négociation n'est pas terminée. L'important est que tous les opérateurs sur le marché énergétique européen opèrent selon les mêmes règles et qu'il y ait un traitement équitable de ces opérateurs. Ce sont des problèmes qu'on ne peut pas repousser à plus tard. L'une des bases de développement de l'Union européenne, c'est la concurrence.
Q - Comment voyez-vous la coopération entre la Russie et l'Union européenne ?
R - Je parle à titre personnel et non comme le représentant du pays assumant bientôt la présidence du Conseil de l'Union européenne, futur président de l'Union européenne. Je ne vois pas comment l'Union européenne peut construire son avenir sans la Russie. Nous sommes voués à être ensemble. Je pense profondément que l'avenir de l'Union européenne, c'est le partenariat avec la Russie. Sous une forme ou sous une autre.
Q - Pouvez-vous imaginer que la Russie fasse un jour partie de l'Union européenne ?
R - C'est difficile. La Russie est un pays tellement grand ! Et là, le problème de la taille pourrait jouer un rôle décisif. D'autre part, je peux l'imaginer, parce que je suis convaincu que le modèle européen s'élargira de plus en plus dans le monde. Regardez ce que nous avons conçu et faisons pour l'Union pour la Méditerranée : nous jetons un pont entre l'Europe, le Proche-Orient et l'Afrique. Pourquoi ne pourrait-on pas imaginer cela avec la Russie ? L'Europe unie s'élargit sans cesse, ce qui n'empêche pas l'Union européenne de se développer.
Il est difficile aujourd'hui d'imaginer la Russie dans l'Union européenne, mais pourquoi pas ? Pourquoi la Russie ne rejoindrait-elle pas le concert des nations qui partagent les mêmes valeurs de lutte contre la pauvreté, de lutte contre le terrorisme, de lutte contre la violence. Peut-être, un jour...
Q - Le premier pas vers l'intégration russo-européenne doit être la résolution du problème des visas. Pendant l'année écoulée, après la signature de l'accord sur la facilitation du régime des visas, il n'y pas a eu beaucoup de changement pour les Russes.
R - Mon pays a tout fait pour faciliter la délivrance des visas : on a facilité et accéléré la prise de rendez-vous, on a même modernisé la procédure en externalisant la constitution des dossiers de demandes de visas. Mais la France n'est pas seule dans l'espace Schengen ; il y a vingt-quatre pays, il faut tous les convaincre et c'est difficile. On fait des efforts pour que cela s'arrange, comme de l'autre côté nous demandons aussi aux autorités russes de faciliter la procédure de délivrance des permis de travail pour nos industriels qui viennent travailler ici pour six mois et plus. Ce n'est pas la même chose, ce sont deux problèmes différents, mais il faut les résoudre. Nous avons décidé de travailler à cela pendant la présidence française et de nous donner rendez-vous en novembre 2008, lors de la rencontre Union européenne-Russie, pour évaluer le système des visas et la possibilité de l'améliorer.
Q - L'élargissement de l'Union européenne, l'Union pour la Méditerranée... Bruxelles n'est-il pas en train de créer un empire ?
R - Non. Nous proposons de créer l'Union pour la Méditerranée pour que les civilisations se rencontrent et ne s'affrontent pas. Vous allez bientôt voir les résultats de ce travail, parce que du niveau politique nous sommes descendus au niveau des projets concrets avec du public et du privé. Il y a, par exemple, le projet d'épuration des eaux de la Méditerranée, la reconstitution des forêts. Il y a un projet de libre circulation des étudiants de toute la Méditerranée avec le système Erasmus. Il y a un projet d'irrigation. En un mot, il y a des choses extrêmement pratiques.
Q - Le président Sarkozy a exprimé l'espoir qu'à la fin de la présidence française, l'Union européenne ait sa propre politique dans les domaines de l'immigration, de la défense, de l'énergie, de l'environnement et de l'agriculture. Est-ce que la France espère pouvoir faire en six mois ce que l'Union n'avait pas réussi à faire durant des décennies ?
R - Nous voulons commencer ce travail. Comme je l'ai déjà dit, ce sont nos priorités à long terme et vous comprenez qu'il n'est pas question de les réaliser en six mois. Comme le président Sarkozy l'a dit, notre but à ce stade est de lancer ce processus et dans la mesure du possible que l'on parvienne à un accord sur le pacte sur l'immigration dans le cadre de l'Union européenne.
Q - La présidence française pourrait être la dernière. Des changements importants se préparent pour l'Union européenne. Que signifie ce changement d'époque ?
R - D'une certaine manière, la présidence par pays sera quand même maintenue. Il faut travailler à créer trois ou quatre nouvelles institutions qui dirigeront l'Union européenne. C'est compliqué. Comment définir la nature des ces nouvelles structures prévues par le Traité de Lisbonne ? Le traité est très technique. D'une certaine façon tout est écrit, mais il faut le mettre en application en précisant, par exemple, les fonctions du président de l'Union européenne. L'Union européenne est un mécanisme très compliqué, mais on s'en sort, petit à petit, on avance.
Q - Connaissez-vous le nom du futur président de l'Europe ?
R - - Non. Il y a plusieurs noms. Il faut attendre la fin de l'année.
Q - On dit que la présidence française pourrait être marquée par l'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne, du moins d'un pas sérieux dans cette direction.
R - Non, ce n'est pas prévu. Il faut du temps pour être membre de l'Union européenne. Il faut d'abord être en position de candidat, puis il y a des exigences incontournables - il y a des chapitres à ouvrir un par un: sur les Droits de l'Homme, sur la politique, sur la concurrence. La Turquie est candidate depuis longtemps, mais il y a encore trente-cinq chapitres à ouvrir. C'est un processus très long.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 mai 2008