Déclaration de M. Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes, sur la question du rejet irlandais du traité de Lisbonne et la politique internationale, notamment la Géorgie et l'Afghanistan, Paris le 17 juin 2008.

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Circonstance : Réunion des ministres français, allemand et polonais des affaires étrangères du Triangle de Weimar à Paris le 17 juin 2008

Texte intégral

Mesdames et Messieurs bonjour,
Nous avons renoué avec une tradition qui date, pour la dernière rencontre du "Triangle de Weimar", de l'année 2005. Nous sommes ravis que le Triangle de Weimar ait été relancé.
Tout ceci ayant été fait avec le concours actif de mes homologues allemand et polonais qui sont deux amis. Sachant que nous avons déjà passé la journée d'hier ensemble, à Luxembourg pour le Conseil Affaires générales, nous avons malgré tout parlé très longuement de la réponse irlandaise au référendum sur le Traité de Lisbonne. Nous avons étendu quelque peu notre raisonnement pour les mois qui viennent. Nous avons parlé de la Présidence française qui débute le 1er juillet dans des conditions un peu différentes que celles que nous espérions et nous avons évoqué nos priorités.
Bien entendu, nous avons également parlé de la politique internationale et particulièrement des problèmes qui se présentent à nous, dont la situation qui prévaut en Géorgie.
Nous avons conversé au sujet de l'OTAN et nous avons discuté de l'Afghanistan.
Nous avons décidé d'étendre notre réflexion aux suites de la Conférence internationale de soutien à l'Afghanistan où nous souhaitions nous sentir plus prêts des Afghans, en soutenant le processus d'"afghanisation". Etre avec les Afghans et pas seulement dans un effort militaire mais dans un effort qui nous rapproche des populations civiles.
Comme nous répondrons à vos questions, je crois que je m'arrêterai là afin de laisser à mes amis le soin de vous dire leurs sentiments sur cette rencontre, après vous avoir précisé que, puisque la tradition a été reprise, nous serons les hôtes de Frank-Walter Steinmeier à Weimar au printemps 2009.
Q - Après la réunion de toute la famille des ministres des Affaires étrangères hier à Bruxelles, puis aujourd'hui, le déjeuner de travail, avez-vous, pour chacun d'entre vous, trouver une meilleure solution à la question irlandaise, s'il y en a une ? Si oui, quelle est-elle ?
R - Concernant votre question, nous avons répondu. Nous respectons le vote du peuple irlandais et nous n'avons pas de solutions toutes faites à proposer.
Demain je pense que nous aurons des indications plus précises. De toute façon, nous continuons. Le chemin de l'Europe est chaotique, il y a eu beaucoup d'obstacles et nous les avons toujours surmontés.
Il faut du temps et en attendant, nous nous attachons aux priorités de la Présidence française soutenues par mes deux amis, Présidence française qui est la Présidence du Conseil de l'Union avec les Européens et aussi avec les Irlandais.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 juin 2008