Texte intégral
Bonjour à tous,
C'est vraiment un très bel établissement avec 10 hectares au sein desquels plus de mille élèves pourront étudier. Ce lycée porte le nom de Blaise Pascal.
Il y a parmi nous l'architecte de la réhabilitation. Réhabilitation nécessaire puisque beaucoup de nombreux bâtiments avaient brûlé et que tout avait été pillé.
Je suis très heureux que ce lycée puisse ouvrir à nouveau au mois de septembre.
Q - Pour vous, est-ce, tout à la fois le symbole de votre visite et le renouveau de la France en Côte d'Ivoire ?
R - Vous avez introduit ma réponse. C'est évidemment très utile, c'est un symbole formidable et une nécessité.
Nous reprenons des relations normales, que j'espère fraternelles, avec la Côte d'Ivoire. Ce lycée devait donc réouvrir ses portes.
Grâce au dévouement de tous ici et à une association qui a pris en charge l'ensemble de la réhabilitation, ce lycée accueillera entre 800 et 1.000 élèves dès la rentrée. Ajoutons à cela un réseau de transports. Nous sommes assez éloignés de la ville. Nous sommes sur les hauteurs, les bâtiments sont superbes, cela donne vraiment envie d'être lycéen.
Le Centre culturel ouvrira à nouveau ses portes également, dès que possible. C'est donc la reprise symbolique et effective des relations et, surtout, des rapports entre les Ivoiriens et les Français qui, je l'espère, seront différents, assurés, stables et fraternels.
Q - Vous avez rencontré l'ensemble de la classe politique ivoirienne, quel est le bilan de votre visite ?
R - Le bilan est bon, bien sûr. Nous avons en particulier rencontré les principaux candidats qui se présenteront aux élections présidentielles. Il y en aura d'autres puisque l'on en prévoit une quinzaine. Mais les trois principaux sont tous d'accord sur la date et sur la sécurisation du pays, notamment le jour du vote. Par ailleurs, ils souhaitent tous qu'il y ait des observateurs, le plus en amont possible de l'élection. Il n'y aura pas seulement des observateurs concernant le scrutin mais aussi du processus entier.
Nous avons rencontré le comité pluripartis où, entre autre, les trois principaux partis étaient représentés qui garantira le sérieux et l'équité du scrutin.
Tout cela est de bonne augure.
La France soutiendra ce processus électoral. Nous avons rencontré celui qui le garantit, M. Choi, représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-moon. Ils sont tous les deux Coréens, ils ont travaillé ensemble et se font mutuellement confiance. C'est également M. Choi qui décidera de l'équité et du sérieux du scrutin.
Q - Quelles sont les informations que vous avez en provenance du Tchad et quelle est la position de la France ?
R - Ce que nous venons d'apprendre, c'est que la ville de Goz Beida est libre et n'a donc pas été prise par les rebelles.
Cette information nous est parvenue hier, les choses peuvent évoluer aujourd'hui, il faut donc vérifier ce que je vous dis.
D'un côté, la Force EUFOR, comme c'était sa mission, a défendu un camp de personnes déplacées.
Pour l'heure, ni Abéché, ni Goz Beida ne sont aux mains des rebelles.
Ce sont les dernières nouvelles.
Q - Mais hier, vous disiez que la Force n'était pas là pour soutenir Idriss Déby ?
R - Non, mais EUFOR est là pour assurer la sécurité des personnes déplacées, de ceux que l'on pille, que l'on viole et que l'on tue.
La France participe à l'EUFOR mais EUFOR ce n'est pas la France, c'est une force composée de dix-sept nationalités et dirigée par un général irlandais, le général Nash.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 juin 2008