Texte intégral
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs les élus locaux,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
Dans quelques jours, la Slovénie va passer le relais de la présidence de l'Union européenne à la France ; à la fin de l'année, notre pays transmettra à son tour le témoin à la République tchèque.
Ainsi, moins de vingt ans après la chute du mur de Berlin, nous voyons concrètement, mais aussi symboliquement, s'effacer les derniers signes de la division de l'Europe : la France va recevoir la présidence, puis la transmettre, à des pays qui - de manière différente - avaient subi l'emprise du système communiste et qui, aujourd'hui, grâce à l'Union européenne, ont retrouvé toute leur place au sein de la grande famille de l'Europe démocratique.
Et tout cela nous paraît parfaitement normal, alors qu'à une époque pas si lointaine, nous n'aurions même pas osé en rêver...
Depuis la réconciliation franco-allemande jusqu'au « grand élargissement » de 2004, la construction européenne nous a permis - ne l'oublions jamais - de surmonter les terribles séquelles du vingtième siècle et de réconcilier les mémoires !
Aujourd'hui, elle doit nous permettre de promouvoir plus concrètement et plus fortement nos valeurs communes et nos intérêts communs dans le contexte de la mondialisation.
Bien sûr, c'est dans une situation plus difficile que celle que nous avions envisagée que la Slovénie va transmettre le flambeau à la France.
Au choc économique de la hausse du prix de l'énergie vient en effet de s'ajouter un choc politique, avec le référendum négatif en Irlande. Mais ce double rappel à la réalité ne doit pas nous conduire au pessimisme. Bernanos disait : « Un optimiste est un imbécile heureux, mais un pessimiste est un imbécile malheureux ». Entre l'optimisme et le pessimisme, il y a la confiance lucide dans les capacités de l'Europe. Nous savons qu'elle garde au fond d'elle-même de quoi surmonter ses difficultés et ses crises.
La construction européenne - dois-je le rappeler - a connu plus d'une mauvaise passe ; elle a toujours su trouver des solutions pour en sortir et continuer à progresser.
Il reste que, dans ce contexte difficile, les responsabilités de la présidence française vont se trouver encore accrues même si, bien sûr, une présidence n'est - et ne peut être - qu'un maillon d'une chaîne.
Elle hérite des dossiers que la présidence précédente a su faire avancer, et les initiatives qu'elle lance ne peuvent souvent se concrétiser que durant la présidence suivante.
Il est heureux, à cet égard, qu'aient été désormais mises en place des présidences coordonnées sur dix-huit mois - la France étant invitée à se coordonner avec la République tchèque et la Suède - pour favoriser une meilleure continuité.
La France va, bien entendu, bénéficier du travail sérieux et efficace de la présidence slovène. Elle devra, dans bien des domaines, le prolonger et l'achever, en montrant aux citoyens que l'Europe - contrairement à ce que croient certains - les aide à faire face aux grands problèmes de l'heure.
Les priorités de la présidence française, définies par le Président de la République et discutées depuis plusieurs mois avec nos partenaires européens, concernent des domaines concrets, où l'action commune est indispensable au succès collectif : la crise énergétique, la crise alimentaire, le réchauffement climatique, la maîtrise des flux migratoires... Comment ne pas voir que, dans de tels domaines, c'est l'intérêt de tous d'agir ensemble ?
Nos pays ont tous besoin de l'Europe. Et - c'est ma conviction - nous avons tant en commun que nous parviendrons toujours à repartir de l'avant, si nous savons nous appuyer sur nos valeurs communes, si nous savons puiser dans ce fonds commun de civilisation qui nous permet de vivre ensemble et qui fonde notre communauté de destin.
C'est ce que j'ai souhaité marquer en organisant aujourd'hui, dans les Jardins du Sénat, cette cérémonie symbolique et amicale.
Chers amis,
Oui, le Sénat français est pleinement mobilisé et pleinement impliqué dans cette construction communautaire, dans la poursuite de l'aventure européenne, une aventure unique et exemplaire, une aventure qui préserve notre diversité et nos différences et les met au service d'une identité et d'un avenir communs.
Et il n'est pas de meilleur symbole de cette unité dans la diversité, de cette identité par la différence, que de voir les drapeaux de chacun de nos pays s'élever, côte à côte, autour du drapeau européen.
Nous montrons ainsi symboliquement que nous faisons l'Europe non pas contre les identités nationales, mais avec elles et à partir d'elles, en les unissant dans une étroite solidarité.
Merci à toutes et à tous d'être venus aujourd'hui.
Vive l'Union européenne,
Vivent ses États membres
et vive l'Europe !
source http://www.senat.fr, le 26 juin 2008
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs les élus locaux,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
Dans quelques jours, la Slovénie va passer le relais de la présidence de l'Union européenne à la France ; à la fin de l'année, notre pays transmettra à son tour le témoin à la République tchèque.
Ainsi, moins de vingt ans après la chute du mur de Berlin, nous voyons concrètement, mais aussi symboliquement, s'effacer les derniers signes de la division de l'Europe : la France va recevoir la présidence, puis la transmettre, à des pays qui - de manière différente - avaient subi l'emprise du système communiste et qui, aujourd'hui, grâce à l'Union européenne, ont retrouvé toute leur place au sein de la grande famille de l'Europe démocratique.
Et tout cela nous paraît parfaitement normal, alors qu'à une époque pas si lointaine, nous n'aurions même pas osé en rêver...
Depuis la réconciliation franco-allemande jusqu'au « grand élargissement » de 2004, la construction européenne nous a permis - ne l'oublions jamais - de surmonter les terribles séquelles du vingtième siècle et de réconcilier les mémoires !
Aujourd'hui, elle doit nous permettre de promouvoir plus concrètement et plus fortement nos valeurs communes et nos intérêts communs dans le contexte de la mondialisation.
Bien sûr, c'est dans une situation plus difficile que celle que nous avions envisagée que la Slovénie va transmettre le flambeau à la France.
Au choc économique de la hausse du prix de l'énergie vient en effet de s'ajouter un choc politique, avec le référendum négatif en Irlande. Mais ce double rappel à la réalité ne doit pas nous conduire au pessimisme. Bernanos disait : « Un optimiste est un imbécile heureux, mais un pessimiste est un imbécile malheureux ». Entre l'optimisme et le pessimisme, il y a la confiance lucide dans les capacités de l'Europe. Nous savons qu'elle garde au fond d'elle-même de quoi surmonter ses difficultés et ses crises.
La construction européenne - dois-je le rappeler - a connu plus d'une mauvaise passe ; elle a toujours su trouver des solutions pour en sortir et continuer à progresser.
Il reste que, dans ce contexte difficile, les responsabilités de la présidence française vont se trouver encore accrues même si, bien sûr, une présidence n'est - et ne peut être - qu'un maillon d'une chaîne.
Elle hérite des dossiers que la présidence précédente a su faire avancer, et les initiatives qu'elle lance ne peuvent souvent se concrétiser que durant la présidence suivante.
Il est heureux, à cet égard, qu'aient été désormais mises en place des présidences coordonnées sur dix-huit mois - la France étant invitée à se coordonner avec la République tchèque et la Suède - pour favoriser une meilleure continuité.
La France va, bien entendu, bénéficier du travail sérieux et efficace de la présidence slovène. Elle devra, dans bien des domaines, le prolonger et l'achever, en montrant aux citoyens que l'Europe - contrairement à ce que croient certains - les aide à faire face aux grands problèmes de l'heure.
Les priorités de la présidence française, définies par le Président de la République et discutées depuis plusieurs mois avec nos partenaires européens, concernent des domaines concrets, où l'action commune est indispensable au succès collectif : la crise énergétique, la crise alimentaire, le réchauffement climatique, la maîtrise des flux migratoires... Comment ne pas voir que, dans de tels domaines, c'est l'intérêt de tous d'agir ensemble ?
Nos pays ont tous besoin de l'Europe. Et - c'est ma conviction - nous avons tant en commun que nous parviendrons toujours à repartir de l'avant, si nous savons nous appuyer sur nos valeurs communes, si nous savons puiser dans ce fonds commun de civilisation qui nous permet de vivre ensemble et qui fonde notre communauté de destin.
C'est ce que j'ai souhaité marquer en organisant aujourd'hui, dans les Jardins du Sénat, cette cérémonie symbolique et amicale.
Chers amis,
Oui, le Sénat français est pleinement mobilisé et pleinement impliqué dans cette construction communautaire, dans la poursuite de l'aventure européenne, une aventure unique et exemplaire, une aventure qui préserve notre diversité et nos différences et les met au service d'une identité et d'un avenir communs.
Et il n'est pas de meilleur symbole de cette unité dans la diversité, de cette identité par la différence, que de voir les drapeaux de chacun de nos pays s'élever, côte à côte, autour du drapeau européen.
Nous montrons ainsi symboliquement que nous faisons l'Europe non pas contre les identités nationales, mais avec elles et à partir d'elles, en les unissant dans une étroite solidarité.
Merci à toutes et à tous d'être venus aujourd'hui.
Vive l'Union européenne,
Vivent ses États membres
et vive l'Europe !
source http://www.senat.fr, le 26 juin 2008