Texte intégral
Monsieur le Commissaire,
Mesdames et Messieurs les Directeurs généraux,
Mesdames et Messieurs les jeunes délégués,
Chers amis,
Avant tout, je tiens à vous remercier, vous les jeunes délégués, de vos travaux. J'ai été très impressionné par la qualité, la quantité et la pertinence de vos réflexions et de vos propositions.
Vous êtes la preuve que le dialogue structuré, celui que nous, décideurs politiques, entretenons avec vous, jeunes représentants de la société civile, est non seulement utile mais aussi riche et passionnant.
Passionnant car vous savez nous interpeller sur les questions qui vous concernent, certes, mais plus largement sur la société dans laquelle nous vivons.
A ce titre, je suis heureux que cet événement jeunesse ait porté, dans le cadre de l'année européenne qui lui est consacrée, sur le dialogue interculturel.
Les orateurs précédents ont rappelé à quel point le dialogue interculturel interroge nos sociétés. Il est au coeur du contrat social entre les individus mais aussi au coeur des politiques qui les gouvernent.
Vous avez notamment insisté sur quelques points qui me sont chers :
* la mobilité d'abord : voilà un enjeu important, qui doit nous occuper tous, au sein de l'Union européenne. La Commission va rendre très prochainement un rapport sur la mobilité (le rapport Rodriguez). Son objectif est de permettre à chaque jeune européen d'avoir l'opportunité d'accéder à la mobilité à l'horizon 2020. C'est encore long mais sachons relever tous les progrès réalisés depuis une vingtaine d'années ! Jamais les opportunités de mobilité n'ont été aussi nombreuses pour les jeunes gens que vous êtes. Mais je vous ai entendus et je sais combien il reste à faire dans ce domaine. Pour y parvenir, la mobilisation de l'ensemble des acteurs de la société civil est indispensable. Je peux vous assurer que la Présidence française aura à coeur de faire avancer ce dossier. Le Président de la République, Nicolas Sarkozy, a redit la semaine dernière qu'il ferait de la création d'un Erasmus pour les apprentis une priorité de la présidence française. Avec l'Office franco-allemand pour la jeunesse et l'Office franco-québécois nous développerons la mobilité des jeunes qui ne bénéficient pas des programmes Erasmus ou Léonard de Vinci.
* la participation ensuite : condition essentielle d'une vie démocratique effective, elle est vitale dans un contexte interculturel. C'est quand chacun aura l'opportunité de participer à l'élaboration des décisions qui le concerne, que chacun apprendra aussi à entendre et accepter la parole de l'autre. Ce sont toujours ceux qui n'ont pas accès à la parole publique qui sont finalement discriminés.
Mobilité et participation, voilà déjà un programme ambitieux pour les décideurs que nous sommes. Vous nous avez également parlé du travail de jeunesse, de l'expression culturelle, de la communication, de l'éducation formelle et non formelle ou encore de la reconnaissance. Tous ces thèmes vont irriguer nos travaux communautaires durant les mois à venir pendant lesquels nous allons évaluer et réviser notre cadre de coopération.
S'agissant du devenir de vos travaux, je m'engage à porter votre déclaration dans les enceintes où elle sera entendue :
- Vous le savez, la France aura la responsabilité de clôturer l'année européenne du dialogue interculturel lors d'un grand colloque européen à Paris en novembre. Je ferai en sorte que vos travaux soient une contribution à ce colloque et qu'ils figurent dans les conclusions.
- Par ailleurs, dès demain, les directeurs de la jeunesse ici présents se pencheront sur vos travaux lors de leur réunion.
- Enfin, en tant que président du Conseil des ministres européens de la jeunesse, je transmettrai vos conclusions à mes collègues lors de notre session du 21 novembre à Bruxelles.
Vous pouvez être fiers des travaux que vous avez menés pendant ces journées à Marseille. Tout ceci n'aurait pas été possible sans le soutien actif de la Commission européenne et du Forum européen pour la jeunesse. Je les remercie chaleureusement et je leur dis que ce travail en commun, nous allons l'approfondir encore durant les six mois de notre Présidence.
Chers jeunes délégués, je tiens à vous féliciter et à vous remercier de votre présence ici et des excellents résultats que vous avez obtenus.
Pour la première fois, l'évènement jeunesse était ouvert à nos jeunes voisins, des Balkans et de la Méditerrannée. Je suis convaincu qu'il n'y avait pas de meilleure configuration pour parler ensemble du dialogue interculturel car la construction européenne n'a de valeur que si elle est ouverte sur le monde, que si elle contribue à l'édification d'un monde meilleur.
C'est dans le cadre de ce dialogue que nous vous avons proposé, ma collègue Roselyne Bachelot et moi-même, ce concert interprété par des jeunes musiciens venus de pays et de cultures bien différents. J'espère que vous avez apprécié ce moment ainsi que la rencontre avec leur chef d'orchestre, Daniel Barenboïm, qui est lui-même comme vous avez pu le constater à la pointe du dialogue interculturel.
J'espère également que votre séjour à Marseille -ville qui, depuis ses origines, a vu se croiser et se mêler tant et tant de peuples- vous aura plu. Que vous conserverez le meilleur souvenir de cet endroit extraordinaire qu'est le palais du Pharo.
Merci encore d'avoir si bien représenté vos pays et les structures auxquelles vous appartenez et je souhaite à chacune et à chacun un très bon retour chez lui.
Au revoir
source http://www.jeunesse-sports.gouv.fr, le 10 juillet 2008