Déclaration de M. Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes, en réponse à une question sur le projet d'Union pour la Méditerranée, Assemblée nationale, 17 juin 2008.

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Circonstance : Réponse de Bernard Kouchner à une question d'actualité à l'Assemblée nationale, à Paris le 17 juin 2008

Texte intégral

Quarante-trois pays, Monsieur le Député, seront en effet représentés - tous les Européens et tous les pays riverains de la Méditerranée. Cet événement marquera, s'il est réussi, une date très importante dans l'histoire même de l'Europe et dans celle de la Méditerranée. Ce "pont" entre l'Europe et la Méditerranée est nécessaire. Il n'y a pas de frontières aux problèmes de la pollution de la Méditerranée, pas plus qu'au plan solaire que nous voulons proposer ou aux autoroutes de la mer. Quarante-trois chefs d'Etat ou de gouvernement ont été invités. Pour l'heure, le colonel Kadhafi n'a pas exprimé son besoin de venir - il a même, pour le moment, refusé l'invitation qui lui était faite.
Les autres seront là, et, comme vous l'avez dit, le président de la Syrie sera assis à la même table que le président d'Israël. Et c'est ainsi que nous l'entendons. Si nous ne faisions la paix qu'avec les gens qui ne se battent pas, ce serait certes plus facile, mais ce n'est pas le problème.
Ce jour-là, même si l'objet de la réunion n'est pas de faire la paix, nous souhaitons profiter de cette occasion pour que des personnes qu'une hostilité oppose se parlent, se rencontrent. La période est favorable puisqu'un président vient d'être élu au Liban, grâce aux Syriens en particulier, et que des pourparlers entre les Israéliens et les Syriens viennent d'être annoncés. Certains peuvent ne pas trouver cela bien ; pour notre part, nous nous en réjouissons. Nous espérons que cette réunion sera l'occasion pour les Syriens et les Israéliens de se parler, s'ils le souhaitent.
Le 4 juillet, je recevrai Walid al-Mouallem, ministre syrien des Affaires étrangères, avec lequel que je me suis entretenu tous les mois pour parler de l'élection au Liban.
Nous avions dit très clairement que si un président était élu au Liban, la France ferait une ouverture qui étonnerait. Cette ouverture aura lieu le 13 et le 14 juillet, et elle s'appelle l'Union pour la Méditerranée ! Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 juin 2008