Déclaration de M.Christian Poncelet, président du Sénat, sur les relations franco-chiliennes, Paris le 26 juin 2008.

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Circonstance : Déjeuner offert en l'honneur de M. Adolfo Zaldivar, président du Sénat du Chili,au Sénat le 26 juin 2008

Texte intégral

Monsieur le Président,
Messieurs les Sénateurs chiliens,
Chers collègues français,
Madame l'Ambassadeur,
Mesdames et Messieurs,
C'est -vous le savez- avec un plaisir toujours renouvelé que le Sénat de la République française accueille des parlementaires de votre pays et tout particulièrement -bien sûr- le Président du Sénat du Chili.
À vous-même, Monsieur le Président, à toute votre délégation et à vos épouses, je souhaite la plus cordiale bienvenue dans ce « Palais de la République », qui doit cependant beaucoup à la monarchie, et où plusieurs de vos prédécesseurs sont venus par le passé.
Je me suis moi-même rendu dans votre si beau pays il y a quelques années et j'en conserve aujourd'hui encore un souvenir ému. J'étais, moi aussi, accompagné d'une délégation de sénateurs au premier rang desquels figuraient, bien sûr, le très actif Président du groupe interparlementaire France-Amérique du Sud, mon collègue Roland du LUART, également vice-Président du Sénat, et le Président délégué de ce groupe pour le Chili, Bernard ANGELS, tous deux présents aujourd'hui.
Les occasions n'ont donc pas manqué dans le passé de saluer et de célébrer la relation spéciale qui existe entre nos deux pays.
Le gaulliste que je suis n'oublie pas que, lors de son grand périple de 1964 à travers l'Amérique latine, le Général de GAULLE avait évoqué à l'Université de Santiago « les affinités amicales existant entre nos deux pays ».
Croyez bien, Monsieur le Président, que mes collègues et moi-même partageons pleinement ce sentiment en vous recevant aujourd'hui.
Cette connivence, cet intérêt réciproque se sont maintenus à travers les années, surmontant et dépassant les vicissitudes de la vie politique, en particulier lorsque la démocratie a été mise à mal dans votre pays.
Il n'est donc pas étonnant que nos deux pays se retrouvent naturellement ensemble aujourd'hui lorsqu'il s'agit d'oeuvrer à la stabilisation de ce monde en quête de nouveaux repères.
Nous partageons en effet la même vision des relations internationales, qu'il s'agisse de notre attachement au multilatéralisme, de la promotion de la bonne gouvernance et de la démocratie ou, bien sûr, du maintien de la paix internationale.
L'engagement de l'armée chilienne au sein des opérations de maintien de la paix, en Haïti, en Bosnie ou à Chypre, illustre pleinement la volonté du Chili de contribuer à la sécurité internationale, en assumant vos responsabilités de puissance régionale.
Sur le plan des échanges économiques bilatéraux, force est, toutefois, de constater que nos deux pays peuvent et doivent mieux faire. La France n'est que le 11ème fournisseur du Chili et son 8ème client. Mais il est vrai que vous regardez de plus en plus vers l'Asie, et notamment la Chine, devenue -je crois- votre 1er client...
Je terminerai en observant que vous avez pris de l'avance sur nous dans certains domaines, comme le retour à l'excédent budgétaire (12 % du P.I.B. ! J'ai envie, en connaisseur, de dire « Bravo ! ») ou comme l'élection d'une femme à la Présidence de la République. Mais ne voyez, sur ce dernier point, aucune référence à la dernière élection présidentielle française...
Monsieur le Président,
Il est temps de vous céder la parole, en proclamant haut et fort :
Vive le Chili !
Vive la France !
Vive l'amitié franco-chilienne !
Source http://www.senat.fr, le 27 juin 2008