Texte intégral
Je suis très heureux de l'occasion qui m'est donnée par le hasard de la vie et du calendrier politique d'être parmi vous ce soir à l'occasion de la remise du prix franco-allemand du journalisme. Je suis heureux pour plusieurs raisons. D'abord, j'ai le sentiment qu'ici, c'est une assemblée de gens qui sont tous remarquables, par définition, dans ce domaine de la relation franco-allemande. Sinon, ils ne seraient pas là. Donc, je me sens bien dans cette atmosphère, car je suis moi-même très attaché à cette relation franco-allemande depuis des années. Dans toutes les fonctions que j'ai occupées dans le passé, j'ai eu le sentiment qu'il fallait y consacrer une énergie, un dynamisme, une persévérance et une chaleur particulière. Je le pense depuis longtemps et je le pense sincèrement.
Nous en parlions il y a quelques instants, Peter Hartmann et moi. Nous sommes de vieux partenaires déjà de cette relation franco-allemande. Nous avons le sentiment qu'elle est tout à fait nécessaire, et qu'en même temps, dans certains cas, elle peine un peu à atteindre des cercles qui ne sont pas ceux que vous représentez, vous qui êtes ici si convaincus, si engagés, si exemplaires, si remarquables. Je vois ici tellement de personnalités qui se sont illustrées dans cette démarche. Cette relation franco-allemande, cette nécessité, peine un peu à atteindre d'autres cercles, qui en général ne sont pas du tout hostiles à l'amitié franco-allemande, mais qui sont un peu éloignés, un peu différents, parce que finalement, cela fait maintenant tellement longtemps que cette réconciliation est accomplie, cela fait tellement longtemps que cette coopération s'est développée, elle a donné des résultats si nombreux dans des domaines similaires, qu'elle paraît aller de soi, elle paraît presque, dans certains cas, routinière, et, pour une grande partie de nos opinions publiques, qui voit cela avec une sympathie distraite, le problème ne se pose plus. C'est à ce moment-là, peut-être, qu'arrivent le risque de la routine et le risque de la banalité. Or, je pense que cela reste une nécessité de tout premier plan que cette relation franco-allemande, que cette amitié. L'amitié ne se décrète pas, elle s'entretient, elle se cultive. Et en 1997, dans le type de monde où nous sommes aujourd'hui, qui n'a plus aucun rapport avec le monde de l'après-guerre, le monde bipolaire dans lequel l'amitié franco-allemande a été pensée par quelques précurseurs, d'un immense courage et d'une très grande portée intellectuelle, donc, dans ce monde global qui n'a plus rien à voir avec celui-là, certains même se posent la question. Moi, je ne me la pose pas. Je crois que, plus que jamais, la France et l'Allemagne doivent trouver, l'une dans l'autre, le partenaire nécessaire, d'abord pour approfondir cette relation bilatérale, ce qui est déjà un objectif en soi, et l'approfondir parce que, précisément, en Europe, c'est assez fréquent que les peuples, qui naturellement maintenant ont envie de vivre en paix avec leurs voisins, ne font pas forcément preuve spontanément de la curiosité suffisante, de l'ouverture qu'il faudrait avoir, par rapport à ces peuples voisins et amis, avec lesquels il faut faire cette Europe à laquelle nous sommes attelés. Donc, il faut toujours réintroduire de l'énergie et, si je puis dire, passer le relais d'une génération à l'autre. Nous ne pensons pas que ce soit automatiquement acquis, en réalité.
Et puis alors, il y a cette construction européenne. Je vous rappelle qu'il y a quelques années, certains s'étaient interrogés, au moment où nous avions changé de monde, pour simplifier entre 1989 et 1991. Est-ce que cette construction européenne demeurait aussi importante, aussi centrale, aussi nécessaire qu'elle ne l'avait été à l'époque où elle avait été conçue ? Moi, je crois que oui. Je crois que, dans ce monde global, difficile, très concurrentiel, très compétitif, un monde qui pourrait devenir multipolaire et équilibré, mais qui ne l'est pas tout à fait aujourd'hui, la relation franco-allemande, autour de ce projet européen, ce projet de pôle dans le monde de paix, de croissance, de stabilité, demeure extrêmement importante. Quel autre choix y a-t-il ? Quel autre choix y a-t-il, soit pour la France, soit pour l'Allemagne, soit pour nos autres partenaires ? Il n'y pas d'autre choix sérieux, il n'y a pas d'autre choix qui nous offre une perspective d'avenir véritable. Donc, je crois beaucoup que cette conjonction de forces doit continuer à s'exercer à travers le travail, à travers la franchise, à travers la compréhension, la discussion en permanence, par rapport à ce projet commun. Et, c'est là où l'on rencontre un des autres malentendus que l'on entend parfois à propos de la relation franco-allemande, qui est que ce n'est pas une harmonie préétablie. C'est tout à fait impossible. D'ailleurs, il n'y a aucun domaine où dans les relations entre deux Etats différents il y ait une harmonie, une entente et un accord parfaits préétablis, surtout quand ce sont des Etats qui ont une personnalité aussi forte, des histoires aussi considérables, aussi contrastées. Donc, il ne faut pas faire preuve d'inquiétude ou de nervosité chaque fois que l'on constate que sur tel ou tel sujet, la France et l'Allemagne ont des points de vues et des approches différentes. Cela arrive tous les jours, et l'inverse arrive tous les jours aussi. C'est-à-dire qu'à partir de là, un travail est fait qui est un travail d'intelligence et de volonté politique, ou plus large, culturelle, intellectuelle. Un travail est fait pour dépasser ces inévitables différences, qui sont la vie même et aboutir à une dynamique. Dynamique aujourd'hui qui doit s'exercer dans cette Europe élargie. C'est vrai que c'est plus compliqué pour la France et l'Allemagne dans cette Europe à Quinze, demain à plus, que de trouver la ligne générale autour de laquelle l'ensemble des autres Européens vont se rassembler et franchir une nouvelle étape. C'est plus compliqué, parce que, quand on est plus nombreux, c'est moins évident, c'est moins immédiat de trouver les zones d'accord pour avancer. Donc cela suppose plus de travail, plus d'énergie, plus de ténacité, mais l'axe reste le même. Est-ce que nous avons changé de projet que d'avoir dans le monde de demain une Europe forte, qui reconquiert à travers une monnaie commune des marges de souveraineté qui nous filent entre les doigts, en réalité, à travers les phénomènes de l'économie globale. Est-ce qu'il y a d'autre possibilité que cela ? Naturellement, chacun a son idée sur la façon de le faire, pas n'importe comment, de le faire au mieux, et son idée sur les problèmes que nous aurons après, sur l'usage qui devra être fait de ce nouvel instrument de puissance, de rayonnement, de stabilité, de croissance, etc... Naturellement, c'est un débat normal. Mais, je ne vois pas de grands projets, de grands axes qui aient pu être substitués à celui-là. Ce qui fait que, quand les pays d'Europe, et notamment la France et l'Allemagne, ont à trouver l'harmonie et la synthèse entre ce grand projet d'avenir et la vie politique, la vie sociale, la vie intérieure de chaque pays, avec son dynamisme et aussi ses inévitables contradictions, eh bien, c'est le moment ou jamais de savoir ce qui est important et de garder à l'esprit les grandes priorités.
Donc, je crois que, et je le redis et je le dis modestement, parce que j'ai été, d'une certaine façon, un commentateur, et je redeviens un acteur avec un sentiment de joie et de responsabilité dans ce domaine : pour tous ceux qui se sont engagés depuis longtemps dans cette relation franco-allemande, elle est plus importante que jamais et vous n'êtes pas simplement en train de cultiver un héritage ou de commémorer des dates déjà respectables. Vous êtes dans une nécessité d'aujourd'hui, de demain, et d'immédiat après-demain. C'est extrêmement important, pour savoir ce que l'on fait de l'Europe de l'après Maastricht, de ce que l'on fait de l'Europe d'après la Conférence intergouvernementale, de ce que l'on fait de l'Europe qui va devoir s'élargir, sur la façon dont on utilise cette notion de coopération renforcée, qui est pour le moment le principal acquis du Conseil européen d'Amsterdam, c'est extraordinairement important que les Français et les Allemands réfléchissent en commun et arrivent à une vision d'avenir, une vision commune. Ce n'est jamais à travers une relation statique mais à travers une relation franche et bonne que la France et l'Allemagne ont travaillé ces dernières décennies. Il faut, je crois, réintroduire tout cela dans cette perspective. C'est en tout cas ma conviction et je voulais vous le redire ici, parce que je sais qu'ici, je ne peux pas ne pas être compris en disant cela, tellement cela va de soi.
Oui, je crois que le moteur franco-allemand reste à mon sens irremplaçable et je suis très heureux que l'une des expressions de cette relation et de cette démarche soit ces prix franco-allemands du Journalisme qui existent je crois, depuis 1983. C'est une formidable initiative parce qu'elle réconcilie les différents aspets, les différentes choses, les médias. Vous disiez qu'ils reçoivent des coups dans certains cas, qui en assassinent quelques-uns aussi, mais là, on est au carrefour de ce qu'il y a de mieux dans les médias, dans la politique, dans la relation franco-allemande, dans la connaissance mutuelle, l'investigation, et je ne vais pas reprendre la liste des lauréats puisque nous allons les entendre après. Mais à chaque fois, il me semble que cela vient récompenser une qualité de regard, une attention, une équité qui nous change de nombreux poncifs et stéréotypes, et qui donnent une chair vivante, une actualité réelle à cette notion de compréhension mutuelle.
Voilà ce que je voulais vous dire. Il me semble que cette cérémonie s'inscrit dans un long cheminement, un long passage de relais, mais ayons surtout les yeux tournés vers l'avenir et j'exprime ici la gratitude que nous avons envers vous, et mes félicitations à tous ceux qui, par la qualité de leurs travaux ont été en mesure de mériter ce prix. J'allais dire mes encouragements, mais j'en demande autant que j'en donne, à l'ensemble de ceux qui sont ici pour poursuivre ensemble, sur tous les terrains, chacun dans son rôle, cette tâche qui est la vôtre et la nôtre.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 septembre 2001)
Nous en parlions il y a quelques instants, Peter Hartmann et moi. Nous sommes de vieux partenaires déjà de cette relation franco-allemande. Nous avons le sentiment qu'elle est tout à fait nécessaire, et qu'en même temps, dans certains cas, elle peine un peu à atteindre des cercles qui ne sont pas ceux que vous représentez, vous qui êtes ici si convaincus, si engagés, si exemplaires, si remarquables. Je vois ici tellement de personnalités qui se sont illustrées dans cette démarche. Cette relation franco-allemande, cette nécessité, peine un peu à atteindre d'autres cercles, qui en général ne sont pas du tout hostiles à l'amitié franco-allemande, mais qui sont un peu éloignés, un peu différents, parce que finalement, cela fait maintenant tellement longtemps que cette réconciliation est accomplie, cela fait tellement longtemps que cette coopération s'est développée, elle a donné des résultats si nombreux dans des domaines similaires, qu'elle paraît aller de soi, elle paraît presque, dans certains cas, routinière, et, pour une grande partie de nos opinions publiques, qui voit cela avec une sympathie distraite, le problème ne se pose plus. C'est à ce moment-là, peut-être, qu'arrivent le risque de la routine et le risque de la banalité. Or, je pense que cela reste une nécessité de tout premier plan que cette relation franco-allemande, que cette amitié. L'amitié ne se décrète pas, elle s'entretient, elle se cultive. Et en 1997, dans le type de monde où nous sommes aujourd'hui, qui n'a plus aucun rapport avec le monde de l'après-guerre, le monde bipolaire dans lequel l'amitié franco-allemande a été pensée par quelques précurseurs, d'un immense courage et d'une très grande portée intellectuelle, donc, dans ce monde global qui n'a plus rien à voir avec celui-là, certains même se posent la question. Moi, je ne me la pose pas. Je crois que, plus que jamais, la France et l'Allemagne doivent trouver, l'une dans l'autre, le partenaire nécessaire, d'abord pour approfondir cette relation bilatérale, ce qui est déjà un objectif en soi, et l'approfondir parce que, précisément, en Europe, c'est assez fréquent que les peuples, qui naturellement maintenant ont envie de vivre en paix avec leurs voisins, ne font pas forcément preuve spontanément de la curiosité suffisante, de l'ouverture qu'il faudrait avoir, par rapport à ces peuples voisins et amis, avec lesquels il faut faire cette Europe à laquelle nous sommes attelés. Donc, il faut toujours réintroduire de l'énergie et, si je puis dire, passer le relais d'une génération à l'autre. Nous ne pensons pas que ce soit automatiquement acquis, en réalité.
Et puis alors, il y a cette construction européenne. Je vous rappelle qu'il y a quelques années, certains s'étaient interrogés, au moment où nous avions changé de monde, pour simplifier entre 1989 et 1991. Est-ce que cette construction européenne demeurait aussi importante, aussi centrale, aussi nécessaire qu'elle ne l'avait été à l'époque où elle avait été conçue ? Moi, je crois que oui. Je crois que, dans ce monde global, difficile, très concurrentiel, très compétitif, un monde qui pourrait devenir multipolaire et équilibré, mais qui ne l'est pas tout à fait aujourd'hui, la relation franco-allemande, autour de ce projet européen, ce projet de pôle dans le monde de paix, de croissance, de stabilité, demeure extrêmement importante. Quel autre choix y a-t-il ? Quel autre choix y a-t-il, soit pour la France, soit pour l'Allemagne, soit pour nos autres partenaires ? Il n'y pas d'autre choix sérieux, il n'y a pas d'autre choix qui nous offre une perspective d'avenir véritable. Donc, je crois beaucoup que cette conjonction de forces doit continuer à s'exercer à travers le travail, à travers la franchise, à travers la compréhension, la discussion en permanence, par rapport à ce projet commun. Et, c'est là où l'on rencontre un des autres malentendus que l'on entend parfois à propos de la relation franco-allemande, qui est que ce n'est pas une harmonie préétablie. C'est tout à fait impossible. D'ailleurs, il n'y a aucun domaine où dans les relations entre deux Etats différents il y ait une harmonie, une entente et un accord parfaits préétablis, surtout quand ce sont des Etats qui ont une personnalité aussi forte, des histoires aussi considérables, aussi contrastées. Donc, il ne faut pas faire preuve d'inquiétude ou de nervosité chaque fois que l'on constate que sur tel ou tel sujet, la France et l'Allemagne ont des points de vues et des approches différentes. Cela arrive tous les jours, et l'inverse arrive tous les jours aussi. C'est-à-dire qu'à partir de là, un travail est fait qui est un travail d'intelligence et de volonté politique, ou plus large, culturelle, intellectuelle. Un travail est fait pour dépasser ces inévitables différences, qui sont la vie même et aboutir à une dynamique. Dynamique aujourd'hui qui doit s'exercer dans cette Europe élargie. C'est vrai que c'est plus compliqué pour la France et l'Allemagne dans cette Europe à Quinze, demain à plus, que de trouver la ligne générale autour de laquelle l'ensemble des autres Européens vont se rassembler et franchir une nouvelle étape. C'est plus compliqué, parce que, quand on est plus nombreux, c'est moins évident, c'est moins immédiat de trouver les zones d'accord pour avancer. Donc cela suppose plus de travail, plus d'énergie, plus de ténacité, mais l'axe reste le même. Est-ce que nous avons changé de projet que d'avoir dans le monde de demain une Europe forte, qui reconquiert à travers une monnaie commune des marges de souveraineté qui nous filent entre les doigts, en réalité, à travers les phénomènes de l'économie globale. Est-ce qu'il y a d'autre possibilité que cela ? Naturellement, chacun a son idée sur la façon de le faire, pas n'importe comment, de le faire au mieux, et son idée sur les problèmes que nous aurons après, sur l'usage qui devra être fait de ce nouvel instrument de puissance, de rayonnement, de stabilité, de croissance, etc... Naturellement, c'est un débat normal. Mais, je ne vois pas de grands projets, de grands axes qui aient pu être substitués à celui-là. Ce qui fait que, quand les pays d'Europe, et notamment la France et l'Allemagne, ont à trouver l'harmonie et la synthèse entre ce grand projet d'avenir et la vie politique, la vie sociale, la vie intérieure de chaque pays, avec son dynamisme et aussi ses inévitables contradictions, eh bien, c'est le moment ou jamais de savoir ce qui est important et de garder à l'esprit les grandes priorités.
Donc, je crois que, et je le redis et je le dis modestement, parce que j'ai été, d'une certaine façon, un commentateur, et je redeviens un acteur avec un sentiment de joie et de responsabilité dans ce domaine : pour tous ceux qui se sont engagés depuis longtemps dans cette relation franco-allemande, elle est plus importante que jamais et vous n'êtes pas simplement en train de cultiver un héritage ou de commémorer des dates déjà respectables. Vous êtes dans une nécessité d'aujourd'hui, de demain, et d'immédiat après-demain. C'est extrêmement important, pour savoir ce que l'on fait de l'Europe de l'après Maastricht, de ce que l'on fait de l'Europe d'après la Conférence intergouvernementale, de ce que l'on fait de l'Europe qui va devoir s'élargir, sur la façon dont on utilise cette notion de coopération renforcée, qui est pour le moment le principal acquis du Conseil européen d'Amsterdam, c'est extraordinairement important que les Français et les Allemands réfléchissent en commun et arrivent à une vision d'avenir, une vision commune. Ce n'est jamais à travers une relation statique mais à travers une relation franche et bonne que la France et l'Allemagne ont travaillé ces dernières décennies. Il faut, je crois, réintroduire tout cela dans cette perspective. C'est en tout cas ma conviction et je voulais vous le redire ici, parce que je sais qu'ici, je ne peux pas ne pas être compris en disant cela, tellement cela va de soi.
Oui, je crois que le moteur franco-allemand reste à mon sens irremplaçable et je suis très heureux que l'une des expressions de cette relation et de cette démarche soit ces prix franco-allemands du Journalisme qui existent je crois, depuis 1983. C'est une formidable initiative parce qu'elle réconcilie les différents aspets, les différentes choses, les médias. Vous disiez qu'ils reçoivent des coups dans certains cas, qui en assassinent quelques-uns aussi, mais là, on est au carrefour de ce qu'il y a de mieux dans les médias, dans la politique, dans la relation franco-allemande, dans la connaissance mutuelle, l'investigation, et je ne vais pas reprendre la liste des lauréats puisque nous allons les entendre après. Mais à chaque fois, il me semble que cela vient récompenser une qualité de regard, une attention, une équité qui nous change de nombreux poncifs et stéréotypes, et qui donnent une chair vivante, une actualité réelle à cette notion de compréhension mutuelle.
Voilà ce que je voulais vous dire. Il me semble que cette cérémonie s'inscrit dans un long cheminement, un long passage de relais, mais ayons surtout les yeux tournés vers l'avenir et j'exprime ici la gratitude que nous avons envers vous, et mes félicitations à tous ceux qui, par la qualité de leurs travaux ont été en mesure de mériter ce prix. J'allais dire mes encouragements, mais j'en demande autant que j'en donne, à l'ensemble de ceux qui sont ici pour poursuivre ensemble, sur tous les terrains, chacun dans son rôle, cette tâche qui est la vôtre et la nôtre.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 septembre 2001)